• Événement Anniversaire 2024

    Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !

    L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Avril 2024 - Cot Cot Codeccc

    Forgiennes et Forgiens,
    Il est l'heure de participer à notre tout nouvel événement forum : Cot Cot Codeccc !
    Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
  • Mise à jour 1.281

    La mise à jour 1.281 aura lieu le mercredi 24 avril ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
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Quand on est comme on est...

  • Auteur de la discussion DeletedUser43660
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DeletedUser49654

Guest
-Mademoiselle PeiNe, mademoiselle PeiNe…
Il était obnubilé par elle, ses lèvres murmuraient son nom malgré lui.
Elle était restée longtemps derrière les rayons, il ne distinguait que ses cheveux noirs de jais qui ondulaient au dessus des livres. Ils n’avaient pas échangé un mot, elle étant victime de sa pudeur, de sa délicatesse, lui souffrant d’un trouble qui allait doucement le changer. Par une chimie enfin coïncidente, le mélange de leur aura venait de créer un précipité. Un cristal d’anticorps qui pourrait soigner son esprit aliéné.
Au moment où mademoiselle PeiNe était sorti, il avait cru entendre la voix de Leeyong. Elle venait probablement, comme tous les mois, récupérer sa commande. Il se leva et prit le paquet qui contenait le nouveau roman de la collection “audace” des éditions Harlequin. Il se précipita, claudiquant vers la porte. Il ne voulait pas qu’elle entre ni qu'elle s’éternise et perturbe l’atmosphère qu’avait laissé cette douce colombe. Mais dans le couloir il ne vit qu’un bout de l’étoffe de son châle disparaître en direction des galeries. Il resta dans l’incompréhension et se dit que décidément la vie sentimentale de sa camarade semblait vraiment la perturber.
Il était soulagé de se retrouver seul, l’après-midi passa pour lui, pleine d’une sérénité que les événements de ces derniers jours n’auraient jamais pu présager. Il arpentait les rayons quand il fut étonné de trouver un livre posé sur le dos exactement à l’endroit où mademoiselle PeiNe s’était installée. C’était un Boris Vian, “l’écume des jours”, il allait le remettre dans l’alignement maniaque qui caractérisait tous les rayonnages lorsqu’il remarqua une feuille pliée en quatre à l’intérieur. Il déplia l’opale quatre-vingt gramme pour photocopieuse, c’était une lettre. Les premiers mots le jetèrent dans une confusion extrême. Il ne pouvait plus lire, il ne savait plus lire. Son cœur s’affolait.
“ Mon Liebraire…”
Il ne voyait que la signature en bas de page, mademoiselle PeiNe.
Il mit la lettre dans la poche de sa veste, il fallait vite fermer boutique pour la retrouver. Le tramway, vite le tramway. Comme à son arrivée, il ne voyait personne dans le bâtiment Inno, mais cette fois dans un tout autre état d’esprit. Pourtant un choc au moment de franchir la porte fit vaciller son chapeau. Il lança un regard haineux à une jeune bimbo qui semblait se croire super chouette. Qui es-tu pour ralentir ma course ? Mon chapeau ? Quoi mon chapeau ? C’est le chapeau de papa, Norma lui avait donné après la mort accidentelle de celui-ci.
Fenrir n’avait que douze ans et Norma lui avait dit :
- C’est toi l’homme de la famille maintenant !
Il avançait maintenant au ralenti, on venait de le sortir du rêve et la réalité c’était Norma, Norma...
 

Loup Tenace

Empereur
Lettre à jean Nez Mare,
Deux sept histoires, faux queue jeu mens vais loin dix scie. A camps le cou rage de par tir part de là l'eau riz on.
Cou rire sur le sable, sans tir la lisait sur sont vie z'age, voir d'autres pairs sonne. Fi nid laid longues vais yé tard Yves avec lait co-lègue sur le chat Nelle Maux dés Râ Sion. Pfff fa tee gaie de l'heure chat Maille rie, pas se en corps les crises deux nerfs pour une question mâle fort mulet, Huns haies non sait Ain con prés en cible soie dix ans. Tout jours là m'aime rang gaine faux pas fer dur, faut faire simple, fa cils sur toux pas trot re tord. Ah queue dis Able suis jeu aller sur sept gas l'aire ? Un et vent vous dites ? jeux pros pose un t'aime et on re tiens pas mais peu tee je. Geai bi hein en vie deux toux fer val dingué, tout bal ansé toux foutre an l'ère. Et aile que fée t'elle là dent son coin ? Jeu n'en sais riz hein. L'en nuit tombe tel le jour ceux couche, le scie aile peux à tendre que je viendrai pas. Sort ire, ment allez, fuir, loin deux vans, laid lait c à l'heure mis érables turpitudes. Îles est tant an faim deux prendre dut recul sûr sept faux lie, deux ceux retirer avec laid en cou rage ment d'un peu tee nombre. Eau jeu suis pas mal heureux (qui comme Ulysse ...) mets quelque par à vent que je nœuds crack sur l'énième raie flexion d'un nain qu'on prie dû faux rhum, veau mi eux queue loin dit si, j'ails meuh re source sais. Meuh retrouver. Puiser an mois la force vie t'hâle qui m'es nez sait serre pour à nous vos être Moi. Oui Huns long sais jour dents lait collines deux ma taire d'adoption. Et vie d'amant je rie gaule d'avance à la tête du lecteur deux sept missives. Faux bi hein ça musée un peu camps m'aime. Fée le vide, laisse pas ces temps pètent eau de sue deux toits. Ce rein, cale me, dés tendu, relaxé tel que lent saigner thon vieux mettre de la montagne père dû haut fin fond de l'avalé. Sur le sang t'y et, t'y est main tenant, à l'or marche houx crève. Non creux vais c'est pas ma vol honte thé. Jeux te sur vivrai (comme Le Jean Pierre François) haies m'aime scie pour ça jeu doigt marché sur dés chars bon ares dents. Oui du coups rages îles en faux pour continuer à fer ceux que je doigt faire ici. A ceux qui disent que j’assassine le franc C queue l'heure raie pondre ? Scie vous vous lait, mois jeu joue juste dais sons comme d'autres jouent d'instruments essuie pas musicien alors des maux je mens a muse. Eau ouïe le taon hait veux nu que Jean fi Nice avec sept parts en thèse nocturne, de Sète faux lit pas sa gèrent, queue jeux regagne mont lie, me plonge saoul les draps pour un somme raie pas rat heure. A dit eux peuple fort Giens, que Dieu vous garde et sur toux mais fié vous du phare sœur dents l'ombre. Il sûr veille tard dans la nuit.

