Kristillera
Forgeur d'Or
Mais où sont donc passées mes affaires ? J'étais sûr de les avoir posées sur la table !
Ou sur le bureau.... peut-être sur le guéridon de l'entrée .... l'étagère de la salle de bain ???? Je cours dans toute la maison, je suis déjà en retard.
Je ne dois surtout pas rater le rendez-vous prévu par le patron ! Et mon augmentation alors ?! Ce ne sont pas mes clefs qui vont déchirer mon salaire quand même ! Et qu'est-ce que je lis sur le papier posé sur la table par mon gentil mari ? "Grève des trains" ; Manquait plus qu'ça !
Ben, je vais me recoucher. Tant mieux pour tous. D'ailleurs, je suis épuisée de ne rien faire...
Mais mais... que m'arrive-t-il alors que j'étais "sûr" me voilà "épuisée", mince en plus de mon augmentation qui part à vau l'eau il va falloir que je gère avec 23 % (ou 18.6 ou encore 14% selon les calculs) de moins sur ma paie, parce que je suis devenue une femme... Il y a des jours comme cela où tout part en ce qu'on vient de me couper.
Non, décidément, cette journée commence très mal ! Outre une diminution salariale, il va désormais falloir que je compose avec les dérèglements hormonaux et la prise de poids... au niveau de la poitrine.
Allons, je retourne me coucher. Sur la table de chevet, une feuille volante attire mon attention. C'est le programme d'Emmanuel. Alors que hier encore, j'étais plutôt intéressé par Emmanuelle, je regarde aujourd'hui notre blondinet avec un œil nouveau : l’œil charmeur, la mèche blonde négligemment coiffée, le sourire ravageur avec (oh dieux !) un adorable diastème... mais...
Mais que m’arrive-t-il ?????
C'est la faute de l'Opération.... l'Opération....
Depuis l'Opération, Brewin aussi me regarde autrement. Pourtant, c'était lui le plus enthousiaste , même avant notre mariage. Je l'entends encore me répéter, d'un ton enjôleur : "Chris.... tu t'es toujours senti femme. Aujourd'hui, tu peux enfin réaliser ce désir. Et notre amour sera plus fort que le regard de tous ces contempteurs." Mais il ne pouvait pas deviner...
Non, il ne pouvait pas deviner que par la suite, j'avais perdu 15 centimètres, gagné 15 kilos (surtout sur les hanches, pas sur la poitrine ; dommage !!) et surtout ! surtout ! que j'avais désormais la drôle de capacité à associer instinctivement , avec un goût sûr, chaussures et sacs à main.
En revanche, j'avais désormais les cabriolets en horreur.
Ma vie était bouleversée... Mon entourage, contrairement à Brewin, était choqué. Tout le monde me disait que rester "homme" serait mieux pour moi... Mais maintenant, ce qui est fait est fait..
Et toujours impossible de mettre la main sur mes affaires. Et quand je fais la liste de tout ce qu'il me reste à faire, la perte de mes affaires me déboussole quelque peu. Je suis sûr que c'est à cause de notre voisin allemand. Ce bon Gustav erre souvent chez nous, je sais toujours pas comment il parvient à rentrer, et ce teuton ascendant cleptomane ne m'a jamais inspiré confiance.
Cette opération et la disparition de mes affaires, c'est avec des jours comme ça que je me dis qu'à ma naissance, ma bonne fée a fait erreur pour ma bonne fortune.
Et par malheur, Gustav, compagnon errant, était le leader d'un groupuscule extrémiste au nom des "champs de la terre" qui prônait le retour à la nature et aux origines... Mon évolution allait donc à l'encontre de ses convictions. D'ailleurs, à mon retour de la clinique, il avait lancé "Mais qu'est ce que c'est que cette nymphe honnie?!?". Par vengeance, peut être avait il en tête de me pourrir la vie désormais.
Après avoir cherché et réfléchi pendant deux bonnes heures (quand je veux quelque chose, je le veux !) j'ai fini par aller me coucher. Le lendemain matin, je découvre mes affaires dans le conduit de la cheminée (Gustav va me le payer très cher !) et il faut maintenant que je trouve une excuse pour avoir loupé mon rendez-vous...
A ce moment-là, le téléphone sonne. Justement, c'est mon employeur. "Patron, vous allez rire..." commençais-je, en cherchant désespérément une explication valable. "Un paon est entré par la fenêtre et a chapardé mes clés de voiture ! impossible de venir au travail ! Comment ça, les paons ne volent pas ?? Je vous assure que si !"
Cependant, je pressentais qu'il ne me croyait pas. Je décidais alors d'aller quérir son aide auprès de Gustav, Brewin étant, lui, retourné au travail.
Ding dong ! fit la sonnette de chez Gustav...
Quand il arriva à la porte et qu'il l'ouvrit, il éclata de rire et dit : "A chaque fois que je te vois depuis que tu as bouleversé ta vie, je ne puis m'empêcher de rire !" Après qu'il ai dit ça, je m'enfuis en courant en pensant que ce n'était pas une bonne idée d'aller cherche secours chez Gustav, finalement...
