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    Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !

    L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
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    Forgiennes et Forgiens,
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    Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
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DeletedUser53887

Guest
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prince eveque de Bâle

Mathématicien
Je ne pense pas que l’intention de l´auteur ait été d’utiliser la souffrance comme spectacle et j’avoue ne pas bien comprendre cette réflexion qui peut être interprétée comme un peu « violente » par rapport à ce texte. La souffrance a autant sa place en littérature que n’importe quel autre thème et la direction qu’est censé prendre le texte dans ce concours est complètement libre. Je pense que vous surintérpretez les intentions de l´auteur que vous voyez de façon très négative.

Cependant vous avez parfaitement le droit dlavoir votre propre avis mais à mon sens cela ne justifie pas cette réponse « gratuite » comme cela a été relevé auparavant.
 

DeletedUser

Guest
- Edit modération -

Ce n’est pas ahurissant de vouloir donner des leçons alors que sois-même on ne respecte pas ce que l’on voudrait voir respecter ! J’avoue être stupéfaite par cette intervention !
Pusso a parfaitement respecté un des deux sujets en proposant sa nouvelle et que cela plaise ou non c’est strictement personnel !
Pourquoi aime t’on ou pas une histoire !?!? J’ai envie de dire qu’on s’en moque, à chacun sa «respectable» sensibilité !
Si j’achète un bouquin et que l’histoire ou la narration ne me plait pas, il ne me viendrait jamais à l’esprit d’aller incendier l’auteur !!!!!
Bref.... Merci beaucoup Pusso pour la nouvelle que tu nous as proposé et merci à toutes celles et ceux qui l’on déjà fait ou qui le feront !
 
Dernière édition par un modérateur :

DeletedUser53887

Guest
MODERATION
 
Dernière édition par un modérateur :

prince eveque de Bâle

Mathématicien
Si justement c’est sans doute un des buts de la littérature mais alors cela reste de l’interprétation et comme on est pas face à des faits concrets cela représente une première raison de ne pas s’en prendre à l’auteur.

En second lieu, le problème reste toujours le même. L’auteur a respecté les règles, n’a rien fait de contraire aux règlements du concours et du forum. Rien ne justifie donc de s´en prendre à lui personnellement. On pourrait émettre des critiques mais alors de manières plus nuancé. La littérature est avant tout un espace de liberté,d’ouverture qui met le dialogue et la discussion en valeur plus que toute autre chose.
 

DeletedUser53887

Guest
Si les mots ne sont pas la peinture de l'âme
Alors n'existe ni beauté, ni infâme
Ou dans un grand et triste colin-maillard
Seul le chasseur n'a pas les yeux dans le noir
 

Thorswall

Navigateur
Edit showXYtime:
totalement hors sujet.
Si vous avez un problème avec un membre de l'équipe, je vous conseille fortement d'aller lui en parler directement. Pour rappel, les Smod, CCM et CM sont également à votre disposition.
Je lui ferai d'ailleurs part de votre message.
Mais venir ici, sur ce fil, cracher votre haine, est juste un manque total de respect envers les membres qui ont ou souhaitaient participer.


Oui, je confirme, vraiment dommage pour ce fil qui avait bien commencé et juste troublé par deux intervenants!



PS : dommage pour ce fil qui avait bien commencé et félicitation à tout les autres pour vos écrits.
 
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prince eveque de Bâle

Mathématicien
EDIT MODERATION

PS : dommage pour ce fil qui avait bien commencé et félicitation à tout les autres pour vos écrits.

En ce qui me concerne, ayant été absent un moment du forum je n’ai pas la connivence nécessaire pour comprendre toutes ces affirmations. Excuse moi si j’ai raté quelque chose d’essentiel pour comprendre le problème.

Quoiqu’il en soit je pense pas que ce soit l’endroit pour créer des débats et des polémiques, surtout si Le problème est personnel.

S’il vous plaît, laissons place aux textes.
 
Dernière édition par un modérateur :

DeletedUser43660

Guest
Branle-bas de combat ce matin : nous partons en vacances dans le camping où j'ai séjourné plusieurs étés de suite durant mon adolescence. Valises prêtes et entassées dans la voiture, portes et volets fermés, c'est parti pour quelques heures de route... et de bouchons !

Mon compagnon, mes trois enfants et moi arrivons enfin à destination. Le camping a bien changé, j'ai du mal à retrouver mes marques, mais la terrasse du petit déjeuner entre jeunes est toujours là, la plage où nous passions nos soirées autour d'un feu est toujours aussi belle, les digues au bout desquelles j'allais me réfugier le soir pour laisser filer mes pensées au fil des vagues n'ont pas bougées. Les souvenirs affluent, je pense aux amis, en particulier à Juju qui vient de se marier, à Olivier et à notre fameux groupe prêt à tout, aux autres lieux où nous nous sommes retrouvés pour des jours de l'an très très festifs. C'était il y a longtemps, plusieurs décennies, c'était hier...

Nous nous installons enfin dans notre mobile home, les enfants foncent à la plage pendant que mon compagnon et moi sirotons un café glacé bien venu. Je vois deux jeunes garçons sortir du mobile homme voisin, riant aux éclats.

- Alex attends moi !

Cette voix chaude, reconnaissable entre toutes, inoubliable... Je me force à fixer l'horizon pour ne pas le regarder pendant que les souvenirs défilent... La première fois que nos regards se sont croisés près du feu sur la plage, cette première pulsion à vouloir se toucher, s'enlacer, cette réserve qui a fait que nous sommes restés face à face à nous regarder ou rougissant sans doute un peu... Je me rappelle son aveu dans sa tente de vouloir m'embrasser une première fois, me caresser, sa tendresse, cette première fois où j'ai pu m'endormir dans les bras d'un homme... Je ne voulais pas l'aimer. Je pense à toutes ces fois où, tantôt amis, tantôt amants, nous volions un peu de temps ensemble. Je pense à cette fois où, blottie dans ses bras, j'avais tout oublié. Je pense à cette dernière fois où, dans mes bras, il ne pensait qu'à elle... Il me manque... Pas seulement l'amant, l'ami aussi, le tendre ami que j'ai aimé je crois, autrefois.

- Un autre ?

- Hum ? Retour à la réalité

- Tu veux un autre café ?

- Ah ! Oui merci...

