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La légende des Wraiths

  • Auteur de la discussion DeletedUser13377
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DeletedUser13377

Guest
Chapitre 19 - Retour aux sources: partie 2


Il fit signe à deux soldats, leur ordonnant de nous accompagner jusqu’au château et de faire en sorte que nous ne manquions de rien. Alors que nous passâmes la porte, Langel interpella le Capitaine Achard.

«Au fait, est-ce qu’il y avait une jeune femme suivant le conseillers?»

«Heu… non mon Seigneur. Pas que je me souvienne. Est-ce un problème?»

«Non, aucune importance.» Lui répondit Langel avec un sourire forcé avant d’envoyer son cheval à la suite des gardes qui nous ouvraient le chemin.

«Bon, ben tant pis pour le plan … nous voici devenu des émissaires Astarioths. On va bien voir si on peut tirer avantage de la situation. Et pour Elia, cela ne prouve rien.», lui dis-je à voix basse après m’être rapproché de lui. «Ils ont pu se séparer pour entrer ou la laisser à l’extérieur de la ville pour plus de sécurité.»

«Je sais. Je n’ai pas pu m’empêcher de poser la question … juste pour être sûr. Je ne sais pas comment j’aurais réagis si j’avais aperçu ma fille aux côtés de cette crapule.»

«Il n’aurait pas pris ce risque. La seule façon de la tenir en respect devant le roi aurait été de l’a drogué, mais je pense que mon père s’en serait rendu compte.»

«Si je ne sais pas comment je vais réagir si j’arrive à revoir ma fille, sais-tu, toi, comment tu réagiras en revoyant ton père? Te sens-tu prêt?», Me demanda t-il.

J’aurais aimé lui répondre franchement, sans hésitation, mais je savais bien au fond de moi que j’étais aussi anxieux que lui. Cependant je n’étais pas sûr que cela soit la réaction de mon père que je redoutais tant mais plutôt celle de tous ces nobles qui avaient ri de moi après ma défaite lors du duel et qui avaient dû se réjouir encore plus lors de mon départ précipité. Avec du recul, je ne pouvais les blâmer. Le comportement que j’avais adopté n’était pas celui d’un Prince mais plutôt d’un enfant trop gâté. Et je me disais qu’ils étaient en fait très résistants pour m’avoir supporté tant d’années sans craquer. Et il était clair que je ne pourrais aucun soutien de leur part mais je craignais qu’il n’influence mon père.

Il y avait cependant d’autres personnes sur qui je pouvais peut-être compter, et c’était peut-être ces personnes là qui me faisaient tant redouter mon retour car elles comptaient beaucoup pour moi. A commencer par mon ancien maître d’arme, l’une des personnes que j’avais le plus respecté durant mon enfance: Maître Ahmet. A lui, je n’ai jamais essayé de lui raconter le moindre mensonge, la moindre histoire inventée et en contrepartie, il a toujours joué franc-jeu avec moi. Il me disait sans détour ce qu’il pensait de moi lorsque je n’étais pas assez appliqué à l’entraînement, mais il m’encourageait sans cesse à me dépasser et me félicitait lorsque je lui donnais satisfaction. Quand j’étais plus jeune, j’aurais donné n’importe quoi pour avoir plus de monde avec sa franchise autour de moi.

Parmi les personnes en qui je pouvais avoir confiance, il y avait aussi Pierrik, mon ancien écuyer. Je l’avais rencontré lorsque je racontais des histoires aux enfants. A l’époque, il devait avoir treize ou quatorze ans alors que j’en avais seize. Parmi la jeune génération, il devait être le seul à ne pas avoir cru les histoires que je racontais sur moi … ou du moins le seul à me l’avoir dit. Pourtant cela ne l’empêchait pas de toujours se faire une place pour écouter l’un de mes exploits imaginaires. Lorsqu’il se débrouilla pour se mettre à mon service, je n’ai jamais réussi à lui faire dire pourquoi il aimait tant mes histoires. Cependant, Pierrik s’était montré très loyaux envers moi durant son service et il était l’une des rares personnes que je regrettais d’avoir abandonné.

