• Événement Anniversaire 2024

    Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !

    L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Avril 2024 - Cot Cot Codeccc

    Forgiennes et Forgiens,
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    Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
  • Mise à jour 1.281

    La mise à jour 1.281 aura lieu le mercredi 24 avril ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
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1 Thème / 1 Mois / 1 Auteur ou un duo (Auteur+Graphiste)

DeletedUser46568

Guest
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Dans la forêt, ce soir, c’est la fête,
Tout le monde s’est donné rendez-vous,
Pour célébrer le Printemps, au clair de lune,
Même l’ami Pierrot, a quitté sa plume,
A gorge déployée, il chante à tue-tête,
Personne ne jouera au méchant loup,
Au ciel de tes premiers bourgeons,
On aura plus au grand jamais le bourdon.
 

Kristillera

Forgeur d'Or
Texte : Izygomatique
Graphe : Kristillera


D’aussi loin que je me souvienne, jamais le Prince Willy n’avait daigné m’accorder un regard. Nous avions pourtant grandi ensemble, dans la cour du château de son père. Mais n’étant pas de noble naissance pour ma part, et accaparé par ses servantes, domestiques et autres gouvernantes pour la sienne, capter son attention fût difficile.
Pendant qu’il passait ses journées à apprendre à manier l’épée et l’arc, mais également la diplomatie et les manières qui incombent à son rang, je passais les miennes à apprendre les détails de son visage et ses expressions, mais également à coudre et cuisiner…
D’un naturel timide, j’avais pourtant tout fait pour essayer de capter son attention, mais le destin en avait semble-t-il choisi autrement. Tous les plans que je mettais en œuvre pour qu’il me voit étaient toujours tombés à l’eau.
Je ne compte plus les heures passées, dans l’ombre, à sa contemplation. Ses cheveux rebelles, malgré le travail de sa coiffeuse personnelle, son regard toujours bienveillant, mais pourtant très dur quand il est seul à observer dans le vague. Son sourire réconfortant, qui ferait oublier aux plus malheureux toutes leurs peines.
Je n’en pouvais plus de vivre dans cette indifférence totale, d’autant plus qu’il ne semblait pas heureux, malgré toute l’attention qu’on lui portait. Je suis persuadée d’être celle qui peut lui apporter cette joie qui lui fait défaut.

Cela fait plusieurs mois que je l’observe pendant ses parties de chasse. Il part systématiquement accompagné de sa garde rapprochée, ainsi que trois de ses meilleurs compagnons, de haut rang, comme lui. Les premières filatures furent très laborieuses, n’ayant pas le luxe de monter un étalon, et c’est bien souvent que je me voyais rentrer bien rapidement au château, après avoir perdu leur trace. Mais, petit à petit, je me débrouillais de mieux en mieux, si bien que je connais désormais le tracé exact qu’ils font (toujours le même), et le temps qu’ils mettent. Cela m’a également permis de découvrir que Willy fait toujours une pause, seul, au même endroit. Juste à côté d’un arbre majestueux, sur les berges d’un petit lac, il dépose les armes et un genou à terre, et prends un temps plus ou moins long pour se recueillir. C’est toujours à ce moment, gênée de pénétrer ainsi son intimité, que je m’en retourne discrètement au château, guettant son retour avec appréhension.

Il rentre toujours, en queue de peloton, seul, le regard dans le vide, mais avec l’air apaisé. Je ne sais la raison de cette retraite, ni pourquoi il en ressort dans un tel état de bien-être apparent. Mais il faut reconnaitre que ce petit coin de forêt a un côté mystique, presque féérique. Le Soleil filtrant difficilement à travers les branches et feuillages des arbres, le rouge chatoyant des fleurs printanières qui réchauffe l’atmosphère et la légère fraîcheur ambiante font planer le mystère de ce lieu, et contribuent à renforcer son côté intimiste.

Il est temps pour moi de sortir de l’ombre dans laquelle je me terre depuis de trop nombreuses années. Cela n’a eu rien de bon, ni pour lui et encore moins pour moi. L’isolement social dans lequel je me suis embarquée ne peut plus durer. J’ai tout prévu, dans les moindres détails.