Des branches en faim l'or dîna t'heure et se jeu tas dansons plume hard.

Faim deux connexions ..............................................................
 

DeletedUser33392

Guest
“ Mesdames et Messieurs, nous allons atterrir à l’aéroport de Forgecity dans quelques minutes. Veuillez attacher vos ceintures et relever vos tablettes. Il est 15 heures 05, la température extérieure est de 23° Celsius avec un léger vent d’est. Veuillez rester assis durant le roulage et jusqu'à l’arrêt complet de l’appareil. Merci. “

6H30 sans fumer, pouaw ! Zannah s’échappa de la carlingue, pour se jeter sur son paquet de cigarettes. La première bouffée fût une félicité, un véritable plaisir malsain et égoïste. « À peine sortis, ils se remettent à fumer » grognait le passager? derrière elle. Elle ne prit même pas la peine de lui répondre, encore un vegan, accro au thé vert et aux tisanes de bourbon, qui finira sur ma table avec un foie nécrosé se dit-elle.
Elle se dirigea, rapidement, vers le tapis roulant, pour récupérer son bagage, tout en détaillant, le déroulé des heures à venir. Chopper un taxi, filer à l’appartement de Fée dont elle avait un double, vérifier le courrier, les mails, le répondeur… Elle avait la liste des amis de sa sœur bien en tête. Elle se souvenait des longues conversations, au téléphone, bourrées de détails croustillants sur les uns et les autres, qui lui manquaient, énormément, depuis 15 jours déjà.
Attrapant sa valise à roulette, elle pressa le pas jusqu’à la zone taxi, et héla le premier, qui passait à son niveau. Celui-ci s’exécuta, et alors qu’elle ouvrait le coffre pour poser sa valise, elle vit s’engouffrer le vegan. Son sang ne fit qu’un tour « Oh là ! Vous vous croyez où » agrippant le bagage, du beau brun, aux yeux écarquillés, elle le sorti manu militari du véhicule, sous l’œil médusé du chauffeur. S’engouffrant, à son tour, à l’intérieur, elle laissa le type planté, sur le trottoir, avec sa valise à roulette, bizarrement la même que la sienne « 1153 B Flowers street » lança-t-elle au conducteur.
 

Loup Tenace

Empereur
Il était tard ce soir là, sur le chemin de mon domicile, je songeais encore à elle mais bon sang pourquoi cela m'est difficile de lui parler tout simplement. L'air frais qui battait mes tempes, je marchais de plus en plus vite et là sans raison me suis mis à courir. Je me sentais léger, puis au premier croisement une joggeuse vint à ma hauteur, instinctivement j'accéléra ma course pour la distancer. Cette envie sauvage d'être le premier, la volonté d'être le plus rapide, mais elle se laissa pas distancer au contraire elle revint à ma hauteur sans effort, impressionnant me dis je. Puis à ma grande surprise, elle me souriait puis elle adaptait sa course à la mienne et d'une rue à un quartier, d'un quartier à un autre, ensemble sans un mot d'un même élan nous courrions sans but précis. Je m'étonnais même de dépasser ma rue et continuer comme ça avec cette inconnue ma route. L'heure tournait et nous ressentions pas la moindre fatigue comme si nous n'étions plus humain mais deux loups à la tombé de la nuit en chasse d'une proie. Une proie, c'est ça... Nous étions à la recherche d'une proie, assouvir notre soif de sang, l’œil aux aguets, tous nos sens en éveil, la course était véritablement lancé. Notre course finis par nous entraînaient en dehors de la ville, la route déserte, un croisement, sans un mot entre nous, nous primes le premier sentier venu et droit vers la forêt. De temps en temps un sourire échangé, une complicité entre nous était indéniable puis au bout d'un moment notre course s’arrêta. Là dans la clairière, assis dans l'herbe on contemplais les étoiles. Puis pour la première fois sa voix se fit entendre : Alors elle te plais cette galeriste ? Quel fut pas mon étonnement d'entendre cette question, lisait elle dans mon esprit ? Qui était elle cette fille, je l'a connaissais pas pourtant, première fois que je l'a vois et elle savait ce qui me préoccupé, étrange. Alors j'ai pas raison enchaîna t'elle de sa douce voix. Les étoiles brillaient, je les contemplais et je songeais encore à elle, la galeriste alors que je suis avec une jolie fille. Elle s'approcha de mon oreille et elle me glissa ces quelques mots: Arrête de rêver petit poète et parle lui.
 

DeletedUser51867

Guest
Enfin une opportunité incongrue se dessinait !

"- Je les ai fait nettoyer..."
La douce compagne du @MagicMiam se tenait l'air à priori gênée devant @LudmillaDc. Elle lui tendait un sac contenant les affaires prêtées dans un sauvetage inattendu.

Elle ouvrit le sac... jamais ses frusques n'avaient été aussi bien traitées ! Le jean élimé bien plié semblait comme neuf et le t-shirt adoré montrait le portrait d'Edgar Poe après lifting de ses habituels plis dus aux rangements en boule dans l'armoire.

@Leeyong attendait pendant que LudmillaDc silencieuse admirait ses propres vêtements. Elle bredouilla tout de même un "merci... enfin de rien..." Puis reprit ses esprit se rappelant de ce petit quelque chose dont elle devait se débarrasser.

"- Tiens d'ailleurs cela me fait penser j'aurais un bien à vous remettre aussi. J'ai trouvé ce portefeuille, il appartient à priori @MagicMiam, vous pourriez lui remettre, je n'ai pas eu le temps de le déposer aux objets trouvés..." les mots sortaient comme dans un seul souffle.

LudmillaDc prit son sac, enfourna les vêtements dedans et sortit le fameux portefeuille dans un même mouvement.

Ne laissant pas le temps à Leeyong de demander quoi que ce soit elle fit mine d'être pressée.
"-désolé, je dois y aller je suis en retard, merci beaucoup !" Et en esquissant un geste de la main elle se dirigea vers la réserve, éteignian les lumières et commençant à fermer le rideau de fer de sa galerie.