La dernière personne en qui j’estimais pouvoir avoir confiance était une jeune fille du nom de Kalya. Si elle faisait parti de la noblesse de la cour, elle n’a jamais été comme eux. Parmi toutes les personnes d’origine bourgeoise du château, c’était l’une des seules qui avait réussi à conserver les pieds sur terres et qui ne s’amusait pas à rabaisser les autres. Elle était toujours gentille et cherchait toujours à aider les autres, qu’ils soient de noble lignée ou de basses conditions. C’est ce qui me plaisait et qui m’a poussé à me rapprocher d’elle. Je dois bien l’avouer, j’ai eu des sentiments pour Kalya à une époque mais je n’ai jamais pensés qu’ils étaient réciproques. Elle aussi savait que je racontais n’importe quoi dans mes histoires … j’avais fini par lui dire la vérité après qu’elle m’ait harcelé pour que je lui rapporte une preuve de mes exploits. Ce fut la seule personne du château qui essaya vraiment de mettre fins à mes mensonges. Kalya disait que cela me retomberait dessus un de ces jours … Si seulement je l’avais pris plus au sérieuse.

«Alors?»

La voix de Langel me tira de mes pensées.

«Je ne sais pas. J’y ais longtemps réfléchi avant et après t’avoir connu, et j’en suis au même point. Je sais que j’ai beaucoup évolué, mais j’ignore comment prouver à mon père et à aux personnes de mon ancienne vie que je ne suis plus le garçon arrogant qu’ils ont connu.»

«Tu trouveras les mots justes.»

«Comment le sais-tu?»

«J’ai confiance en toi. Tu es l’une des personnes les plus sages que je connaisse.»

«Moi? Sage? C’est bien la première fois qu’on me dit cela … tu sais, ce n’est pas parce que tu te balades en ville en compagnie du prince que tu peux dire n’importe quoi», lui dis-je à voix basse, lui arrachant un sourire par la même occasion.

«Tu ne l’étais peut-être pas quand tu as quitté ton royaume, mais tu l’es devenu. Tu as eu la sagesse de te remettre en question, de comprendre tes erreurs et d’avancer malgré l’adversité. Tu sais quand il faut regarder en arrière, et quand il faut aller en avant. Tu me l’as prouvé plus d’une fois … Et puis, tu n’aurais pas reçu la bague de Lauvuelle sans raison.», Ajouta t-il avec un clin d’œil et le sourire de celui qui a trouvé le bon argument pour moucher son interlocuteur.

Ce qui était le cas. J’avais tendance parfois à oublier ce bijou car je n’arrivais pas à comprendre son utilité. Langel et Erya donnait à la légende de cette bague deux versions différentes. L’un prétendait qu’elle témoignait de la sagesse de son détenteur, un peu à la manière des armes de Lauvuelle, l’autre était persuadée qu’elle apportait à son possesseur la sagesse de Lauvuelle elle-même. Personnellement, je ne croyais à aucune de ces versions … je ne m’imaginais pas comme quelqu’un de sage avant de l’avoir, et je ne pensais non plus avoir gagné en sagesse à son contact. Mais comme d’habitude, lorsqu’il s’agit de Lauvuelle et de sa magie, ce que je pense ou non n’a pas vraiment d’importance car la vérité finit toujours par s’imposer à moi, sans que je puisse y faire grand-chose. Pour l’instant, tout ce que je savais, c’est que la bague était apparue sous mon oreiller après avoir eu une vision de Lauvuelle. Quand à sa réelle utilité, j’espérais le découvrir avec le temps.

Nous continuâmes notre progression jusqu’au château. Plus nous nous rapprochions, plus nous étions camouflés grâce à la foule et aux activités qui se multipliaient au centre de la ville. Musiciens, jongleurs, acrobates, expositions d’animaux exotiques ou féroces, vendeurs d’objets de toutes sortes … si cela n’avait rien à voir avec le marché d’Astarule, c’était quand même très plaisant à voir. La présence des gardes qui nous escortaient nous permit de rallier la citadelle assez rapidement et nous pûmes pénétrer dans l’enceinte intérieure de la ville. Le château de mon père, lieu de toutes mes craintes, se dressait devant nous. J’enfonçai ma tête un peu plus dans ma cape, afin que personnes ne puissent distinguer mes traits. Je ne connaissais pas la plupart des personnes que je voyais, mais en tant que Prince, ils avaient du apercevoir mon visage plus d’une fois alors que pour ma part, il m’était impossible de retenir l’aspect de chaque personne du royaume.