Maudits soient ce teuton et son étroitesse d'esprit ! Qu'il aille rôtir en enfer !
Je parcourus les rues, éperdue, à la recherche de... de quoi, d'ailleurs ? Je ne le savais plus ! Je courais, je courais, et les passants me regardaient d'une étrange manière. Je ne pouvais plus m'arrêter de courir !
Ma course s'arrêtait finalement dans une impasse. Il y avait au fond ce ce morceau de rue, un jeune homme. Il me dévisagea et prit la parole : "Puis-je vous aider ? Vous avez l'air perdue !" Je bafouillais et dit de la façon la moins claire possible cette chose incroyable :
"Saviez-vous que le carré de l’hypoténuse est égale à la somme des carré des deux autres côtés du triangle ?!
Quoi ?! Mais enfin, impossible ! Que racontez-vous là ??? rétorqua le bel inconnu. Cela va à l'encontre de tous mes principes ! Sortez de ma vue, je ne veux plus avoir à parler affaire avec vous ! Votre attitude me débecte ! N'avez vous pas honte ?"
Puis, lançant une bombinette ninja, il disparu mystérieusement dans un petit nuage de fumée.
C'est donc depuis ce jour que j'ai compris que le bon conseil que m'avait donné mon vieux professeur de maths sur son lit de mort (à savoir : "dans le doute, récite Pythagore") n'en était pas un, et m'avait fait perdre une belle occasion de gagner un très beau marché et me faire de l'argent. Mais ça les enfants, c'est une toute autre histoire...
Après cette rencontre les plus... banales, je continuais mon chemin qui menait vers l'inconnu... Tout à coup, mon téléphone sonna. C'était Brewin. Il me dit qu'il avait reçu un message de mon patron qui s'inquiétait de plus en plus... Mais maintenant, bouleversée par les choses, je n'avais plus l'envie de retourner travailler... Je ne savais même plus quoi faire de moi... Me prostituer pour changer mes idées et gagner de l'argent ? Jamais de la vie, j'avais déjà fait une bêtise avec mon corps, je n'allait donc pas recommencer à faire des conneries... Mais alors, que faire pour gagner de l'argent si je n'avais plus intention de retourner au boulot ?
Je devais absolument trouver et rapidement. J'avais bien senti au téléphone que Brewin perdait patience. Chris, m'avait-il dit, "j'ai renoncé l'année dernière à mon abonnement pour la saison de foot pour payer ton épilation définitive. Cette année j'ai dû abandonner l'idée d'acheter la dernière Q7 pour financer ton opération !" Mais les mots prononcés ensuite m'inquiétaient plus encore...
Ou sur le bureau.... peut-être sur le guéridon de l'entrée .... l'étagère de la salle de bain ???? Je cours dans toute la maison, je suis déjà en retard.
Je ne dois surtout pas rater le rendez-vous prévu par le patron ! Et mon augmentation alors ?! Ce ne sont pas mes clefs qui vont déchirer mon salaire quand même ! Et qu'est-ce que je lis sur le papier posé sur la table par mon gentil mari ? "Grève des trains" ; Manquait plus qu'ça !
Ben, je vais me recoucher. Tant mieux pour tous. D'ailleurs, je suis épuisée de ne rien faire...
Mais mais... que m'arrive-t-il alors que j'étais "sûr" me voilà "épuisée", mince en plus de mon augmentation qui part à vau l'eau il va falloir que je gère avec 23 % (ou 18.6 ou encore 14% selon les calculs) de moins sur ma paie, parce que je suis devenue une femme... Il y a des jours comme cela où tout part en ce qu'on vient de me couper.
Non, décidément, cette journée commence très mal ! Outre une diminution salariale, il va désormais falloir que je compose avec les dérèglements hormonaux et la prise de poids... au niveau de la poitrine.
Allons, je retourne me coucher. Sur la table de chevet, une feuille volante attire mon attention. C'est le programme d'Emmanuel. Alors que hier encore, j'étais plutôt intéressé par Emmanuelle, je regarde aujourd'hui notre blondinet avec un œil nouveau : l’œil charmeur, la mèche blonde négligemment coiffée, le sourire ravageur avec (oh dieux !) un adorable diastème... mais...
Mais que m’arrive-t-il ?????
C'est la faute de l'Opération.... l'Opération....
Depuis l'Opération, Brewin aussi me regarde autrement. Pourtant, c'était lui le plus enthousiaste , même avant notre mariage. Je l'entends encore me répéter, d'un ton enjôleur : "Chris.... tu t'es toujours senti femme. Aujourd'hui, tu peux enfin réaliser ce désir. Et notre amour sera plus fort que le regard de tous ces contempteurs." Mais il ne pouvait pas deviner...
Non, il ne pouvait pas deviner que par la suite, j'avais perdu 15 centimètres, gagné 15 kilos (surtout sur les hanches, pas sur la poitrine ; dommage !!) et surtout ! surtout ! que j'avais désormais la drôle de capacité à associer instinctivement , avec un goût sûr, chaussures et sacs à main.
En revanche, j'avais désormais les cabriolets en horreur.