Pour commencer,adieu ma tenue paysanne, et bonjour ma belle robe blanche, légèrement transparente, accompagnée d’une petite chaîne en or qui couvrira ma taille et mes hanches. Un collier plongeant, ainsi que le saphir de ma mère, habilement placé pour attirer son regard. J’ai longtemps coiffé et lissé mes longs cheveux blonds qui me descendent pour l’occasion jusqu’au bas de mon dos.

17030209402218846514887377.png

Je me regarde une dernière fois dans la glace avant de partir, et je peine à me reconnaître… Je suis resplendissante, et je dois bien admettre que cela me trouble un peu. J’essaie de conserver le peu de confiance en moi qu’il me reste, respire et grand coup, et quitte le château au petit matin, afin de n’être vue de personne. Je sais que, comme toujours, mon absence passera inaperçue.

Je suis partie beaucoup plus tôt que d’habitude, et vais devoir attendre un moment que mon prince arrive. Mais ce n’est pas grave. Marcher dans la forêt dans une telle tenue n’est pas chose aisée. J’aurais dû y penser, mais il est désormais trop tard pour reculer. Le bas de ma robe est ruiné, je m’accroche aux branches et ronces, mais j’avance,décidée . Je manque de justesse de m’écorcher le bras, mais cela ne fait que renforcer ma détermination. Aujourd’hui est enfin mon jour. Comme d’habitude, les éléments semblent déchaînés contre moi, comme une malédiction planant au-dessus de ma tête. La forêt que j’avais, après si longtemps, apprivoisée, semble se retourner contre moi.

J’arrive enfin sur le lieu de réflexion de mon Valentin. Pour une fois, je ne me cache pas, je me pose en plein milieu, sous un des rares rayons de lumière qui a réussi a filtré.
Il ne me reste plus qu’à attendre son arrivée.

Comment va-t-il réagir en me voyant ? Sait-il même que j’existe ? Vais-je lui plaire ? Ma tenue a-t-elle tenu bon suite à mon périple forestier ? Suis-je bien coiffée ? Tellement de questions m’assaillent et tente de me faire flancher, douter de moi-même, mais je tiens bon.

Lorsque tout à coup, un bruissement dans les fourrées, est-ce lui qui arrive ?...

 

GEBEE50

Navigateur
Texte : Izygomatique
Graphe : Kristillera


D’aussi loin que je me souvienne, jamais le Prince Willy n’avait daigné m’accorder un regard. Nous avions pourtant grandi ensemble, dans la cour du château de son père. Mais n’étant pas de noble naissance pour ma part, et accaparé par ses servantes, domestiques et autres gouvernantes pour la sienne, capter son attention fût difficile.
Pendant qu’il passait ses journées à apprendre à manier l’épée et l’arc, mais également la diplomatie et les manières qui incombent à son rang, je passais les miennes à apprendre les détails de son visage et ses expressions, mais également à coudre et cuisiner…
D’un naturel timide, j’avais pourtant tout fait pour essayer de capter son attention, mais le destin en avait semble-t-il choisi autrement. Tous les plans que je mettais en œuvre pour qu’il me voit étaient toujours tombés à l’eau.
Je ne compte plus les heures passées, dans l’ombre, à sa contemplation. Ses cheveux rebelles, malgré le travail de sa coiffeuse personnelle, son regard toujours bienveillant, mais pourtant très dur quand il est seul à observer dans le vague. Son sourire réconfortant, qui ferait oublier aux plus malheureux toutes leurs peines.
Je n’en pouvais plus de vivre dans cette indifférence totale, d’autant plus qu’il ne semblait pas heureux, malgré toute l’attention qu’on lui portait. Je suis persuadée d’être celle qui peut lui apporter cette joie qui lui fait défaut.

