Vendre son âme?

[DeletedUser33392]

Je cours vers elle, et m'agenouille dans la neige .. en la prenant dans mes bras, je lui retire les bouts de chair putréfiée, qui recouvrent son pelage.. mais il faut déjà repartir, pas le temps de s'appesantir, de souffler.. j'entends "allons-y !" et nous nous remettons en marche, tels les pantins, qui me suivaient ...

 

[DeletedUser43660]

La femme la lâcha dès que la détonation retentit. Lee s'attendait à voir l'animal mort aux pieds de sa maîtresse, mais il n'en était rien. Bruce reprit sa route sans se retourner. La jeune femme lui emboîta le pas immédiatement, elle ne voulait plus jamais rester seule au milieu des Autres. Quand l'autre femme fut à sa portée, elle lui dit doucement :

- On m'appelle Lee, elle c'est Furya je crois mais toi qui es-tu ?

Le groupe se retrouva au début d'un sentier qui s'enfonçait dans la forêt...

 

[DeletedUser33392]

Nous avançons, vers notre destin.. m’approchant de Brindille, je l’entends s’adresser doucement à moi « On m'appelle Lee, elle c'est Furya je crois mais toi qui es-tu ? »

Oui, qui suis-je désormais... que reste t ’il de l’ancienne urgentiste, missionnée par la croix rouge internationale, qui est venue se ressourcer auprès des siens ? Furia et une autre guerre pour la survie ? Son regard, sur moi, me sort de mes pensées… avec un sourire qui se veut rassurant, je lui réponds :

- Angel, je m’appelle Angel Hope.

Nous nous engageons, sur le chemin de l’auberge ..

 

[DeletedUser49654]

A son arrivée au Yukon il avait loué un Ford F350 chez H&H Trucks, un monstre blanc. Il se demandait s’il allait réussir à le faire sortir de ce petit parking mais lorsqu’il mit le contact et que le siège s’avança automatiquement vers le volant tout ses doutes disparurent. Il n’avait qu’à se laisser conduire. Le truck avait avalé les trois cents kilomètres de la Klondike Highway sans qu’il s’en rende compte. Il n’avait vu qu’un seul panneau “ Fin de la zone de service 911”. Mais il se souvenait de la première fois où il avait tourné dans cette petite route. Les hurlements des Alaskans huskies qui fêtaient l’arrivée d’un nouveau convive. Et cet homme debout devant un grand chalet en bois qui semblait ancré dans le sol. Il avait à ses pieds le seul chien qui n’était pas attaché, le vieux Buck qui lui avait permis de gagner la Yukon Quest quelques années auparavant. Frank vous donnait tout de suite l’impression que vous étiez son meilleur ami.
Dix-huit mois plus tard il arrivait à pied. Il s’était souvenu qu’il n’était plus seul et avait fini par se retourner. Les deux femmes marchaient derrière lui, il voyait dans leurs yeux l’espoir qu’il représentait pour elles. Un héro alors qu’il n’était rien. Il espérait pouvoir les confier à son ami musher, véritable héro dans tout le Yukon. Dans la clairière les niches des chiens étaient vides. Il fit signe à Angel et Brindille de rester en retrait et s’approcha prudemment de la porte.

 

[Kristillera]

Elle avait regardé son jouet totalement désarticulé sur la neige, l'avait un peu reniflé avant qu'Angel la prenne dans ses bras pour la rassurer... Mais...sur qui passer sa rage maintenant ?
Lui, avait recommencé à marcher sans se retourner, et avait rapidement pris un peu d'avance.
Angel et la douce brune qu'elle ne connaissait pas encore avait suivi . Pas d'autre choix que faire de même : il n'était pas question pour elle d'abandonner sa maîtresse avec ce sombre sauvage.
L'endroit où ils arrivèrent après quelques heures de marche ne lui inspira qu'inquiétude... le premier qui imaginait seulement pouvoir la mettre dans une des niches désertées goûterait des crocs dont elle venait de découvrir l'utilité...

