Bonjour !
Oulà, j'ai raté des choses, revenons donc à la charge. (en essayant de ne pas être trop désordonnée)
Je vais d'abord répondre à Daistyas, "est-ce que les fautes dites "minimes" sont gênantes ?" Dans l'absolu, elles ne sont pas abominables au point de m'empêcher de dormir, mais lorsqu'on y pense, oui, elles sont gênantes. D'une parce que confondre "-é" et "-er" m'irrite la pupille, de deux, parce qu'un infinitif n'est pas un participe passé. On n’emploie pas les deux dans les mêmes cas, parce que selon l'emploi du temps, le mot ne signifie pas exactement la même chose dans le contexte. Seulement ici, on ne le corrige pas parce que ce n'est pas notre rôle (je l'ai fait parce que c'était un peu le thème du post
) et ensuite parce que nous sommes une génération où c'est mal vu de corriger : on va tout de suite penser que je suis une aristocrate pédante qui pense avoir la science infuse et qui se place au dessus du monde. Or, c'est faux : personne n'est à l'abri d'une faute (d’inattention ou d'ignorance). Mais si on laisse passer ça (en règle générale), on fait la nique à tout le reste, on se doit de TOUT laisser passer, et adieu orthographe adorée !
Mais voilà, on ne dis rien parce qu'on est sur un forum.
Ah le forum ! Merveille technologique venue avec l'avènement du monde parallèle internet ! Un forum ou un lieu qui va jusqu'à annihiler la distinction entre l'oral et l'écrit. Ici, on est censé retranscrire à l'écrit ce qu'on dirait si on avait l'interlocuteur en face. Cependant, c'est un fait, on n'écrit pas comme on parle. Il ne s'agit pas là de soutenir en langage soutenu, mais d'être un minimum lisible. Le forum permet donc à une nouvelle génération (et à tous ceux qui sont trop fainéants pour retenir 2/3 exceptions {oui, le mot à bien sa place ici ! Il y 200 ans peut-être la majorité du peuple était analphabète, mais il y a 80 ans, on savait s'exprimer, à l'écrit comme à l'oral à la perfection quasiment sans aucune faute d'orthographe ou de grammaire !}), permet à une nouvelle génération donc, de dédaigner ces barrières qui nous sont chères : "ici, je n'écris pas, je parle, du coup, tu vas devoir suivre le fil de ma pensée, peu importe si elle n'est pas organisée, peu importe si je ripe sur les lettres du clavier, si je fais des fautes, m'en fous, je dialogue, si t'es pas content, tu peux toujours aller te culturer en lisant du Lévi !"
Si chacun prenait 5 minutes pour ordonner sa pensée, se relire et corriger, pensait au confort de celui à qui il soumet ses divagations, on n'aurait pas cette conversation écrite qu'on ne devrait pas avoir !
Carlo écrit : "dans la communication, de l'orthographe, on s'en tape, c'est le contenu qui compte, ce qu'on transmet en informations et émotions", ça pourrait être vrai, mais lorsque ça devient du déchiffrage, ce n'est pas correct ! (à prendre dans les deux sens du terme !)
Mais apparemment, le problème n'est pas là. Si j'ai bien compris, la vie serait plus belle si on écrivait en phonétique !
eek
Allons donc ! "C telman plu fun et sa evit de reflechir !" Pardon, mais j'ai mis plus de temps à écrire cette phrase que le reste ! La phonétique existe dans toutes les langues, ce n'est pas une raison pour écrire de la sorte ! Surtout qu'un étranger ne prononcerait pas de la même manière qu'un autre étranger, alors pour retrouver le mot désiré, je vous raconte pas le bordel !
Non, il faut être sérieux deux minutes, et garder des bases au langage tout de même...
Nic, le problème avec Carlo, ce n'est pas que "c'est un italien de 65 ans qui n'a jamais fait d'études de français", c'est que, excusez moi, mais lorsqu'en 8 pages de dialogue, chacun utilise 5 fois le mot "orthographe" dans chaque post et qu'on se retrouve encore avec des "hortograf" ou "ortograph", on est en droit de se demander ce qu'il cherche. Il communique oui, mais encore une fois, on n'écrit pas comme on parle ou comme on pense. De chaque lieu où on se trouve, que le fautif soit français ou non, on n'accepte jamais ce genre de chose. Pourquoi revenir encore sur une demande d'explication ?
A l'oral, ce genre de mélange de mot et d'erreur linguistique passe, parce qu'on est dans le feu de l'action ; à l'écrit, (et le forum est un lieu d'écrit, quoi qu'on en dise) on se relit et il n'y parait plus après correction, c'est le minimum requis pour pouvoir communiquer respectueusement avec autrui. Ce n'est pas être psychorigide que de penser de la sorte.
Je suis bien d'accord que la signification d'un mot est importante, mais elle a besoin de l'orthographe (aussi bien que la conjugaison, la grammaire, la ponctuation) pour pouvoir jouir de sa portée. C'est idiot de séparer tout ça ! Eudes à mit le doigt dans le mille en citant 1984. Dans ce texte, tout est dit, et si sa lecture ne suffit pas à vous faire peur et prendre conscience de l'importance et la signification des variations linguistiques (amenées par tout les éléments cités ci-dessus), l'heure de la déchéance est plus avancée que prévu ! (Ah non, 1984, c'est passé, sommes-nous donc en sursis ???)
Prenons un exemple tout bête : "Il était une foi, une idée à reconstruire" / "Il était une fois, une idée à reconstruire".
Considérons cette phrase comme un problème de philo, un titre, une mise en bouche, un début de poème, peu importe, si ce n'est un élément important : elle n'aura pas plus de contexte que cela. Oui, c'est possible.
Je peux jouer avec ces mots, qui n'auront pas la même portée je considère la foi ou la fois. Alors qu'une toute petite lettre nous met directement sur la voie et nous évite la maladresse d'avoir une chance sur deux d'être complètement à côté de la plaque.
Tout ça pour dire que ça n'a aucun sens de vouloir à tout prix limiter quelque chose de si riche pour au final arriver à quoi ? Un ramassis de spéculations ou précisions qui ne font qu'enfanter de multiples paroles alors qu'une toute petite lettre peut vous réduire au silence...
Moi personnellement, je trouve ça dommage. Ces démonstrations sont du temps de perdu sur la méditation ou la contemplation.
Parce qu'au final, on a beau s'évertuer à donner des tas d'arguments, on a l'impression qu'ils glissent sur certains d'entre vous comme de l'eau sur les plumes d'un canard. (non, je n'insulte personne de canard !
)
Prenons le problème à l'envers : pourquoi défendre l'avènement de la simplification ?
Parce qu'on pense simplement ? Ne se fait-on pas mieux comprendre lorsqu'on prend le temps de réfléchir à ce qu'on va écrire ? (Je n'inscris pas "dire")