L'horizon était magnifique…



Edit showXYtime: quel plaisir de te retrouver sur ce fil et de te lire! Merci pour ta participation ;)
 
Dernière édition par un modérateur :
Bonjour,

toutes interventions qui n'auront aucun rapport avec ce fil, qui seront offensantes ou insultantes, que ce soit envers un membre du forum ou de l'équipe, se verront supprimées et sanctionnées.

Merci de respecter les auteurs, qu'ils vous plaisent ou pas.
 

DeletedUser36007

Guest
Trois jours!... Trois jours que Noémie boude, avec ses yeux de cocker triste et son mutisme qui m'exaspère!... Trois jours!... Et dire que j'ai près de mille bornes à faire pour rallier notre lieu de vacances!... Ça va être gai!...

Et les 2 loulous derrière ne font rien pour arranger les choses!... Je sais bien que tout le monde nous vante toujours leur "parfaite éducation" mais là!... S'il y avait un Nobel de l'enfant sage, ils seraient lauréats haut-la-main!... Et ex-æquo encore!...
Non mais c'est pas vrai!... Il fait une chaleur de fou dans cette voiture, même s'il est à peine 8 heures!... Je m'énerve sur le bouton de la clim mais rien à faire, elle ne s'enclenche pas!... "Bon sang de saleté de..."
Noémie, toujours sans un mot, tend la main d'un geste vif, appuie sur une commande... et j'entends la clim démarrer!... Bon, je m'acharne depuis cinq minutes sur le bouton d'à côté!... C'est lequel, déjà?... Mince!... Décidément, il va être long ce voyage!...
Vers 10 heures, je tente un "Qui veut une pause pipi/p'tit déj?"... qui fait un flop. Je m'arrête quand même mais le cœur n'y est pas...

Flûte à la fin!... Ce n'est quand même pas de ma faute, tout ça!... Ce n'est pas moi qui est décidé de partir en vacances dans cette location à 5 kms de La Rochelle... Une région où je n'ai jamais mis les pieds en plus!... J'ai même proposé qu'on annule, c'est dire!... Ce n'est pas moi qui ai téléphoné à la propriétaire, il y a trois jours, pour confirmer notre heure d'arrivée!... Et je n'ai jamais demandé à ce qu'on me passe le téléphone pour m'expliquer, en détail, la meilleure façon d'aborder les derniers kms!... Bon sang, je ne pouvais quand même pas deviner!... Anaïs!...

Ah!... Anaïs... Ses yeux noisette, son petit sourire et ses cheveux d'or liquide descendant en cascade jusqu'au creux de ses reins... Anaïs... Sa peau fraîche de rousse étoilée d'éphélides... Et l'odeur de lavande et de fleur d'oranger qu'elle laissait discrètement dans son sillage, comme une promesse...

Bon, d'accord!... Anaïs!... Je le reconnais, j'ai été pris au dépourvu!... Je ne sais pas quelles bêtises j'ai pu dire au téléphone, mais ce dont je me souviens fort bien, c'est la tête de Noémie quand j'ai raccroché!... Elle pleurait en silence... Elle n'a rien dit; elle a tourné les talons. "Mais je t'aime, Noémie!..."

Enfin, nous arrivons!... Pas trop tôt!... Heureusement que ça a bien roulé!... Je demande à Noémie de me guider pour les fameux "derniers kms". Pas de réponse... Je sens que ça va être simple, encore, cette affaire!... Bon, je me gare sur le bas-côté et j'essaie d'apprendre par cœur les "tourner à gauche" et autres "prendre la 3ème à droite"... On va y arriver, il n'y a pas de raison!...
Une heure, 2 demi-tours et 3 marches arrière plus tard, nous nous garons enfin devant chez Anaïs pour récupérer les clefs...

Anaïs... Toujours aussi belle, même avec les cheveux coupés... Toujours aussi douce... Elle nous fait entrer, nous offre un rafraîchissement... J'ai l'impression d'être ailleurs... Au lycée, en Terminale, avant le Bac et cette satanée Prépa à l'autre bout du monde!... Enfin, à 200 kms mais, à cet âge-là et quand on est amoureux, 200 kms ou le Guatemala, ou la Mongolie orientale, c'est pareil!...
- "Tu m'appelleras?..."
- "Tous les jours! Et je t'enverrai des sms!"
-"Tu verras, ça passera vite, deux ans..."
Oui, j'ai vu!... Cela n'avait tenu que le temps des vacances... Encore deux ou trois appels à la rentrée, un sms ou deux à Noël... Et le vide, l'oubli...

Je suis contraint par les lois de la Nature de m'excuser quelques instants, tremblant quand même un peu de laisser Noémie avec Anaïs... Mais quand je reviens, tout le monde a l'air de s'entendre plutôt bien, ça papote, ça rit même... Nous finissons par prendre congé, il est plus que l'heure de défaire les bagages; et nous restons deux semaines, largement le temps de nous revoir...

En montant dans la voiture, l'atmosphère n'est plus la même, sans que je comprenne vraiment pourquoi... Noémie chantonne! Nos regards se croisent... et elle éclate de rire!... Je ne comprends plus... Alors, elle m'explique, avec la patience qui la caractérise et que j'adore :
- "Tu as vu la photo sur la cheminée?..."
- "Non, je n'ai pas fait attention"
- "Tu m'étonnes!... Tu n'avais d'yeux que pour elle!..."
- "Mais non..."
- "C'est sa photo de mariage..."
- "Oui, effectivement, elle a dit qu'elle était mariée..."
- "Et tu n'as pas regardé ou demandé avec qui, bien sûr!..."
- "Euh... Non, pourquoi?... J'aurais dû?...3
- " Ton Anaïs, elle est mariée avec une certaine Lisa... En fin de compte, c'est plutôt toi qui aurait du mouron à te faire pendant ces deux semaines!..."


Elle rit encore... Bon sang, ce que j'aime ce rire!...


Edit showXYtime: merci @empereur ange pour votre participation :)
 
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DeletedUser54263

Guest
Empereur ange, j'ai adoré ton histoire ! (mais mon esprit compétitif m'interdit de mettre des j'aime chez qui que ce soit hihi). Un seul petit bémol à noter, tu mets beaucoup " ... " dans ton écriture ce qui ne facilite pas la lecture, sinon très bon scénario, tu m'as décroché un sourire ;)
 

pn1908

L'Aède Romantique
Cinq heures du matin, Paris s'éveille et j'ai encore sommeil...Heureusement, la voiture avait été chargée la veille. Les clefs de notre maison sont laissées dans la boîte aux lettres des voisins.. Ils se chargeront d'arroser les plantes, de nourrir le chat, Bill, et notre chien, Boule. Nos très gentils voisins se sont même engagés à passer de longs moments avec eux, de laisser Bill et Boule courir dans le jardin... leur fiston, un ado, viendra probablement squatter la maison avec sa copine..

