• Événement Anniversaire 2024

    Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !

    L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Avril 2024 - Cot Cot Codeccc

    Forgiennes et Forgiens,
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  • Mise à jour 1.281

    La mise à jour 1.281 aura lieu le mercredi 24 avril ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
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PARTICIPATIONS : CONCOURS ECRITS HIVER 2019

Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
« Harald ! Attends-moi ! Harald ! »

Je courais aussi vite que mon lourd équipement me le permettait. Il était déjà arrivé de l’autre côté de la plage. Sur son passage, un filet de sang dégoulinait de sa hache, souillant le sable froid et sombre. Le souffle court, je puisais dans mes dernières forces pour tenter de le rattraper. Une pointe de flèche était toujours plantée dans ma cuisse et me faisait horriblement souffrir.

« Mon frère, je dois te parler ! S’il te plaît. »

Il se retourna et son regard noir comme le bas-fond des Enfers se fixa sur moi.

« Qu’as-tu d’assez important à me dire pour oser interrompre ma marche !

-Nos hommes sont fatigués. Du moins ceux qui ont survécu. Des dizaines d’entre eux sont blessés et certains agonisent, sacrifiés à cette terre hostile. Rentrons, je t’en conjure ou nous sommes tous morts ! »

Harald se retourna et continua sa marche, mes paroles semblaient avoir été emporté par le vent glacial.

Cela faisait des semaines que nous combattions sur cette île. Une carte, dessinée par un de nos ancêtres nous y avait conduit. Sur cette île loin de toute terre connue, aurait été caché le marteau du dieu Thor !

Nous étions partis avec de nombreux drakkars. Nombreux ont sombré durant le voyage, offrant leur équipage en pâture aux terribles monstres des abysses. Trois navires sont parvenus jusqu’ici.

Nous avons cherché le marteau, partout. Aucune trace, aucun indice. Pour nous nourrir il a fallu piller la nourriture des villages voisins. Ceux-ci finirent par s’allier contre nous. Il faut dire que dès le départ, mon frère s’était montré très violent envers eux. Cela ne me plaisait pas.

Bien sûr le pillage faisait quasiment parti de nos traditions mais Harald voulait à chaque fois qu’on tue des dizaines d’hommes du village, « Pour qu’ils ne nous embêtent pas ». La violence montait de jour en jour, accrue par la déception causée par ce fichu marteau.

Harald passait de plus de temps seul au coin du feu. Il était comme hypnotisé par les flammes et les jours qui suivirent, je remarquai un changement de son regard. C’était comme s’il avait noirci, comme si ses yeux avaient brûlé de l’intérieur.

Il ne venait plus manger avec nous, il ne buvait plus ne chantait plus et ne riait plus. Il était devenu méconnaissable.

Un jour pendant le repas, on découvrit une jeune fille dans les buissons entourant le campement. Malgré son jeune âge, on pouvait être certain qu’il s’agissait d’une espionne.

Je ne vous décrirai pas le sort qu’elle a subi entre les mains d’Harald. Il était fou de rage. Il voulait tout lui faire avouer, qu’elle donne toutes les informations dont il avait besoin.

Je me souviendrai toujours du moment où il la lâcha enfin et qu’elle s’écroula sur le sol, inerte. Elle était morte. Aussitôt, mon frère l’empoigna à nouveau et balança son cadavre dans le feu.

Cette fois-ci je pouvais clairement le distinguer. Le feu de haine qui brûlait dans ses yeux, celui qui consumait son esprit.

Je me souviens lui avoir dit :

« Mais Harald, les dieux n’aiment pas ceux qui tuent les femmes, encore plus quand elles sont désarmées.

-Qu’ils viennent à moi, ils auront affaire au marteau de Thor ! Je le trouverai et je ne laisserai personne, que ce soit un vieillard une femme ou un enfant m’en empêcher. Tu as compris Ingmar ?

-Mais… oui.

Je n’avais pas eu le courage de le contredire, comme je n’avais pas pu m’interposer pour sauver cette pauvre jeune fille. Harald semblait de plus en plus monstrueux. C’était comme si le feu s’était étendu dans son corps tout entier à présent.

Voilà tout ce qu’il s’était passé. A présent, il avait fini de traverser la plage et je le vis s’arrêter en haut de la colline.

« Que regardes-tu encore ? »

Il ne prit pas la peine de répondre.

Quand je parvins enfin au village derrière la colline, il n’y avait aucun bruit. Le sol était jonché de cadavres. Je reconnaissais les terribles blessures de hache qui ne laissaient aucun espoir de survie à leurs pauvres victimes.

Cela ne pouvait plus durer. Non. Je continuai d’avancer jusqu’à voir Harald. Il était seul au milieu de cette terre désolée et hurlait à tue-tête, fou de rage. Il provoquait les dieux, il les insultait.

J’attrapai mon arc et mon carquois, installai ma flèche, tirai sur la corde et… Non ! Je ne pouvais pas faire ça, pas mon frère. Je pleurais, ne sachant plus quoi faire. Harald continuait d’insulter les dieux.

« Odin, vient me combattre, vieux fou. Je te crèverai l’œil qui te reste ! Si tu veux survivre, donne- moi le marteau ! Tout de suite !

Je m’attendais au pire et cela ne tarda pas. Un éclair jaillit des nuages noirs et provoqua une explosion juste là où se trouvait Harald.

