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Un nouveau job...

  • Auteur de la discussion DeletedUser43660
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DeletedUser43660

Guest
Lors de sa petite visite à la taverne sur l'invitation de T@z, Lee a rencontré beaucoup de monde, tous plus intéressants les uns que les autres. L'une de ces personnes lui a proposé de venir donner quelques cours d'arts martiaux dans une école pour jeunes forgiens. Après avoir pris quelques renseignements sur le chemin à suivre, la voici qui se présente aux portes de cette école qui semblait fort animée. La jeune femme frappe à la porte, mais malgré les nombreux sons qu'elle peut percevoir de l'autre côté de l'entrée, personne ne semble l'entendre... Elle ouvre alors la porte et lance à la cantonade :

- Bonjour, je cherche DarkKwolph ! Quelqu'un pourrait-il m'indiquer où la trouver ?
 

Florn

Force de frappe
Déposant son balai contre le mur, son tablier encore tout humide de l'effort nécessaire à l'entretien de l'école, le préposé au ménage vint à la rencontre de la nouvelle postulante convoitant le poste d'enseignante. S'inclinant respectueusement comme le protocole l'exige, à moins que ce ne soit par timidité, devant la charmante et mystérieuse apparition, il répondit doucement...

- Bonsoir noble guerrière, si c'est de Dame BlackKwolph dont il s'agit et que tu cherches, elle n'est pas présente céans. Elle erre, sans doute, sur les routes afin de prêcher la bonne parole ou d'aider son prochain.

Puis, prenant un peu d'aisance et relevant la tête, sans pour autant soutenir le regard de la visiteuse, il ajouta:

- Cependant, elle devrait apparaître furtivement en ces lieux, demain après midi pour finalement nous gratifier de sa compagnie dans la soirée. Mais reste donc et viens visiter notre établissement en attendant. Nous serions et moi le premier, très honorés par ta présence.
 

DeletedUser43660

Guest
La jeune femme fût finalement accueillie par celui qui semblait s'occuper de l'entretien de l'école. Il ne devait pas manquer de travail vu la taille des bâtiments ! Ce dernier lui indiqua que Dame BlackKwolph n'était pas présente et lui proposa une visite de l'établissement en attendant son retour. La Dame le salua à son tour avant de prendre la parole.

- Je vous suis avec grand plaisir. Je me présente : je suis Leeyong See, nouvelle arrivante en ces lieux. J'ai croisé Dame BlackKwolph à la taverne et elle m'a proposé d'initier ses élèves aux arts martiaux... Mais je suis un peu perdue dans tant de nouveautés ! Je vous remercie de m'accueillir aussi courtoisement et de me faire visiter les lieux Monsieur... ?
 

Florn

Force de frappe
Se débarrassant de son tablier, qu'il envoya, d'un geste, s'accrocher au manche de son balai, l'homme de ménage s'approcha de la jeune guerrière pour se présenter. C'est alors que remontant les yeux, de la robe haute fendue, jusqu'au visage de la visiteuse, il balbutia dans un souffle...

- On me nomme Florn sur les champs de bataille...(genou)... cependant, vous pouvez m'appeler Flo ou par mon prénom...(poitrine)... moins exotique que le votre...(visage)... Florent.

Si vous voulez bien m'accompagner plutôt que de me suivre, je vais vous présenter les lieux.

Côte à côte, ils contournèrent les piliers qui soutenaient l'étage au dessus du dojo, pour se diriger vers une porte sculptée des nombreuses entailles induites par le manque d'entrainement et la maladresse des élèves... Les mannequins étaient finalement moins blessés que les murs et autres huisseries alentours...
 

DeletedUser43660

Guest
Posant sa main délicate sur le bras que lui tendait le Sieur Florn, Lee l'accompagna pour la visite, observant les lieux d'un regard perçant. Ils se dirigèrent vers une porte qui semblait étrangement faite. Une fois plus près, il s’avéra que la porte en question n'avait nullement été fabriquée telle qu'elle apparaissait aux yeux de la jeune guerrière...

