14/ Quel monarque abdique quelques jours après l'armistice franco-allemand ...
Pas Charles !
Abandon du pouvoir
Face à la dissolution de son empire, Charles ne peut qu'acter la nullité de son autorité dans les premiers jours de novembre 1918.
Renonciation au pouvoir
Lâché par le commandement durant les premiers jours de novembre, Charles signe sa renonciation au trône (plus précisément sa renonciation à la participation au gouvernement autrichien), sans pour autant abdiquer formellement, dans le salon chinois bleu du château de Schönbrunn, à midi le 11 novembre 1918[75], le même jour que l'armistice et fin de la Première Guerre mondiale, scellant ainsi la fin de plus de 600 ans de règne des Habsbourg sur l'Autriche[76].
Le 13 novembre, alors qu'il souhaitait conserver la couronne de Hongrie, il renonce à « toute participation aux affaires de l'État »
Ce n'est pas abdiquer !
Guillaume II !
Abdication (1918)
Le
Kaiser en 1918.
Ironie de l'histoire, c'est la
marine allemande, qu'il avait tant chérie, qui précipita la fin de la monarchie allemande. Les
mutineries de l'automne 1918, l’instauration de
conseils ouvriers (
Arbeiter- und Soldatenräte) dans toutes les grandes villes de l'empire, de
Metz à
Berlin, forcèrent le
Kaiser à renoncer non seulement au trône allemand, mais aussi au trône de Prusse. Les autres souverains allemands, qui avaient dû le suivre dans sa démarche autoritaire et militariste, ne purent pas non plus sauver leurs dynasties séculaires.
Bien qu'héritier du trône de Bade, le chancelier
"Max" de Bade, connu pour ses idées libérales, précipita les évènements en annonçant par anticipation l'abdication du Kaiser.
La république fut proclamée et le Kaiser n'eut d'autre choix que de se résigner à abdiquer officiellement le 9 novembre 1918 (le traité d'abdication ne fut signé cependant que le 28) lorsqu'il résidait au
château de la Fraineuse, à
Spa. Craignant de subir le même sort tragique que son cousin le tsar de Russie et ne pouvant sans risque pour sa vie regagner Berlin, il se réfugia aux
Pays-Bas, état neutre, et s'installa à
Doorn sous la protection de la reine
Wilhelmine, tante par alliance de sa belle-fille la Kronprinzessin Cecilie qui était restée à Berlin avec ses enfants auprès de la Kaiserin. L'ex-empereur ne sera pas livré aux vainqueurs qui voulaient le juger comme responsable de la guerre conformément aux souhaits des alliés. De même, la reine des
Pays-Bas accueillera sur son sol les principaux sujets belges germanophiles de 1914-1918 dont les plus notoires étaient
condamnés à mort par contumace.
CQFD