Elle n'avait pas vraiment menti et l'idée de devoir inventer une histoire l'effrayait, elle n'avait jamais été très douée pour ça s'il n'y avait pas des monstres et un scénario à dormir debout dans le décor.
 

DeletedUser41403

Guest
Duncan retint un sifflement. Déjà un taxi ! Après tout ce temps planté devant des files de bagages circulant en boucle, ça faisait du bien d'accélérer la cadence !
Il héla le taxi, qui s'arrêta devant le trottoir face à lui. Il n'avait pas remarqué immédiatement cette jeune femme pressée, qui traversait au même moment. Il venait de poser sa valise devant le coffre, à charge au chauffeur de la lui ranger, comme c'était l'usage à Forgecity, et s'apprêta à monter à l'intérieur. C'est alors qu'il la vit soudain arriver, ouvrir elle-même le coffre pour ranger sa valise, tourner la tête, crier et tirer sur la mallette qu'il tenait.
« Oh là ! Vous vous croyez où ? »
Il s'était retrouvé, abasourdi, sur le trottoir, valise toujours sur la chaussée. Il prit le suivant, qui fort heureusement ne tarda pas. Mais quelque chose, une impression désagréable, le perturbait. Cette furie entraperçue lui était étrangement familière... Cette voix... Il connaissait cette voix, avec un autre ton... Tandis que le taxi l'emmenait loin de l'aéroport, il essayait de se remémorer où il avait pu l'entendre, tout en planifiant le reportage sur les galeries d'art locales qu'il projetait. Ça ferait plaisir à Ludmilla, et ça lui ferait du travail.
 

DeletedUser33392

Guest
« 35$ mamzelle ! » dit l’homme en se retournant vers Zannah. Il s’était garé devant une bâtisse imposante, juste en face du Highparc. L’endroit plutôt cossu et calme, semblait tellement éloigné, de l’image de démence, de l’urbaine Forgecity.

Zannah s’acquitta de la course, attrapant la valise à roulette, elle se dirigea vers l’entrée du manoir, transformé, en appartements, de haut standing, pour la bourgeoisie bohème, de la grande cité.

En passant, devant la loge du gardien, elle entendit « Bonjour Mademoiselle Clochette, vous êtes enfin rentrée, je me suis occupé d’arroser vos plantes et j’ai déposé votre courrier » instinctivement elle répondit « merci .. ! » Mais son nom ne lui revenait pas. Il l’avait prise pour sa sœur, rien d’étonnant.

Dans l’ascenseur, ça lui trottait dans la tête : vous êtes enfin rentrée avait-elle projeté un voyage sans lui en parler ? Ou avait-il déduit un voyage suite à cette absence et à la vision de la valise ? Juan, mais oui, c’était son nom, Fée lui en avait parlé, le gardien un homme très attentionné et plein de discrétion, malgré tout. Arrivée devant la porte, elle sorti machinalement les clés et les glissant dans la serrure, elle entendit les 5 points se déverrouiller.

La porte ouvrait sur un appartement lumineux, les murs blancs renvoyaient la clarté des grandes fenêtres, qui donnaient sur le parc. Un véritable écrin pour ses tableaux, qui apportaient des touches colorées, comme des papillons multicolores, sur ce fond immaculé. Il flottait un doux parfum de jasmin et de prunes, et Zannah, en fermant les yeux, aurait pu imaginer, aisément, sa sœur se lever de son cosy canapé blanc pour l’accueillir. Tout transpirait Fée.

Le voyage, les émotions, Zannah voulait se détendre, pour réfléchir posément, avant d’entamer ses recherches. Elle se dirigea vers la salle de bain, pour se dévêtir et prendre une douche stimulante.

Puis, enfilant le peignoir de la salle de bains des invités, elle voulut ouvrir sa valise, pour y prendre une tenue décontractée. Surprise, la clé ne fonctionnait pas !!! on aurait dit qu’elle était grippée, l’étiquette avait dû disparaître pendant le transport, aussi.

Marmonnant, un peu, elle se mit à forcer la serrure, afin d’y extirper une tenue décente, à enfiler. Après avoir bataillé, quelques minutes, quelle ne fût sa surprise d’y découvrir, en dessous de pulls masculins, des caleçons en lieu et place de ses boxers en dentelle arghhhhhhhhh et toujours pas de nom, il fallait fouiller, plus avant, sous les dessous pour trouver un indice sur le propriétaire, de la dite valise.

un couteau, des stylos, un carnet et des factures.. Jolie pêche !! Feuilletant le carnet et les factures, elle découvrit et de un - un journaliste pfffffffffffff et de deux – un écossais .. My God ! @Duncan of Scots , un peu pompeux, très old school, gnagna … 125 rue des Tours … Pub The Inklings. Étonnant un pub !! .. hop hop google est mon ami le numéro de téléphone de ce bouge !

"- The Inklings, bonsoir !

- Bonsoir, j’aimerais parler à Sieur Lord Duncan of Scots, est-il présent ?

- il n’est pas encore arrivé, puis je prendre un message ?

- dites-lui que nous avons dû échanger, malencontreusement, nos valises, qu’il veuille bien me rappeler au 0795866914.

- au ? et de la part de ?

- 07 95 86 69 14 .. zannah ! merci d’avance, bonne soirée !

- ce sera fait bonne soirée, Mademoiselle !"
 

