Les derniers poilus
Prédateur sauvage au frère rayé
Doux être apprivoisé et cajolé
S'il n'y a pas mieux pour vous consoler
Son ombre peut souvent vous effrayer
Il est superstition et espoir
Bris d'amitié ou mariage heureux
Mais ce n'est pourtant pas le plus véreux
Car il peut nous sauver du désespoir
Ils étaient trois, admirés de leur temps,
Qui ne faisaient qu'attendre un lendemain
Car leur destin, ils l'avaient plus en main,
Fait prisonnier il y a si longtemps.
C'était la der des ders pour ces poilus
Ils ont fini par déposer les armes
Traqués par les hommes et leur vacarme
Qui les encerclait comme un grand chalut
Aujourd'hui, il est maigre et décharné.
Pourtant, il fut caïd de la toundra
On disait bien malin qui le mordra
Tant il était puissant et acharné
Oui c'est un géant au cœur doux et tendre,
Bousculé par les horreurs de la vie
Il a tant subi, et si peu sévi
Mais on n'entend que ce qu'on veut entendre
Ils étaient trois, admirés de leur temps,
Qui ne faisaient qu'attendre un lendemain
Car leur destin, ils l'avaient plus en main,
Fait prisonnier il y a si longtemps.
C'était la der des ders pour ces poilus
Ils ont fini par déposer les armes
Traqués par les hommes et leur vacarme
Qui les encerclait comme un grand chalut
Ennemi des bergers et d'leurs troupeaux
Sa robe noire se fond dans les bois
Quand l'éclat sombre de ses yeux flamboie
Tous essaient alors de sauver leur peau
Martyrisé, mal-aimé et chassé
Il dut s'enfuir, fomentant sa vengeance
Et pourtant il fait preuve d'indulgence
Par peur d'être de nouveau terrassé
Ils étaient trois, admirés de leur temps,
Qui ne faisaient qu'attendre un lendemain
Car leur destin, ils l'avaient plus en main,
Fait prisonnier il y a si longtemps.
C'était la der des ders pour ces poilus
Ils ont fini par déposer les armes
Traqués par les hommes et leur vacarme
Qui les encerclait comme un grand chalut