Alors que nous arrêtâmes au pied de la porte principale, je vis le conseiller royal Neïllorn venir nous accueillir, en compagnie de plusieurs nobles et scribes. En y réfléchissant bien, une idée un peu inquiétante me vint à l’esprit. Il était clair que notre arrivé avait été annoncé par le capitaine Achard de la porte Nord. Si le fait que l’on vienne nous accueillir était normal, il était en revanche tout à fait inhabituel que le conseiller royal se déplace en personne, sauf pour des invités de haut rang. Et vu que nous avons certainement été annoncés comme des personnes en provenance d’Astarule, cela signifiait donc qu’ils tiennent les Astarioths comme des personnes très importantes … un mauvais point pour nous.

«Bien le bonjour, mes seigneurs.», nous accueillit Neïllorn les bras ouverts et un large sourire sur son visage. «Je vous souhaite la bienvenue à Aëresia. J’espère que vous avez fait un bon voyage, et je vous pris de nous excuser pour le manquement au protocole concernant votre arrivé. Notre n’étions pas au courant de votre venu, seigneur … heu …»

«Langel, et je vous en pris, il n’y a rien à pardonner. Ce serait plutôt à nous de vous faire des excuses pour notre arrivé à l’improviste.»

«Votre magnanimité vous honore, Seigneur Langel. Puis-je vous conduire à votre chambre? Ne vous inquiétez pas pour vos chevaux, nous en prendrons grand soin.»

Il nous invita à le suivre à l’intérieur du château. Si j’essayais de me faire aussi petit que possible, je ne pus m’empêcher de regarder autour de moi ces murs qui m’avaient entourés durant toutes mon enfance, ce sol tapissé en bleu que j’avais si souvent foulé, ces tableaux avec lesquelles il m’était arrivé de parler lors de moment de solitude ou de déprime, ces escaliers que j’avais maintes fois montés pour observer le coucher du soleil depuis le haut du donjon. Tant de souvenirs qui remontaient à la surface me faisaient tourner la tête. Heureusement, seul Baurom semblait l’avoir remarqué et il rectifia ma trajectoire avant que je fonce dans un mur au lieu de prendre un virage. Ce léger incident me fit reprendre mes esprits et je remerciai Baurom d’un signe de la tête en m’assurant que personne d’autre ne regardait dans ma direction.

Le conseiller Neïllorn et Langel continuaient à parler en tête du groupe, en adoptant toujours ce ton pompeux. Malgré le fait que Langel soit un guerrier accompli et un général d’armé, il avait totalement cerné le personnage qu’il avait en face de lui et il s’était adapté en jouant un rôle de politicien que je ne lui connaissais pas.

«Si cela ne vous dérange pas, conseiller Neïllorn, j’aimerais avoir avec moi mes suivants et mon garde du corps dans ma chambre. N’y voyez aucun manque de confiance, mais j’aime les avoir auprès de moi car ils me sont très utiles.»

«Aucun problème, Seigneur Langel, vos désirs sont des ordres. La chambre est assez spacieuse pour recevoir des lits supplémentaires. Je m’en chargerais moi-même.»

«Très aimable à vous», ajouta Langel à un sourire condescendant.

«Si ce n’est pas trop indiscret, je suppose que vous souhaiteriez un entretien avec le roi, n’est-ce pas?»

«En effet, et le plus tôt serait le mieux.»


«Il est actuellement très occupé mais il devrait pouvoir vous recevoir dans la soirée, pendant le dîner. Cela vous convient-il?»

«C’est parfait. Nous prendrons un peu de repos en attendant, la route a été longue.»

«Cela va de soi. Vous voici arrivé à votre chambre. Je vous enverrai des domestiques afin que vous ne manquiez de rien.», Il commença à s’éloigner avant d’ajouter.«Au fait, j’ai été informé que vous connaissiez le conseiller Nethan d’Astarule. Souhaitez-vous que nous lui fassions part de votre présence?»

«Merci mais inutile de l’ennuyer. Il n’est pas concerné par notre affaire. Mais nous le verrons de toute façon pendant le dîner.»