DeletedUser41403

Guest
Le taxi, il ne fallait pas en abuser, ça coûtait cher et ce n’était pas compris dans ses frais de déplacement.... Les tarifs pour circuler en ville faisaient monter le prix de la course un peu trop vite à son goût. Il se fit déposer à la première station de métro. Il n’avait pas pris un abonnement pour rien. Allez, la routine reprenait ses droits, il fonçait dans son tunnel de loin en loin éclairé, droit vers The Inklings. Station Forge-Skyline-Down. Jouer des coudes pour sortir et s’extirper de l’an foule entassée dans cette rame exiguë, bouculer, batailler pour le passage de la valise... Puis c’est le bruit régulier des roues sur le sol, la valise qui le suit et son bruit qui l’annonce...
Le pub est peu fréquenté à cette heure : quelques habitués seulement qui y passent le plus clair de leur temps, des employés des tours qui vont reprendre leur service...L’oncle est dehors à nettoyer les tables.
Duncan ! Te voilà enfin !Alors mon neveu, ça c’est passé comment ?
@Duncan of Scots sourit :
Désolé, mon oncle, j’ai été retardé, et puis j’ai voulu alléger la note de taxi. Comment ça s’est passé ? Bien. Le papier est bon, j’ai reçu déjà un retour de la Chronique et ils le prennent. Bon, je t’avoue que j’ai trouvé le temps long par moments... Le voyage s’est plutôt bien passé aussi. Quelques turbulences à l’aller, un problème de taxi au retour, mais sinon...
Ah à propos, Duncan , quelqu’un vient d’appeler, qui voulait t’avoir au téléphone pour un échange de valises.
Quoi ? Quelqu’un qui... Attends, je crois savoir. Une femme ? Genre poli mais peu affable, ton un peu sec ? Qui parle assez vite ?
Oui. Zannnah. Elle a laissé un numéro.

L’oncle lui tendit le papier plié en deux.
Tonnerre de nom ! C’est bien idiot ça ! Si elle m’avait laissé prendre tranquillement mon taxi... Mais non, jamais tranquille.... tu me permets ? Je vais appeler de suite. Régler ça au plus vite pour être un peu tranquille. Je vais me prendre un verre aussi, je reviens.
Sur ces mots, il se dirigea vers sa chambre à l’étage, tout en composant le numéro sur son portable.
07... 95... 86...
 

DeletedUser43660

Guest
Leeyong se retrouva face à un rideau de fer avec le porte feuille de son compagnon dans la main sans trop comprendre d'où il venait... Sans doute l'avait-il perdu le soir de la fête alors qu'elle le supposait ivre. Il allait se prendre un savon le @MagicMiam ! Ses papiers, son argent, son badge pour le bureau, tout était là. Il avait eu de la chance que @LudmillaDc ait été la première à le trouver...

Elle se rappela soudain pourquoi elle s'était rendue à la bibliothèque... Son livre ! Lorsqu'elle était entrée de plein fouet dans @pn1908 sa confusion lui avait fait oublier la raison de sa venue. La bouquinerie devait encore être ouverte, mais elle ne devait pas perdre une seconde... Courir sans bousculer personne, ça pouvait être bien. Elle opta finalement pour une marche rapide, vu sa maladresse, ça semblait plus prudent.

Cette fois, elle poussa la porte doucement... Trop doucement puisqu'elle ne voulait pas s'ouvrir !

- Flûte, c'est déjà fermé !

La jeune femme repris le chemin du bureau, déçue de ne pas pouvoir récupérer son livre...
 
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DeletedUser51867

Guest
Un sms s'afficha sur son téléphone "Je suis rentré, je vais direct au pub. A ce soir ?"
Sacré @Duncan of Scots, @LudmillaDc était heureuse de retrouver son ami, le pub sans ses histoires et sa poésie devenait facilement un rade quelconque.

Il lui avait donné des nouvelles pendant son périple et tout semblait lui sourire, il le méritait bien. Il n'était pas mauvais en service de bar et c'était un orateur hors paire mais il excellait encore plus avec une plume qu'avec une pinte. Le journalisme et l'écriture sont des muses difficiles à assouvir derrière un comptoir.

LudmillaDc avait hâte pour une fois d'être au soir et de mettre sa tenue si inconfortable soit-elle pour retrouver le pub de nouveau éclairé par la présence de son si cher ami. En plus il avait dit qu'il avait une surprise, avec lui elle pouvait s'attendre à tout elle savait bien qu'elle ne devinerai rien tant qu'il ne déciderait pas de la mettre sur la voie.


Une affiche découverte quelques jours avant indiquait que les galeristes pouvaient présenter leur travail pour une exposition et un concours. La date finale étant aujourd'hui elle était un peu tendue. Elle avait pu déposer sa participation un peu avant mais elle avait surtout hâte de voir tout ce qui serait proposé. Elle savait que le compte rendu des oeuvres ne pourrait pas se faire le jour même elle ne pouvait se tenir loin du lieu où tout cela se jouait pour autanr.
Voir un même élan d’artistes sur un même sujet c'était pour elle le résumé de tout ce qui rendait l'art intéressant. La découverte de différentes visions comme un tout qui s'étend à l'infini selon les atouts et idées de chacun était pour elle bien plus excitant que l'idée de réussite ou non personnelle.

Elle finit de prendre son café dans sa kitchenette minuscule, il était midi il était temps de remettre les pieds à la galerie.

"Ok, je suis à la galerie cet aprem, je bosse ce soir au inkling. bizzz" la réponse pour @Duncan of Scots envoyé elle alla prendre sa douche et se préparer à cette belle journée de mars.

Le printemps lui redonnait vie comme toutes les nouvelles à venir et elle ne voyait pas en quoi elles pourraient être mauvaises... après tout on ne peut pas tomber plus bas que le sol et elle y était maintenant il fallait marcher... ou s'envoler !
 

MagicMiam

Co-Community Manager
Membre de l'équipe
Co-Community Manager
Ça faisait déjà plusieurs jours qu'il avait perdu son portefeuille, et il était introuvable.
Tous les matins, Magicmiam se débrouillait pour attendre avec un café dans le Hall et entrer dans la salle des Opérateurs avec un collègue qui lui, avait son badge.
Il allait falloir se résoudre à déclarer la perte pour en refaire un, seulement @LadyKisaragi n'allait pas être enchanté d'apprendre qu'un badge opérateur avait été perdu lors de la dernière soirée, parce que l'intéressé avait abusé de la boisson !

***
Ce jour là c'était l’effervescence au bureau. Les appels se succédaient sans interruption : apparemment la dernière mise à jour avait causé quelques problèmes. Magicmiam serait bien allé prendre un deuxième café mais il n'était pas sûr de pouvoir retourner dans son bureau ensuite. Bon, il était temps d'aller voir ses supérieurs..
Il sortit. Il allait décoller sa petite annonce sur le panneau d'affichage de l'entrée quand il vit @Leeyong entrer dans le Hall l'air pressée. Magicmiam sourit : il allait pouvoir lui proposer de passer un peu de temps ensemble, un petit restau à l'extérieur leur ferait sans doute le plus grand bien ! La voyant se diriger vers lui l'opérateur ravala son sourire, elle était manifestement remontée contre lui.
Qu'est ce que j'ai fait, encore...
 