Cette semaine de vacances tous ensemble nous l'avons organisée à la dernière minute. Une place réservée dans un camping perdu au milieu de la France où les animaux n'étaient pas admis... la nature, le calme devait être propice à de chaleureux échanges entre nous, permettre de longues discussions entre ma femme et moi, partager des moments festifs en famille.... J'avais donc cédé à mon épouse mais à contre cœur, je n'avais pas envie de me retrouver dans ce trou perdu dans un mobil home sommairement équipé coincé entre deux familles bruyantes, envahissantes...

Le voyage s'est passé sans encombre.. normal, je suis un chauffeur hors pair, et j'aime conduire... Ma femme a occupé les enfants, je les ai autorisés à regarder un dvd...(Ah qu'il est regrettable que les numéros de département ne figurent plus sur les plaques minéralogiques )

Notre installation dans ces 45 m² est vite faite, les bagages défaits et rangés ... Mon épouse et les enfants sont partis faire quelques courses à la petite boutique du camping. Je suis sûr qu'ils vont rentrer avec d'affreux pistolets à eau, chargés, ce qui fera rire leur mère, et qui me fera rager..
Heureusement, le camping a le wifi. Je vais m'installer au bar avec mon portable et me mets à pianoter sur le clavier, un coup d'oeil à mon jeu favori ( peut-être le connaissez-vous, Foe ça vous dit quelque chose ?), je parcours le forum... un message privé de mon acolyte sur ce forum...Elle me confie qu'elle est avec son fils et son mari en croisière et que... Une femme vient de s'installer tout près de moi et vient de me toucher l'épaule. Je lève les yeux et oh ces yeux noirs, brillants, enjôleurs... je les reconnais aussitôt. Ce sont ceux de Patou, la belle Patricia que j' avais tant aimée il y a une vingtaine d'années et avec qui j'avais fait les 400 coups. Elle est ,elle aussi, pour toute la semaine dans ce camping qui commence à devenir intéressant, elle y a suivi son mari... Notre attirance est restée la même. Nous nous organisons des petits rendez-vous à l'abri de tous les regards dans la nature environnante, finalement ce camping a du bon ! La semaine passe très vite, mon épouse et mes enfants explorent les environs, se lient avec les autres campeurs, participent aux nombreuses activités proposées par les animateurs.... et moi je "pêche" en cachette avec cette belle et voluptueuse femme aux yeux si noirs.... et c'est en rentrant du dernier rendez-vous avec ma très charmante amie que je découvre le mobil home vidé de toutes les affaires de ma femme et des enfants. Tout est rangé, les couvertures pliées sur le lit, le ménage a été fait, un mot sur la table : "n'oublie pas de rendre les clés à l'accueil"...

Sur le parking plus de voiture... Je suis bien obligé de me rendre à l'évidence, ma femme est rentrée chez moi, me laissant seul avec mes affaires .... à l'accueil je rends le trousseau et demande un taxi pour m'amener à la gare la plus proche. L'employé me remet un petit mot plié en quatre: Mon mari est parti avec ton épouse et tes enfants, rejoins moi...

Mon taxi arrive, je le prends, seul !... nous roulons vers la gare... j'échafaude un plan de reconquête de ma vie, de ma famille... un salaud ne doute de rien !!!!!


Merci @pn1908 pour votre participation :)
 
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Loup Tenace

Empereur
CLIC
GPS on
(voix grave style Barry Whyte)
<< Bonjour Monsieur Jean, content de vous revoir, alors je vous mène où cette fois ? >>
- Ho lequel d'entre vous a touché au TaumTaum S250, je l'avais réglé avec une douce voix féminine, s'égosille Jean (le père).
- Papa, je ne sais pas qui, mais j'ai vu Jeannette y toucher, balance Jeannot (le fils) à son père.
- JEANETTE (la fille) vient ici de suite hurla Jean.
- Oui père, une minute, je suis avec maman répondit Jeannette.
- De quel droit as-tu changé la voix ? S'énerva Jean.
À ce moment-là, sortant du garage avec des provisions pour le voyage, Jehanne (la tante) intervient.
- Dis donc Jean calme toi, qu'est que ça change une voix masculine au lieu d'une voix féminine ?
Jean haussa les épaules, fit quelques réglages sans oublier de changer la voix de son Taum Taum S250.