«Bien entendu, Seigneur.»

Il prit congé et nous pûmes enfin entrer dans la chambre et respirer un grand coup. Nous étions passés et il nous semblait que personne ne m’avait remarqué.

«Je ne m’étais pas attendu à être reçu par le conseiller royal en personne.» Dit Langel en s’allongeant de tout son long sur le lit. «Surtout qu’ils ne nous connaissent pas.»

«Mais ils pensent que nous venons d’Astarule. Cela signifie qu’ils connaissent les Astarioths et même qu’ils sont amis avec eux et les respectent. Cela va être dur de leur expliquer qui nous sommes en réalité.»

«Chaque chose en son temps. Je vous conseille de prendre un peu de repos. La soirée risque d’être compliquée», conclut Langel.

Nous nous reposâmes durant une bonne partie de l’après-midi, tout en essayant de planifier le repas de ce soir. Nous ne fûmes dérangés que par des domestiques venus s’assurer que nous avions tout ce qu’il nous fallait. Lorsque vint l’heure du dîner, le majordome personnel du roi vint nous prévenir et nous guida jusqu’à la salle à manger royale. Cette dernière était une immense pièce où se tenait trois rangés d’une vingtaine de table. Tout au bout de la salle, à la rangée du milieu, le siège du Roi se distinguait des autres par son confort et sa richesse. En invité prestigieux, Langel avait obtenu le droit de manger à la table du Roi, ce qui en disait long sur l’opinion qu’avait le royaume des Astarioths. Erya, Baurom et moi, en tant que domestique et garde du corps, devions nous trouver un peu en retrait de leur table, suffisamment loin pour que nous ne les dérangions pas, mais assez près pour pouvoir recevoir des ordres … et également pour pouvoir écouter leurs conversations.

Avant d’entrer dans la salle, on nous fit patienter un peu, afin que le Roi prenne place en premier et que les invités soient présentés les uns après les autres. Durant cette attente, je regardais mes compagnons un à un. Langel était concentré sur son rôle et était imperturbable. Erya semblait un peu stressée mais déterminée. Baurom quand à lui … et bien il était comme à son habitude, impassible et d’un calme olympien. Et pour ma part, je pense que j’étais certainement le plus angoissé de nous tous, expliquant ainsi le fait que je me tenais caché derrière Baurom, qui me dépassait de loin en taille et en largeur.


Du couloir où nous nous trouvions, nous pouvions entendre les différents invités être présentés au roi. Je n’en reconnu pratiquement aucun mais nous tressaillîmes tous lorsque Nethan d’Astarule fut annoncé. Je vis les épaules de Langel se contracter, et je priai intérieurement pour qu’il conserve son calme. Nous finîmes par faire notre entrée. Je pris bien garde à ne pas montrer mon visage plus que nécessaire. Tandis que nous nous dirigeâmes aux places qui nous étaient attribuées, Langel suivi un domestique qui le conduisit directement à la table du roi et Langel d’Astarule fut annoncé. Même si je connaissais la vérité, c’était comme très bizarre d’entendre ça.

A son arrivé à la table, Nethan, qui était en pleine conversation avec l’un de ses voisins, ne compris pas tout de suite. C’est en posant les yeux sur le visage de Langel qu’il le reconnut, et une lueur de peur passa dans son regard.

«Mes hommages, votre Majesté.», Commença Langel en s’inclinant face à mon père. Ce dernier était fidèle à mes souvenirs. La cinquantaine, les cheveux grisonnant, quelques rides faisant ressortir de vielles cicatrices de guerre mais sans que cela ternisse une aura imposante, montrant bien qui était le Roi et que cela n’était près de changer.

«Langel d’Astarule, c’est bien cela? Conseiller Nethan, vous ne m’aviez pas dit que votre peuple nous enverrait un nouvel émissaire.», Demanda mon père au traître.

«Seigneur, c’est parce que cet homme n’est pas d’Astarule. C’est un ennemi de mon peuple.»

«En effet, Sire.», avoua Langel devant le sourcil interrogateur de mon père. «Et ainsi, cela me fait un point commun avec le conseiller Nethan. Il n’est pas celui que vous croyez.»