Dernière édition :

DeletedUser43660

Guest
[HRP : post en collaboration entre MagicMiam et moi même]

Une fois dans le hall qui menait à la porte du bureau, elle apperçut @MagicMiam tout sourire... Le voir aussi insouciant alors qu'il avait perdu son badge d'opérateur le rendit furieuse. Il avait du le remarquer parce que son sourire s'évanouit. Elle s'approcha de lui à grandes enjambées et une fois à sa hauteur :

- Comment comptes-tu retourner au bureau ?


D'abord surpris par cette question inattendue, MagicMiam marqua un temps d'arrêt puis :

- Ah, tu as vu mes petits annonces pour mon porte feuille dans le hall ? Ben, justement, j'allais voir Lady pour faire refaire mon badge là. Je vais me faire engueuler...


La jeune femme hésita une minute... Devait-elle lui dévoiler qu'elle avait son badge avec son porte-feuille ou le laisser se faire remonter les bretelles par Lady... Mais bon, leur couple battait déjà de l'aile, il était sans doute inutile d'en rajouter... Quoi que...

- C'est ce que tu mériterais oui ! Puis-je savoir comment Ludmilla s'est retrouvé en sa possession ?


Le visage du jeune homme s'illumina un instant, comprenant qu'il n'était pas perdu. Mais maintenant il essayait de se remémorer la soirée de la fête et tout était un peu flou.

- On l'a retrouvé ! Heu, je l'ai laissé traîner quelque part à cette soirée, tu sais, il y a quelques semaines ? C'est bizarre, je ne crois pas qu'elle était invitée pourtant. C'est à dire, que, heu... je me souviens plus bien...


La colère de la jeune femme montait et elle eu de la peine à ne pas hurler quand elle reprit la parole :

- je te confirme qu'elle n'était pas invitée et qu'elle ne s'y trouvait pas ! Tu n'aurais pas ensuite fait la tournée des bars par hasard ? Comme tu en as pris l'habitude depuis quelques temps ?


- ha, c'est possible. c'est à dire que cette fête, c'était bien un moment, puis bon l'ambiance est retombée. En plus, tu n'étais pas là, je me souviens que je suis sorti. Tu sais, tu devrais prendre un peu de temps pour toi, tu termines toujours à des heures pas possibles ! Dis, c'est toujours @LudmillaDc qui a mon porte-feuille ?

Il faudra que j'aille la remercier et lui demander ce qui s'est passé, pensa-t-il.


Lee sorti le porte-feuille de son sac et le tendit à son compagnon.

- Non... Je suis allée lui rendre une visite dans sa galerie et elle me l'a remis...


- Oh, tu me sauves la vie ! dit-il en prenant le porte-feuille. Ecoute, je suis désolé pour cette soirée.. Dis, t'as un peu de temps ce soir ? Là je dois pas trop trainer, il y a le feu au bureau et j'ai laissé @Aquilamaximus débordé ! Je t'invite si tu veux, il m'a parlé d'un restau italien sympa pas loin d'ici.

- On verra plus tard ! Pour l'instant, j'ai du travail et je suis trop en colère contre toi !

Sans laisser le temps à MagicMiam de répondre, Leeyong se dirigea vers le bureau, en ouvrit la porte avec son badge et la claqua au nez du jeune homme. Ce dernier reparti aussi penaud que content... Penaud d'avoir mis la jeune femme en colère et de ne pas savoir comment ni où il avait perdu son porte-feuille ni comment Ludmilla s'était retrouvé en sa possession, mais content d'avoir retrouvé son badge et de ne pas avoir à subir la colère de Lady.
 

Loup Tenace

Empereur
Depuis des heures et des heures, un homme au visage renfermé l'air ailleurs tournait dans sa propre galerie. Il contemplait ses œuvres et se dit : Loup il serait temps de l'étoffer un peu, y a rien de nouveau depuis des lustres et personne ne vient depuis ...
Trop longtemps. Bon, allons dans ma bibliothèque relire mes poèmes et qui sait, je retrouverai peut-être l'inspiration. Tiens mes deux dernières visiteuses ont aimé mon écrit du 26 février. C'est vrai que j'ai beaucoup plus de visite féminine que masculine, à croire que les hommes écrivent et les femmes lisent bon heureusement que ce n'est pas une généralité, beaucoup de femmes écrivent de très beaux textes. Bon et si je m'installais à mon bureau pour écrire à nouveau, le calme incite à la composition. Soudain un bruit, un pas, une voix, un parfum... Je me retourne et là pfff personne mon imagination me joue bien des tours ces derniers jours. Bon dos à la porte, assis à mon deuxième bureau (*le premier étant celui de mon poste de Modérateur) je me mis enfin à écrire. Les mots me venaient comme le ruisseau va à la rivière, les idées me submergaient telle les vagues s'échouant sur la plage, j'étais envahi d'images, de sons, de senteurs... Je me sentais à nouveau poète, à nouveau conteur, à nouveau créateur. Une feuille puis une autre, encore une, une de plus, la ramette ne me suffirai peut-être pas. Tout me venait comme une évidence, mon esprit assemblait les mots, mon âme agençait les idées, tout prenait forme.
Sur la première feuille en titre :
Le temps infini de l'approche.

Quand au matin, s'éveille doucement la nature,
Une pensée, pour toi qui hante mes nuits de solitude,
S'envole dans ma chambre envahie par l'air frais
Et doucement, mon corps reprend enfin vie.

Dehors, les rayons du soleil élèvent la température,
Ce rêve troublant me fait sourire comme d'habitude
Et vite fait, je me prépare pour cette nouvelle journée.
Vais-je la voir cette créature, fantasme de mes nuits ?

Faut que je prenne le temps de lui parler enfin,
Comment lui dire ce que me commande le cœur,
Ce que m'impose mon âme quand les yeux fermés
Mon Esprit me tourmente encore sur mon silence.

Ah, comme il me semble bien long le chemin
Qui de mon modeste chez moi à sa demeure
Me mènera à lui faire face à ma dulcinée
Et oser lui révéler enfin mon appétence.

édit : le calme du lieu après l'écriture m'incita à profiter du moment présent pour un repos réparateur... Je m'endormis.
 