Cela fait plusieurs mois que je l’observe pendant ses parties de chasse. Il part systématiquement accompagné de sa garde rapprochée, ainsi que trois de ses meilleurs compagnons, de haut rang, comme lui. Les premières filatures furent très laborieuses, n’ayant pas le luxe de monter un étalon, et c’est bien souvent que je me voyais rentrer bien rapidement au château, après avoir perdu leur trace. Mais, petit à petit, je me débrouillais de mieux en mieux, si bien que je connais désormais le tracé exact qu’ils font (toujours le même), et le temps qu’ils mettent. Cela m’a également permis de découvrir que Willy fait toujours une pause, seul, au même endroit. Juste à côté d’un arbre majestueux, sur les berges d’un petit lac, il dépose les armes et un genou à terre, et prends un temps plus ou moins long pour se recueillir. C’est toujours à ce moment, gênée de pénétrer ainsi son intimité, que je m’en retourne discrètement au château, guettant son retour avec appréhension.

Il rentre toujours, en queue de peloton, seul, le regard dans le vide, mais avec l’air apaisé. Je ne sais la raison de cette retraite, ni pourquoi il en ressort dans un tel état de bien-être apparent. Mais il faut reconnaitre que ce petit coin de forêt a un côté mystique, presque féérique. Le Soleil filtrant difficilement à travers les branches et feuillages des arbres, le rouge chatoyant des fleurs printanières qui réchauffe l’atmosphère et la légère fraîcheur ambiante font planer le mystère de ce lieu, et contribuent à renforcer son côté intimiste.

Il est temps pour moi de sortir de l’ombre dans laquelle je me terre depuis de trop nombreuses années. Cela n’a eu rien de bon, ni pour lui et encore moins pour moi. L’isolement social dans lequel je me suis embarquée ne peut plus durer. J’ai tout prévu, dans les moindres détails.

Pour commencer,adieu ma tenue paysanne, et bonjour ma belle robe blanche, légèrement transparente, accompagnée d’une petite chaîne en or qui couvrira ma taille et mes hanches. Un collier plongeant, ainsi que le saphir de ma mère, habilement placé pour attirer son regard. J’ai longtemps coiffé et lissé mes longs cheveux blonds qui me descendent pour l’occasion jusqu’au bas de mon dos.

17030209402218846514887377.png

Je me regarde une dernière fois dans la glace avant de partir, et je peine à me reconnaître… Je suis resplendissante, et je dois bien admettre que cela me trouble un peu. J’essaie de conserver le peu de confiance en moi qu’il me reste, respire et grand coup, et quitte le château au petit matin, afin de n’être vue de personne. Je sais que, comme toujours, mon absence passera inaperçue.

Je suis partie beaucoup plus tôt que d’habitude, et vais devoir attendre un moment que mon prince arrive. Mais ce n’est pas grave. Marcher dans la forêt dans une telle tenue n’est pas chose aisée. J’aurais dû y penser, mais il est désormais trop tard pour reculer. Le bas de ma robe est ruiné, je m’accroche aux branches et ronces, mais j’avance,décidée . Je manque de justesse de m’écorcher le bras, mais cela ne fait que renforcer ma détermination. Aujourd’hui est enfin mon jour. Comme d’habitude, les éléments semblent déchaînés contre moi, comme une malédiction planant au-dessus de ma tête. La forêt que j’avais, après si longtemps, apprivoisée, semble se retourner contre moi.

J’arrive enfin sur le lieu de réflexion de mon Valentin. Pour une fois, je ne me cache pas, je me pose en plein milieu, sous un des rares rayons de lumière qui a réussi a filtré.
Il ne me reste plus qu’à attendre son arrivée.

Comment va-t-il réagir en me voyant ? Sait-il même que j’existe ? Vais-je lui plaire ? Ma tenue a-t-elle tenu bon suite à mon périple forestier ? Suis-je bien coiffée ? Tellement de questions m’assaillent et tente de me faire flancher, douter de moi-même, mais je tiens bon.

Lorsque tout à coup, un bruissement dans les fourrées, est-ce lui qui arrive ?...


Wouaahhhh....:eek::eek::eek:

Superbe travail.....:rolleyes::rolleyes::rolleyes::rolleyes:

Bravo à tous les deux.....:up::up::up::up:
 
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