«Ne l’écoutez pas, Majesté. Cet homme n’est là que pour nous nuire, nous et les relations qui unissent nos peuples.»

Mais de quelles relations parlait-t-il?

«Allons, allons, conseiller. Laissez le parler. Il n’y a pas d’amis ou d’ennemis autour de cette table mais uniquement des invités. Et j’aimerais entendre ce qu’il a à me dire.»

«Merci Majesté. Permettez-moi de me présenter sous ma véritable identité. Je suis Langel d’Allarion, première et principale cité du royaume de Bordheom.»

«Bordheom? Attendez voir … Bordheom ... je connais ce nom. Ne serait-ce pas cet antique royaume dont parlent nos plus anciens livres? Je pensais qu’il s’était éteint depuis longtemps.»

«Il est vrai que notre peuple est assez discret, mais quand bien même voudrions nous nous montrer au grand jour, la guerre que nous font subir les Astarioths ne nous le permettrait pas.»

«Ha je vois. Je savais bien qu’ils faisaient la guerre au Nord, mais je n’ai jamais su contre
qui … mais pourquoi avoir prétendu être Astarioth?», Demanda mon père.

«Nous n’avons rien prétendu. Vos hommes ont pensé que nous leur étions semblables vu que nous étions des étrangers venant du nord.Nous avons juste décidé de ne pas les dissuader.»


«Soit, c’est une raison plutôt facile mais admettons que c’est une question de point de vue. Quelle est la raison de votre venue dans mon royaumeet quelles sont vos accusations envers le conseiller Nethan?Vous êtes ennemis, je l’ai bien compris mais pourquoi prétendez vous qu’il n’est pas celui qu’il parait être?»

«Si nous avons traversé la mer pour nous rendre sur vos terres, c’était avant tout pour retrouver ma fille qui avait trouvé asile sur vos terres après une tentative d’enlèvement par les Astarioths lorsqu’elle avait trois ans. Dès que nous avons eu vent de sa survie, nous avons fait route vers elle. Mais nous avons échoué dans notre quête. Nous avons échoué car un homme nous a trahis. Cet homme était jadis un membre estimé du conseil d’Allarion, mais maintenant ce n’est plus qu’un traître qui a vendu notre cité aux barbares.» Je sentis que la colère montais dans la voix de Langel. «Si nous avons échoué, c’est parce que ce chien est arrivé avant nous.», gronda-t-il en pointant du doigt Nethan. «Il a assassiné ma fille et sa famille adoptive. HOMME, FEMME ET ENFANT, TOUS ONT ETE BRULES VIFS PAR CE LACHE!!!», Finit par crier Langel. «Et je le jure sur la tombe de mes ancêtres, je te tuerai de mes propres mains.»

Nethan qui avait blanchi sous le poids des accusations et sous la menace, perdit son sang-froid en sortant son épée.

«Et tu crois que je vais me laisser faire, Langel?»

Aussitôt de nombreuses lames sortirent de leur fourreau, que cela soit de la part des gardes du corps Astarioths, de Baurom ou des soldats du château. Seul Langel n’avait pas bougé, son regard foudroyant Nethan. La tension était palpable dans la salle, et il fallut une intervention de mon père pour éviter un carnage.

«CELA SUFFIT!», ordonna mon père en se levant. «VOUS TOUS, JE VOUS ORDONNE DE RANGER VOS ARMES OU JE VOUS FAIS ENFERMER DANS LES CACHOTS!», une à une, les armes retournèrent à leur place et le calme revenu. Nethan fut le dernier remettre son épée dans son fourreau, sous le regard insistant de mon père. «Seigneur Langel, je ne vous connais pas mais je n’apprécie guère que vous arriviez dans mon château sans y être convié et que vous insultiez mes invités. J’espère au moins que vous avez une preuve de ce que vous avancez.»

«Si vous suivez la route du nord pendant plusieurs jours, vous tomberez sur ce qui reste de l’Auberge des Brumes, réduit en cendres par vos ‘invités’. Vous pourrez également trouver cinq tombes contenant des corps calcinés. L’un d’entre eux est celui de ma fille. Nous avons suivit la trace des meurtriers grâce à l’empreinte très caractéristique que laisse les fers des chevaux Astarioths.Nul doute n’est possible.»

