DeletedUser27953
Guest
bravo nicky
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Événement Anniversaire 2024
Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !
L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici ! -
Événement Avril 2024 - Cot Cot Codeccc
Forgiennes et Forgiens,
Il est l'heure de participer à notre tout nouvel événement forum : Cot Cot Codeccc !
Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
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Mise à jour 1.280
La mise à jour 1.280 aura lieu le mercredi 10 avril ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
Pour une description détaillée des changements à venir, veuillez cliquer ici.
OR73
Forgeur d'or
Bonjour,
Allé un bout de poésie !
Profitez-en c' est pas tous les jours !!!
Bisous.
Olivier, dit le Poil à Gratter.
Allé un bout de poésie !
Profitez-en c' est pas tous les jours !!!
Bisous.
Olivier, dit le Poil à Gratter.
ODE AU CHAT.
Au commencement
les animaux furent imparfaits
longs de queue,
et tristes de tête.
Peu à peu ils évoluèrent
se firent paysage
s’attribuèrent mille choses,
grains de beauté, grâce, vol...
Le chat
seul le chat
quand il apparut
était complet, orgueilleux.
parfaitement fini dès la naissance
marchant seul
et sachant ce qu’il voulait.
L’homme se rêve poisson ou oiseau
le serpent voudrait avoir des ailes
le chien est un lion sans orientation
l’ingénieur désire être poète
la mouche étudie pour devenir hirondelle
le poète médite comment imiter la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu’être chat
tout chat est chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris vivante
du fond de la nuit à ses yeux d’or.
Il n’y a pas d’unité
comme lui
ni lune ni fleur dans sa texture:
il est une chose en soi
comme le soleil ou la topaze
et la ligne élastique de son contour
ferme et subtil
est comme la ligne de proue d’un navire.
Ses yeux jaunes
laissent une fente
où jeter la monnaie de la nuit.
Ô petit empereur
sans univers
conquistador sans patrie
minuscule tigre de salon,
nuptial sultan du ciel
des tuiles érotiques
tu réclames le vent de l’amour
dans l’intempérie
quand tu passes
tu poses quatre pieds délicats
sur le sol
reniflant
te méfiant de tout ce qui est terrestre
car tout est immonde
pour le pied immaculé du chat.
Oh fauve altier de la maison,
arrogant vestige de la nuit
paresseux, gymnaste, étranger
chat
profondissime chat
police secrète de la maison
insigne d’un velours disparu
évidemment
il n’y a aucune énigme
en toi:
peut-être que tu n’es pas mystérieux du tout
qu’on te connaît bien
et que tu appartiens à la caste la moins mystérieuse
peut-être qu’on se croit
maîtres, propriétaires,
oncles de chats,
compagnons, collègues
disciples ou ami
de son chat.
Moi non.
Je ne souscris pas.
Je ne connais pas le chat.
Je sais tout de la vie et de son archipel
la mer et la ville incalculable
la botanique
la luxure des gynécées
le plus et le moins des mathématiques
le monde englouti des volcans
l’écorce irréelle du crocodile
la bonté ignorée du pompier
l’atavisme bleu du sacerdoce
mais je ne peux déchiffrer un chat.
Ma raison glisse sur son indifférence
ses yeux sont en chiffres d’or.
PABLO NERUDA (1904-1973).
Au commencement
les animaux furent imparfaits
longs de queue,
et tristes de tête.
Peu à peu ils évoluèrent
se firent paysage
s’attribuèrent mille choses,
grains de beauté, grâce, vol...
Le chat
seul le chat
quand il apparut
était complet, orgueilleux.
parfaitement fini dès la naissance
marchant seul
et sachant ce qu’il voulait.
L’homme se rêve poisson ou oiseau
le serpent voudrait avoir des ailes
le chien est un lion sans orientation
l’ingénieur désire être poète
la mouche étudie pour devenir hirondelle
le poète médite comment imiter la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu’être chat
tout chat est chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris vivante
du fond de la nuit à ses yeux d’or.
Il n’y a pas d’unité
comme lui
ni lune ni fleur dans sa texture:
il est une chose en soi
comme le soleil ou la topaze
et la ligne élastique de son contour
ferme et subtil
est comme la ligne de proue d’un navire.