Dernière édition :

DeletedUser49654

Guest
Il pleuvait. Fenrir, assis sur un banc en plastique, laissait passer les tramways, il attendait, impatient, mademoiselle PeiNe. Les gouttes d’eau martelaient les secondes qui le séparaient de son apparition sur le toit de l’abribus. Ces petites déflagrations explosaient dans la tête du bouquiniste . Porter son regard au loin vers le bâtiment, dans l’espoir de la voir franchir la porte, devenait trop difficile. Comme si l’espoir de la voir étirait le temps qui passe, allongeait le temps perdu. Tantôt il admirait les mégots écrasés par l’attente nerveuse d’autres que lui, tantôt il cherchait du regard une corneille ou une pie dans les arbres qui bordaient l’hippodrome de l’autre côté de la voie. Il avait fermé Vobulimans encore plus tôt pour être sûr de ne pas la manquer cette fois-ci. Cette fois-ci il osera, il osera lui parler, il osera lui dire..

Plusieurs jours s’étaient irisés depuis qu’il avait lu la lettre. Des jours pendant lesquels il avait relevé la tête, il venait travailler pour être près d’elle, il prenait son temps dans les couloirs. Le monde ne l’affectait plus, il avait cette force, la fierté d’exister pour quelqu'un. Il discutait longuement avec Show X en réalisant que cet homme qu’il avait injustement méprisé était en fait ce qui s’apparentait le plus pour lui à un meilleur ami. Il se surpris à se passionner pour les derniers potins que lui racontait le gardien. Les potins concernaient surtout Leeyong et son mari Magic, cette femme avait une vie passionnante. Elle était finalement venue récupérer sa commande. Fenrir tentant de la sortir de ses lectures dites de soupe déshydratée lui conseilla “ l’écume des jours” de Boris Vian puisqu’elle aimait les romans d’amour. Mais elle n’avait pas semblé convaincu. Fenrir avait aussi passé beaucoup de temps avec Kristillera qu’il voyait différemment maintenant. Elle était sa confidente, sa complice. Elle avait tout de suite apprécié le changement qui s’opérait en lui, elle l’avait même complimenter sur sa nouvelle coupe de cheveux, sur sa barbe bien taillée. Et lui avait réussi à la faire rire, sans doute pour la première fois, un peu malgré lui. Il avait simplement raconté ses exploits dans la boutique H. B. pour s’acheter une veste à trois boutons. Mais il n’avait pas compris s’il fallait fermer un bouton ou deux et surtout pourquoi la vendeuse insistait autant sur le sacrilège de fermer les trois ? Il avait besoin du regard critique de cette petite sœur car il voulait plaire à mademoiselle PeiNe.

Il pleuvait, il pleuvait. Un énième tramway arriva et mademoiselle PeiNe s’y engouffra poursuivant sa course qui l’avait faite dévaler le parvis. Fenrir un peu surpris appuya frénétiquement sur le “appuyer ici” d’une autre porte et monta à son tour. Elle ne l’avait pas vu, lui ne voyait qu’elle. Il était ébloui par les perles de pluie qui brillaient dans ses cheveux. Debout, à l’avant, elle regardait le paysage urbain défiler, à travers les vitres embuées. C’était le moment où son esprit classait les tracas du travail pour doucement les effacer. Puis un imperceptible sourire se dessinait sur son doux visage car elle se voyait déjà chez elle, dans son salon, confortablement installée dans un fauteuil pour boire un chocolat chaud. Dans cette foule transportée, un halo se dégageait d’elle, belle, simplement belle. Fenrir était chahuté par les mouvements du tramway. Elle, par contre, se tenant à la barre où était fixé le poinçonneur de tickets flottait doucement dans les chaos. Au fil des arrêts de moins en moins d’habitations, de moins en moins de passagers et la nuit tombait sur les lumières orangées de la ville trempée.

Il pleuvait encore. Au terminus ils descendirent tous les deux. Mademoiselle PeiNe ouvrit un parapluie ou précisément une ombrelle qu’elle avait ramenée d’un voyage à Florence. Sur l’ombrelle était dessiné Il duomo de Santa Maria del Fiore. ˝Le dôme vous protège de tout˝ disait elle dans un éclat de rire lorsqu’on la questionnait sur son étrange objet. Les bottines noires de la jeune femme avançaient rapidement sur le sentier qui longeait les maisons, Fenrir voyait son amour s’échapper. Il boitait piteusement derrière elle mais il avait tant besoin d’elle. Il se redressa, il ne voulait pas la perdre. D’un pas à un autre son pied gauche cessa de perturber sa démarche. Son allure ne subissait plus la violence de son handicap physique. La magie qui changeait son cœur changeait aussi son corps. Il rattrapa mademoiselle PeiNe et posa une main sur son dos.

Il pleut toujours. Elle se retourne, toujours aussi élégante dans son trench couleur or, elle relève légèrement son ombrelle et le voyant, elle lui sourit en inclinant la tête pour marquer son étonnement.

Lui, se jette dans le vide, concentré et sérieux, comme un enfant dans une cour d’école face à son amoureuse, prêt pour la première fois à prononcer une formule magique qui allait ouvrir la petite porte d’un monde merveilleux.

- Je t’aime… lui murmure t-il innocemment

Elle pose une main sur la joue de Fenrir pour gommer toutes les craintes sur son visage. Son sourire ne cesse de grandir. Dans une attirance commune leur corps se rapprochent au ralenti, tous les deux dans le vide, ils sont pris par l’apesanteur d’un rêve qui devient réalité. Dans un souffle d’une infini douceur elle répond :

- Je t’aime

Il brûle face à la flamme de cette femme délicate et voluptueuse, il passe les mains sous son trench, sous son pul lover, pour sentir sa peau. La passion monte inexorablement en eux, l’explosion d’un geyser vient émerveiller la tranquillité nocturne de ce quartier si calme lorsqu’elle finit par appliquer ses lèvres à peine glossée sur les siennes. Sans s’en rentre compte ils tournoient au dessus de l’asphalte, au dessus des flaques d’une pluie qui n’existe plus.



- Madame Néfaste, madame Néfaste ouvrez la bouche.

