Lundi matin, sept heures, le réveil sonne. Une nouvelle semaine commence.
A 10 heures j’émerge du lit. Mince, je me suis rendormit.
Je passe, un pantalon, une
chemise, en sixième vitesse, et fonce jusqu’à l’arrêt de bus, tout en faisant mes lacets.
Cinq minutes à
attendre avant le suivant, juste le temps de vérifier l'état de ma coiffure.
J'arrive en cours, le troisième de la matinée, discrètement je m'installe quand soudain, une voie mielleuse, presque
nougatine :
-Bien je vois que Monsieur X----- nous fait l'honneur de sa présence aujourd'hui. Je suis sûr que vous avez eu un empêchement de la plus haute importance. Voyons, le 3e baptême de votre petite sœur ? Ou bien un autre décès de votre grand-mère ? Elle mérite bien un peu de repos la pauvre. Maintenant si vous n'y voyez pas d’inconvénient, je vais continuer mon cours et je vous retiendrais ensuite. Oh, et je vous invite à étudier bien entendu, et non à discuter avec votre charmante voisine.
J'aurais donc droit à un double sermon aujourd'hui. Même si mes notes sont irréprochables, il ne peut s’empêcher de me ridiculiser en public.
Peu importe, j'étais en retard, et, déshonneur mis à part, je m'en suis tiré pour presque rien.
Aujourd'hui, il fait un grand soleil, un soleil qui appelle a passer du temps sur l'herbe à flâner, à l'ombre du boulot la-bas. Un soleil qui dit "Bientôt l'été". Perdre du temps a écouter ce discours fastidieux, alors qu'il y a tellement mieux à faire. Quand je pense que je rend des 100% à chaque fois, et que je suis obligé de suivre ce cours malgré tout, quelle
injustice !
Alors que le professeur est
toujours en train de parler, je suis que la rumeur enfle autours de moi, me tirant de ma rêverie. Par la fenêtre, on aperçois une petite fourgonnette qui s'est arrêtée sur e bord de la route. Un homme en descend, ouvre le capot et regarde à l'intérieur. Une banale panne, pas de quoi en faire une
histoire.
Je me remet à rêvasser, pensant à l'arrivée des vacances, quand soudain je vois distraitement l'homme courir vers la porte de sa camionnette, en tirer une bouteille d'eau minérale, et commencer à arroser le moteur. Un peu de fumée d'en échappe. La, un cri ! De grandes flammes commencent à surgir dévorant le moteur. L'homme semble dépassé, sa petite bouteille d'eau à la main. Il recule. Les flammes commencent à envahir la totalité de la bête, on ne voit plus la carrosserie, et très lentement elle commence à réduire de taille.
Pendant ce temps, une sirène retentissant au devant d'eux, les soldats du feux sont arrivées. Et d'un seul coup, toute la rue se retrouve plongée dans un épais brouillard. Quand tout réapparait il ne reste plus qu'une carcasse calcinée. C'est
terminé. Le cours aussi.
Rassemblant mes affaires, je ne peux m’empêcher de rire en pensant au pauvre homme avec sa petite bouteille face aux gigantesque flammes qui lui faisait face.
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