Ses yeux jaunes
laissent une fente
où jeter la monnaie de la nuit.
Ô petit empereur
sans univers
conquistador sans patrie
minuscule tigre de salon,
nuptial sultan du ciel
des tuiles érotiques
tu réclames le vent de l’amour
dans l’intempérie
quand tu passes
tu poses quatre pieds délicats
sur le sol
reniflant
te méfiant de tout ce qui est terrestre
car tout est immonde
pour le pied immaculé du chat.
Oh fauve altier de la maison,
arrogant vestige de la nuit
paresseux, gymnaste, étranger
chat
profondissime chat
police secrète de la maison
insigne d’un velours disparu
évidemment
il n’y a aucune énigme
en toi:
peut-être que tu n’es pas mystérieux du tout
qu’on te connaît bien
et que tu appartiens à la caste la moins mystérieuse
peut-être qu’on se croit
maîtres, propriétaires,
oncles de chats,
compagnons, collègues
disciples ou ami
de son chat.
Moi non.
Je ne souscris pas.
Je ne connais pas le chat.
Je sais tout de la vie et de son archipel
la mer et la ville incalculable
la botanique
la luxure des gynécées
le plus et le moins des mathématiques
le monde englouti des volcans
l’écorce irréelle du crocodile
la bonté ignorée du pompier
l’atavisme bleu du sacerdoce
mais je ne peux déchiffrer un chat.
Ma raison glisse sur son indifférence
ses yeux sont en chiffres d’or.
PABLO NERUDA (1904-1973).
DeletedUser27953
Guest
Waou Olivier.
Super contente pour ta participation.
Gros bisous pour la peine
Jo
Super contente pour ta participation.
Gros bisous pour la peine
Jo
DeletedUser33392
Guest
l'amour vache(ment bien)
ils ont l'air de bien s'entendre, le chat et le nain... oups
Kristillera
Forgeur d'Or
Bonjour,
Allé un bout de poésie !
Profitez-en c' est pas tous les jours !!!
Bisous.
Olivier, dit le Poil à Gratter.
ODE AU CHAT.
Au commencement
les animaux furent imparfaits
longs de queue,
et tristes de tête.
Peu à peu ils évoluèrent
se firent paysage
s’attribuèrent mille choses,
grains de beauté, grâce, vol...
Le chat
seul le chat
quand il apparut
était complet, orgueilleux.
parfaitement fini dès la naissance
marchant seul
et sachant ce qu’il voulait.
L’homme se rêve poisson ou oiseau
le serpent voudrait avoir des ailes
le chien est un lion sans orientation
l’ingénieur désire être poète
la mouche étudie pour devenir hirondelle
le poète médite comment imiter la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu’être chat
tout chat est chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris vivante
du fond de la nuit à ses yeux d’or.
Il n’y a pas d’unité
comme lui
ni lune ni fleur dans sa texture:
il est une chose en soi
comme le soleil ou la topaze
et la ligne élastique de son contour
ferme et subtil
est comme la ligne de proue d’un navire.
Ses yeux jaunes
laissent une fente
où jeter la monnaie de la nuit.
Ô petit empereur
sans univers
conquistador sans patrie
minuscule tigre de salon,
nuptial sultan du ciel
des tuiles érotiques
tu réclames le vent de l’amour
dans l’intempérie
quand tu passes
tu poses quatre pieds délicats
sur le sol
reniflant
te méfiant de tout ce qui est terrestre
car tout est immonde
pour le pied immaculé du chat.
Oh fauve altier de la maison,
arrogant vestige de la nuit
paresseux, gymnaste, étranger
chat
profondissime chat
police secrète de la maison
insigne d’un velours disparu
évidemment
il n’y a aucune énigme
en toi:
peut-être que tu n’es pas mystérieux du tout
qu’on te connaît bien
et que tu appartiens à la caste la moins mystérieuse
peut-être qu’on se croit
maîtres, propriétaires,
oncles de chats,
compagnons, collègues
disciples ou ami
de son chat.
Moi non.
Je ne souscris pas.
Je ne connais pas le chat.
Je sais tout de la vie et de son archipel
la mer et la ville incalculable
la botanique
la luxure des gynécées
le plus et le moins des mathématiques
le monde englouti des volcans
l’écorce irréelle du crocodile
la bonté ignorée du pompier
l’atavisme bleu du sacerdoce
mais je ne peux déchiffrer un chat.