Avachie dans son fauteuil roulant Norma obéit à l’aide soignante et ingurgita une cuillerée de bouillie d’avoine. La même bouillie qu’elle mangeait depuis vingt ans dans le réfectoire de l’hôpital psychiatrique Saint Joseph. Depuis qu’elle avait été emmenée ici, elle n’avait plus prononcé un mot, ni fait un geste à part celui d’avaler ses cuillerées de bouillie. Elle n’avait jamais eu aucune visite et le personnel de l’hôpital n’aimait pas avoir à s’occuper d’elle. Quelques chose d’étrange se dégageait d’elle, qui rendait tout le monde mal à l’aise. Ce sentiment était certainement dû à l’horrible légende qui circulait autour d’elle.

Les plus anciens de l’hôpital racontaient comment elle avait tué son mari dans une crise de démence plus aiguë que d’habitude. Pendant qu’il dormait elle l'avait attaché et avait utilisé un couteau pour lui retirer ses organes génitaux. Puis elle s’était afférée en cuisine pour préparer un repas avec les abats fraichement coupés. Mais ce sont les hurlements du chat Tintin, qu’elle avait enfermé dans le four thermostat 7 qui avait poussé les voisins à appeler la police. Le brigadier Savani qui patrouillait non loin de là avec son collègue cette nuit là ne pu retenir un haut-le-cœur lorsqu’il libéra Tintin du four et qu’il vit les chaires du chat faire trois pas sur le carrelage avant d’expirer. Ils arrivèrent aussi trop tard pour le mari qui s’était entièrement vidé de son sang. Ils avaient heureusement pu sauver un jeune garçon d’environ douze ans qui portait un chapeau beaucoup trop grand pour lui. Il était assis à table et avait pris note de la recette de cuisine que lui dictait sa mère : -faire revenir les échalotes -laisser cuire lentement la viande dans sa graisse -préparer ... Norma n’avait montré aucune résistance lors de son arrestation et elle n’avait pas quitté son état catatonique depuis. Le fils avait été emmené à l'orphelinat Sainte-Marie pour lui donner une bonne éducation.



- MADAME NEFASTE ! MADAME NEFASTE ! ! l’aide soignante hurlait affolé

Norma fixait la jeune femme d’un regard de haine, elle frappait violemment la table le poing serré sur la cuillère qu’elle avait saisie.

Au même moment, Mademoiselle PeiNe, la bouche grande ouverte, ses grands yeux verts écarquillés ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle sentait une vive douleur dans tout son corps, dans tout son cœur. Elle cherchait l’amour dans les yeux de son bien aimé mais tout s'était éteint en lui. La lame de son couteau gorgée de sang sortait du flanc blanc de la belle. Il sentit rapidement la vie s’échapper entre ses bras. Il ne lui restait plus que quelques mètres à faire pour atteindre le portail de sa maison. Il n’eu aucun mal à transporter son nouvel objet de collection dans sa cave.

Ses bocaux étaient prêts, il déshabilla sa victime et il commença à lui ouvrir le thorax grâce à sa toute nouvelle scie circulaire. Il voulait voir au plus vite le cœur de mademoiselle PeiNe. Il ne s’était pas trompé, il était magnifique ! Il remarqua pourtant une impureté blanche comme un parasite sur un des ventricules. Il prit le cœur dans ses mains et le parasite sembla se développer. Des pétales blanc sortaient et tranchaient le rouge de l’organe. Il était fasciné, hypnotisé par ce qui se passait au creux de ses mains. Une fleur venait d’éclore, une fleur de lotus japonais d’une beauté infini. Fenrir restait subjugué. Puis les étamines jaunes se mirent à bouger, un coléoptère bombardier s’extrayait de la fleur avec frénésie. Et lorsque l’insecte identifia sa proie, il l’aspergea bruyamment de son liquide corrosif. Fenrir n’eu pas le temps de protéger son visage, le venin l’atteignit bien qu’il ne ressentit aucune douleur sur le coup. Il sentait pourtant quelques choses se propager en lui mais il admirait toujours la pureté de la fleur. Enfin le poison atteint son objectif et s’insuffla dans son âme. Fenrir lâcha la fleur, en proie à une intolérable souffrance il sentait des crampes dans tous ses muscles. Il était pris de vomissements, de spasmes. Il ne parvenait plus à reprendre son souffle. Et les larmes coulaient sur ses joues de manière incontrôlée. Des larmes de remords, un sentiment qu’il n’avait jamais affronté. L’insecte l’avait condamné à remords. Toutes ses ignominies venaient maintenant le hanté. Tout son être subi un vieillissement accéléré pour le laisser figé pour toujours, seul dans sa cave face à lui-même. Cette fois il était allé trop loin, il devait être châtié. Puni, puni d’avoir tué un ange.
 

pn1908

L'Aède Romantique
Le maître des lieux de Vobulimans ignorait le grand secret. Un Ange ne meurt pas, ne meurt pas tant que sa mission n'est pas entièrement achevée.
Et la mort apparente de son cher Liebraire n'était pas une fin.
Ce qu'il ne savait pas non plus c'est que ces doux mots prononcés par madame PeiNe étaient les premiers qu'elle ait prononcés depuis très longtemps, depuis qu'un jour, à la suite d'un terrible accident, aucun son ne voulait sortir de sa gorge. Ce qu'il prenait pour de la réserve, de la timidité, de la discrétion était le résultat de cette terrible nuit où...
Bien sûr elle aurait pu utiliser la LSF (langue des signes française), elle avait fini par l'apprendre. Mais le silence qui l'entourait lui convenait et ajoutait un peu à sa douceur naturelle ...
Les mots si simples , qui venaient d'un coeur qui ne connaissait plus de véritables élans, avaient dénoué cette gorge où les sons restaient bloqués. L'étreinte qu'ils avaient eue, Elle et Lui, avait était brève mais si riche en émotions...

Un Ange peut accomplir bien des miracles. Le coeur pur de Madame PeiNe en avait fait un... redonner à Fenrir l'humanité qui lui avait été confisquée volée par Norma, tout au long de son enfance
 
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Loup Tenace

Empereur
Une voix douce, suave, chaleureuse me parvient là dans mon sommeil. Est ce encore un charme ? Un songe, un rêve ?
Non bien trop présente, que dit elle : "arrête de rêver petit poète, et parle moi... "
Oserai je bouger ? Non si c'est un rêve je veux qu'il continue, je ne veux pas qu'il s'évapore. Ce parfum... Bien trop trop réel pour être une partie de mon rêve. Je dois me réveiller de peur ... Peur de quoi ? Cette phrase : "arrête de rêver petit poète, et parle moi... " Oui bien sûr une muse est entrain de me dicter le titre d'un nouvel écrit, cela ne peut être que ça.

