la vieille sorcière venait d'arriver

[Annitou]

Maudit balai … encore une fois tu n’as pas tenu compte de ce que je t’avais demandé ...je voulais aller me reposer au soleil et au lieu de cela tu m’amènes dans un monde inconnu et pour l’instant sans soleil !!!


La sorcière était maintenant réellement très vieille .Elle n’avait plus vraiment l’envie de se fâcher pour des peccadilles. Son balai magique l’avait transportée dans bien des mondes et à des époques différentes.


Un de ses mondes préférés avait été celui qui était dirigé par un ordinateur et géré par des sociopathes qui appliquaient des règles arbitraires .
Elle avait su se faire une place dans ce monde de traitres et de félons et avait fini par s’y sentir à l’aise . Elle avait même fini par trouver une cave assez grande qu’elle avait aménagée pour y préparer ses petites fioles très convoitées par certains citoyens. Elle côtoyait d’autres sorcières mais uniquement pour leur humour. La vieille sorcière aimait voyager sur son fidèle balai qui ne la quittait que très rarement ,tout comme son grand chapeau à large bord qui était maintenant bien pratique pour camoufler ses cheveux devenus presque blancs.


La vieille sorcière aperçut au loin une taverne.
Elle pressa le pas .Elle n’avait ni faim ,ni soif mais avait hâte de rencontrer les habitants de ce nouveau monde .
Elle prit place dans un coin . De sa place elle pouvait voir la porte et espérait qu’un citoyen entrerait et viendrait à sa rencontre .

 

[Anamatt]

Comme à mon habitude, je passe par la taverne pour humer l'atmosphère (non, non, mon nom n'est pourtant pas Arletty...) et dans un coin tranquille de la salle, j’aperçois une nouvelle tête... enfin... de ce que je peux voir caché sous un chapeau à large bord.

Malgré des vêtements usagés et typiques de l'habit des sorcières, elle me semble tranquille et avenante, sirotant un jus vert bien fumant. Je prend place au comptoir et commande un élixir de sympathie, bien nécessaire en ces temps obscurs.

 

[Annitou]

Ne pouvant pas vraiment voir qui vient d'entrer ,je retire mon chapeau et le pose à côté de moi ...il ne faudrait pas que quelqu'un s'en empare et découvre ses pouvoirs...parce que bien des choses peuvent en sortir de ce chapeau et pas que des lapins .

* he he ma cocotte ...tu me sembles être quelqu'un d'avenant ...d'ailleurs tu sembles avoir commandé un élixir de sympathie ...voyons voir comment tu vas réagir...tout en laissant croire que je suis perdue dans mes pensées je vais forcer le destin *

La sorcière retire alors l'une de ses bagues qui se met alors à rouler jusqu'aux pieds de l'inconnue.

 

[Anamatt]

Toc !... mes yeux se pose sur un énorme saphir monté sur une bague en or...

Diantre ! qui est assez fou pour se balader dans ce coupe-gorge avec de tels trésors ?... Je ramasse la bague et regarde autour de moi.... La nouvelle arrivée a les yeux rivés au plafond et semble en proie à la mélancolie. Je vais en profiter pour faire connaissance.

- "Bonjour, bonjour, gente dame... n'auriez-vous pas égaré quelques possessions ? Mon nom est Anamatt, garde-champêtre de ces lieux."

 

[Annitou]

*tiens tiens...cela a marché *

Bonjour Anamatt,je suis Annitou,une sorc euh une marchande de petites fioles. Cet endroit me paraît bien tranquille...puis-je t'offrir une boisson de ma composition ?

Et sans attendre la réponse la sorcière sort de son chapeau deux grandes coupes remplies d'une boisson aux couleurs changeantes ,passant du jaune à l'orange pour se stabiliser sur un rouge sang . Une petite différence entre les deux coupes est à peine visible.Dans le verre de la sorcière apparaissent de minuscules petites bulles .

Oh merci à Toi ,je ne m'étais pas aperçue que j'avais perdu ma bague

la sorcière reprend alors sa bague ,qui une fois à nouveau son annulaire droit se met à briller encore plus,comme si le saphir avait quelque chose de vivant .

