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Question économique

Statut
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Harley D

Forgeur d'or
Bonsoir à tous

Je profite que la communauté française soit constituée de toutes sortes de personnes afin qu'il y en ait une qui puisse me répondre à une question dont je ne trouve aucune réponse adaptée et claire sur le net.

Dans le conflit Ukraine, quelles seraient concrètement les conséquences pour les européens et pour les russes si la Russie passait en "défaut de paiement" ?

Ma question est exempt de tout avis politique et je pourrai comprendre que le sujet soit fermé.
Mais c'est sans aucune malice que j'aimerai comprendre.

Par avance merci.
 

Harley D

Forgeur d'or
@Anamatt :
L'agence de notation Fitch a de nouveau abaissé, mardi 8 mars, la note qu'elle accorde à la dette de la Russie de B à C. Début mars, Fitch avait déjà placé la Russie dans la catégorie des pays susceptibles de faire défaut sur leur dette en raison de l'accumulation de sanctions économiques à son encontre après l'invasion de l'Ukraine. Cette fois-ci, ce défaut serait, selon l'agence, « imminent ».

Comme c'est technique, j'espère qu'il y a un membre du forum qui travaille dans ce domaine et qui pourra me traduire les conséquences de manière concrète.
 

Anamatt

Empereur
Je viens de trouver quelque chose qui pourrait nous éclairer :

Le défaut de paiement d'un pays en quatre questions

Certains n'en redoutent encore que les effets, mais d'autres sont déjà en plein dedans. De nombreux pays gèrent en simultanée crise sanitaire et crise économique, comme l'Argentine qui a annoncé mardi reporter à l'année prochaine le paiement de sa dette, soit près de 10 milliards de dollars. Coincée entre la nécessité d'affronter l'épidémie - et donc accroître sa dépense publique - et honorer ses engagements, l'Argentine risque le défaut de paiement.

Et l’État sud-américain est loin d'être un cas isolé. Une série de pays émergents se retrouvent dans la même situation, après des années de surendettement. Certains demandent déjà à leurs créanciers de rééchelonner leurs dettes, d'autres vont jusqu'à demander une annulation en partie. Mais qu'est-ce qu'il se passe lorsqu'un pays ne peut plus honorer ses engagements, lorsqu'il est en défaut de paiement ? CQFD fait le point.

1. Qu'est-ce qu'un défaut de paiement ?
On dit d'une entité - pays ou entreprise - qu'elle « entre en défaut de paiement ». C'est-à-dire qu'elle ne peut plus payer ce qu'elle doit à ses créanciers. Cela concerne à la fois le capital et les intérêts de sa dette. Quand il s'agit d'un pays, il existe trois types de dettes : obligataire - l’État a emprunté sur les marchés ; bancaire ; ou « institutionnelle », lorsque le pays a reçu un prêt d'une institution internationale comme le Fonds monétaire international.

Un pays peut donc se retrouver en défaut de paiement vis-à-vis de ces trois acteurs. Dans la crise de la dette latino-américaine des années 1980 par exemple, les États s'étaient surendettés auprès de banques. Par contre, il y a trois ans, le Venezuela a échoué à rembourser un autre type d'emprunt, à savoir 200 millions de dollars (170 millions d'euros) de coupons d'obligations - ces fameux titres qu'un pays émet sur les marchés pour financer son déficit.

Il faut aussi distinguer les situations de défaut de paiement qui peuvent être très différentes. « On parle du remboursement des dettes mais il y a parfois des pays qui n'ont juste plus aucun argent dans leurs caisses, ne serait-ce que pour acheter des médicaments ou des produits alimentaires », explique Anton Brender, directeur des Etudes économiques de Candriam Investors Group. La gestion se fait donc au cas par cas.

Toutefois, « le défaut de paiement total est quand même très rare », rassure Anton Brender. Car tout est fait pour que l’État ne fasse pas faillite. D'autant que si un pays fait faillite, il ne peut pas être mis en liquidation comme le serait une entreprise « parce qu'une entreprise peut cesser d'exister, un État non et c'est ça la différence fondamentale », renchérit Gilbert Cette, économiste français, ancien membre du Conseil d'analyse économique.

2. Qui décide si un pays est en défaut de paiement ?
Il existe plusieurs options. La première : l’État lui-même. Il peut par exemple se déclarer en défaut de paiement en annonçant qu'il ne peut plus honorer ses échéances de dette. C'est ce qu'a fait le Liban, le 9 mars dernier, étouffant sous une dette de 92 milliards de dollars, soit environ 170 % de son PIB. Il n'a pu payer le 1,2 milliard d'eurobonds - des bons du Trésor émis par l’État - qu'il devait. La Russie, en 1998, et l'Argentine, en 2001, se sont également retrouvées dans cette situation après avoir annoncé des moratoires sur leurs dettes.

