• Événement Historique 2024

    Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passerait si des personnages historiques de différentes époques et origines pouvaient se rencontrer ? Dommage si c'est le cas, car nous ne savons pas non plus ! Mais ... c'est cette idée qui nous a inspiré pour créer l'Événement Historique !

    Notre événement historique se déroulera du 6 au 27 mai ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Mai 2024 - Le coup de crayon !

    Forgiennes et Forgiens,
    Il est l'heure de participer à notre tout nouvel événement forum : Le coup de crayon !
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  • Mise à jour 1.282

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[Jeu] D'un titre à un autre

  • Auteur de la discussion DeletedUser51867
  • Date de début

Florn

Force de frappe

Le papillon

- Alphonse de Lamartine -

Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur,
Secouant, jeune encor, la poudre de ses ailes,
S’envoler comme un souffle aux voûtes éternelles,
Voilà du papillon le destin enchanté!
Il ressemble au désir, qui jamais ne se pose,
Et sans se satisfaire, effleurant toute chose,
Retourne enfin au ciel chercher la volupté!
 

Lyuba

Conquistador
Les papillons

I



De toutes les belles choses

Qui nous manquent en hiver,

Qu’aimez-vous mieux ? – Moi, les roses ;

– Moi, l’aspect d’un beau pré vert ;

– Moi, la moisson blondissante,

Chevelure des sillons ;

– Moi, le rossignol qui chante ;

– Et moi, les beaux papillons !



Le papillon, fleur sans tige,

Qui voltige,

Que l’on cueille en un réseau ;

Dans la nature infinie,

Harmonie

Entre la plante et l’oiseau !…



Quand revient l’été superbe,

Je m’en vais au bois tout seul :

Je m’étends dans la grande herbe,

Perdu dans ce vert linceul.

Sur ma tête renversée,

Là, chacun d’eux à son tour,

Passe comme une pensée

De poésie ou d’amour !



Voici le papillon « faune »,

Noir et jaune ;

Voici le « mars » azuré,

Agitant des étincelles

Sur ses ailes

D’un velours riche et moiré.



Voici le « vulcain » rapide,

Qui vole comme un oiseau :

Son aile noire et splendide

Porte un grand ruban ponceau.

Dieux ! le « soufré », dans l’espace,

Comme un éclair a relui…

Mais le joyeux « nacré » passe,

Et je ne vois plus que lui !



II



Comme un éventail de soie,

Il déploie

Son manteau semé d’argent ;

Et sa robe bigarrée

Est dorée

D’un or verdâtre et changeant.



Voici le « machaon-zèbre »,

De fauve et de noir rayé ;

Le « deuil », en habit funèbre,

Et le « miroir » bleu strié ;

Voici l' »argus », feuille-morte,

Le « morio », le « grand-bleu »,

Et le « paon-de-jour » qui porte

Sur chaque aile un oeil de feu !



Mais le soir brunit nos plaines ;

Les « phalènes »

Prennent leur essor bruyant,

Et les « sphinx » aux couleurs sombres,

Dans les ombres

Voltigent en tournoyant.



C’est le « grand-paon » à l’oeil rose

Dessiné sur un fond gris,

Qui ne vole qu’à nuit close,

Comme les chauves-souris ;

Le « bombice » du troëne,

Rayé de jaune et de vent,

Et le « papillon du chêne »

Qui ne meurt pas en hiver !…



Voici le « sphinx » à la tête

De squelette,

Peinte en blanc sur un fond noir,

Que le villageois redoute,

Sur sa route,

De voir voltiger le soir.



Je hais aussi les « phalènes »,

Sombres hôtes de la nuit,

Qui voltigent dans nos plaines

De sept heures à minuit ;

Mais vous, papillons que j’aime,

Légers papillons de jour,

Tout en vous est un emblème

De poésie et d’amour !



III



Malheur, papillons que j’aime,

Doux emblème,

A vous pour votre beauté !…

Un doigt, de votre corsage,

Au passage,

Froisse, hélas ! le velouté !…



Une toute jeune fille

Au coeur tendre, au doux souris,

Perçant vos coeurs d’une aiguille,

Vous contemple, l’oeil surpris :

Et vos pattes sont coupées

Par l’ongle blanc qui les mord,

Et vos antennes crispées

Dans les douleurs de la mort !…



Gérard de Nerval, Odelettes
 

Lyuba

Conquistador
La vérité

Seulement la vérité est solide
Tout le reste se dissout entre les doigts
Comme une lumière
Qui perce à travers
La forêt de pin à l’aube
On ne peut pas empêcher
La lumière d’entrer.

La vérité charge
La couleur des évènements
Elle est sans complication de design
Elle est fière sans supériorité
Parce qu’elle est magnifique
Le symbole d’un droit de naissance
Naturelle et ouverte
Une loi divine.

La présence du jour
Est changée par la vérité.
Un moment,
L’ambiance est triste, sombre, dépressive
Et le suivant,
Joyeuse, pleine d’espoir, inspirée.

La vérité est
Notre espoir de vivre réveillés !

Chloe Douglas
 

Florn

Force de frappe

Rhôôôôô, m'enfin ?!? mouais :razz:aparté terminé

J'ai presque peur, en VERITE

- P. Verlaine -

J'ai presque peur, en vérité,
Tant je sens ma vie enlacée
A la radieuse pensée
Qui m'a pris l'âme l'autre été,

Tant votre image, à jamais chère,
Habite en ce coeur tout à vous,
Mon coeur uniquement jaloux
De vous aimer et de vous plaire ;

Et je tremble, pardonnez-moi
D'aussi franchement vous le dire,
A penser qu'un mot, un sourire
De vous est désormais ma loi,

Et qu'il vous suffirait d'un geste.
D'une parole ou d'un clin d'oeil,
Pour mettre tout mon être en deuil
De son illusion céleste.

Mais plutôt je ne veux vous voir,
L'avenir dût-il m'être sombre
Et fécond en peines sans nombre,
Qu'à travers un immense espoir,

Plongé dans ce bonheur suprême
De me dire encore et toujours,
En dépit des mornes retours,
Que je vous aime, que je t'aime !
 

Lyuba

Conquistador
Presque

A Fontainebleau
Devant l’hôtel de l’Aigle Noir
Il y a un taureau sculpté par Rosa Bonheur
Un peu plus loin tout autour
Il y a la forêt
Et un peu plus loin encore
Joli corps
Il y a encore la forêt
Et le malheur
Et tout à côté le bonheur
Le bonheur avec les yeux cernés
Le bonheur avec des aiguilles de pin dans le dos
Le bonheur qui ne pense à rien
Le bonheur comme le taureau
Sculpté par Rosa Bonheur
Et puis le malheur
Le malheur avec une montre en or
Avec un train à prendre
Le malheur qui pense à tout …
A tout
A tout … à tout … à tout …
Et à tout
Et qui gagne « presque » à tous les coups
Presque.


Jacques Prévert
 

Lyuba

Conquistador
Il suffirait d'un rien... ou presque

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