(voix féminine style Marie Gillain)
<< Bonjour Monsieur Jean, choisis bien ta destination et laisse moi, y mener ta famille. >>
- Bon maintenant que tout le monde embarque dans le van et hop en route chantonnant gaîment Jean.
<< Destination Saint Tigrium De La Playa Del Luna, prends à droite en sortant de l'impasse >>
- Ah droite ? Hé, dis père de toute façon en sortant de l'impasse à gauche ce n'est pas possible, ricana Jeannot.
- Chut Jeannot, n'énerve pas ton père quand il est au volant dit Jeanne (la mère).
- Oui, tais-toi persifla Jeannette.
<< Jeannot si tu veux être le guide ? Je me coupe. >>
- N'écoute pas cet idiot, grogna Jean.
<< Remonte la rue jusqu'au rond-point d'exclamation et prends la deuxième sortie direction Las Planas Del Sol. >>
<< Tu es à 500 mètres du rond-point d'exclamation, au rond point prends la deuxième sortie. >>
<< Tu es au rond-point d'exclamation, prends la deuxième sortie. >>
- Hi ! Hi ! Hi ! elle se répète beaucoup ta TT S250 papa, ricana Jeannot.
SLAP
- Celle-là tu la pas voler s'emporta Jeanne, je t'ai dit de pas embêter ton père.
<< Rouge est la joue droite de Jeannot, je répète : rouge est la joue droite de Jeannot. >>
Ah ! Ah ! Ah ! s'exclafèrent toutes les femmes du van.
La joue bien rouge après la claque, Jeannot grogna un truc inaudible et pris sa tablette et se mit à jouer.
Jeannette était morte de rire de la mésaventure de son frère.
<< Après 757 mètres met toi sur la voie de gauche direction l'autoroute De la Luna Rosa. >>
<< Dans 527 mètres prends la voie de gauche. >>
<< Dans 327 mètres la voie de gauche. >>
<< Dans 127 mètres ta voie de gauche. >>
<< Vous êtes sur la voie de gauche, dans 150 mètres l'entrée du péage >>
- Ah, tu passes par l'autoroute Jean s'étonna Jehanne ?
- Oui, c'est plus rapide.
<< Tu es au péage, bienvenu sur l'autoroute De la Luna Rosa >>
<< Direction Las Planas Del Sol puis direction le Pueblo Los Diablos Del Enferio >>
<< La Planas Del Sol dans 3 heures approximatives. >>
... Le temps passe...
La petite famille s'occupe chacun dans son coin (oui le van à des coins).
Jean (le père) conduit en faisant bien attention aux indications de son GPS chéri.
Jeanne (la mère) à son activité favorite, la lecture de son magazine touristique préféré : la Touriste éclairée.
Jehanne (la tante) contemple le paysage en écoutant son baladeur avec son chanteur préféré : Jhon Lidée.
Jeannot (le fils) sur sa tablette jouant à Construis Ton Royaume (CTR) un jeu d'Onni Games.
Jeannette (la fille) sur une tablette aussi, mais jouant à El Veinar autre jeu d'Onni Games.
<< La Planas Del Sol dans 29 mètres. >>
<< Bienvenu à La Planas Del Sol, prends la rue sans nom puis la route des zèbres et ensuite tourne à droite dans la ruelle des lionceaux. >>
<< Tu es dans la rue sans nom, attention au radar, vitesse limitée à 18 KM/h, la route des zèbres dans 64 mètres. >>
<< Route des zèbres, dans 356 mètres prends la ruelle des lionceaux. >>
<< Tu es dans la ruelle des lionceaux, dans 20 minutes je suis à 25 % de ma batterie, veuille me brancher. >>
- Ah ! Ah ! Ah ! Jean, ton Taum Taum te drague pouffa de rire Jehanne.
- Oh ta gueul... tais toi.
- Ouhhh papa est à prendre avec des pincettes murmura Jeannette à Jeannot
- Oui, t'as raison sœurette, il a quoi, tu sais ?
- Non, je l'ignore, mal dormis peut-être ?
<< Au bout de la ruelle des lionceaux, tourne à droite chemin des bouleaux. >>
<< A propos de bouleaux, il serait temps que tes enfants se trouvent un boulot, non ? >>
- T'as bien raison, mais vas leur expliquer renchéris Jean.
<< 15 minutes et je suis à 25 % batterie. >>
... Le temps passe...
<< Voilà tu sors de La Planas Del Sol, maintenant direction le Pueblo Los Diablos Del Enferio >>
<< temps estimé 1 h 57, merci de m'avoir branché Mr Jean. >>
<< charge 25 % ... 30 % ... En hausse, je me sens mieux. >>
- Pa ça fait peur, on dirait que c'est vivant ton Taum Taum dit Jeannette.
- Ouiap c'est trop flippant ajoute Jeannot.
<< Je suis un modèle ultra perfectionné, à la pointe de la technologie spatiale. >>
<< A propos mon Nom, c'est Talya Modèle Taum Taum S250 de luxe. >>
- Oh, la vache s'écria, Jehanne, tu l'as trouvé où ?
- Sur un site de produit High Tech basé au Japon.
<< Charge 75 % ...80 %. >>
... Le temps passe...
<< Pueblo Los Diablos Del Enferio, je vous recommande de faire un pause. >>
<< Ce village est mondialement connu et de plus classé par L'UNESCA comme village préservé. >>
<< Le restaurant "A la fourchette agile" est sur tous les guides de gastronomie,
bien classé par les guides Miche Lain, le Goth Mie Haut et le Moutard entre autres. >>
- Super, on devrait rester là murmura Jehanne.
- C'est une idée excellente ajouta sa sœur Jeanne.
- Vous renonceriez à la belle plage Saint Tigrium De La Playa Del Luna demanda Jean.
- Ta plage paradis d'Adam et Eve selon la brochure ?
Jeannot rêveur, mais à haute voix
- Dommage, je suis sûr que la Nature est belle.
Jeannette du tac au tac
- La Nature ? Tu penses aux belles plantes sur le sable doré ?
- Heu que va tu cherché là répondis Jeannot.
<< Jeannot, à la sortie du village, il y a un lac tout dédié à l'Eden perdu. >>
<< Tu va être ravi et pas que. >>
- Merci Talya, dit Jean
Clic
GPS off
Jean éteignit son Taum Taum S250 et ne le rangea pas.
Toute la famille eut la chance sur place de trouver une villa, proche du Lac, à louer pour un mois de vacances bien mérité.

Dans la nuit soudain un petit bruit
Clic
GPS on
<< Je suis Talya modèle Taum Taum S250 de luxe, je me rallume pour terminer ma charge. >>
<< J'ai omis de préciser qu'ici Del Enferio c'est surtout un moustique particulièrement hargneux, tant pis. >>
<< Charge 95 % ... 100 %. >>
Clic
GPS off

Edit showXYtime: merci à toi @Loup Tenace pour ta participation ;)
 
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DeletedUser51867

Guest
TOURNANT À GAUCHE À CINQ-CENT MÈTRES , ENTRÉE SUR L’AIR6​

Telle fut la sentence du GPS.
Alric, Sacha et Dorin, exaspérés, se préparèrent de mauvaise grâce à la mise en circuit de leur voiture sur la route aérienne la plus prisée du continent en cette période estivale.

Ainsi commençaient les deux semaines de vacances attendues depuis cinq ans. Tout était prêt : cartes de séjours, vaccins, réservations d’hôtels, visites. Tout… Sauf le véhicule. Une aberration de l’agence de location avait transformé la navette spacieuse devant accueillir les huit amis en deux embarcations adaptées à la navigation orbitale appelées « voitures ».
-Vous comprenez, à cette période on ne peut réserver à ce prix un tel engin, leur avait annoncé l’agent d’accueil du concessionnaire.
- Mais j’ai réservé depuis deux ans, soutenait Sacha.
- Oui mais pas au prix actuel, rétorqua l’hôtesse en leur jetant nonchalamment les clefs sur le comptoir.