Ma raison glisse sur son indifférence
ses yeux sont en chiffres d’or.
PABLO NERUDA (1904-1973).
j'adore
et :
"...L’homme se rêve poisson ou oiseau
le serpent voudrait avoir des ailes
le chien est un lion sans orientation
l’ingénieur désire être poète
la mouche étudie pour devenir hirondelle
le poète médite comment imiter la mouche
mais le chat
lui
ne veut qu’être chat
tout chat est chat
de la moustache à la queue
du frémissement à la souris vivante
du fond de la nuit à ses yeux d’or.... "
je comprends que ça donne envie de grapher
merci Olivier
DeletedUser31590
Guest
Ils prennent souvent un air idiot quand ils me regardent. C'est amusant de les voir ainsi fascinés par ma capacité à tourner en rond. Alors qu'ils font exactement la même chose tous les jours depuis que je suis entré dans leur vie et dans leur salon. C'était il y a tout juste trois mois. Natacha, la mère, est infirmière et se lève à 5 heures du matin la gueule enfarinée. Jus d'orange, yaourt 0 % et deux biscottes sans gluten. C'est Mathias, le père, qui emmène les enfants à l'école. Il carbure au café noir et au Jack Daniels planqué dans le buffet à vaisselle. A chacun sa drogue. Pour l'aîné des enfants, c'est le smartphone qui semble être greffé sur son oreille. La plus petite, elle, se nourrit exclusivement de crottes de nez. Et en fait parfois profiter le ficus qui n'a pourtant rien demandé. Le soir, Natacha, s'endort souvent dans le canapé, épuisée. De mémoire, je ne l'ai jamais vu sourire. Mathias oublie commodément qu'il lui a promis amour et fidélité dans les bras d'une collègue ni jolie, ni laide. Quand il rentre tard, il se déshabille dans le noir pour ne pas réveiller Natacha. Délicate attention...Elle aimerait lui en parler mais repousse toujours à plus tard l'inéluctable confrontation. Il y a décidément quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce couple. Depuis trois mois, j'attends qu'elle lui pose LA question. Aujourd'hui, peut-être…
...Mais où suis-je ? Qui sont ces gens qui me regardent avec cet air idiot ? Et pourquoi ai-je cette désagréable sensation de tourner en rond ?
...Mais où suis-je ? Qui sont ces gens qui me regardent avec cet air idiot ? Et pourquoi ai-je cette désagréable sensation de tourner en rond ?
DeletedUser33392
Guest
Animaux de la compagnie
Il est des animaux parfois
Qui sont plus proches que les êtres.
Fidèles à bien des endroits,
Bien plus qu'il n'aurait pu paraître
Chers compagnons, triste fortune,
Vous m'adoptâtes sans raison,
Lors de ballades sous la lune,
Et restâtes en mes haillons.
Lors des recherches de câlins,
Vous venez jouer entre mes pattes;
Vous me piquez, l'air de rien,
Et appréciez que je vous gratte.
Au poil serré, plutôt crampons,
Vos têtes posées sur mes cuisses,
Vous êtes, mieux que morpions,
Mes phtirius inguinalis.
texte : @Fizio
graphe : @fée clochette88
Il est des animaux parfois
Qui sont plus proches que les êtres.
Fidèles à bien des endroits,
Bien plus qu'il n'aurait pu paraître
Chers compagnons, triste fortune,
Vous m'adoptâtes sans raison,
Lors de ballades sous la lune,
Et restâtes en mes haillons.
Lors des recherches de câlins,
Vous venez jouer entre mes pattes;
Vous me piquez, l'air de rien,
Et appréciez que je vous gratte.
