• Événement Historique 2024

    Vous êtes-vous déjà demandé ce qui se passerait si des personnages historiques de différentes époques et origines pouvaient se rencontrer ? Dommage si c'est le cas, car nous ne savons pas non plus ! Mais ... c'est cette idée qui nous a inspiré pour créer l'Événement Historique !

    Notre événement historique se déroulera du 6 au 27 mai ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Mai 2024 - Le coup de crayon !

    Forgiennes et Forgiens,
    Il est l'heure de participer à notre tout nouvel événement forum : Le coup de crayon !
    Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
  • Mise à jour 1.282

    La mise à jour 1.282 aura lieu le mercredi 08 Mai ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
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Idée de chien

  • Auteur de la discussion DeletedUser8786
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DeletedUser8786

Guest
Tiens, un vieux trux qui a déjà 30 ans ^^

Dialogue.

"- Saurais-je vous décrire, ô, cruelle Ninon
Comme il m’est douloureux de partir certains soirs
Lorsque vous refermez derrière moi, vos salons
En me disant : "Petit, vas t-en, il se fait tard."

.
Alors que tant de gens restent chez vous encor
Vautrés sur vos coussins, surveillant mon départ
Ponctuant mes soupirs de leurs rires sonores
Me prenant pour objet de stupides histoires.

.
Faut-il vraiment, madame, que vous me détestiez
Pour oser, si souvent, me faire un tel affront.
Je n’ai pas dix-huit ans, je suis jeune il est vrai
Mais pourtant je vous aime à perdre la raison

.
A vouloir tout, pour vous, construire ou consumer
A vivre à vos genoux, a baiser vos souliers
A vouloir être esprit, pur et désincarné
Pour ne pas profaner l’air que vous respirez.
J’aime votre appétit des sciences et des lettres
Votre âme émerveillée ouverte à tous les arts
Votre conjugaison discrète du verbe être
Et la tendre caresse, sur moi, de vos regards
J’aime en vous l’héroïsme de votre humilité
La grâce naturelle de votre politesse
Qui ne trahit jamais un esprit libéré.
Et les ans, qui, pour vous, redeviennent jeunesse.

.
Oui, Madame, je vous aime de l’amour le plus pur
Et je nous voies, parfois, comme deux entités
Qui découvrent affranchies dans un coin de l’azur
Un Eden où n’existe ni serpent ni pommier.

.
Comprenez-vous, Madame, combien je suis perdu
Lorsque nous nous quittons et qu’alors, je retombe
Pareil à un pantin brisé dans cette rue
Sorti de votre vie pour entrer dans ma tombe
Car je me meurs, Madame, à peser votre abscence."

.
…"-Eh bien, mourrez, Jeune homme, mais le faites en silence !
On peut être naïf, oui, mais là, c’en est trop.

.
Que vous soyez poète, j’avoue, cela me plait
Et que vous soyez jeune vous rend encore plus beau
Mais, à ce point goujat, là, vous en rajoutez !

.
Et vous dites m’aimez, quel amour inhumain.
Depuis bientôt six mois que nous nous connaissons
Vous n’osâtes jamais, même, effleurer ma main !
Bien sur…Les entités n’ont pas de ces pulsions.

.
Avant, je vous croyais novice et très discret
N’ayant jamais surpris sur mon anatomie
Un seul de vos regards un peu trop appuyé.

.
J’en comprends la raison seulement aujourd’hui.
Je me suis libérée et enfin j’ai une âme
Puisqu’avant je n’étais qu’un animal plaisant.
Mais apprenez, jeune-homme, car c’est là tout le drame
Que j’ai aussi un corps fait de chair et de sang
Et j’apprécie assez que certains le désirent.

.
Le corps et puis l’esprit font un tout, mon ami,
L’un sans l’autre ils ne sont que barques qui chavirent
Tantôt dans la bêtise et tantôt dans l’ennui.