- Et bien Sieur Florent, il semblerait que les novices dont s'occupe Dame BalkKwolph soient... Un tout petit peu maladroits... Je pense que je vais faire fabriquer quelques exemplaires de katanas en bois dans un premier temps... Il serait dommage que des têtes tombent par inadvertance... Je commence à comprendre pourquoi Dame BlakKwolph était si épuisée lorsqu'elle est arrivée à la taverne !

La jeune femme commençait à se demander comment elle allait pouvoir gérer toute une bande de novices aussi maladroits...
 

Florn

Force de frappe
Esquissant un sourire, Florn s'empressa de reprendre.

- En effet, ils le sont et Dame BlackKwolph est bien patiente. Elle remplace même par intérim l'infirmier qui, débordé, a préféré nous quitter, vous imaginez bien... Elle sait être tellement polyvalente... Lui voulait bien, panser quelques blessures, toutefois quand il a compris l'ampleur de certaines, il a vite renoncé après avoir perdu plusieurs fois connaissance... Heureusement, vous rencontrerez certainement la secouriste de l'endroit, dont le charme n'a d'égal que la compétence et le dévouement. Elle a vite pris le relais, au moins pour sauver l'infirmier de l'apoplexie...

Je remarque que j'ai naturellement arrêté le tutoiement, j'espère que celui ci ne vous aura pas choqué, ni pris cela pour un manque de respect. Il me semble plus fraternel, voilà tout, néanmoins vous préférez opter pour le vouvoiement, par conséquent j'obtempère de bon gré.

Sur ces dernières paroles, Florn ouvrit la porte mystérieuse qui donnait sur l'infirmerie. Une petite pièce maculée de sang, jonchée de morceaux de ouate et autres tissus destinés à enrayer des hémorragies abondantes, visiblement. Même les vitres étaient recouvertes d'empreintes qu'on auraient pu prendre facilement pour des oeuvres rupestres s'il ne s'agissaient pas des vestiges de quelques mouvements de fuite de la part de certains novices devant la douleur... L' usage de produits anésthésiants n'étant pas dans la mentalité de l'établissement...
 
Dernière édition :

DeletedUser43660

Guest
Lee allait répondre à Florn lorsque ce dernier ouvrit la porte mystérieuse... Elle en resta bouche bée quelques secondes, observant les diverses tâches de sang, ou plus précisément, cherchant les tâches sans sang ! Du sol au plafond, tout était recouvert de rouge sombre.

- Outch ! Ils n'y vont pas de main morte ! Il reste des survivants après les entraînements ?

Sentant son estomac se retourner, la jeune femme se tourna vers Florn, beaucoup plus agréable à regarder... En dehors des combats, la Dame avait beaucoup de mal à supporter la vue d'une goutte de sang, alors les litres présents dans la pièce lui étaient de plus en plus insupportables !

- Hum... Pourrions-nous continuer la visite loin de cette... Infirmerie ?

Sur ces paroles, Lee pris le bras de l'homme à ses côtés pour le trainer hors de cet endroit qui la révulsait. Malgré le fait que son regard fuyait le tableau ignoble qui se présentait dans son dos, il y avait encore l'odeur... La jeune femme tira plus fort sur le bras de Florn afin qu'ils s'éloignent au plus vite de ce lieu cauchemardesque. Enfin hors de portée de l'odeur infâme, elle s'adressa de nouveau au guerrier :

- Pardonnez-moi, je n'avais pas prêté attention à votre tutoiement. Vous avez raison, c'est plus fraternel, mais mon éducation un peu austère ne me le rend pas naturel. Si vous en êtes d'accord, nous pouvons nous tutoyer, dit-elle en rougissant un peu.
 

Florn

Force de frappe
Relevant le malaise de Dame Leeyong See, Florn se laissa entraîner vers une autre porte, à l'opposé de celle de l'infirmerie, toute aussi marquée que la première. La main de la guerrière serrait plus fort de bras de son guide. Il posa sa main sur celle de la dame et ralenti le pas pour s'assurer que tout allait bien. Devant la seconde porte, il pris une grande respiration et dit...

- A la bonne heure, je préfère le tutoiement. Bien, entrons ici, pour te remettre un peu, malgré ton maquillage, je devine la blancheur de ton teint. Nous pourrons prendre un thé et quelques biscuits, si il en reste.