Dis moi Anamatt penses - tu que je vais trouver de quoi me loger par ici ?

 

[Anamatt]

Argh ! plus je regarde la coupe qu'Annitou m'a offerte... plus je vois une couleur sang... Bon, j'ai fais des progrès et ne tombe plus dans les pommes à sa vue... mais j'en ai des sueurs froides !... ha ha ! une plante verte rachitique trône à côté de la table... Je fais semblant de boire et dis-cre-te-ment verse un peu du liquide dans le pot... tout en souriant à cette charmante dame.

"- Oui, bien sûr ! il te suffit de le demander au tavernier en indiquant mon nom, il te fournira la meilleure chambre de l'auberge"

 

[Annitou]

la sorcière fait comme si elle ne voyait pas la boisson déversée discrètement par Anamatt dans le pot de la plante verte.
La plante apprécie ce geste et se redresse fièrement.
Les petites bulles dans la coupe de la sorcière sont maintenant comme des petits yeux qui ne demandent qu'à s'échapper pour mieux inspecter ce qui se passe autour de la sorcière et d'un geste maladroit mais très calculé la sorcière fait tomber sa coupe libérant ainsi les petits yeux qui se dispersent un peu partout.

Tavernier

la voix de la sorcière se fait toute douce pour appeler l''homme

Tavernier

 

[galignan Lahache]

Le tavernier, alerté par le versement impromptu d'un verre sur son splendide plancher arriva prestement.
Il était corpulent et avait le nez rougit par une longue pratique de préparation de breuvages. ceux-ci composé principalement d'une solution hydro-alcoolique développait un fort caractère et des traits sympathiques.
Vous m'avez demandé ? (un peu plus sourdement) Serait-ce pour ramasser ce que vous venez de verser sur mon sol ?
Accaparé par la sorcière qui lui devait encore 5 sols, (car il était connu que dans cette taverne on ne payait qu'après dégustation), il ne vit tout d'abord pas Anamatt.
puis se ressaisit, plus chaleureux Voulez-vous commander autre chose ?
à ces mots il ramassa le verre avant de découvrir avec stupéfaction que celui-ci ne lui appartenait pas.
Qui ose apporter céans ses propres décoctions ? Qui donc brave à sa barbe le nez du tavernier ? telles étaient les pensées qui l'habitaient lorsque se relevant il posa les yeux sur cette étrange vieille dame...

 

[Annitou]

de sa voix devenue encore plus douce la sorcière s'adressa au tavernier .Elle ne le quittait pas du regard...Les yeux bleus de la sorcière étaient envoûtants et pendant un instant le tavernier cessa de penser

Bonjour charmant tavernier ...je croyais que comme dans certaines auberges espagnoles je pouvais y apporter ma boisson...pour m'excuser prends donc cette pièce en or ...aurais tu une chambre de libre pour m'héberger quelques temps ?

La sorcière avait profité de la stupeur qu'elle avait provoquée chez le tavernier pour reprendre sa coupe et la ranger dans son chapeau.
La pièce d'or était au milieu de la table . Des fleurs étranges ornaient la face visible .De l'autre côté le tavernier découvrirait les contours d'un pays qu'il ne connaissait pas .Peut importait ,c'était de l'or et il n'hésiterait sans doute pas à la prendre.

Quelques petits yeux s'étaient déplacés dans la pièce ,ils devaient tout observer,la sorcière leur demanderait plus tard un rapport précis de ce qu'ils avaient vu.
La sorcière souriait ,ses rides la rendaient sympathique .Elle aimait rencontrer des personnes qui pouvaient l'aider sans avoir à se servir de certains de ses pouvoirs .Elle regardait maintenant d'un air amusé Anamatt .