.
Bien sur, je suis friande de vos récitations
Mais je dois avouer, sans vouloir vous choquer,
Que je peux m’écrier en d’autres occasions :
"Oh, Dieu le joli vers, ferait-il douze pieds ?"
 

DeletedUser22288

Guest
Je me sent si petit quand je lis tes écris
Ma plume est démunie, mon esprit ébloui
Quand saurais-je faire aussi tous ces alexandrins ?
face à ta poésie, je resterais un nain.
 

DeletedUser15064

Guest
Oushy s'incline le visage trahissant un moment de bonheur, née d'une lecture ...
-<< Mille merci Lycan... j'ose à peine un commentaire faire ici, face à ta verve... :) >>
 

DeletedUser15064

Guest
Rougies si tu veux....... pourvu que ta plume tu laisse glisser jusqu'à nos yeux ébahis........ :)
A croire que les premiers mois de l'année n'inspirent guère, la forge des écrits est d'un calme .... :(
 
Dernière édition par un modérateur :

DeletedUser18242

Guest
il est superbe ! :D rougis de tout ton saoul, tant que ce n'est pas de honte :p ;) j'adore !! je découvre ici un nouveau jongleur de mot ^^
@oushy : je n'aurais pas dit mieux à propos de la forge, mais non pas sur l'avarice desrécits tant que sur celle des commentaires :p ;)
 

DeletedUser8786

Guest
Pa vraiment le temps ni l'inspiration pour écrire...
Puis on m'a enlevé une partie du poumon avant les fêtes et si j'ai encore les paroles, je manque d'air ^^ et je dois trouver un nouveau rythme pour un nouveau souffle.

Mais qu'à cela ne tienne voici un texte qui est de la même époque que le précédent (86-87)


Le détournement


Puisqu’il faut s’engager, pour ne pas être niais.
Ne pas parler des fleurs ni du chant des oiseaux.
Taire le soupir du vent qui bise les roseaux
Et l’hymne de l’orage embrassant les sommets.

S’il faut être violent pour mieux être entendu.
Enflammer des passions en crachant des mots crus.
Et puis les exalter, les nourrir de rancoeur ;
Incendier l’auditoire de flèches rhétoriques ;
Jeter à tous les vents ardemment ses fureurs
Et critiquer, railleur, éclats et polémique.

Si tel est le poète dans le monde aujourd’hui,
Alors je suis un sot, pas mécontent de l’être.
Ces excès de grandeur engendrent la folie.
… J’aperçois ton visage à travers la fenêtre.

S’engager, oui, d’accord, mais pour quel combat ?
Les diabètes, cancers, lèpres et myopathies,
Afghanistan, Tibet ou bien Nicaragua…

… J’entends, derrière la porte, tes pas sur le tapis.

Skri-Lanka, Nouméa ou la Cisjordanie,
La bombe biologique, la furie nucléaire,
Un ministère anglais qui déclare une guerre,
La France marchand d’armes…Tu entres et me souries.

A Madrid, quinze mille cons avec le bras tendus.
A Marseille, le cyclope récence les tondus.
Six millions de détails cherchent une identité.

Tu glisses, sous mon pull, tes mains frigorifiées.
Je sursaute, tu souries et la pièce est plus claire.
Tu réchauffes tes mains, je réchauffe ton nez.
Tu pose sur mes lèvres une bise givrée.
Et tu me plantes là, comme un noyau en terre.

… Que connaît donc le Pape à la concupiscence.

Je te suis du regard, déballer tes affaires.
Et puis tu disparais et je reste en silence
Au milieu des brouillons froissés de mes enfers.

… Qu’ont-ils donc à vouloir ainsi tout démolir ?

Je sens sur ma poitrine l’empreinte de tes mains
et mon corps tout entier cherche à s’y rafraichir.

… Des prisons surpeuplées et moi qui suis si bien.
Puis-je sans amertume jouir de ce bonheur?