La porte s'ouvrit, d'un coup laissant passer un groupe de novices rieurs, aux joues couvertes encore de miettes, qui ne prêtèrent attention qu'à la compagnie de l'homme de ménage. Il avait toujours semblé invisible et ne s'en plaignait pas.

- Asseyons nous quelques instants avant de passer à l'étage. Nous redescendrons inspecter le matériel un peu plus tard.
 

DeletedUser43660

Guest
Nouvelle porte... Lee retint son souffle, un peu anxieuse de ce qu'elle allait trouver derrière... Malgré la main rassurante du Sieur Florn posée sur la sienne... Il semblait que tout puisse arriver dans cette école, le meilleur comme le pire... Bien qu'elle ait l'impression d'avoir surtout été confrontée au pire pour l'instant ! La porte s'ouvrit et ce fut un raz de marrée de novices bruyants dont la tenue à table semblait plus qu'à désirer...

- Merci pour vos... Tes attentions. Je dois avouer que je ne suis pas très à l'aise à la vue du sang en dehors des champs de bataille... D'autant plus que je ne m'attendais pas à en trouver de telles quantités dans l'infirmerie... Ce sont donc les novices que nous venons de croiser ?

A voir leurs bouilles pleines de miettes, elle s'attendait à trouver la salle dans un état lamentable... Mais ce ne fut pas le cas. Seule une table dans un coin semblait avoir accueilli les novices vu ce qu'il y trônait. La jeune femme fit le tour de la salle du regard, une grande pièce avec de longues tables, des bancs, un coin un peu plus confortable sans doutes pour les enseignants. Florn et elle s'installèrent dans un coin un peu à l'écart pour déguster quelques biscuits bienvenus et un thé, qu'elle bu doucement, bien que cette boisson ne soit pas sa préférée, elle était chaude et c'était pour l'instant ce qui lui était nécessaire. Lee se senti rapidement mieux.
 

Florn

Force de frappe
Après quelques récits d'aventures passées, un thé et quelques biscuits grignotés, il était temps de continuer la visite. Florn se leva alors, attrapa les tasses puis, se dirigea vers un vieil évier de pierre, dans lequel il les nettoya rapidement, les essuya avec autant de dextérité puis tout en les rangeant, lança un regard à Dame See pour l'inviter à le suivre.

Ils sortirent de la salle à manger pour se diriger vers un petit escalier. Par courtoisie, Florn s'engagea cette fois ci en premier, par courtoisie ou... plutôt par crainte que ses yeux, indépendamment de sa volonté ne se posent sur une jambe de Dame See... Pratiques pour le combat ces échancrures sur les robes et diablement dangereuses pour la tension comme l'attention, qu'on soit adversaire ou non...

L'escalier terminait sur un palier occupé par une lourde armoire flanquée de deux portes... une troisième fermait un couloir étroit.


- Voici donc l'armoire à potions. Très utiles pour disparaître dans un nuage de fumée mais aussi pour empoisonner les lames. On dit même que certains ici, auraient la connaissance de mystérieux philtres propres à l'amour ou à la transformation... Peut être en reparlerons nous.

Ils se dirigèrent vers la première porte, en face d'eux. Le calme de cette pièce et la sérénité qui s'en dégageait contrastait avec les salles précédentes. Il y avait des tatamis, des tapis, des coussins, quelques tabourets de bois et un gong gigantesque.
Des fenêtres, entrait une clarté adoucit et colorée par les frondaisons des grands arbres du jardin. Florn affectionnait particulièrement la salle de méditation, au moins, il n'y avait jamais de traces de sang à décaper, ni de miettes, ni de gras et la douce odeur de fraîcheur, de soleil et de fleurs qui accompagnait la lumière de cette pièce apaisait son esprit et son coeur dès la première inspiration.

Ce qu'il préférait par dessus tout était de s'asseoir sur le rebord d'une de ces grandes fenêtres, ses pieds nus jouant dans les feuilles pendant qu'il caressait un galet poli de la pulpe des doigts. Son regard se perdait alors tantôt dans les nuages, tantôt dans la tête des arbres ou la sienne.
Certes, il avait de la poigne et savait faire preuve de fermeté. Manier les armes et les balais avait forgé ses mains, toutefois Florn ne négligeait jamais de s'entraîner aussi à la douceur et à la légèreté...
 