Une agence de notation peut aussi officialiser un défaut de paiement. Car ce sont elles qui évaluent la solvabilité de chaque pays, en notant leurs obligations, « de façon à ce que les investisseurs aient une vraie idée du crédit du pays », précise Anton Brender. En 2017, SP Global Ratings a ainsi classé le Venezuela en « défaut partiel » sur sa dette après avoir constaté son incapacité à rembourser les 200 millions de dollars de coupons d'obligations.

Enfin, le défaut peut aussi être le fait de l'agence américaine ISDA, qui régit les CDS, sorte d'assurance contre le défaut d'un pays ou d'une entreprise. Ou d'un créancier privé, révélant qu'un État a cessé de le rembourser, ce qui aura toutefois moins d'impact.

3. Quelles sont les conséquences financières ?
Un défaut de paiement coupe automatiquement l'Etat des marchés financiers sur lesquels il ne peut plus emprunter. Pour récupérer du cash, le pays a alors la possibilité de se tourner vers les institutions internationales, comme le FMI, qui peut lancer un plan de sauvetage.

Des sanctions internationales peuvent également être décidées à l'encontre de l’État en faillite. Entre autres, des représailles commerciales ou des mesures de rétorsion économique que certains pays peuvent adopter pour indemniser leurs ressortissants lésés. Les créanciers ont effectivement, en théorie, le droit de saisir les actifs du pays à l'étranger.

Enfin, le pays en difficulté a de grands risques de voir sa réputation ternie et d'être considéré comme un mauvais payeur. Ce qui peut fortement compromettre son retour sur les marchés pour quelques années. L'Argentine, par exemple, a mis quinze ans pour pouvoir y revenir. « Et elle emprunte nettement plus cher puisqu'elle n'inspire plus du tout confiance, ce qui est une catastrophe », commente Anton Brender.

4. Comment se déroule la restructuration d'une dette ?
« Être en défaut de paiement c'est ne pas pouvoir honorer ses dettes comme il est prévu dans les contrats, c'est-à-dire en respectant une échéance précise et un montant », rappelle Gilbert Cette. Donc le pays peut revoir avec son créancier l'échéancier ou le montant de sa dette pour revenir dans les clous.

C'est ce qu'on appelle restructurer une dette. Les remboursements sont rééchelonnés et certaines créances sont même effacées. « C'est d'ailleurs l'intérêt du prêteur, parce qu'il n'y a rien de pire pour lui qu'un pays qui lui fasse défaut complètement », explique Anton Brender. Exemple : la Grèce, dont on a restructuré la dette après la crise financière de 2008 en en annulant une partie.

Ce type d'opérations peut aussi attirer des fonds vautours voulant profiter de la situation de faiblesse de l’État pour obtenir des taux élevés ou lancer des procédures judiciaires.

CQFD - Les Echos
 

Florn

Force de frappe
La note Fitch comme d'autres (standart & poor's, moody's...) donne le diapason sur la solidité de l'économie et de la stabilité d'un pays. Plus la note sera basse, moins les pays étrangers à celui qui est noté voudront lui prêter de l'argent (ou alors à des taux prohibitifs). Par conséquent, comme tout pays, la Russie est endettée et a besoin de l'économie mondiale pour trouver des taux d'intérêt raisonnables ou des alliés qui pourraient l'aider. Or, aujourd'hui, la Russie se trouve isolée et même ses "ententes" avec la Chine ne pourront la sauver puisque la Chine recule face aux retombées économiques qu'entrainerait un soutien à la Russie.

Si la Russie ne peut plus rembourser sa dette alors cela entrainera une inflation record et donc une dévaluation du rouble (acheter une baguette avec une brouette de billets, cela vous rappelle quelque chose?). Les pays européens s'organisant pour trouver de l'énergie ailleurs et isoler la Russie, ce fait enfoncera la Russie un peu plus dans une crise économique déjà vécue donc pas jamais vue. Sauf que la dernière fois Poutine s'en est sorti grâce au pétrole, ce qui risque de ne pas être le cas cette fois ci.
 