 

[Izygomatique]

Cela fait maintenant trop longtemps que je les observe. Évidemment qu'ils ne m'ont pas vu, personne ne le peut.
Mais moi je vois tout. Dès le début j'ai vu les ennuis qu'ils allaient apporter. Mais pourquoi les ai-je laissé faire ?! Leur laisser une chance peut-être, malgré leurs lacunes évidente pour la survie en territoire hostile. Comment diable sont-ils encore vivants à cette heure ?!
Ils sont bien trop gras, ils pensent se priver, se rationner, mais leur allure affirme le contraire. Ils ne savent rien du rationnement. J'ai failli intervenir quand je les entendu parler. Quelle folie que de gaspiller salive et énergie dans une tâche aussi vaine. Mais je n'ai pas bougé. Heureusement d'ailleurs, car leur discours ne fût pas si vain que ça pour moi finalement.
Ils ne se connaissent pas, et les deux femmes semblent vouer une confiance aveugle pour celui qu'elles prennent pour leur sauveur. Si seulement elles savaient...
Depuis la grande catastrophe, c'est tuer ou être tué. Je ne le sais que trop bien. Mes cicatrices sont là pour me le rappeler à chaque minute.

Quoi... un chien ? Mais qui est assez fou pour se promener avec un chien. Incontrôlable, bestial, imprévisible.... et surtout gaspilleur de ressources. Et vu la carrure de ce dernier, il doit y aller bon train sur les repas.

Un chien... voilà qui ferait des réserves pour au moins.... 3 semaines...

Les voilà qui se décident à bouger, le rustre semble savoir où il va, et avoir une idée fixe en tête... Suivons les, pour voir quelles autres bêtises ils vont commettre...

 

[DeletedUser33392]

Le silence, pendant notre parcours, invite à l’introspection et ressemble fort à un cheminement vers le passé : Frank était l'ami d’enfance de mon père, ils avaient suivi le même cursus universitaire à Toronto, et lorsqu'il était venu s’installer dans le Yukon, s’est tout naturellement que mes parents avaient commencé à venir en vacances chez lui. Nous avons essuyé les plâtres, en quelque sorte, lors de l’ouverture de l’auberge. Ils partageaient les mêmes valeurs, la même éthique, aussi bien en ce qui concerne l’environnement que l’humain en général. Et je me souviens d’Anne, de ses pâtés au saumon, des herbes fraîches pour la tisane, et des confitures aux petits fruits rouges ou à la rose sauvage.. En arrivant au ranch Muktuk, mon cœur se serre de voir toutes les niches vides. Savior se retourne et nous fait signe de rester à l’écart, pendant qu’il approche furtivement de la porte…

 

[DeletedUser49654]

Il n’y avait jamais eu de fleurs dans le pot placé devant la fenêtre de la cuisine mais la clé était toujours là. Il entra. Il inspecta les pièces du chalet et ne trouva personne. Tout était comme dans ses souvenirs. L'enfilade de canapé usé par des années de discussions endiablées. Les dépliants touristiques qui recouvrait la table basse. L'énorme tête d'élan accrochée au mur. La tapisserie de Jim Robb représentant le chalet de Jack London. Tout, a l’exception de cette inscription au charbon de bois sur le mur : “ I won’t compromise I won’t live a life on my knees ”. Je ne ferai pas de compromis Je ne vivrai pas à genoux. Ces mots l’avaient presque fait sourire avant que l’effroi l’envahisse. Frank n’était plus là.
Les pas des danseurs
Avancant sans âmes
Une balle dans le cœur
Pour éteindre leur drame
Ils ne devaient pas rester là. Il devaient aller vers le sud. Rien n’était clair, il ne savait pas ce qui se passait ici. Mais il sentait qu’il y avait de nouvelles lois, et que ses dernières heures les avaient placés dans la peau de l’animal blessé. Ils avaient certainement attirés l’attention de nombreux prédateurs.
- Personne dit-il en ressortant
Un minimum de mot pour éviter de montrer son trouble. Il leur dit seulement qu’il fallait trouver à manger et trouver un moyen pour quitter Pelly Crossing. Mais il fallait surtout tenter de survivre jusqu’à demain.