« Non ! » Hurlai-je alors que j’étais complètement assourdi par la violence de l’explosion. Les larmes continuaient de couler sur mes joues.

Mais au bout de quelques secondes, alors que je semblais retrouver un peu d’audition j’entendis la voix d’Harald ! Il était fou de joie.

« Hahaha vous m’avez loupé, vous ne valez rien. Réessayez pour voir ! »

C’est alors que je l’aperçu, un instant avant Harald. Là au milieu du cratère que l’explosion avait créé, se trouvait le marteau de Thor.

« Merci pour le cadeau, mais je viendrai quand même vous tuer hahaha ! » Hurla mon frère.

Il sauta au fond du trou d’un bond prodigieux.

Il voulut empoigner le marteau. Je ne pensais pas qu’il réussirait à le soulever mais il y parvint.

C’est alors que son corps commença littéralement à bruler. Le feu partit du bras qui tenait le marteau et s’étendit vite à son corps tout entier.

« Je suis le maître des neuf royaumes, personne ne peut m’arrêter. En ce jour débute mon règne éternel ! »

Il frappa le sol de toutes ces forces avec le marteau. Le temps sembla se figer. Après quelques secondes seulement, toute la puissance de l’explosion se déchaîna. Toute l’île semblait s’enfoncer dans la mer. Il n’y avait plus qu’elle, très sombre, accompagnée par le ciel qui était devenu complètement blanc.

Et là, dans un tourbillon infernal, Harald fut emporté avec son marteau dans les plus profondes racines d’Yggdrasil emportant cette maudite île avec lui.

Alors seulement les Valkyries apparurent sur leurs célestes montures pour sauver de la damnation éternelle, ceux qui en avaient été dignes.

Pseudo Ado Déraison


- Maman, regarde ce que j'aimerai avoir pour mon anniversaire.
- Un portable Cédric, tu en as déjà un
- Le mien est dépassé, regarde celui là, c'est un véritable bijou!
- Oui c'est vrai qu'il est joli et il coûte combien ce bijou?
- Là il y a une promo, il est à 988 euros.
- 998 euros, mais tu as perdu la tête!!
- 88 maman, pas 98
- Et en plus tu te fous de moi, un peu de bon sens Cédric, tu te rends compte, il y a la machine à laver qui n'essore plus depuis deux mois et je n'ai pas les moyens de la changer, ni même de la faire réparer.
- Oui, je sais maman, mais je t'assures il vaut vraiment le coup, c'est le dernier cri de la technologie.
- Je ne te comprends pas, et si tu veux vraiment entendre le dernier cri de la techno logique, je te conseille vivement d'aller en parler à ton père.

Et voilà!! encore une croix à ajouter au champ de mes désirs, au point qu'il finit par ressembler à un cimetière, même si je dois reconnaître qu'il y a dedans quelques fleurs. Comparer une machine a laver à ce monstre
de technologie, c'est du bon sens ça peut être!!

Une autre fois, après une bonne nuit de sommeil, je me suis senti envahi par l'envie de me prendre en main, de tracer mon chemin, de le marquer de mon empreinte et c'est d'un pas décidé que je me rends au salon, pour aller soumettre à mon père le fruit de ma réflexion.

- Bonjour papa, tu as bien dormi?
- Oui, pas trop mal, toi tu as l'air en forme
- j'ai beaucoup réfléchi, papa, comme tu le dis souvent, les études et moi ça fait deux, c'est pourquoi j'ai décidé
de les arrêter et de me mettre à travailler.
- C'est ta plaisanterie du dimanche, ou tu as perdu la tête?
- Non, je suis sérieux papa et de cette façon j'aurais de l'argent et je pourrais même vous aider.
- Mais tu te rends compte de ce que tu dis, dans quoi tu vas travailler? tu as à peine 17 ans, ce ne sont pas les études qui font deux avec toi, c'est le bon sens.
-Papa c'est que je j'aimerai faire et j'y mettrais tout mon coeur, comme tu dis quand on veut on peut.
- Alors, si tu veux bien, ne parlons plus de ça et s'il te plait, n'en dit rien à ta mère, elle a assez de soucis comme ça.

Une fois de plus j'avais "perdu la tête" au point que je me sentais devenir le Louis XVI de ma propre révolution.

Ces deux conversations, maintenant que le temps a passé, me reviennent souvent à l'esprit, comme deux vestiges de mon adolescence, je me dit qu'à l'époque j'étais dans la normalité de mon âge, que ce que je disais ou faisais était tout à fait réalisable, je n'avais pas il est vrai les barrières de la réalité, les oeillères du convenablement acceptable.

Je crois que le bon sens n'est pas quelque chose de figé dans le temps, il évolue au gré de l'expérience, au gré des impératifs excitenciels.
Curieusement, ces deux conversations, qui me reviennent souvent à l'esprit, m'ont permis de vivre en n'oubliant pas, qu'il fallait le faire en laissant quelques petites folies illuminer mon chemin.
Papa, maman, je vous aime pour vôtre bon sens, même si j'ai compris aujourd'hui que vous auriez aimé parfois, peut être même souvent être déraisonnables
Je vous aime pour avoir écouté mes absurdités et pour la peine que je vous ai sans doute causé à ne pas pouvoir y répondre.

La déraison à des raisons que le coeur ignore, c'est finalement ce qui est le plus important!!
 
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