Ma vie était bouleversée... Mon entourage, contrairement à Brewin, était choqué. Tout le monde me disait que rester "homme" serait mieux pour moi... Mais maintenant, ce qui est fait est fait..
Et toujours impossible de mettre la main sur mes affaires. Et quand je fais la liste de tout ce qu'il me reste à faire, la perte de mes affaires me déboussole quelque peu. Je suis sûr que c'est à cause de notre voisin allemand. Ce bon Gustav erre souvent chez nous, je sais toujours pas comment il parvient à rentrer, et ce teuton ascendant cleptomane ne m'a jamais inspiré confiance.
Cette opération et la disparition de mes affaires, c'est avec des jours comme ça que je me dis qu'à ma naissance, ma bonne fée a fait erreur pour ma bonne fortune.
Et par malheur, Gustav, compagnon errant, était le leader d'un groupuscule extrémiste au nom des "champs de la terre" qui prônait le retour à la nature et aux origines... Mon évolution allait donc à l'encontre de ses convictions. D'ailleurs, à mon retour de la clinique, il avait lancé "Mais qu'est ce que c'est que cette nymphe honnie?!?". Par vengeance, peut être avait il en tête de me pourrir la vie désormais.
Après avoir cherché et réfléchi pendant deux bonnes heures (quand je veux quelque chose, je le veux !) j'ai fini par aller me coucher. Le lendemain matin, je découvre mes affaires dans le conduit de la cheminée (Gustav va me le payer très cher !) et il faut maintenant que je trouve une excuse pour avoir loupé mon rendez-vous...
A ce moment-là, le téléphone sonne. Justement, c'est mon employeur. "Patron, vous allez rire..." commençais-je, en cherchant désespérément une explication valable. "Un paon est entré par la fenêtre et a chapardé mes clés de voiture ! impossible de venir au travail ! Comment ça, les paons ne volent pas ?? Je vous assure que si !"
Cependant, je pressentais qu'il ne me croyait pas. Je décidais alors d'aller quérir son aide auprès de Gustav, Brewin étant, lui, retourné au travail.
Ding dong ! fit la sonnette de chez Gustav...
Quand il arriva à la porte et qu'il l'ouvrit, il éclata de rire et dit : "A chaque fois que je te vois depuis que tu as bouleversé ta vie, je ne puis m'empêcher de rire !" Après qu'il ai dit ça, je m'enfuis en courant en pensant que ce n'était pas une bonne idée d'aller cherche secours chez Gustav, finalement...
Maudits soient ce teuton et son étroitesse d'esprit ! Qu'il aille rôtir en enfer !
Je parcourus les rues, éperdue, à la recherche de... de quoi, d'ailleurs ? Je ne le savais plus ! Je courais, je courais, et les passants me regardaient d'une étrange manière. Je ne pouvais plus m'arrêter de courir !
Ma course s'arrêtait finalement dans une impasse. Il y avait au fond ce ce morceau de rue, un jeune homme. Il me dévisagea et prit la parole : "Puis-je vous aider ? Vous avez l'air perdue !" Je bafouillais et dit de la façon la moins claire possible cette chose incroyable :
"Saviez-vous que le carré de l’hypoténuse est égale à la somme des carré des deux autres côtés du triangle ?!
Quoi ?! Mais enfin, impossible ! Que racontez-vous là ??? rétorqua le bel inconnu. Cela va à l'encontre de tous mes principes ! Sortez de ma vue, je ne veux plus avoir à parler affaire avec vous ! Votre attitude me débecte ! N'avez vous pas honte ?"
Puis, lançant une bombinette ninja, il disparu mystérieusement dans un petit nuage de fumée.
C'est donc depuis ce jour que j'ai compris que le bon conseil que m'avait donné mon vieux professeur de maths sur son lit de mort (à savoir : "dans le doute, récite Pythagore") n'en était pas un, et m'avait fait perdre une belle occasion de gagner un très beau marché et me faire de l'argent. Mais ça les enfants, c'est une toute autre histoire...
Après cette rencontre les plus... banales, je continuais mon chemin qui menait vers l'inconnu... Tout à coup, mon téléphone sonna. C'était Brewin. Il me dit qu'il avait reçu un message de mon patron qui s'inquiétait de plus en plus... Mais maintenant, bouleversée par les choses, je n'avais plus l'envie de retourner travailler... Je ne savais même plus quoi faire de moi... Me prostituer pour changer mes idées et gagner de l'argent ? Jamais de la vie, j'avais déjà fait une bêtise avec mon corps, je n'allait donc pas recommencer à faire des conneries... Mais alors, que faire pour gagner de l'argent si je n'avais plus intention de retourner au boulot ?
Je devais absolument trouver et rapidement. J'avais bien senti au téléphone que Brewin perdait patience. Chris, m'avait-il dit, "j'ai renoncé l'année dernière à mon abonnement pour la saison de foot pour payer ton épilation définitive. Cette année j'ai dû abandonner l'idée d'acheter la dernière Q7 pour financer ton opération !" Mais les mots prononcés ensuite m'inquiétaient plus encore...