Un break, usé mais avec une adaptation aérienne correcte, et un tacot, cabossé, clairement bricolé pour passer les contrôles, étaient les seuls véhicules disponibles dans le vaste parking.
Ils n’avaient pas le choix, ces congés étant trop précieux pour annuler le voyage. Ils tirèrent au sort les cinq chanceux allant dans le plus luxueux des deux appareils. Les trois perdants traînèrent des pieds jusqu’à l’épave.

AMORÇAGE EN VOIE RAPIDE INCORRECT.
PASSAGE SUR LA VOIE EN GUIDAGE MANUEL.
MERCI DE PRENDRE LES COMMANDES.
Voici la deuxième peine que proclama l’ordinateur de bord. Leur première sanction ayant été l’absence de pression stable dans l’habitacle. Passant du chaud au froid de manière anarchique, la température avait fini par se stabiliser à 40°C dans la cabine.
Adieu les quarante-cinq minutes en voie rapide contrôlée. Il faudrait dix à quinze heures interminables, agglutiné à une masse de vacanciers low-coast pour arriver à la station satellitaire. Un enfermement dans un climat infernal pendant autant de temps ne risquait pas de calmer les tensions entre les trois passagers.
Ils regardèrent avec envie la familiale s’enclencher sur la ligne fluide de la voie express, eux même amorçant la descente vers un essaim compact de navettes obsolètes.

A l’arrière Alric, seul et renfrogné, les bras croisés malgré la sueur perlant à son front, grommela :
- Sérieux Sacha t’aurais pu lire les petites lignes...
La mâchoire crispée, Sacha serra un peu plus ses mains sur le volant.
Depuis le départ de l’agence, ce n’était pas la première réflexion désobligeante qu’il se prenait de la part de ses deux compagnons.
- Mais quand vas-tu comprendre que j’ai tout lu. Il n’y avait rien d’écrit là-dessus, marmonna t-il entre ses dents.
- Les avis du site Voyavis sont clair, ils disent bien que cela arrive souvent chez eux à cette période, notifia Dorin de son petit air condescendant sans lâcher des yeux son eiPhone.
- Oui tu vois! Te renseigner avant de réserver, aboya Alric. Il l’a fait en quoi ? Cinq minutes ! Nous on va perdre des heures à cause de toi.
- Mais y’avait pas ces avis y a deux ans je t’ai dit ! j’ai comparé des dizaines d’agences ! alors arrête de faire le débile et lave-toi les oreilles, hurla Sacha tout en continuant de conduire l’engin qui avançait à peine.

VEUILLEZ RESTER CONCENTRÉ SUR LA ROUTE, LE MODE MANUEL NÉCESSITE VOTRE ATTENTION​

- Quoi ! Tu m’insultes en prime, beugla Alric.

VEUILLEZ RESTER À VOTRE VOTRE PLACE, LA CONDUITE ORBITALE NÉCESSITE UN ÉQUILIBRAGE DU VÉHICULE​

Proclama le GPS quand Alric s’avança vers Sacha pour lui mettre une claque dans la tête.
- Non mais ducon je conduis là !
- Tu vas voir le ducon !
Alric s’avança de nouveau pour mettre un coup de poing dans l’épaule de Sacha.

MERCI DE RESTER À VOTRE PLACE, LES CEINTURES VONT VOUS MAINTENIR​

D’un coup les ceintures de sécurité d’Alric se resserrèrent. La pression le força à rester en place sans entraver son agitation.
- Nan mais c’est quoi ce bordel !
- Alric, calme toi, c’est bon, dit Dorin inquiet en se retournant vers lui.
- Non ! c’est pas... les sangles l’emprisonnèrent un peu plus, coupant Alric dans ses propos.

VEUILLEZ RESTER À VOTRE VOTRE PLACE.
LA CONDUITE ORBITALE NÉCESSITE UN ÉQUILIBRAGE DU VÉHICULE​

- Putain de machine... lâche moi ! Mais plus Alric se débattait plus la sangle le comprimait. Inspirer commençait à devenir douloureux pour le passager arrière.
Sacha vit alors dans le rétroviseur que la courroie commençait à marquer la peau de son ami. La colère laissa place à la peur.
- Je suis désolé Alric mais calme toi, supplia Sacha.
- Peux...plus...respirer, essaya d’articuler Alric dans un souffle. Il éprouvait des difficultés à soulever sa poitrine dans l’étau de la sangle.
Le serpent continuait doucement de se lover autour du corps de sa proie.
Sacha s’acharna à taper sur tous les boutons de la console. Rien ne fonctionna, l’appareil ne lâchait pas prise. Au même moment, Dorin se détacha de la domination de sa ceinture. Il tenta de passer à l’arrière.
Sacha essaya lui-aussi de déverrouiller sa sangle mais celle-ci resta bloquée. Une alarme retentît.

PASSAGER AVANT DROIT DÉTACHÉ.
VEUILLEZ REMETTRE VOTRE CEINTURE DE SÉCURITÉ ET RESTER A VOTRE PLACE.
LA CONDUITE ORBITALE NÉCESSITE UN ÉQUILIBRAGE DU VÉHICULE
Dorin, à moitié à l’arrière, put toucher du bout des doigts la main de son ami quand un « crack » retentit. La tête d’Alric tomba d’un coup sur son épaule, les yeux vitreux et les lèvres blêmes.

Sacha et Dorin étaient bouches bées, silencieux, imprégnés du surréalisme de la scène.
Dorin était statufié dans une position improbable : les jambes encore à l’avant et le torse vrillé vers son camarade. Sacha, hypnotisé par le rétroviseur, n’avait plus conscience de la route qui se dégageait devant eux.

VEUILLEZ REPRENDRE VOTRE PLACE. LA STABILITÉ DU VÉHICULE EST NÉCESSAIRE.​

La peur d’une nouvelle condamnation à mort poussa Dorin à se retrancher vers l’avant. Ses yeux ne se détachait pas pour autant d’Alric. Le pauvre pantin était bringuebalé à l’arrière comme si son marionnettiste l’avait oublié sur cette banquette. Un gémissement sorti de la bouche déformée de Dorin tandis que ses yeux s’emplirent de larmes. Sacha sentit aussi les gouttes rouler sur ses joues.
Pour complaire aux étrangers qui klaxonnaient de rage contre leur immobilité il repris la conduite du cercueil instinctivement .