On devrait enseigner le “savoir vivre heureux”
A tous les lycéens. Ou leur montrer tes yeux,
Là, quand tu me regarde avec cet air boudeur.
… Je reprends mon stylo pour te faire enrager.
Tu approches et te penches avec un air critique,
Emmêles mes cheveux d’un geste méthodique,
Puis écarte la table et me vole un baiser.

Je te prend dans les bras, te pose sur le lit,
M’assieds auprès de toi et reprend mon baiser.
Mes mains trouvent ta peau dessous ton chemisier.
Tes seins pointent déjà. Tu me pousses et me dis
Que je ne pense qu’à ça. Je souri un aveu.
Alors tu t’attendris, agrippes mes cheveux,
M’enroules et m’ensorcelles, me rejette et m’attires.

… Et j’oublie ton parfum pour mieux le découvrir.

Mes lèvres, sur ta peau, glissent, pincent, frissonnent.
Mes mains cherchent tes jambes, tes genoux et tes cuisses.
Et cette fleur éclose qui offre son calice
En baptisant mes doigts.. Et dont le miel se donne
à ma bouche qui vient butiner son bourgeon.
Sur ta peau, les frissons se changent en soupirs.
Ton ventre fait des vagues qui viennent et se retirent
Sans jamais se briser. Comme des sanglots longs.
Tes fesses, dans mes mains, se mettent à trembler.
Tes cuisses m’emprisonnent, m’étouffent et me libèrent.
Tu griffes mes épaules, me rejettes en arrière.
Et les vagues se brisent en sanglots saccadés.

J’enveloppe tes pieds, tes genoux et tes fesses.
La courbe de tes hanches me retient un instant?
Ton ventre est un îlot encore tout frémissant
Une plage enchantée qu’un Alyzée caresse.
Tes seins montrent le ciel, ou plus simplement Dieu.
Leur peau luit et se tend douce comme la soie.
La vie semble être là, guettant avec émoi
Le moment de partir pour un rêve audacieux.
Et mes mains les cajolent, mes lèvres les rassurent.
Ils se dressent encor, asservis mais hautains.
L’ambre qui les domine se fait encore plus dure.
Tandis que le cœur bat de moins en moins lointain;

Tu m’embrasses et me serres, presque trop, presque mal.
Alors je te regardes, nos lèvres se retrouvent.
Ton baiser est brûlant presqu’un peu trop brutal.
De l’agneau immolé semble naître une louve.

De tes mains tu dessines d’étranges arabesques
sur ma peau, sur mon ventre, tes lèvres les poursuivent.
Tu traînes sur mon sexe de tes doigts indécis
Et me laisses curieux, impatient et grotesque.
Et tes lèvres s’amusent à paraître indécises.
Chasseresse et féline tu me laisses espérer.
Tu trahis mes espoirs, de nouveau les attises.
Ebauches des baisers que je n’ose brusquer.
Ma main vient sur ta joue esquisser ton profil.

Tes lèvres m’enveloppent, me cachettent et m’adressent
A ta bouche déjà chaleureuse et docile.
Qui m’étreint, me relâche, me reprend et me laisse.
Mes reins se sont creusés et tes mains n’ont plus prise
Sur mes fesses durcies, alors tu me libères
Et je pénètre en toi là où le duvet frise.
J’y creuse mon foyer comme on creuse la terre.
Ignorant si ton corps se tend pour le plaisir
Ou pour fuir la douleur
Ignorant tout, présent, passé et avenir.
Emmêlant tous les sens dans une apesanteur
Que déchire un éclair
Dont tu renvoie l’écho.

Nos souffles se libèrent
Mon cœur paraît trop gros
Et reprend lentement sa place sous mon sein.
Je balaie doucement le foyer qui s’éteint
pour dissiper l’orage qui te traverse encore
et dont la pluie brûlante t’a inondé le corps.