 

[DeletedUser43660]

Trouver à manger, ça, elle savait faire depuis le temps qu'elle voyageait seule. Placards, garde-manger, réfrigérateur inutile, tout devait être périmé depuis bien longtemps... Alors elle fouilla ce qui avait été une cuisine, puis la pièce de vie... Quelques conserves et biscuits, rien qui tiendrait la faim assez éloignée pour tout le groupe... Elle chercha une cave ou un hangar. Se déplaçant en silence elle arriva prêt d'une grande double porte d'où s'échappait une odeur âcre de bête. Elle jeta un œil rapide par une des fentes dans le bois et resta interdite.

Elle attrapa Bruce par la manche et lui fit signe de la suivre vers le bâtiment. Ils devaient rester prudents, n'importe quoi pouvait se cacher au milieu de sa découverte.

 

[DeletedUser33392]

« personne » ce mot résonne en moi.. Alors que Brindille se précipite, vers l’intérieur, pour fouiller et dénicher de la nourriture, je m’approche de Savior. Je vois son inquiétude transparaître, dans la profondeur de son regard et sa ride du lion bien marquée. Il doit penser qu’il a tiré le gros lot, avec deux boulets et un chacal. Je m’approche de lui, je ne sais pas, si je dois lui parler de mon nouveau
« don ». Pour l’instant, il est peu loquace, il s’en tient au strict minimum. Il me regarde, et je ne sais pas ce qu’il pense à ce moment-là.. pour sûr, il n’est pas un de ses pantins ridicules, qui rôdent autour de nous.. Je préfère reporter notre conversation, à plus tard, en voyant revenir Lee. De façon laconique, je lance juste « je vais vérifier les alentours ». Furia semble en alerte, comme si un danger nous guettait. Pourtant, je ne ressens pas la présence de rôdeur, à portée.

 

[Izygomatique]

Alors c'est donc là qu'ils se rendent, chez ce bon vieux Franck... Les innocents, ils sont tellement mignons que j'en pleurerais si ce n'était pas un gaspillage d'eau si important.
Vu leur pas décidés vers cette bicoque, ils ont du espérer le retrouver vivant...

Sacré Franck, si longtemps après sa mort il continue de m'impressionner... Je comprends l'admiration que les humains lui ont voué. Moi-même je fus parmi ses premiers fidèles. C'était un modèle de courage, d’opiniâtreté mais également d'opportunisme. Enfin, c'est ce que je croyais, et ce qu'ils croient encore tous maintenant. Et s'il y a bien une qualité le vieux possédait vraiment, c'est cette dernière. Et ses talents d'acteur. Quand je repense qu'il a réussi à me duper, moi... J'étais jeune certes, mais cela n'excuse pas tout... Cela n'excuse rien.

Ainsi donc ils espéraient le retrouver, faisant face au fléau qui ronge ce monde, seul contre tous, avec son sourire qui en a fait craquer plus d'une. Ahah, mais Franck était de ce fléau... Eux qui l'imaginaient en dernier survivant, je vois déjà leur tête s'ils apprenaient qu'il avait été parmi les premiers à virer de bord.

Il m'en avait donné du fil à retordre, et heureusement que j'ai fait le ménage pour eux, sinon les retrouvailles auraient pu être.. distrayante. Oui, c'est cette distraction qui me manque. Laissons leur bêtise les guider, et espérons qu'ils apportent le chaos dans la ligne du temps que j'avais soigneusement préparée.

Enfin de la distraction...

 

[Kristillera]

C'est lors de l'un de ses nombreux voyages qu'Angel m'a découverte sur le Mont Balé. Ma mère venait d'être emportée par la rage et je me terrais au milieu de la bruyère non loin de la limite de la forêt. J'ignore comment j'avais survécu jusque là mais je serais sans doute morte de faim si, l'apercevant, je ne m'étais approchée pour mordiller ses rangers. Elle m'avait ramenée au camp sans écouter ses compagnons qui lui assuraient que je ne vivrais pas longtemps hors de mon milieu naturel ...
Je montrais déjà les dents à tout ce qui n'était pas Angel. Elle décida alors de m'appeler Furya.

Angel lance "je vais vérifier les alentours ". D'une tape légère sur sa cuisse, elle m'appelle à la suivre. Alors que nous nous éloignons du groupe, je "le" sens tout près. Il nous suit depuis un moment mais je semble la seule à m'en rendre compte.