Puisque notre ami le tavernier nous propose de commander une boisson ...commande ce que tu veux...pour moi ce sera un doux breuvage à base de fruits rouges

 

[galignan Lahache]

Aussitôt qu'il vit la pièce, le tavernier tendit la main pour la prendre. Cependant, et presque sous le coup de l'émotion, il suspendit son geste.
de sa voix la plus amicale, presque complice il répondit à la gente dame : Mais, je manque à tous mes devoirs madame. Il me reste bien sûr une chambre de libre et je n'en serais que très honoré que de vous avoir en pension dans mon auberge ! puis, se tournant vers Anamatt, Vous me l'aviez cachée ma chère, est-elle de votre famille ? Une tante à vous ? Cette dernière interrogation n'était pas affirmative, uniquement par politesse, motivée par cette monnaie couleur soleil, il rajeunissait quelque peu celle qui allait rentabiliser son commerce. Reprenant son dialogue avec cette dernière tout en ramassant cette pièce qui lui causait tant de bienveillance, Vous verrez, vous serez très bien ici au "Vilain Nez", il me reste justement, cette fameuse chambre qui fait la renommée de ma maison, vue sur la ville endormie, très paisible et très spacieuse. Elle ne coûte que 70 sols par nuitée, à quoi il faudra rajouter le dîner, le souper, soit 100 sols ... puis ajoutant
Pourrais-je avoir votre nom, afin de l'inscrire dans mon registre ? oh, suis je-bête, je vais aller le chercher. Puis curieusement, sans attendre la réponse d' Anamatt qui visiblement conteste toute parenté avec cette vieille dame, il s'en vint chercher ce registre.

 

[Annitou]

*"vilain nez "mais qu'elle nom étrange. Une ville endormie ? mais il va falloir réveiller ces citoyens.Je ne pourrai jamais vendre mes fioles ni mes services*

La sorcière était dans une mauvaise passe.Cela faisait maintenant plusieurs années qu'elle n'avait pas récupérer d'âmes et son patron le Prince des Ténèbres pourrait bien ne plus lui accorder certaines faveurs .Elle voulait pouvoir revenir dans son merveilleux jardin pour y danser les soirs de pleine lune.Il accueillait certes des sorcières bien plus jeunes qu'elle ,mais aucune ne savait aussi bien qu'elle découvrir des âmes égarées.

c'est d'accord charmant tavernier ,je prends avec plaisir la chambre au prix annoncé. Les petits animaux sont ils tolérés dans ton établissement ?

la sorcière pensait bien évidemment à ses crapauds et araignées qui commençaient à se sentir à l'étroit dans son chapeau.

La sorcière était contente elle pourrait dormir dans un bon lit . Elle continuait à sourire.

Mais lorsque le charmant tavernier revint, elle eut un petit mouvement de recul .Son registre ressemblait à un grimoire sans doute recyclé en registre.Le cuir était usé,ce registre avait dû passer entre de nombreuses mains plus ou moins douteuses. Ce tavernier n'était -il qu'un charmant tavernier ? l'avenir le lui dirait .Elle était fatiguée et voulait se reposer alors elle donna son nom au charmant tavernier

je m'appelle Annitou ,et n'ai aucune famille dans cette contrée...

 

[galignan Lahache]

Il lui fallut un peu de temps pour revenir avec son fardeau. Il se demandait ce que cette nouvelle cliente avait pu dire à Anamatt, y aurait-il eu d'effusantes embrassades ? Des retrouvailles sommaires ? Un trésor, narré de générations en générations ?
Il en saurait plus lorsqu'il aurait achevé le portrait de cette vieille dame, dans son cahier de recherches.
Plus que par talent, c'est par son nez qu'il arrivait si bien à reproduire les justes dimensions de ce qu'il dessinait.
Cette grand-mère lui inspirait somme toute confiance. N'avait elle pas sans détour déboursé un si beau dû ? Elle aurait sûrement de quoi payer.
Qui plus est, c'est Anamatt qui l'avait amenée ...
Il ne lui restait maintenant plus qu'à apporter la petite touche qu'il manquait, un soupçon de relief. Il avait appris cette technique de ... Il avait déjà terminé, presque déçu de devoir retourner (car cela faisait déjà un couple de minutes qu'il avait disparu) sans avoir percé tous les mystères qui entouraient cette nouvelle invitée.
Son travail achevé donc, il manda l'une de ses bonnes pour faire la chambre ainsi que pour veiller et à sa propreté et à son aménagement.