MERCI DE VOTRE IMMOBILITÉ, LA STABILITÉ DU VÉHICULE EST DE NOUVEAU CORRECTE.
VEUILLEZ VERROUILLER VOTRE CEINTURE.
SORTIE DE L’ATMOSPHÈRE DANS CENT KILOMÈTRES.​

L’alarme lancinante faisait écho au GPS ordonnant à intervalle régulier au passager de se sangler. Dorin recroquevillé sur son siège, enserrait ses jambes entre lesquelles il avait enfoui sa tête. L’adulte responsable et hautain s’était retranché dans son esprit. A la place se trouvait un être catatonique, se balançant d’avant en arrière, synchronisé sur la signal sonore et lumineux.

Sacha continua de diriger la voiture ne sachant que faire d’autre. Il appréhendait la sortie atmosphérique, prochaine étape avant d’atteindre la station satellitaire et la fin de leur cauchemar. Au loin il voyait les branches incandescentes des voies se ramifier. Cela annonçait une circulation plus dynamique.

Les heures passèrent et les boucliers externes se mirent en place petit à petit pour protéger le vaisseau. Sacha se concentrait sur la route. Son regard évitait le rétroviseur et la vue du fantôme assis derrière lui.

SORTIE DE L’ATMOSPHÈRE DANS DEUX-CENT MÈTRES.

CONDITIONS DE SÉCURITÉ SPATIALES OPTIMALES NON ATTEINTES.
VEUILLEZ BOUCLER VOTRE CEINTURE.
La sirène changea de rythme, plus aiguë et plus rapide. La couleur des signaux lumineux jaune-orangés passa au rouge vif. L’atmosphère flamboyante de l’habitacle s’harmonisait à la chaleur bestiale qui y régnait un peu plus depuis la mise en place des boucliers.
Le changement d’ambiance sorti Dorin de son isolement. Ses épaules d’abord s’imprégnèrent de tics nerveux, puis les spasmes passèrent dans ses bras, son cou et sa tête. Sacha entendit le grondement étouffé émis par son ami s’intensifier.
Enfin Dorin leva la tête et hurla. Tel un possédé, il explosa de rage. Il se jeta sur la fenêtre à sa droite, griffant celle-ci comme s’il espérait entamer le verre.
Il y mettait tant de forces que des marques rouges commencèrent à strier la surface.
- Dorin, calme toi. Nous… entama Sacha. Mais la créature se retourna vers lui les yeux écarquillé, la salive gouttant de sa bouche. Son attitude figée était plus effrayante que son agitation précédente. Sacha, qui avançait sa main vers ce qu’il croyait être encore son camarade, se ravisa. Il recula cherchant à mettre de la distance avec l’aliéné.
Dorin se concentra de nouveau vers l’extérieur. Il s’acharna à creuser le pare brise avant de revenir vers la portière.

Un premier embranchement se dessinait à leur droite. La vue de cette sortie étincelante dans la noirceur spatiale appela l’attention de Dorin. Sa frénésie se fît plus violente. Les coulures rouges devenaient plus épaisses. Les doigts abîmés du forcené cessèrent de gratter et ses poings se mirent à marteler le carreau.

ATTENTION ! ÉLÉMENT INTÉRIEUR COMPROMETTANT L’INTÉGRITÉ DE L’HABITACLE.
ISOLEMENT DES COMPARTIMENTS ENCLENCHÉ.​

En quelques secondes sortirent des lames horizontales métalliques du sol et du plafond. Elles se déplièrent pour s’imbriquer les unes dans les autres. Elles divisèrent en quatre parties l’intérieur de la voiture.Dans la nouvelle cloison une fine ligne transparente ne permettait pas de voir clairement ce qui se tramait d’un compartiment à l’autre. Le bruit et les vibrations de l’appareil indiquaient cependant que l’animal continuait de cogner.

DIX SECONDES AVANT ÉVACUATION DU DANGER

9 ... 8
Sacha comprit alors qu’on allait expulser Dorin hors du vaisseau comme un vulgaire microbe.

7 … 6
- Nooooon, hurla-t-il.

5 ... 4
Il se mit à taper lui aussi sur la paroi l’isolant de son dernier compagnon.

3 ... 2 ... 1​



Un long « pshiiit » retentit, tel l’ouverture d’une bouteille de soda.
Sacha pleurait de tout son corps. Il vit la masse qui se trouvait encore à côté de lui quelques secondes plus tôt se promener telle une plume dans le vide. Son ami avait l’air si calme désormais. Le corps s’éloigna du véhicule, pendant que les boucliers se remettaient en place.

DYSFONCTIONNEMENT RÉSOLU.
CONDITIONS DE SÉCURITÉ SPATIALES OPTIMALES ATTEINTES.​

MERCI DE REPRENDRE LE GUIDAGE DU VÉHICULES.

ARRIVÉE A DESTINATION DANS 500KMS.



Edit showXYtime: merci à toi @LudmillaDc pour ta participation :)
 
Dernière édition par un modérateur :

Barbara99

Conquistador
Merci Ludmilla pour ton histoire. Tu es atterri à nouveau dans le futur.;-) Terrible pensée un GPS décide de la vie :eek: Très excitant écrit.
J'aime la mise en page du texte et que le GPS soit écrit en majuscules.
Je dois avouer que j'avais besoin de Google traduction pour comprendre l'ensemble du texte, mais ça c'est mon problème, un jour je serai parfait en français.
Bravo Ludmilla, je te souhaite des vacances reposantes, tranquilles et un petit conseil de ma part, si tu as un GPS dans la voiture, jette-le dehors pour que tu arrives avec toute ta famille :rolleyes:
 

Kristillera

Forgeur d'Or
TOURNANT À GAUCHE À CINQ-CENT MÈTRES , ENTRÉE SUR L’AIR6​

Telle fut la sentence du GPS.
Alric, Sacha et Dorin, exaspérés, se préparèrent de mauvaise grâce à la mise en circuit de leur voiture sur la route aérienne la plus prisée du continent en cette période estivale.