DeletedUser43660

Guest
Installés à une table et se restaurant tranquillement, Florn raconta quelques unes de ses aventures à la dame qui pris conscience que l'homme face à elle était loin de n'être que celui qui s'occupait de l'entretien de l'école. Il semblait également être un grand guerrier. A peine avaient-il fini leurs biscuits et leur thé que le Sieur quitta la table emportant ce qu'il y avait dessus pour le nettoyer. Sa rapidité et sa dextérité laissa Lee coite... Il l'invita alors du regard à le suivre pour la suite de la visite. Après avoir emprunté un petit escalier Florn désigna une armoire comme étant celle des potions. Bien qu'elle ne fut pas experte en la matière, loin s'en faut, elle enregistra l'information, tout en se dirigeant, à la suite de son hôte, vers une salle dont elle appréhendait la découverte... Grande fut sa surprise de découvrir une pièce impeccablement propre et d'un calme souverain... Sans compter la lumière tamisée par les arbres à l'extérieur, les grandes fenêtres dont elle s'écoulait, l'ameublement qui incitait à la méditation, à la sérénité.

La jeune femme se dirigea vers une des fenêtres afin d'admirer le jardin qui s'offrait à son regard, sentant derrière elle le Sieur Florn songeur... A l'instar de son guide, elle laissa son esprit divaguer au gré des couleurs, des odeurs et des sons qui parvenaient à elle. L'endroit lui plaisait, elle s'y sentait apaisée.

Après quelques minutes, elle se tourna enfin vers celui qui l'avait menée jusqu'ici, les yeux pétillants.


- Cette pièce est... Extraordinaire ! Et tellement différente de ce que vous m'avez montré jusque là ! Souhaiteriez-vous que nous nous installions pour un petit instant de méditation ?

Dans sa lancé, la jeune femme attira le guerrier vers un tapis, lui saisissant les mains, elle l'entraina avec elle dans une position assise en tailleur, ferma les yeux et inspira profondément, gardant les grandes mains chaudes et puissantes du Sieur Florn dans les sienne, beaucoup plus petites et fines. Elle laissa son esprit se libérer de son enveloppe charnelle et senti progressivement l'ensemble de ses muscles se détendre et laisser place à un bien-être réconfortant, dont la chaleur qui irradiait de la dextre et de la senestre de son compagnon de méditation, renforçait.
 

Florn

Force de frappe
Florn, interdit, se laissa faire et se retrouva assis avant même d'avoir pu émettre un son par sa bouche grande ouverte. Il n'eut donc ni le temps, ni la force de reprendre Dame See sur l'emploi du vouvoiement. Malgré son expérience des confrontations martiales, l'homme de ménage n'était guère habitué aux démonstrations tendres et féminines. Timide était un euphémisme le concernant et il eut l'impression que sa tête explosait pendant que ses joues s'empourpraient de tout le sang de son corps... ce qui simplifia grandement la tâche pour s'asseoir puisqu'il n'avait plus une goutte dans les jambes... Tomber aurait été plus adéquat d'ailleurs que s'asseoir. Heureusement, Dame Leeyong See avait déjà fermé les yeux et ne sembla se rendre compte de rien.

Il se mit instinctivement et mentalement à se réciter le mantra qui l'avait toujours rassuré et lui permettait de se retrouver en lui même. De plus, en cette occasion il lui parut extrêmement pertinent... Nam Myoho Renge Kyo... en d'autres termes... Se consacrer à la loi merveilleuse de la fleur de Lotus.
Petit à petit, il retrouva l'usage de ses poumons et de son diaphragme. Ses yeux se fermèrent et il prit une grande inspiration, s'apaisant ainsi pour accueillir la détente et la sérénité de la jeune femme.