Harley D

Forgeur d'or
Merci Anamatt, mais ça j'avais déjà.
D'où ma question avec un mot souligné :

Dans le conflit Ukraine, quelles seraient concrètement les conséquences pour les européens et pour les russes si la Russie passait en "défaut de paiement" ?
 

Harley D

Forgeur d'or
Un grand merci @Florn , cela sera donc très invivable pour le peuple russe.
Et pour les européens, cela aura t-il une incidence directe ? (je ne parle pas des gouvernements mais de monsieur tout-le-monde)
 

Harley D

Forgeur d'or
Cela a déjà une incidence (voir les prix pétroliers qui flambent)
Je ne pense pas. Certes le pétrole russe aura une incidence sur les prix du baril mais pas autant qu'on le vit actuellement et qu'on le croit.
C'est les autres pays producteurs de pétrole qui vont générer le cours des prix. Or cela serait l'occasion pour certains pays de remplacer les russes lors de contrats puisqu'ils sont coupés du système bancaire international.

Je retiens donc que la vie, qui n'est déjà pas facile pour le peuple russe (ceux en dehors de Moscou) le deviendra encore pire pour les mois, voire les années à venir.

Merci de vos éclaircissements et à moins que d'autres, tout comme moi, veulent approfondir des questionnements sur l'actualité en Europe de l'est (sans faire de politique) le sujet peut être fermé et archivé.
 

MarcoQc13

Mathématicien
Mais, apparemment, les russes ont un stock assez impressionnant d'or. Et vu que les marchés sont actuelllement instable, la valeur de l'or ne peux qu'augmenter. En souhaitant que cela ne les sortira pas du trou !
 

Florn

Force de frappe
Et pour les européens, cela aura t-il une incidence directe ? (je ne parle pas des gouvernements mais de monsieur tout-le-monde)

Pour les européens, mis à part chercher des énergies devant être plus raffinées, donc plus chères (25% du gazole français vient de Russie, d'où l'explosion du prix de ce dernier), le principal problème sera le prix des céréales (voilà pourquoi l'Europe veut que l'Ukraine intègre l'Europe économique depuis 20 ans). Pour les pays "riches", ce sera dur mais pas insurmontable, en revanche pour des pays (hors Algérie qui se rabat déjà sur nos stocks - oui la France est aussi un pays agricole -) comme l'Egypte ou d'autres, devront trouver des alternatives.

Le prix de l'once d'or explose aussi suite à ce conflit car l'or est une valeur refuge donc les "flippés" investissent et entretiennent (comme les abrutis à la pompe) la pénurie... et donc la hausse des prix.
 

MarcoQc13

Mathématicien
Ouff ! Le pétrole...
On en produit plus qu'on en a besoin ici et les prix ont grimper de 25-30% aussi !
Chez nous, on écrase un mulot et le prix à la pompe va augmenter !
Toutes les raisons sont bonnes pour augmenter le prix à la pompe :mad:
 

Florn

Force de frappe
On en produit plus qu'on en a besoin ici et les prix ont grimper de 25-30% aussi
Je crois que c'est parce que le pétrole canadien est issu de sable bitumineux et donc coûte extrêmement cher à exploiter et à raffiner (en plus de polluer à mort et de pomper les ressources naturelles comme l'eau puisque les canadiens extraient le pétrole du bitume grâce à la vapeur...). Ne pouvant plus acheter à l'extérieur, forcément les prix augmentent puisque le produit canadien coûte plus cher. En France aussi, nous pourrions exploiter des gisements off-shore, trop dispendieux pour l'instant et ce malgré les conflits et concurrences à l'étranger.
 

Anamatt

Empereur
Tout va dépendre de la Bourse et des investisseurs qui vont chercher à revendre les actions russes qu'ils ont en possession. (cf investisseur LYNX)

Par contre, je vois que l'endettement de la Russie est faible :
1647296883372.png
Car il y avait déjà des sanctions venant des États-Unis à cause de :
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Florn

Force de frappe

Florn

Force de frappe
Qui a dû être prévu de longue date

Oui c'était prévu, en effet, puisque Poutine avait promis de rester sage si les pays devenus indépendants suite à la chute du mur n'intégraient pas l'OTAN. Or Z en plus d'être pro-européen (et a fait une demande d'adhésion, qui prend en moyenne 10 ans... de mémoire c'est la Roumanie qui a mis le moins de temps - 7 ans - à intégrer l'Europe.) veut intégrer l'OTAN.

Oui c'était prévu, on l'a vu aux derniers JO d'hiver...

Oui c'était prévu, Poutine est un apparatchik nostalgique de la Grande Russie...
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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