Au poil serré, plutôt crampons,
Vos têtes posées sur mes cuisses,
Vous êtes, mieux que morpions,
Mes phtirius inguinalis.
graphe : @fée clochette88
DeletedUser27953
Guest
coucou
j'adore le texte et le graph est pas mal aussi.
bravo Fizio et Sandrine
j'adore le texte et le graph est pas mal aussi.
bravo Fizio et Sandrine
Kristillera
Forgeur d'Or
Ils prennent souvent un air idiot quand ils me regardent. C'est amusant de les voir ainsi fascinés par ma capacité à tourner en rond. Alors qu'ils font exactement la même chose tous les jours depuis que je suis entré dans leur vie et dans leur salon. C'était il y a tout juste trois mois. Natacha, la mère, est infirmière et se lève à 5 heures du matin la gueule enfarinée. Jus d'orange, yaourt 0 % et deux biscottes sans gluten. C'est Mathias, le père, qui emmène les enfants à l'école. Il carbure au café noir et au Jack Daniels planqué dans le buffet à vaisselle. A chacun sa drogue. Pour l'aîné des enfants, c'est le smartphone qui semble être greffé sur son oreille. La plus petite, elle, se nourrit exclusivement de crottes de nez. Et en fait parfois profiter le ficus qui n'a pourtant rien demandé. Le soir, Natacha, s'endort souvent dans le canapé, épuisée. De mémoire, je ne l'ai jamais vu sourire. Mathias oublie commodément qu'il lui a promis amour et fidélité dans les bras d'une collègue ni jolie, ni laide. Quand il rentre tard, il se déshabille dans le noir pour ne pas réveiller Natacha. Délicate attention...Elle aimerait lui en parler mais repousse toujours à plus tard l'inéluctable confrontation. Il y a décidément quelque chose qui ne tourne pas rond dans ce couple. Depuis trois mois, j'attends qu'elle lui pose LA question. Aujourd'hui, peut-être…
...Mais où suis-je ? Qui sont ces gens qui me regardent avec cet air idiot ? Et pourquoi ai-je cette désagréable sensation de tourner en rond ?
Animaux de la compagnie
Il est des animaux parfois
Qui sont plus proches que les êtres.
Fidèles à bien des endroits,
Bien plus qu'il n'aurait pu paraître
Chers compagnons, triste fortune,
Vous m'adoptâtes sans raison,
Lors de ballades sous la lune,
Et restâtes en mes haillons.
Lors des recherches de câlins,
Vous venez jouer entre mes pattes;
Vous me piquez, l'air de rien,
Et appréciez que je vous gratte.
Au poil serré, plutôt crampons,
Vos têtes posées sur mes cuisses,
Vous êtes, mieux que morpions,
Mes phtirius inguinalis.
texte : @Fizio
graphe : @fée clochette88
deux styles totalement différents, mais tout aussi percutants, pertinents et interessants ! ça ne "rigole" plus sur ce fil
DeletedUser33392
Guest
pas osé mettre la tête des hommes qui se grattent, de peur qu'on ne les reconnaisse
Dernière édition par un modérateur :
DeletedUser27953
Guest
L'amour d'un chien
J’ai vu au fond de tes yeux et de ton regard
L’amour qu’on ne lit nulle part
Que tu voudrais dire mais tu ne peux pas
Souvent j’y ai vu la tendresse
Mais aussi la tristesse
Pour un reproche que tu ne méritais pas
Ou simplement que tu ne comprenais pas
Mais j’y ai vu surtout l’amour
Que tu me donnes jour aprés jour
Un amour qui ne demande rien
Rien qu’une caresse de la main
Je sais bien que tu n’es qu’un chien
Mais ton amour vaut bien celui des humains
Tu donnes sans demander même ta vie s’il le fallait
Alors moi, j’ose dire que je t’aime
Que je t’aime autant qu’un humain
Même si on dit que tu n’es qu’un chien
Un jour, hélas ! tu partiras
La mort, un jour, t’emportera …
Alors rien que d’y penser
Mon coeur commence à regretter
De ne savoir te dire les mots
Que tu ne comprendrais pas
Mais que j’espère, dans mes yeux
Ce jour là, tu liras ...
Et que moi, pauvre humain
Je saurai te faire comprendre l’Amour
D’un homme pour son « chien ».
Poème d'Eléna (12/03/2012)
DeletedUser31590
Guest
quel magnifique hommage aux poux du pubis, ces éternels incompris @fée clochette88
DeletedUser33392
Guest
disons que @Fizio et moi même étions très inspirés, par les animaux de compagnie .. bien que je les aime beaucoup .. mais on a un peu déliré, vous en avez le résultat ..
un thème à proposer