«Pour vous peut-être.», Rétorqua mon père. «Mais il est possible que tout cela soit une ruse pour discréditer le conseiller Nethan à mes yeux et ruiner les relations commerciales que le royaume entretien avec Astarule. Ou tous simplement pour vous venger d’un traître. Après tout vous êtes ennemi, comme vous l’avez dis. Et pour avoir connu de nombreuses guerres, je sais qu’une faction est prête à tous les stratagèmes pour nuire à ses adversaires.»

«Pour avoir également connus de nombreuses guerres, je comprend votre position. Mais imaginez un instant que je dise la vérité. Si j’ai raison, cet homme est directement responsable de la destruction d’une auberge et d’avoir brûler vifs six membres d’une même famille.»


«Tu n’as aucune preuve pour m’accuser ainsi Langel. Tes manipulations ne serviront à rien.»

Un regard de mon père suffit à le faire taire.

«En plus de ses actes ignobles, nous avons de bonnes raisons de croire qu’il est également responsable de la destruction du Port du Bout du Monde.»

«Nous n’avons pas reçu de messages de leur part depuis plusieurs jours.Que savez-vous de leur situation?»

«Il ont été attaqué par une sorte de monstre marin. Il me serait difficile de le décrire, mais le combat que nous avons mené atteste de sa puissance. Il nous a fallu de nombreuses ressources et beaucoup de vies sacrifiées pour le vaincre.»

«Si cela est vrai, nous vous serons redevable, mais comprenez que j’ai besoin d’une confirmation de la part des dirigeants du port. J’enverrai des cavaliers le plus rapidement possible. Mais en quoi le conseiller Nethan aurait-il pu avoir un lien avec cette bête dont vous parlez?»

«Le conseillers Nethan prétend venir d’Astarule. La voie la plus rapide aurait été de passer par le Port du Bout du Monde. Hors leurs traces à l’auberge proviennent du Grand Port d’Illocta. Un détour pour le moins évitable, sauf s’ils avaient une bonne raison.», Appuya Langel avec un regard lourd de sens vers Nethan.»

«Nous avons tout simplement été pris dans une tempête qui nous a grandement dévié de notre route. Nous avons eu de la chance de trouver le port d’Illocta.», Tenta de se justifier le traître.

«Ce qui montre que le Seigneur Langel a bien suivit vos traces. Ce que j’ai entendu est troublant et mérite d’en savoir plus. Cependant, je suis désolé Seigneur Langel. Si le conseiller est coupable, il sera renvoyé chez lui avec une demande de réparation adressée à Astarule. Je ne peux pas le retenir ici sans compromettre les relations avec les Astarioths. Notre commerce n’y survivrait pas.

«Je vous comprend, Roi Warrin. Cependant, vous devez me comprendre aussi. Autant dans l’intérêt de mon peuple que d’un point de vue personnel, je ne peux laisser ce traître en vie. Je suis désolé mais je n’ai pas le choix. Il doit mourir.» Langel se tourna vers Nethan. «En vertu des lois de ce royaume, moi Langel d’Allarion, je te provoque toi, Nethan, en duel à mort.»

Le traître se fendit d’un petit sourire.

«Et c’est avec joie, Langel, que je décline cette invitation. En vertu de ces mêmes lois, un duel peut être refusé si aucune des deux partis ne fait partis du royaume.Tu veux utiliser des lois que tu ne connais même pas. C’est affligeant.»

Son sourire s’élargit devant l’air décontenancé de Langel. Il le perdit aussitôt lorsqu’une autre voix s’éleva dans les airs.

«EN VERTU DES LOIS DE CE ROYAUME, MOI, ALERANN, PRINCE D’ALMARA ET UNIQUE HERITIER DU ROI WARRIN, JE TE PROVOQUE TOI, NETHAN, EN DUEL A MORT!»
 

DeletedUser13377

Guest
Salut les gens,

un petit message pour vous dire que le prochain chapitre devrait sortir cette semaine :)

bon jeu à vous
 

DeletedUser15083

Guest
Whaouh. Je ne m'y attendais vraiment pas. Tu as vraiment un don pour surprendre tes lecteurs !
Comme toujours, pas de remarques, juste de la curiosité pour ce qui va suivre...
 
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