… Toutes les bonnes causes, je les ai oublié.
Il ne reste que nous, redescendant des sphères
Où nous étions légers. Je vois un réverbère,
Je fixe son halo afin de me poser.
Et je vois des papiers, un stylo, une chaise…
La table se dessine et le monde renaît.

Qui, de lui ou de nous, est entre parenthèses ?
 

DeletedUser

Guest
Si l’on m’avait donné tes textes à lire à l’école, je me serais réconciliée avec la lecture
"Dialogue" est mon préféré
Tu as un talent et un style totalement unique. Rien n’est lisse, tout évoque quelque chose, tout transporte. On a vraiment l’impression qu’aucun mot n’est là par hasard.
C’est franchement immense
 

DeletedUser8786

Guest
gribouille pastel.jpg
sculptures 1.jpg

apparemment on peut joindre des dessins....Pour les sculptures c'est une autre affaire :)
 

Loup Tenace

Empereur
le chien est bien dessiné
(au fait pour les dessins c'est la section graphisme pas écriture mais pas grave)
par contre les statues il est dommage que la photo soit floue à moins que c'est artistique mais c'est regrettable.
 

DeletedUser8786

Guest
"En ce monde, nous marchons sur le toit de l'enfer et regardons les fleurs."

Je vous propose cet haïku du poète japonais Issa du XVIIIème siècle comme thème d'une nouvelle battle. Les règles sont les suivantes :

Forme :
Entre 30 et 600 mots (poème structuré ou non, rimant ou non, poésie ou non, texte en prose...) comportant au moins une fois chaque terme :
- fleur(s)
- 2 noms de fleurs, arbres ou plantes au choix
- enfer(s) ou infernal(aux)
- cendre(s)
- flamme(s)


Vous pouvez vous inspirer du sens que vous donnez au poème d'Issa mais ce n'est pas une obligation, le fond est donc libre. Laissez parler votre liberté et votre imagination :)


Voici donc le texte sacrifié de la battle d'Issa :​



.. Ah, c'est malin !

Elle va le réveiller ce gazon en sommeil
Avec les aubépines qui l' habitent en rêve,
Des hampes de glaïeuls que la bise relève
couronnées de corail de pourpre et de vermeil.

Elle voit des digitales autour de ce bassin.
Des narcisses troublant de nouveaux ces eaux calmes,
Et là un cocotier en agitant ses palmes
balaiera les desseins de ces ans assassins.

Elle veut oublier ces temps de sècheresse
en rallumant sa vie à de nouvelles flammes.
Sous les cendres, la braise, d'autres bûches, réclame.

Et fi du jardinage. Vraiment il faut qu'elle couche,
sur le papier, l'enfer que ne sait taire sa bouche.
C'est une cérébrale. Seul l'haïku l'intéresse.
 

DeletedUser8786

Guest
OOps j'avais oublié de le publié.
Voila donc le texte gagnant ^^


Comme il faut bien des cendres

Sur le toit de l'enfer il regarde les fleurs.
Et là dans la mansarde où il garde ses hardes
Il affute ses mots comme des hallebardes.
Et il nettoie ses vers d'une liqueur de pleurs.

Sur le toit de l'enfer il cultive des fleurs.
Des pensées sélectives, vives et combatives,
Que des feuilles de charme rendent superlatives.
mais qu'il renvoie en terre si un doute l'effleure.

En modelant ses maux il élève son cœur.
Par delà les nuées, ses chaines se libèrent
Et pavoisent les faites pour des fêtes d'enfer

Dans les flammes desquelles son âme est plus aigue.
Mais quand de cette ivresse il en a plein l'haïku,
Comme il faut bien des cendres. Il va fumer ses fleurs.
 

DeletedUser20908

Guest
Bonjour,

Je procède à la fermeture et à l'archivage du sujet pour inactivité.
Je reste disponible pour une éventuelle ré-ouverture :)

Bonne journée,
Ange.
 
Statut
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