 

[DeletedUser49654]

Pourquoi restait-il la regarder ? Elle semblait si détachée de cet enfer. Comme s’il était possible pour elle d’être heureuse quoiqu’il arrive. Mais il voyait les bleus dans le vert de ses yeux. Il savait déjà tout d’elle. Elle donnait aux autres pour s’oublier elle-même. Elle existait.
Mais que pouvait-il lui apporter ?
- Suis-moi je suis ton seul désespoir ! Aurait-il dû lui dire.
Une fleur sauvage, un coquelicot qu’il allait amener à lui pour le voir immédiatement flétrir… souffrir. Elle était si belle. Il pouvait peut-être la sauver de ce monde mais certainement pas de lui. Il ne pouvait pas être près d’elle, il ne pouvait plus être loin d’elle.
Brindille l'éloigna un instant pour lui faire ouvrir les portes de la grange. Encore ailleurs, il se retrouva à l’intérieur du bâtiment sans avoir pris la moindre précaution. Ce qu’il découvrit lui fît tomber la tête d’un cran en avant comme si on venait de le frapper avec une planche. Au milieu de la réserve de foin, pour tout un hiver, se tenaient les quatre chevaux noirs de Frank. Ils regardaient dans sa direction tout aussi étonnés que lui. Etrangement ils semblaient en parfaite santé. Il y avait certainement un autre survivant quelque part qui avait pris soin d’eux jusque là. Mais dans ce cas où était-il maintenant ? Il ne se souvenait pas de leurs noms. Il ne s’y était pas intéressé. Il n’avait jamais aimé les canassons, il préférait les ânes. Mais il savait pourquoi son ami musher en avait besoin. Dans un coin de la grange une grande bâche protégeait un objet imposant. Il avança doucement pour ne pas effrayer les animaux, tira sur la toile poussiéreuse et fit apparaître une magnifique diligence “Concord” entièrement restaurée. Elle avait été utilisé lors de la ruée vers l’or pour relier Whitehorse à Dawson city pendant l’hiver. C’était une des fiertés de Frank. Il l'avait emmené pour faire une balade, un saut dans le temps où ils s’imaginaient attaqués par des indiens. Ils avaient attelés les chevaux ensemble ensuite deux brides dans chaque main et en route pour le far-west. C’était une folie mais ils n’avaient pas le choix. Avec ces températures impossible de faire démarrer un moteur. Ils allaient descendre vers le sud en diligence. Il voulait passer la nuit dans le foin pour protéger leur trouvaille. Ils devaient réunir tout le nécessaire à leur expédition.

 

[DeletedUser33392]

Furia m'emboîte le pas, nous faisons le tour du ranch, plein de souvenirs me reviennent en tête.. Ils avaient posé des panneaux solaire pour les longues journées d'été, afin de relayer la chaudière à bois. J'aurais peut être de l'eau chaude dans le cumulus ? Cette idée, d'un peu de confort, me donne le sourire, et j'abrége la ronde, malgré la tension palpable de Furia. Nous retournons vers l'auberge, bien qu'elle traîne des pattes.
Je m'engouffre dans le hall et me dirige droit vers la cuisine. Le filet d'eau, que je fais couler dans l'évier est, après quelques minutes, à la température idéale. "Merci Frank et Anne, le développement durable a vraiment du bon".. Je file à l'étage, je ne ressens aucun rôdeur dans les parages, Bruce et brindille ne sont point en danger, enfin je ne le soupçonne pas.
J'entre dans la salle de bain familiale, tout y est encore bien rangé, ça ne donne pas l'idée d'un départ en catastrophe de Frank et sa famille. Je fais couler l'eau chaude sous la douche, afin de réchauffer l'atmosphère, très vite la vapeur envahit la pièce et la buée recouvre le miroir.. J'enlève doucement mes vêtements et me glisse avec un plaisir retrouvé sous l'eau, la laissant couler longuement sur mon corps meurtri par la route, enfin j’attrape un savon pour me shampouiner.. Une pause douceur dans ce monde de brutes ! c'est ça aussi la vie ! on survit et si on reste sur la première marche de la pyramide de Maslow, et que l'on n'a plus d'aspiration, d'envie, d'espoir, on redevient des primitifs..
Sortant de la douche, j'enfile rapidement des vêtements chauds, que j'ai trouvé en faisant un crochet dans la chambre d'Anne.. Je suis prête à descendre dans la réserve, cette pièce cachée regorgeait, en son temps de toutes sortes de conserves maison, de viande séchée.. J'espère bien y trouver mon bonheur, pour régaler mes acolytes et faire le plein de provisions pour la suite du voyage..