Nam Myoho Renge Kyo... Nam Myoho Renge Kyo... tournait dans sa tête pendant qu'il rouvrit un oeil pour observer la charmante apparition respirer calmement. Refermant son oeil, il se mit alors à rêver à celle qui habitait désormais si loin de lui. Pourrait il la revoir? Reviendrait elle un jour mettre ses mains dans les siennes? Et les papillons dans son ventre qui s'étaient autrefois enflammés si souvent, pourraient ils à nouveau se reposer sur son coeur?

- Tu... Vous... euh... Continuons la visite peut être, si tu le permets, bien entendu.

Pour remettre ses chakras en place, Florn, en se levant tapota sur un des bols chantants disposés près du gong. Il sourit à Dame See et lui tendit la main pour l'aider à se lever.

- Nous reviendrons sans doute et puis maintenant, tu sauras y venir à ta guise.
 

DeletedUser43660

Guest
Après quelques minutes d'évasion méditative, Florn proposa de continuer la visite. Elle saisi la main qu'il lui tendait afin de l'aider à se lever. Elle réalisa alors qu'elle avait encore vouvoyé son guide.

- Pardonne moi, j'ai encore usé du vouvoiement... J'espère tu n'en prends pas ombrage... dit-elle en rougissant un peu.

Le bol chantant raisonnait encore. Le son qui s'en échappait encore faiblement lui rappela les séances qu'elle accomplissait avec son maître, il y a encore si peu de temps. Bien qu'elle pensait que son noviciat se soit prolongé bien au delà de ce qu'il semblait nécessaire, la jeune femme ne s'en était jamais plaint. Maître Zao représentait le père qu'elle n'avait pas connu, et elle soupçonnait chez lui une protection bienveillante différente de celle qu'il accordait aux autres novices. Le jour de son départ, après une séance de méditation comme celle qu'elle venait de partager avec le sieur Florn, son formateur l'avait regardée d'une façon étrange, comme s'il voulait la garder encrée dans les recoins les plus profonds de sa mémoire, comme s'il avait craint de ne plus la revoir. Pour rompre ce moment très intense, il avait fait raisonner l'un de ces bols et s'en était allé, laissant la guerrière seule dans la salle de méditation, encore sonnée de l'attitude de son maître. A cette pensée, un voile mélancolique recouvrit ses yeux. Lee secoua la tête pour chasser ces pensées et se rendit compte qu'elle était toujours assise en tailleur, tenant la main de son guide. Elle se leva alors précipitamment, confuse de cette absence momentanée.

- Je... Heu... Il y a d'autres pièces aussi charmantes de celle-ci dans l'école ?
 

Florn

Force de frappe
- Tout dépend où on place le charme... On peut le voir partout, dans une goutte de sang qui roulerait sur la joue d'une délicate créature par exemple ou dans des murs décrépis pourvu qu'ils soient illuminés par la grâce personnifiée. Quant à la beauté, elle peut même se cacher dans une arme, pourquoi pas... Tout ceci est affaire bien personnelle, allons visiter les dernières salles, tu te feras un avis.

Attendri tout autant qu'apaisé, Florn relacha la main de la jeune femme puis l'accompagna vers la porte de la salle de méditation. Il savait que la prochaine salle serait sans doute au goût de Dame Leeyong See, qui avait constamment ses sabres avec elle. Au moment d'entrer dans la pièce suivante, l'homme de ménage se figea devant la porte... Quelques notes cristallines s'élevèrent dans l'air, fendant, presque étouffées pourtant, les cris et rires des novices en dessous. Il ne voulait y croire, la maîtresse des lieux était elle céans? Non, il devait rêver éveillé, un reste de la méditation sans doute, ou bien le tintement d'armes étrangement harmonieux. Ses yeux roulèrent puis se posèrent sur Dame See, il lui sourit dans un soupir puis ouvrit la porte.

Devant eux s'étalait tout l'arsenal du dojo. Du plus petit couteau au bo le plus majestueux, en passant par les arcs, les haches et autres shurikens. Toutes les armes étaient rangées, bien à leur place, accrochées sur trois pans de mur, avec leurs répliques en bois, étalées sur des tables ou pêle-mêle dans des fûts, juste devant son originale. On pouvait aussi voir quelques armes à feu, que Florn abhorrait particulièrement mais qui étaient nécessaires à l'entrainement au tir. Du seul mur percé de deux minuscules fenêtres entraient quelques rayons de lumière, contrastant largement avec la clarté de la salle de méditation.


