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Aux miens

  • Auteur de la discussion Membre supprimé 18806
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DeletedUser

Guest
Et voilà, mes terres sont à feu et à sang.
Incessants déplacements de troupes épuisées, d’hommes las de trainer le lourd fardeau de leur paquetage, au son des ordres transmis par nos généraux à toute volée.

Ca me manque les blagues salaces que s’échangeaient mes forestiers dans leurs campements miteux. Ca me manque les regards pervers que lançaient les mousquetiers sur mes formes dissimulées par mes longues robes.

Aujourd’hui, les camps sont vides. Il n’y a pas un bruit. Pas un. Pas même un charognard. Ca pue la mort ici.

Fort de nos récentes découvertes dans l’âge colonial, nous avons choisi de nous battre dans ce secteur. Les sons stridents de nos lourdes armes de siège nous ralentissent.
Derrière les équipes logistiques, essentiellement féminines, nous suivent, tirant les charrettes bardées de ressources. C’est leur fardeau, leur cœur et leur courage.
Ce sont les aïeuls qui se chargent de garder les enfants et de cultiver nos terres. On en est là...

Nous avons péniblement conquis 4 secteurs, et perdu des centaines d’hommes pour ça. Ca valait le coup?
On lance tous azimuts des messages portant nos espoirs d’alliance et de renfort. Ca valait le coup?

Nous sommes les membres de l’Ordre de la Chevalerie.
Petite guilde soudée, mais pas du tout calibrée pour la guerre et ses ravages.
Nous vivotions à construire les monuments dans nos Cités respectives. "Ca" nous est tombé dessus. Je n’ai rien vu, rien compris.

Nous sommes face à des armées immenses, dont je salue l’anticipation et l’organisation. La Templerie et leur chef, dont la sombre et épaisse capeline recouvre des yeux traqueurs, me hante. Ils raflent tout, et face à leurs efforts de préparation, ce n’est que justice.
Ils frappent, frappent et ne paraissent pas le moins du monde affaiblis.
Mais on s’accroche, on tient encore..Nous sommes fiers et ne lâchons rien. Une armée de siège abattue? on en repose une. Et encore, et encore, et encore...

Je me souviens d’avoir visité, il y a quelques mois, les champs de l’un de mes voisins, truffés de fileries, à côté de belles demeures aux portes et volets bleus. Je n’avais pas compris, j’avais juste trouvé ça "esthétique"..
Et moi, Reine misérable, je faisais quoi pendant ce temps là? Je me préoccupais de savoir qui avait saboté mes usines de tissus..
Je repense ironiquement au concours de la Cité la plus belle...

Voila ce qui vous gouverne mes fiers soldats...

Nous, nous n’avons presque rien. Nous n’étions pas prêts. Nous faisons face malgré tout, construisons des campements de fortune en toute hâte, recrutons des pauvres mercenaires, distribuant avec peine quelques deniers en guise de solde.
Des jeunes hommes, à peine sortis de l’adolescence, rêvant de gloire et de médailles, mais contraints d’avancer péniblement et d’écraser les cadavres laissés à même le sol. Peut-être leur frère, leur père..

Je suis Reine. Indépendante, solitaire, aguerrie à la rudesse de notre époque. Formée aux batailles que je gagne par dizaines, je n’ai ni besoin, ni envie de personne.
Je me suis pourtant ralliée à des Généraux, en qui j’ai confiance. Je les ai choisis pour leur cohérence, et les suis aveuglément. Et j’ai mon Prince, avec qui je partage un peu de vie dans son château de Deal. Je le suivrai lui aussi.
Je rêvais secrètement d’un enfant au fond de mon ventre. C’est dorénavant la peur qui me ronge les entrailles.

Mes hommes ne bronchent pas. Aucune désertion n’est à signaler.

Je ne sais pas ce qui se passera encore ce soir. Mais s’ils ordonnent, nous irons.

Aux miens, à ceux que je sacrifie au nom d’un idéal dont je doute encore, je demande pardon
Ca valait le coup?

*******

Les notes pleurent de mon violon ce soir.
Chaque coup d’archet semble trouer mon cœur de brèches.
Funeste mélodie, scèlle sous la terre mon rêve d’amour et mon espoir défunt



Calice, 2eme du nom, Reine de Calicia, Royaume de la faute et du Pardon
 
Dernière édition par un modérateur :

DeletedUser18121

Guest
Bonjour,

Quel texte superbe !
A la fois poétique et descriptif, plein d'émotions et de passions.
Je t'envie de savoir écrire avec tant de maestria pour un simple jeu.
 

DeletedUser

Guest
Un grand merci Dokito pour ces encouragements, ça fait vraiment plaisir :)

***********
 

DeletedUser

Guest
**************************************

Moi je m’appelle Balim, de la famille des Rougemont. J’ai 23 ans et suis fils ainé.

Je vis à Tagenac, petite province du royaume de Calicia. Nous ne sommes pas une grande famille, mais sommes très simples et unis.
Ma mère est institutrice, mon père bucheron. C’est lui qui m’a confectionné mon tout premier arc. De dieu que j’étais fier ce jour là. Haut comme 3 pommes, j’avais du mal à tirer sur la corde sans qu’elle ne me lacère les mains. Ma première cible fut en carton. J’ai mis du temps à viser juste, mais c’est venu.

