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[Jeu] D'un titre à un autre

  • Auteur de la discussion DeletedUser51867
  • Date de début

BlackKwolph

Biologiste
Des ABEILLES et des hommes

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Kristillera

Forgeur d'Or
Si j'étais Dieu, la mort serait sans proie,
Les hommes seraient bons, j'abolirais l'adieu,
Et nous ne verserions que des larmes de joie,
Si j'étais Dieu.

Si j'étais Dieu, de beaux fruits sans écorces
Mûriraient, le travail ne serait plus qu'un jeu,
Car nous n'agirions plus que pour sentir nos forces,
Si j'étais Dieu.

Si j'étais Dieu, pour toi, celle que j'aime,
Je déploierais un ciel toujours frais, toujours bleu,
Mais je te laisserais, ô mon ange, la même,
Si j'étais Dieu.


Si j'étais DIEU - Sully Prud'homme
 
Dernière édition :

Florn

Force de frappe
L'bon DIEU pis l'autre

Au d'sûs du mond', paraît qu'sont deux
Iun qu'est l'Démon, l'aut' le bon Dieu
Pour l'bon Dieu, c'est des mystères!
Mais pour l'aut c'est un' aut' affaire.

C'qu'on sait d'lui, c'est qui craint pas l'feu
Et qui brûl' les âmes de tous ceux
Qui l'l'ont crû quand y ieu a dit
"mangez la poumm', c'est un bon fruit".

L'bon Dieu, ça doit êt' un grand doux
Mais l'aut' il est d'travers coumm' tout
Y charch' toujou à nous pousser
A fair' c'qu'on appell' le pêché.

Des foués l'pêché, c'est tout c'qu'est bon
Y'a des mouments qu'c'est difficile
D'résister à la tentation?
Ou ben faut êt' un imbécil'

Quand on apprécie la bounn' table
Le bon vin ou les femmes aussi
Dans la limit' du ben conv'nabl'
C'est pas l'pêché, c'est l'appétit.

Si l'Diabl' arrêt' pas d'nous corromp'
L'bon Dieu qui t'voué et qui peut tout
Pourquoué donc qui l'laiss' fair' toujou
Y'a des foués qui d'vrait l'l'interromp

Quand y s'agit des chos's méchant's
Torturer ou tuer son prochain
Ou ben l'laisser mourir de faim?
J'me d'mand' si s'font pas l'mot avant

Pourquoué ça continue coumm' ça?
Pourquoué qu'ils intervenont pas?
Pour eux, on est p'têt des clients
Triés suivant l'comportement
Pour le paradis ou l'enfer
Et les aut's pour le purgatouèr?

Pis là, nous aut's on peut rin faire
On imagin', mais sans savouèr?...
On nous vant' toujou l'paradis!
C'est p'têt' pas aussi ben qu'on l'dit?

Dam', si suffit d'se confesser
Pour êt' absouts d'tous ses pêchés
On risque d'avouèr coumm' voisins
Des bandits et des assassins

Coumm' Hitler et pis d'aut's grands
Sans coeur, mais les mains plein's de sang
J'aime mieux qu'ça soué les vers qui m'bouff'
Y s'transform'ront ben vit' en mouch's,
En libellul's, en papillons.
Ca s'ra un' meilleur' position

Moun âme a s'ra mieux à l'air pur
Qu'anvec ceux puants's créatur's
Des fripouilles et pis des bandits.
J'en ons assez vu dans c'mond'-ci.


D'un poète berrichon, très cher à mon coeur... reconnu par ses pairs, emportant mes pensées en terre, édité au reflets du terroir, éditions "le poémier".
 

Florn

Force de frappe
Il faut que le POETE

Il faut que le poète, épris d'ombre et d'azur,
Esprit doux et splendide, au rayonnement pur,
Qui marche devant tous, éclairant ceux qui doutent,
Chanteur mystérieux qu'en tressaillant écoutent
Les femmes, les songeurs, les sages, les amants,
Devienne formidable à de certains moments.
Parfois, lorsqu'on se met à rêver sur son livre,
Où tout berce, éblouit, calme, caresse, enivre,
Où l'âme à chaque pas trouve à faire son miel,
Où les coins les plus noirs ont des lueurs du ciel,
Au milieu de cette humble et haute poésie,
Dans cette paix sacrée où croit la fleur choisie,
Où l'on entend couler les sources et les pleurs,
Où les strophes, oiseaux peints de mille couleurs,
Volent chantant l'amour, l'espérance et la joie,
Il faut que par instants on frissonne, et qu'on voie
Tout à coup, sombre, grave et terrible au passant,
Un vers fauve sortir de l'ombre en rugissant !
Il faut que le poète aux semences fécondes
Soit comme ces forêts vertes, fraîches, profondes,
Pleines de chants, amour du vent et du rayon,
Charmantes, où soudain l'on rencontre un lion.

Victor Hugo
 

Florn

Force de frappe
... le CHAT

Viens, mon beau chat, sur mon coeur amoureux ;
Retiens les griffes de ta patte,
Et laisse-moi plonger dans tes beaux yeux,
Mêlés de métal et d'agate.

Lorsque mes doigts caressent à loisir
Ta tête et ton dos élastique,
Et que ma main s'enivre du plaisir
De palper ton corps électrique,

Je vois ma femme en esprit. Son regard,
Comme le tien, aimable bête
Profond et froid, coupe et fend comme un dard,

Et, des pieds jusques à la tête,
Un air subtil, un dangereux parfum
Nagent autour de son corps brun.



le CHAT (encore)

Dans ma cervelle se promène
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,

Tant son timbre est tendre et discret ;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.

Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.

Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a pas besoin de mots.

Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,

Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.

C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

C. Beaudelaire.
 
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