En entrant dans la pièce, Dame See pouvait découvrir sur le dernier pan de mur, les différentes protections indispensables pour que les novices puissent survivre aux entraînements. Plastrons, casques, Paos, pattes d'ours, etc...

- Voilà, qui, je crois est le coeur de ton activité, à toi de voir et répertorier ce qui est inutile, décati ou manquant. Je me tiens à ta disposition pour transmettre les informations, dans le cas où tu ne verrais pas Dame BlackKwolph, aujourd'hui. Si tu as besoin d'un papier et d'un crayon, je dois avoir cela dans une de mes poches, n'hésite pas.

Florn, pendant que dame See s'approchait des râteliers, revint vers la porte d'entrée, tendant l'oreille pour percevoir à nouveau ces notes de musique, si notes il y avait bien eu.
 

DeletedUser44224

Guest
'Le Sombre' courait dans les couloirs étroits de l'édifice, tête basse, caché sous la capuche large de son haillon. Il avait maintes fois arpenté ces corridors; tellement souvent qu'il savait, sans qu'il y prêtât attention d'ailleurs, le nombre de pas nécessaires pour se rendre à l'infirmerie. Mais aujourd'hui, il s'y rendait pour sa propre personne, vite: le liquide encore chaud collait comme de la sève à l'intérieur de sa paume, abondant. Il filait droit en pestant contre ce maudit infirmier déserteur qui pansait pourtant si habilement les écoliers et les villageois du bourg d'aval. Le malheureux parti mettait 'le Sombre' en rage. Il lui faudrait trouver le moyen de jouer du cautère d'une seule main, et la mauvaise encore. Quant à trouver une âme charitable pour le soigner...inutile de rêver.

Son poignet droit lui faisait de plus en plus mal jusqu'à l'engourdissement. 'Le Sombre' avançait toujours, hagard, portant sa main dextre au devant de lui, la laissant pendre comme un pendule, dégoulinante de sang.

Enfin, l'infirmerie! Vide! D'un rapide coup d’œil, 'Le Sombre', vit que rien dans la pièce ne pourrait le sauver, sinon d'une hémorragie, au moins d'une gangrène. Tous les linges étaient sales, la ouate souillée et les trop rares outils rouillaient dans un broc d'eau croupissante. La sueur perlait maintenant sur son front blême. Quel soin prodiguer?...L'armoire des potions! Comment lui, l'herboriste du village, n'y avait-il pas songé plus tôt? N'y avait-il jamais rangé quelque onguent pour bloquer l'écoulement sanguin? Y était-il encore? Jetant toutes ses forces dans l'ascension de l'escalier, il se précipitât sur la lourde armoire, l'ouvrît, balayât de sa main gauche les fioles qui s'entrechoquaient dans une musique légère. Deux d'entre elles tombèrent et se brisèrent sur le sol, laissant échapper une odeur âcre. Eurêka! Le pot de terre cuite, tout au fond, contenait bien l'onguent recherché. 'Le Sombre' s'en tartinait la main droite, puis, sous l'effet des effluves, tressaillit. Divagant sur quelques mètres, il s'évanouit, bousculant dans sa chute la porte derrière laquelle se tenait Florn 'le Guerrier'. La porte grinça en pivotant et 'le Sombre', malgré sa frêle carrure, tomba dans un bruit retentissant.
 

DeletedUser44224

Guest
Depuis les tréfonds de son demi-coma, 'le sombre' entendit, dans un assourdissant vacarme, sa collègue Gaarance hurlant son incapacité à le soigner. Il la devinait affolée, courant en tous sens et brassant l'air ambiant sans qu'aucune action qu'elle pût initier n'ait d'effet bénéfique dans la situation actuelle. Dans la panique suscitée par son évanouissement, Fizio trouvait la force de s'accrocher au fil de la vie grâce à ses pensées: il s'imaginait la scène, voyant Gaarance, toujours organisée et impeccable dans son laboratoire, jongler avec les débris de fioles et écoper les solutions avec un linge. Elle, qui ne supportait pas le bazar de la table de travail de l'herboriste, devait s'arracher les cheveux devant l'armoire aux deux tiers vide!
Il forçait maintenant pour revenir à lui, quand il entendit sa collègue invoquer l'absence tragique du "maître herboriste"...

