Le vent
Le matin quand il se lève,
Les feuilles se mettent à valser,
Les arbres, ce pli à sa volonté.
Suspendant un instant le vol des frégates,
Faisant danser les belles vagues de Turquoise,
Jouant dans les cheveux d'or des fées.
Été comme hiver jamais vraiment absent,
Printemps ou automne toujours parmi nous,
Quel que soit le temps, il souffle.
Se reposant à l'ombre des petits vallons,
Se dissimulant à l'intérieur des grottes abandonnées,
Se déplaçant le long des cours d'eau.
Et le soir lorsqu'il se couche,
Tout redevient paisible, la nature s'endort
Seule une bise légère le trahit.
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L'animal traqué
Fuyant de toutes ces forces vers l'obscurité
Pour se protéger de tous ces chasseurs,
Il s'éloigne, l'animal blessé,
Par des hommes sans cœurs.
Son drame toujours fuir, tel est son destin,
Son sang coule laissant ainsi sa trace,
Et c'est sans doute sa fin,
Et inexorablement, le temps passe.
Le bel animal s'échappe dans la nuit,
Pensant ainsi pouvoir fuir ce cruel monde,
Poursuivant sa course folle sans bruit,
Mais hélas de ses blessures, il succombe.
Mais avant de rendre ton âme,
Sublime animal lance ton dernier cri
Pour qui t'élève vers l'infini.
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Ode à la Rose
Sous la rosée du matin
Trône au milieu du jardin
Une somptueuse fleur.
D'un rouge passion
Elle procure une intense émotion
À moi le poète amateur.
Belle mais cependant fragile
Le symbole de l'amour
Brille dans l'éclat du jour.
Magnifique et rebelle
Aux épines souvent cruelles
À moi, le poète amateur.
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L'appel sauvage
Ami entends le cri venant des bois
C'est celui de tes frères de sang
C'est la nature qui reprend ses droits.
Ami, tu dois céder à l'appel sauvage
Pour rejoindre ceux de ta noble race
Sur les vastes étendus de ton héritage.
Mon ami, c'est la forêt qui t'appelle
Va et suis ton instinct jusqu'au bout
N'oublie pas que tu es un loup.
Mon ami reprend donc ta liberté
N'oublie pas que tu es un loup.
Pars dans la lueur du matin.
Et c'est le cœur affaibli
Que je te dis "adieu mon ami".
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Et un petit dernier pour ce soir
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Le mendiant
Seul dans sa petite ruelle bien mal éclairée,
En tendant d'une main, sa vieille casquette rapiécée,
"A votre bon cœur" disait-il d'une voix affaibli,
En tendant d'une main, sa vieille casquette rapiécée,
Seul dans cette misérable ruelle de Lille,
Il grelottait de froid et de faim.
"A votre bon cœur, nobles gens" disait-il ,
Aux rares personnes qui passaient sur le chemin.
Seul dans cette petite ruelle sombre,
Le pauvre homme souffrait du vent glacial du soir.
"A votre bon cœur" entendait-on dans la pénombre,
Mais nombreux sont ceux qui passaient sans le voir.
Il mourut sans bruit
Dans le froid de la nuit
Et l'ignorance de tous.