Ainsi commençaient les deux semaines de vacances attendues depuis cinq ans. Tout était prêt : cartes de séjours, vaccins, réservations d’hôtels, visites. Tout… Sauf le véhicule. Une aberration de l’agence de location avait transformé la navette spacieuse devant accueillir les huit amis en deux embarcations adaptées à la navigation orbitale appelées « voitures ».
-Vous comprenez, à cette période on ne peut réserver à ce prix un tel engin, leur avait annoncé l’agent d’accueil du concessionnaire.
- Mais j’ai réservé depuis deux ans, soutenait Sacha.
- Oui mais pas au prix actuel, rétorqua l’hôtesse en leur jetant nonchalamment les clefs sur le comptoir.

Un break, usé mais avec une adaptation aérienne correcte, et un tacot, cabossé, clairement bricolé pour passer les contrôles, étaient les seuls véhicules disponibles dans le vaste parking.
Ils n’avaient pas le choix, ces congés étant trop précieux pour annuler le voyage. Ils tirèrent au sort les cinq chanceux allant dans le plus luxueux des deux appareils. Les trois perdants traînèrent des pieds jusqu’à l’épave.

AMORÇAGE EN VOIE RAPIDE INCORRECT.
PASSAGE SUR LA VOIE EN GUIDAGE MANUEL.
MERCI DE PRENDRE LES COMMANDES.
Voici la deuxième peine que proclama l’ordinateur de bord. Leur première sanction ayant été l’absence de pression stable dans l’habitacle. Passant du chaud au froid de manière anarchique, la température avait fini par se stabiliser à 40°C dans la cabine.
Adieu les quarante-cinq minutes en voie rapide contrôlée. Il faudrait dix à quinze heures interminables, agglutiné à une masse de vacanciers low-coast pour arriver à la station satellitaire. Un enfermement dans un climat infernal pendant autant de temps ne risquait pas de calmer les tensions entre les trois passagers.
Ils regardèrent avec envie la familiale s’enclencher sur la ligne fluide de la voie express, eux même amorçant la descente vers un essaim compact de navettes obsolètes.

A l’arrière Alric, seul et renfrogné, les bras croisés malgré la sueur perlant à son front, grommela :
- Sérieux Sacha t’aurais pu lire les petites lignes...
La mâchoire crispée, Sacha serra un peu plus ses mains sur le volant.
Depuis le départ de l’agence, ce n’était pas la première réflexion désobligeante qu’il se prenait de la part de ses deux compagnons.
- Mais quand vas-tu comprendre que j’ai tout lu. Il n’y avait rien d’écrit là-dessus, marmonna t-il entre ses dents.
- Les avis du site Voyavis sont clair, ils disent bien que cela arrive souvent chez eux à cette période, notifia Dorin de son petit air condescendant sans lâcher des yeux son eiPhone.
- Oui tu vois! Te renseigner avant de réserver, aboya Alric. Il l’a fait en quoi ? Cinq minutes ! Nous on va perdre des heures à cause de toi.
- Mais y’avait pas ces avis y a deux ans je t’ai dit ! j’ai comparé des dizaines d’agences ! alors arrête de faire le débile et lave-toi les oreilles, hurla Sacha tout en continuant de conduire l’engin qui avançait à peine.

VEUILLEZ RESTER CONCENTRÉ SUR LA ROUTE, LE MODE MANUEL NÉCESSITE VOTRE ATTENTION​

- Quoi ! Tu m’insultes en prime, beugla Alric.

VEUILLEZ RESTER À VOTRE VOTRE PLACE, LA CONDUITE ORBITALE NÉCESSITE UN ÉQUILIBRAGE DU VÉHICULE​

Proclama le GPS quand Alric s’avança vers Sacha pour lui mettre une claque dans la tête.
- Non mais ducon je conduis là !
- Tu vas voir le ducon !
Alric s’avança de nouveau pour mettre un coup de poing dans l’épaule de Sacha.

MERCI DE RESTER À VOTRE PLACE, LES CEINTURES VONT VOUS MAINTENIR​

D’un coup les ceintures de sécurité d’Alric se resserrèrent. La pression le força à rester en place sans entraver son agitation.
- Nan mais c’est quoi ce bordel !
- Alric, calme toi, c’est bon, dit Dorin inquiet en se retournant vers lui.
- Non ! c’est pas... les sangles l’emprisonnèrent un peu plus, coupant Alric dans ses propos.

VEUILLEZ RESTER À VOTRE VOTRE PLACE.
LA CONDUITE ORBITALE NÉCESSITE UN ÉQUILIBRAGE DU VÉHICULE​

- Putain de machine... lâche moi ! Mais plus Alric se débattait plus la sangle le comprimait. Inspirer commençait à devenir douloureux pour le passager arrière.
Sacha vit alors dans le rétroviseur que la courroie commençait à marquer la peau de son ami. La colère laissa place à la peur.
- Je suis désolé Alric mais calme toi, supplia Sacha.
- Peux...plus...respirer, essaya d’articuler Alric dans un souffle. Il éprouvait des difficultés à soulever sa poitrine dans l’étau de la sangle.
Le serpent continuait doucement de se lover autour du corps de sa proie.
Sacha s’acharna à taper sur tous les boutons de la console. Rien ne fonctionna, l’appareil ne lâchait pas prise. Au même moment, Dorin se détacha de la domination de sa ceinture. Il tenta de passer à l’arrière.
Sacha essaya lui-aussi de déverrouiller sa sangle mais celle-ci resta bloquée. Une alarme retentît.

PASSAGER AVANT DROIT DÉTACHÉ.
VEUILLEZ REMETTRE VOTRE CEINTURE DE SÉCURITÉ ET RESTER A VOTRE PLACE.
LA CONDUITE ORBITALE NÉCESSITE UN ÉQUILIBRAGE DU VÉHICULE
Dorin, à moitié à l’arrière, put toucher du bout des doigts la main de son ami quand un « crack » retentit. La tête d’Alric tomba d’un coup sur son épaule, les yeux vitreux et les lèvres blêmes.

Sacha et Dorin étaient bouches bées, silencieux, imprégnés du surréalisme de la scène.
Dorin était statufié dans une position improbable : les jambes encore à l’avant et le torse vrillé vers son camarade. Sacha, hypnotisé par le rétroviseur, n’avait plus conscience de la route qui se dégageait devant eux.