*"De deux choses l'une", pensa-t-il, "soit elle ne m'a pas reconnu à cause de ma capuche, soit elle est mal réveillée!...soit les deux!"

Ses paupières étaient d'une lourdeur de plomb et ses cils les collaient fermement. Il fallait pourtant qu'il se réveille pour leur dire la conduite à tenir. Il fallait aussi qu'il se retourne: il gisait sur le ventre, la joue sur le sol et un goût âcre de sang frais dans la bouche, résultat vraisemblable de sa chute. Ça y est, 'le Sombre' réussit enfin à ouvrir cette maudite paupière, celle du côté de son œil valide...dommage, il voit le sol de très près maintenant. Il faut pourtant qu'il fasse en sorte d'attirer leur attention. Crier, peut-être...'le Sombre mit toutes son énergie dans ses cordes vocales; malheureusement, ça n'eût pas l'effet escompté:

- "raaaahh"

Il ne réussit qu'à pousser un long râle grave et ridicule. A quoi bon lutter? Un dernier coup d’œil au parquet abîmé; un pied apparût et il sentit une ombre approcher.

*"Ah, sauvé" pensa-t-il.

Pour la première fois depuis bien des années, Fizio 'le Sombre' fit ce qu'il crût être un sourire - sans doute plus proche de la plus hideuse grimace qu'il fût donnée de voir - laissant crânement apparaitre les neuf chicots qu'il avait encore en bouche.
 

DeletedUser42983

Guest
L’Ombre s’approcha du Sombre aussi légèrement que l’alizé du soir caressant les contreforts du mont Othrys en berçant d’une langueur ardente le sommeil des Titans … Le Sombre râleur sorti l’Ombre d’une torpeur à peine refrénée par le battement d’un cil de belle éternité, conduisant la mort elle-même au tourment de l’oubli…

Oh ! Sombre, héros qui fait de l’Ombre, au tableau des limbes, l’ange maudit du destin s’écartant du soleil de Minos en devenir de ptôse aux tréfonds des âmes …

Ce combat épique de cet effort incroyable pour faire triompher la lumière sur les ombres, en simple beauté d’un cœur éperdu de vie, rappelait combien l’homme dans le libre arbitre avait la ténacité d’un Dieu et l’amour de l’esprit Saint.

Enfin, Sombre hèle, mais aucun son ne fut l’écho d’aphérèse.

L’Ombre de Sombre, lasse qu’il ne sombre, se surprit a contempler la grimace du supplicié en évoquant le claquoir de Cerbère les jours de Mardi Gras. « Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas », l’ivoire perclus des misères du monde avait délivré son message à l’Ombre car si le Nazgûl l’habite, cette âme se refuserait à lui en forfait des plus noir en se perdant dans l’évanescence de nuée maudite sous les dehors d’apparence céleste …

Mais déjà une âme pure aux senteurs de fleurs d’églantier et de fraîche flore de rosée arrivait … l’Ombre comprit que ce n’était décidément pas son heure et s’éclipsa dans les ténèbres vacillantes …
 
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DeletedUser44224

Guest
L'ombre s'éloigna doucement, laissant un parfum de légèreté et d’apaisement dans l'atmosphère étouffante du corridor. 'Le Sombre' gagnait la lutte; il en tenait pour preuve irréfutable l'intensification des paresthésies dans son avant-bras droit. Le goût de sang dans sa bouche, plus supportable maintenant, lui donnait une sensation de vie comme il l'avait peu ressentie auparavant.

*Tant que je souffre, je suis vivant, s’émerveilla-t-il.

Dans un effort intense, et afin d'interpeller ses voisins sur la précarité de sa santé, il poussa sur son bras gauche et roula, avec un bruit flasque, sur le dos, laissant clairement apparaitre à la face du monde, son effrayant visage.