 

[DeletedUser43660]

L'entrée de Bruce dans l'écurie pétrifia Lee un instant. Elle observa les réactions de l'homme, sa surprise en découvrant les chevaux ainsi que la diligence. Après un moment, elle prit la parole.

- Tu as été imprudent... Angel est très belle et très troublante, je te l'accorde, mais tu la mets en danger en agissant ainsi... Quand comptes-tu prendre la route ? Il me semble que nous devrions nous barricader pour la nuit, les Autres sortent plus nombreux quand le soleil se couche. Nous pourrions même nous barricader dans cette écurie, près des chevaux et partir au lever du jour... Qu'en penses-tu ?

 

[DeletedUser49654]

Elle avait raison, une bluette causerait leur perte.
- oui nous partirons demain matin, tu dois trouver des vêtements chauds.
Les rideaux de cuir n'allaient pas les proteger du froid.

 

[DeletedUser33392]

Je descends l'escalier et me dirige vers le sellier, à côté de la cuisine, je me souviens très bien de la trappe pour accéder à la réserve. Elle grince un peu à l'ouverture, les gonds ont dû morfler. "Césame ouvre toi" quelle découverte ! Il y a de quoi tenir un siège .. Comment se fait il, qu'ils aient laissé autant derrière eux .. Je remonte en courant pour annoncer la "bonne" nouvelle à Savior ... Ils sont dans l'écurie, en arrivant, je les trouve en pleine concertation ; et il y a Io, Europe, Ganymède et Callisto, les quatre petits chevaux de fer de Frank..

 

[Izygomatique]

Le vent se lève, le blizzard ne va pas tarder...
Hmm, ça sent la Belle-mère, ça faisait longtemps qu'elle ne nous avait pas rendu visite celle-là. J'espère qu'ils auront le temps de se calfeutrer, sinon je vais encore devoir finir le travail, et je n'aime pas ça...

 

[DeletedUser49654]

La nuit était vite tombée apportant avec elle la tempête de neige. Le vent traversait les vieilles planches de la grange et maltraitait la flamme de sa bougie. Il échangeait les chaussons de feutre de ses bottes par ceux qu’il avait trouvé dans le dressing réservé aux vêtements de location. Il avait aussi pris une veste grand froid rouge avec une capuche en poil de coyote ainsi qu’une polaire en laine mérinos. Par chance le cellier n’était pas vide et il mangeait un peu de viande séchée qu’Angel avait dénichée. L’odeur du foin lui apporta un semblant de douceur, les chevaux étaient calmes, il s’accorda un peu de sommeil.

Dans la pénombre du matin il remplissait le compartiment à bagage de foin et d’avoine. Les quatre poneys noir semblaient comprendre qu’ils partaient en voyage. Ils ne firent aucune difficultés pour être attelés à la diligence. Il ouvrit les grandes portes en bois, la tempête s'était calmée. Il ne voulait pas fatiguer les bêtes sur le chemin tortueux qui remontait jusqu’à la highway. Ils allaient marcher jusqu’à ce que la route soit plus adaptée.
- Vous pourrez vous installer à l’intérieur quand nous serons à nouveau là haut. Il faut préserver les chevaux dit-il à ses deux accompagnatrices.

 

[DeletedUser43660]

Bruce l'avait entraînée vers un dressing où elle pu trouver de quoi se vêtir et se chausser pour affronter le froid. Lorsqu'ils étaient retournés à la grange, Angel avait trouvé de quoi les nourrir pour quelques jours. Les choses semblaient s'organiser... Enfin. Elle n'était plus seule, même si ses compagnons n'étaient pas très bavards.