Un jour, j’ai voulu tester mes compétences sur un être vivant. Ce fut l’une de nos poules. Je lui ai décoché une flèche, en plein flans…Je me souviendrai toujours de l’horreur éprouvée à la vue du sang. L’animal s’est retourné, m’a regardé…nous sommes restés longuement, elle et ses râles de mort, et moi, paralysé par le regret que j’avais d’avoir ôté une vie qui ne m’avait rien fait.
J’ai été rongé par la culpabilité pendant des semaines. Je ne sortais plus et m’alimentais à peine. Toutes les nuits, en secret, je demandai pardon à cet être.

J’ai repris un peu plus tard les entrainements et suis devenu aguerri aux tirs. Arc, canons, puis fusil, j’ai maintenant une renommée qui m’a valu d’être enrôlé au sein des armées du Royaume.

J’avoue que jusqu’à présent, je n’ai pas eu à faire grand-chose. Nous avons vécu des temps de paix et de sérénité. La majeure partie de nos sorties étaient consacrées à maintenir l’ordre dans la Capitale, et à protéger notre Reine lors de ses sorties ou réceptions officielles.

Mais tout cela a bien changé. Depuis peu, les guerres ont éclaté un peu partout. Toutes les armées déferlent maintenant sur des nouvelles terres à conquérir. Rêve de territoire, d’expansion, d’or et de gloire.

Moi je ne rêve de rien, si ce n’est de retrouver ma petite province, ma petite famille, mon petit « chez-moi ». Je n’ai aucune ambition. Mais je me suis engagé et par honneur, tiendrai mon rôle.

Notre Reine, Calice, 2eme du nom, en son âme et conscience, s’est engagée auprès de l’Ordre de la Chevalerie. J’y rencontre des compagnons bien formés, honorables, mais tout aussi silencieux que moi. Nous nous engageons tous les soirs au combat. Nous attaquons ou défendons, selon les ordres des Généraux de la Guilde. Pour le moment, on s’en sort pas si mal, même si, le soir à la taverne, je sais que je ne retrouverai pas le gars avec qui j’ai partagé un moment de vie et une chopine de vin la veille.

Mais ce que je n’avais pas prévu, c’est qu’eux ne me retrouvent pas ce soir.

Nous avons subi 4 assauts consécutifs aujourd’hui. Je suis tombé sous les tirs des canons. Un obus a explosé et les éclats m’ont lacéré le visage.
Je saigne abondement, genoux à terre. Je respire le sang, pleure le sang, en ressens la moindre goutte délaisser mon corps

J’en ai lu des récits sur ces moments là. Il parait qu’on voit de la lumière. Il parait aussi qu’on voit sa vie défiler.
La mienne ne défile pas encore, serait-ce parce qu’il me reste une petite chance ?
Non je ne crois pas.
J’entends encore les cris et les tirs de mortiers. Mais vous savez, c’est loin, dieu que c’est loin, si loin…
Je m’accroche, je pense à ma mère, à ma petite maison, j’ai tellement envie d’y retourner..
Mais tout me pareil loin, si loin..

Ma vie ne défile pas, pas de lumière. Je la guette, comme le signe d’un condamné. Mais elle ne vient pas cette petite lumière. Alors, ai-je une petite chance ?
Une toute petite…juste une toute petite chance, une toute petite fois..

C’est bizarre, moi c’est de la musique que j’entends. Le son d’un orgue, d’un carillon aussi. Les instruments semblent se rajouter un à un. C’est tout doux, c’est tout tendre, à peine un petit bruit, mais qui semble venir tout droit de mon cœur. Une douce mélopée apaisante.

Puis je la vois enfin. Une splendeur lumineuse, éclairée par un halo bleu ciel. Elle s’avance, et chacun de ses pas est accompagné par un petit son de triangle, une suite de notes guillerettes, joyeuse mélodie des derniers instants.

Alors là, je ne m’attendais pas à cela.

Je ne m’attendais pas à une telle merveille. Je ne m’attendais pas à être accueilli par un orchestre angélique, mené par la Belle descendue des cieux.
Là, je savoure les quelques instants, les infimes secondes où ma conscience est encore assez lucides pour admirer la Sainte, mais où je sens ma vie me quitter.
S’accrocher à ces quelques petits grains de secondes qui s’écoulent de mes 23 longs sabliers.

Je ne sais pas combien il me reste de petites secondes. Peut-être 3, 4 tout au plus. J’aurais aimé les attraper au creux de ma main et les maintenir prisonnières. Mais je sais, ce sont les dernières. Elles sont si douces.
Je pense à ce que je vais leur dire, là haut. Comme une lettre aux anges, un chœur mélancolique demandant sa place au Paradis.

Loin de notre Basilique, loin du monde diabolique, c’est en ce soir mystérieux, que la Sainte Mort, vierge Biblique, emmène mon dernier souffle et clos mes yeux.

*******

Ma Reine, oui, ce récital des anges, ça valait le coup

******
 

DeletedUser

Guest
Bonsoir,

Magnifiques textes :)

J'ai donc mis tes textes ici où ils seront plus à leur place :)
 

DeletedUser37454

Guest
bonsoir la sang appelle le sang ! obéir aux ordre des généraux de la guilde du moins vos généraux reine calice deuxième du nom, en valait il réellement la peine ; des mort d ètre cher et des pleurs c est cela la guerre: ce ne sont que des généraux ne soyez pas aveugler par ce qu il représente : je suis radklyffes de raekwonsha renégat séminole assassin et régent de karma la crypte..
 
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