Il reparu donc, Plait-il ? Vous me parliez d'animaux, je me dois de vous demander de quel genre. Voyez-vous dans cette bourgade, les dragons de compagnie sont soumis à restriction car le braconnage est un mal qui provoquera un jour leur disparition. Tandis que les animaux plus communs sont autorisés dans mon établissement à la condition seule qu'ils soient propres.
Ses pensées dirigées vers Anamatt, il ne comprit qu'enfin la phrase qui lui avait été dite.
Enchanté Annitou, je me nomme moi-même Galignan et je suis orphelin. Puis s'étant souvenu qu'elle ne répondait qu'à sa question de toute à l'heure, il se rattrapa. Cela me permet de mettre tout mon coeur à mon travail, pour le plus grand bonheur de mes invités. Et je tiens aussi à vous rassurer. Même si je n'ai pas hérité de recette de ma défunte mère, j'ai composé mon menu au travers de nombreux voyages et escapades, afin de fournir à votre palais, un met qui va sinon le ravir, lui faire quitter pour quelques instants ce village où vous vous êtes arrêtée.
Combien de temps souhaiteriez vous rester ?

Il constata avec plaisir que cette plante qu'il entretenait, avait si grande forme comme pour appuyer son discours auprès de ses deux auditrices.

 

[Lyuba]

​

Spoiler: merci pour l'inspiration

 

[Annitou]

Des dragons ? elle n'en n'avait point vus .Mais il n'y avait rien d'étonnant à cela ...son balai avait peur des flammes que certains dragons crachaient et il faisait de grands détours pour les éviter.et d'ailleurs où était -il celui là ?

Mes animaux de compagnie sont de petites tailles, d'ailleurs ils voyagent en permanence dans ma chapeau.Ils sont très propres et ne sont pas très bruyants.A part si bien sûr quelqu'un essaye de me les voler
Galignan est bien joli prénom

Les yeux de la sorcière avait un éclat particulier ,ils étaient maintenant très clairs et étaient devenus très pétillants
*quelle bonne nouvelle de le savoir orphelin,personne ne cherchera après lui s'il venait un jour à être à mon service *

Orphelin ? comme cela est bien triste
La sorcière savait changer d'expression selon les circonstances,son regard était maintenant triste ,et une larme coula le long de sa joue toute ridée.

La sorcière commençait à avoir faim,le menu que lui proposait le charmant tavernier allait sans aucun doute la régaler puisqu'il disait avoir beaucoup voyager.Elle ne se méfia donc pas et passa à table.Elle refusa le vin qui semblait si délicat,car jamais elle ne buvait d'alcool en dehors des tites bulles de bonheur d'une boisson dorée.

Pourrais-je avoir de l'eau bien fraîche s'il vous plait ? et puis vous pourrez dire à votre servante que je réserve la chambre au moins jusqu'à la prochaine lune

La sorcière invita Anamatt à prendre son repas avec elle .Il y avait maintenant un peu de monde dans la taverne c'était sans aucun doute le signe que la nourriture y était bonne.La sorcière espéra que ses petits yeux étaient tous ouverts et travaillaient correctement .

 

[galignan Lahache]

