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L'orthographe ! faculté humaine, dont le français a poussé la chose dans ces ultimes retranchements, en inventant quantités d'exceptions défiant les règles en place. L'orthographe ! discipline que les académiciens français s'efforcent de manière cocasse de mettre au goût du jour, en sortant chaque année des dictionnaires qui avoisinent maintenant le poids d'un parpaing. L’orthographe ! activité scolaire par référence, mais dont une fois maîtrisée on répugne à se passer. L'orthographe ! berceau de termes compliqués aussi souvent employés que Messeigneurs les Évêques de France, du moins ceux proches du saint dogme, ont pu célébrer un mariage gay.
Au cours du temps, celui-ci a connu des variations spectaculaires, pour le meilleur comme pour le pire. En cela je pense qu'il est de notre devoir de saluer Saint-Vaugelas, patron des Mots, grammairien estimé, connu pour être un éminent participant au Dictionnaire de la Langue Française, celui qu’on ne lit jamais. Dès lors, trois ordres de mot : familier, courant, soutenu. D'abord aussi distincts que le sont le jour et la nuit, ils vont, aussi bizarrement que cela puisse paraître, poussé par des illuminés de la littérature, s’accommoder, et donner des œuvres présentant les deux extrêmes.
Mais au cours du dernier siècle et des treize premières années de celui-ci, il est amusant de constater qu’un des grands projets littéraires fut la déstructuration de plus en plus poussée de l’orthographe. Si elle s’inscrivait véritablement au début comme une volonté artistique, la voie ouverte par Messieurs Céline et Queneau s’est peu à peu imposée comme un gain de temps certain, ce que je vais d’ailleurs faire dès maintenant pr gagner de pre6euz 2nde. An efè, 7 manièr Dcrir ce relev néce6teuz 2 - 2 plass, é permé 2 doné du travail o oftalmo.
Mais au-delà du gain de temps, cette manière de s’exprimer bien spécifique est depuis un certain temps reconnu comme étant la porte-parole d’une génération dédaigneuse de sa propre langue, et c’est généralement vers douze-treize ans que s’observe le phénomène, car c’est bien entendu là l’âge de la révolte. Non content de gagner du temps à l’écrit, cette génération développe également un code secret au sein de ses membres, qui pour des raisons de sécurité civile ne sera pas retransmis ici.
Bien. Notons bien évidemment qu'ici ne seront abordé que la stricte relation entre l'homme et son compagnon d'expression l'orthographe. Dans un moment de pure générosité, j'ai décidé qu'il valait mieux ne pas mêler ici grammaire et autre syntaxe, leur tour viendra bien assez tôt, et elles joueront un bien grand rôle dans l'histoire de France. Éventuellement, il sera possible de faire dévier le débat sur d'autres questions métaphysiques, telles que la faculté d'adaptation des traducteurs en ligne, dont je suis, à mon grand regret, un fervent utilisateur, notamment pour traduire le langage d'outre-Rhin.
Je vous pose donc cette question, ami lecteur : selon vous, vers quoi se dirige l’avenir de l’orthographe, ou plus généralement du français écrit ?
A titre de complément, je vous invite à lire Réponse à un acte d’accusation , de ce cher Victor Hugo.
NB : Je salue le modérateur de cette section, Aquilamaximus, malheureusement en vacances, et nos deux smods, Nico le Sage et Ladydark.
Au cours du temps, celui-ci a connu des variations spectaculaires, pour le meilleur comme pour le pire. En cela je pense qu'il est de notre devoir de saluer Saint-Vaugelas, patron des Mots, grammairien estimé, connu pour être un éminent participant au Dictionnaire de la Langue Française, celui qu’on ne lit jamais. Dès lors, trois ordres de mot : familier, courant, soutenu. D'abord aussi distincts que le sont le jour et la nuit, ils vont, aussi bizarrement que cela puisse paraître, poussé par des illuminés de la littérature, s’accommoder, et donner des œuvres présentant les deux extrêmes.
Mais au cours du dernier siècle et des treize premières années de celui-ci, il est amusant de constater qu’un des grands projets littéraires fut la déstructuration de plus en plus poussée de l’orthographe. Si elle s’inscrivait véritablement au début comme une volonté artistique, la voie ouverte par Messieurs Céline et Queneau s’est peu à peu imposée comme un gain de temps certain, ce que je vais d’ailleurs faire dès maintenant pr gagner de pre6euz 2nde. An efè, 7 manièr Dcrir ce relev néce6teuz 2 - 2 plass, é permé 2 doné du travail o oftalmo.
Mais au-delà du gain de temps, cette manière de s’exprimer bien spécifique est depuis un certain temps reconnu comme étant la porte-parole d’une génération dédaigneuse de sa propre langue, et c’est généralement vers douze-treize ans que s’observe le phénomène, car c’est bien entendu là l’âge de la révolte. Non content de gagner du temps à l’écrit, cette génération développe également un code secret au sein de ses membres, qui pour des raisons de sécurité civile ne sera pas retransmis ici.
Bien. Notons bien évidemment qu'ici ne seront abordé que la stricte relation entre l'homme et son compagnon d'expression l'orthographe. Dans un moment de pure générosité, j'ai décidé qu'il valait mieux ne pas mêler ici grammaire et autre syntaxe, leur tour viendra bien assez tôt, et elles joueront un bien grand rôle dans l'histoire de France. Éventuellement, il sera possible de faire dévier le débat sur d'autres questions métaphysiques, telles que la faculté d'adaptation des traducteurs en ligne, dont je suis, à mon grand regret, un fervent utilisateur, notamment pour traduire le langage d'outre-Rhin.
Je vous pose donc cette question, ami lecteur : selon vous, vers quoi se dirige l’avenir de l’orthographe, ou plus généralement du français écrit ?
A titre de complément, je vous invite à lire Réponse à un acte d’accusation , de ce cher Victor Hugo.
NB : Je salue le modérateur de cette section, Aquilamaximus, malheureusement en vacances, et nos deux smods, Nico le Sage et Ladydark.
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