VEUILLEZ REPRENDRE VOTRE PLACE. LA STABILITÉ DU VÉHICULE EST NÉCESSAIRE.​

La peur d’une nouvelle condamnation à mort poussa Dorin à se retrancher vers l’avant. Ses yeux ne se détachait pas pour autant d’Alric. Le pauvre pantin était bringuebalé à l’arrière comme si son marionnettiste l’avait oublié sur cette banquette. Un gémissement sorti de la bouche déformée de Dorin tandis que ses yeux s’emplirent de larmes. Sacha sentit aussi les gouttes rouler sur ses joues.
Pour complaire aux étrangers qui klaxonnaient de rage contre leur immobilité il repris la conduite du cercueil instinctivement .

MERCI DE VOTRE IMMOBILITÉ, LA STABILITÉ DU VÉHICULE EST DE NOUVEAU CORRECTE.
VEUILLEZ VERROUILLER VOTRE CEINTURE.
SORTIE DE L’ATMOSPHÈRE DANS CENT KILOMÈTRES.​

L’alarme lancinante faisait écho au GPS ordonnant à intervalle régulier au passager de se sangler. Dorin recroquevillé sur son siège, enserrait ses jambes entre lesquelles il avait enfoui sa tête. L’adulte responsable et hautain s’était retranché dans son esprit. A la place se trouvait un être catatonique, se balançant d’avant en arrière, synchronisé sur la signal sonore et lumineux.

Sacha continua de diriger la voiture ne sachant que faire d’autre. Il appréhendait la sortie atmosphérique, prochaine étape avant d’atteindre la station satellitaire et la fin de leur cauchemar. Au loin il voyait les branches incandescentes des voies se ramifier. Cela annonçait une circulation plus dynamique.

Les heures passèrent et les boucliers externes se mirent en place petit à petit pour protéger le vaisseau. Sacha se concentrait sur la route. Son regard évitait le rétroviseur et la vue du fantôme assis derrière lui.

SORTIE DE L’ATMOSPHÈRE DANS DEUX-CENT MÈTRES.

CONDITIONS DE SÉCURITÉ SPATIALES OPTIMALES NON ATTEINTES.
VEUILLEZ BOUCLER VOTRE CEINTURE.
La sirène changea de rythme, plus aiguë et plus rapide. La couleur des signaux lumineux jaune-orangés passa au rouge vif. L’atmosphère flamboyante de l’habitacle s’harmonisait à la chaleur bestiale qui y régnait un peu plus depuis la mise en place des boucliers.
Le changement d’ambiance sorti Dorin de son isolement. Ses épaules d’abord s’imprégnèrent de tics nerveux, puis les spasmes passèrent dans ses bras, son cou et sa tête. Sacha entendit le grondement étouffé émis par son ami s’intensifier.
Enfin Dorin leva la tête et hurla. Tel un possédé, il explosa de rage. Il se jeta sur la fenêtre à sa droite, griffant celle-ci comme s’il espérait entamer le verre.
Il y mettait tant de forces que des marques rouges commencèrent à strier la surface.
- Dorin, calme toi. Nous… entama Sacha. Mais la créature se retourna vers lui les yeux écarquillé, la salive gouttant de sa bouche. Son attitude figée était plus effrayante que son agitation précédente. Sacha, qui avançait sa main vers ce qu’il croyait être encore son camarade, se ravisa. Il recula cherchant à mettre de la distance avec l’aliéné.
Dorin se concentra de nouveau vers l’extérieur. Il s’acharna à creuser le pare brise avant de revenir vers la portière.

Un premier embranchement se dessinait à leur droite. La vue de cette sortie étincelante dans la noirceur spatiale appela l’attention de Dorin. Sa frénésie se fît plus violente. Les coulures rouges devenaient plus épaisses. Les doigts abîmés du forcené cessèrent de gratter et ses poings se mirent à marteler le carreau.

ATTENTION ! ÉLÉMENT INTÉRIEUR COMPROMETTANT L’INTÉGRITÉ DE L’HABITACLE.
ISOLEMENT DES COMPARTIMENTS ENCLENCHÉ.​

En quelques secondes sortirent des lames horizontales métalliques du sol et du plafond. Elles se déplièrent pour s’imbriquer les unes dans les autres. Elles divisèrent en quatre parties l’intérieur de la voiture.Dans la nouvelle cloison une fine ligne transparente ne permettait pas de voir clairement ce qui se tramait d’un compartiment à l’autre. Le bruit et les vibrations de l’appareil indiquaient cependant que l’animal continuait de cogner.

DIX SECONDES AVANT ÉVACUATION DU DANGER

9 ... 8
Sacha comprit alors qu’on allait expulser Dorin hors du vaisseau comme un vulgaire microbe.

7 … 6
- Nooooon, hurla-t-il.

5 ... 4
Il se mit à taper lui aussi sur la paroi l’isolant de son dernier compagnon.

3 ... 2 ... 1​



Un long « pshiiit » retentit, tel l’ouverture d’une bouteille de soda.
Sacha pleurait de tout son corps. Il vit la masse qui se trouvait encore à côté de lui quelques secondes plus tôt se promener telle une plume dans le vide. Son ami avait l’air si calme désormais. Le corps s’éloigna du véhicule, pendant que les boucliers se remettaient en place.

DYSFONCTIONNEMENT RÉSOLU.
CONDITIONS DE SÉCURITÉ SPATIALES OPTIMALES ATTEINTES.​

MERCI DE REPRENDRE LE GUIDAGE DU VÉHICULES.

ARRIVÉE A DESTINATION DANS 500KMS.



Edit showXYtime: merci à toi @LudmillaDc pour ta participation :)

Je reste sans WOW... Tes histoires sont toujours palpitantes et superbement écrites Ludmi. Et quand on voit tes graphes, on comprend que tu es une artiste à part entière ! :-)
N'est il pas temps de donner une suite à L.A Tricité ? o_O:-):-)
 

DeletedUser51867

Guest
Merci Barbara et Kristillera. Oui tu as raison faut que je m'occupe du sort des Tricités aussi y en a des choses au programme par là-bas faut que je prenne le temps de les écrire ;)
 

Pusso

Empereur
J'ai beaucoup aimé le texte, mon seul regret (qui ne regarde donc que moi), c'est qu'à la fin, il n'y ait pas eu un passager qui se réveille en sursaut pour dire qu'il s'agissait d'un cauchemar. Là je suis resté un peu sur ma faim, sans savoir comment se déroulait la fin du voyage (il reste 500km qui peuvent être cauchemardesques avec un GPS qui n'en fait qu'à sa tête).
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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