Blafard et presque édenté, il eut paru encore décent; mais la partie droite de sa face gardait une teinte grisâtre à la texture grêlée: une cicatrice - vieille brûlure - s'étendait depuis sa pommette jusqu'à l'oreille. L’œil, glauque, vitreux, avait été touché et semblait éperdument fixer le néant. Le cheveu presque absent, les rides trop nombreuses et les adhérences cicatricielles, noueuses et épaisses, achevaient de lui dessiner un portrait singulier...et peu flatteur.

De son œil valide, il avisa l'assistance. Il reconnût Gaarance et Florn, mais le troisième visage, bien qu'agréable, lui était étranger. La jeune femme n'allait-elle pas sursauter d'effroi de le voir ainsi? Il voulût lever la main, tant en signe de cordialité que pour demander de l'aide, mais son membre gourd ne lui répondit pas. De guerre lasse, il décida de rester sur le dos, susurrant à son auditoire un vibrant:

- Aidez-moi!

Sa langue épaissie ne parvint pas à faire résonner les mots comme il l'aurait souhaité. Mais il devinait qu'un membre de l'assistance au moins se pencherait vers lui pour les lui faire répéter.
 

DeletedUser43660

Guest
Toute à la contemplation des armes étalées devant elle, Lee sursauta au bruit qui éclata soudain dans son dos. Se saisissant de son sabre, elle était prête à en découdre avec l’opportun qui osait s'attaquer au sanctuaire de Dame BlackKwolph lorsqu'à sa grande surprise, elle découvrit un amoncellement de guenilles à terre... Une femme surgit à son tour, puis fût prise de panique lorsqu'elle se rendit compte qu'il s'agissait d'un homme qui gisait sur le sol, mortellement blessé, prêt à laisser échapper son âme... Une ombre sembla rôder quelques instants, avant que l'homme finisse, dans un effort ultime, par se retourner, dévoilant un visage ravagé... Passée la surprise face à tous ces événements qui ne prirent que quelques minutes, Lee remit son sabre au fourreau, dans son dos, fit le tour de la salle du regard à la recherche de quelques chiffons, si possible moins auréolés de tâches qu'à l'infirmerie, afin de porter secours au mourant. Ne trouvant rien, elle avança vers l'homme, arracha un morceau des guenilles qu'il portait et en fit un garrot autour du bras qui semblait touché.

- Sieur Florn, il serait grand temps de trouver Dame BlackKwolph ou au moins une personne capable de soigner les blessures...

Puis, s'adressant à la jeune femme dont elle ignorait le nom :

- Ma Dame, peut-être y aurait-il quelques potions pour empêcher cet homme de perdre tout son sang ? On dirait qu'il a utilisé quelque chose, savez-vous quoi ? J'ai cru comprendre que vous étiez préparatrice, vous devez donc connaitre la composition des fioles qui sont encore intactes...
 

Loup Tenace

Empereur
Tapis dans un coin obscur de la pièce, l'inqiuétant Sieur Loup Tenace observait le drame qui se jouer là.
Qui était cet homme qui se vidait de son sang ? Pourquoi 'était il venu ici dans ce sanctuaire ?
Pourquoi Leeyong avait elle un sabre ? Tant de question, de mystère ? Le Sieur Florn qui était il ?
Et Dame BlackKwolph était elle une grande prétresse pour qu'elle dispose d'un sanctuaire ?
Tout à ses questions sans réponses pour le moment, le Sieur Loup observa mieux la jeune femme,
ses gestes, ses vêtements, puis discrètement plus silencieux qu'une ombre le sieur Loup se retira
de la pièce et une fois dehors se mit paisiblement à marcher vers une source non loin de là
et remplis sa gourde. Une fois fait se mit à siffler un air de chez lui signala ainsi cette fois à sa présence.
Là prit dans une de ses poches une petite fiole bleue, puis versa un dizaine de gouttes d'un breuvage
inodore dans la gourde et s'approcha de la préparatrice et de Leeyong et d'une voix claire et grave :
Donner lui à boire ceci, cela lui permettra de se rétablir rapidement une fois que vous aurait soigné
ses plaies.


P.S. suis pas très doués pour les R.P. désolé si cela vous conviens pas.
 
Statut
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