Lentement j'ouvre les yeux , la lumière m'éblouit vivement je les referme puis à nouveau je les ouvre. Je relève ma tête, d'une main recoiffe ma chevelure machinalement et me tourne sur le côté. Je l'a vis, elle. Là se tenait près de moi Kristillera, son parfum m’envoûtait totalement. Je souris et voulus dire un mot mais les seuls qui me venaient à l'instant furent : Vous ? Ici ? Pourquoi ? Mes yeux plongèrent dans les siens et sa phrase : "arrête de rêver petit poète, et parle moi... " ne cessait de résonner en moi. Heu... je vous ... Non je t'... Enfin je veux dire ... Les mots ne voulaient pas sortir, comme bloqués par un sortilège. Puis je pris mon texte et lui tendis et la parole revenant je parviens à lui dire : Pour vous, non je m'exprime mal pour toi Kristy. Me levant enfin de ma chaise je pris sa main et remis mon texte dans la sienne. J'avais l'impression que le bruit du battement accéléré de mon cœur emplissait la pièce.

Bonjour Kristy, vous me surprenez à mon réveil, je ne dois pas être à mon avantage n'est ce pas ?
Tu disais : Petit poète, voilà qui est fort agréable à entendre dès le réveil mieux que le chant du coq, merci chère Muse.
 
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Loup Tenace

Empereur
Des jours et des nuits s'étaient écouler depuis cette fortuite rencontre. Ayant rassembler toutes mes affaires, laissait mon bureau vide de la Modération, laissant derrière moi les mauvais et bons souvenirs. Surtout les mauvais... Je quitta donc cet immeuble pour un ailleurs incertain. Je repasserai très certainement par ma galerie de temps en temps, en espérant éviter certains individus et apercevoir d'autres. Il est temps de clore ce chapitre qui me menai nulle part. Au revoir Monde cruel, adieu Terre impitoyable, le navire sombre, l'Esprit s'envole, l'Âme s'enfonce, le corps cède...

Maintenant on parle de lui comme étant une légende urbaine de son passage fugace dans l'équipe de la Modération, peut être qu'il a vraiment existé, peut être que ce n'était qu'un mythe, aucun membre ne l'ayant croisé lors des rencontres dans la vrai vie (en IRL) loin de cet immeuble où toute une faune s'agite en tout sens. Le loup tenace retrouve sa forêt perdue au fin fond des montagnes.
 
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pn1908

L'Aède Romantique
L'ange Péhenne s'était fait sermonée ..."On" lui avait expliqué que tout Ange qu'elle était, elle n'avait pas le pouvoir de ramener à la vie une âme qui avait provoqué, elle-même, sa propre fin. Cet homme ne reviendrait à la vie que si son désir d'exister était plus fort que ses remords ou regrets. Son cher Liebraire était pour l'instant confiné dans son repentir ! Alors madame Péhenne avait chaque jour de douces pensées pour lui en espérant que celles-ci lui parviendraient et lui redonneraient le goût , l'envie, la force de refaire surface, de réouvrir sa si charmante boutique. Les livres déjà un peu vieillots jaunissaient de jour en jour... Les amoureux des livres passaient encore régulièrement devant cette caverne des merveilles mais trouvaient inlassablement les volets de bois fermés. Leur antre du plaisir de lire leur était interdit.
Madame Péhenne continue à arpenter, comme l'âme en peine qu'elle est, ce grand édifice où il aimait se rendre. Elle espère toujours le croiser au cours d'une visite d'une des galeries de peinture où Il aimait flâner, elle assiste encore aux réunions que dirigent quelques conférenciers... espoir perdu. Que cette grande bâtisse lui semble vide, calme ! Tout y est comme suspendu ... les amours naissantes toujours pas avouées ... même les chamailleries entre @MagicMiam et @Leeyong n'y sont plus commentées... Tout semblait mort .. mort comme lui croyait l'être ! ...
 
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Loup Tenace

Empereur
Le soir tombe, il est temps de partir en chasse. La fraîcheur du moment ressentie par tout mon corps est un plaisir immense qui me manquait du temps maintenant lointain où dans cet immeuble j'en étais privé. Ahhh qu'il est bon de sentir toutes ces odeurs, ces parfums, ces effluves que la Nature peut émettre, d'origines végétales ou animales, elles me font revivre enfin. Mais pourtant il y a quand même un parfum qui me hante encore et qu'ici dans mon vaste domaine jamais je n'aurai le plaisir de sentir une nouvelle fois. Une tristesse passagère me prit, mais là à quelques pas de moi une biche passe, l'instinct du chasseur surmonta cette tristesse et je partis aussitôt à sa poursuite, fuyant à vive allure mais qu'importe sa vitesse, j'ai pour moi l'endurance de ceux de mon espèce. Elle n'a aucune chance, sa course à travers forêt, plaine, champs agricoles, sous bois, prairies, clairières, lisières pour tenter de me semer est inutile. Elle s'épuise pas moi. Puis soudain après un certain temps la pauvre bête me fit face comme pour me défier. Nos regards se croisent, elle lut dans le mien son destin, dans le sien j'ai lu ma survie. L'instant bien qu'éphémère nous parut à tous deux une éternité. (Afin d'épargner les âmes sensibles qui pourraient éventuellement lire ces lignes, je passe le moment où mes crocs plongèrent dans sa gorge chaude) :-p

Donc pour que je survive en ce lieu, la proie perdit sa vie. Le corps rassasié, mon Esprit put se concentrer sur cet astre argenté qui brillait là en plein ciel. Puis l'âme sereine, je me mis à chanter à sa gloire et un peu aussi pour cette femme jadis rencontrée par hasard, dont le parfum me hantait toujours. C'est le chant du loup, long et prenant qui résonne à nouveau dans mon domaine :
Je suis de retour et malheur à qui oserait se mettre sur mon chemin.

Un jour peut être je l'inviterai et qui sait, elle pourrait bien accepter.
Viendras-tu en mon domaine, loin des lueurs de la ville, pour un instant ou plus ?
 
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Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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