De l'eau ? interloqué, il bafouilla un peu Oui, ... je dois ... euh ... j'ai ça à l'extérieur ... un instant, je vais aller en chercher.
Outre le fait qu'il n'était pas courant qu'on lui demande ce genre de liquide, Galignan Depardieu, avait pour mantra de ne jamais faire confiance à des gens qui ne boivent pas. C'est qu'ils ne voulaient pas laisser sortir la vérité, se racontait-il souvent. (Et Pan ) .
Passant devant Anamatt, il lui fit un sourire, avant de passer derrière son comptoir.
Ah que n'avait-il rêvé d'avoir sa source au sein même de son établissement ! Que n'eut-il été pratique de n'avoir qu'à abaisser un levier pour laisser un doux filet transparent laver cette vaisselle qu'il était encore aujourd'hui obligé de faire à l'extérieur ! Au lieu de cela, il devait traverser la cour, ce qui à cette période de l'année lui glaçait le sang, car effectivement, le froid était encore très mordant. Du moins espérait-il que l'eau ne serait pas trop glacée, pour l'extraire facilement du puits.
Il n'avait pas demandé à la vieille dame, la température qu'elle souhaitait pour son eau. La dernière fois qu'on lui avait demandé... Il se souvint, c'était pour une infusion d'herbes, on lui avait alors demandé de servir la mixture lorsque son doigt avait pu rester dans l'eau sans craindre de brulure.
Alors qu'il sortit à l'extérieur, le froid s'engouffrait dans ses poumons, brrr, il allait en profiter pour aller voir ses cochons, les seuls animaux qu'il affectionnait particulièrement. Très bons à la broche, et affectueux compagnons de conversation. Ceux-ci avaient l'air en bonne santé et réclamaient déjà les restes des repas que ses autres clients n'avaient pas encore commencés. Il en profita pour faire causette à Gertrude, sa plus fidèle truie, qui lui avait déjà fait 20 cochons de lait.
Il lui remit un peu de paille propre, avant d'aller puiser cette eau. Il se demandait si celle-ci était bonne. En effet, certains de ses employés lui avaient raconté qu'Henry, son garçon de course y avait trébuché et s'était assommé au fond, de sorte qu'il n'en pu jamais ressortir. Lui ne voulait pas y croire, préférant se dire qu'au salaire où il le payait, celui ci avait du prendre des vacances, sur les routes du soleil. 5 sols de la journée, et nourrit, et logé ! Qu'il était bon avec eux. Au moins le respectaient-il, et restaient en bon termes avec lui. Cela n'avait pas toujours été aisé, il était parti de rien, et maintenant, il avait son affaire avec une demi-douzaine d'employés !
Il ne pu s'empêcher de regarder la lune, complète dans le soir bleu. Elle n'avait plus qu'à perdre ses quartiers, comme grignotée par le temps qui passe inexorablement. Il pensait au passé ... Mais également au futur, presqu'un mois qu'allait rester la vieille dame, cela allait lui permettre d'acheter cette tireuse à bière qu'il avait commandée au maître chaudronnier :P
Une fois l'eau extraite, il prit le chemin de la cuisine où il allait la réchauffer un peu avant de la servir. Il ne fallait pas que son invitée attrape une rage de dents dès le premier soir !
Il avait plus ou moins compris qu'elle lui était tout à fait mystérieuse. Son accoutrement n'avait rien de commun, et devait sûrement refléter son activité, mais il n'avait jamais rien vu de tel ! Peut-être la surveillerait-il un peu, car elle titillait sa curiosité.
Aussi quand il arriva avec l'eau chauffée jusqu'à température ambiante, il fut tout naturellement attiré par son regard, il était troublé, c'était un regard, ... mais très beau ! Il n'était pas particulièrement tombé amoureux de celui-ci, non, le simple faite de penser à quelqu'un d'autre le rendait perplexe. Il tenta de verser, non sans succès, l'eau directement dans le verre de la vieille dame.

C'est à ce moment que le Vicomte entra, celui-ci ne se mélangeait guère avec le peuple et ne venait jamais à la taverne qu'en de rares occasions, pour se prêter à ses petites affaires douteuses, bien que l'aubergiste n'en soupçonnait rien. (ROLE A PRENDRE)

Ah Fi Fi Fi !, s'exprima t-il, comme pour avertir de sa présence ceux qu'il bousculait au passage

 

[Anamatt]

J'étais bien embêtée d'avoir dû décliner l'invitation de cette charmante dame mais mes obligations de garde-champêtre m’appellent souvent dans les chemins complexes de cette forêt luxuriante.

Quand je dis charmante... un doute m'étreint... J'ai surpris quelques regards qui m'ont fait froid dans le dos... Il va me falloir être vigilante pour ne pas me laisser surprendre par un coup fourré.

Notre ami le tavernier semble l'avoir pris sous son aile. En cas de problème, il sait qu'il peut m'envoyer Gertrude, sa fidèle truie afin de m'alerter.

Un hibou se pose sur ma fenêtre... ha ! le sourcier du coin a besoin de moi ! j'y vais de ce pas....

 

[Annitou]

La sorcière avait bien vu la surprise du charmant tavernier ,lorsqu'elle lui avait réclamé de l'eau.Elle ne buvait pas de vin pour trois raisons,d'une part parce qu'elle n'aimait pas vraiment cela ,d'autre part parce que très vite cela lui faisait tourner la tête et qu'elle perdait le fil de ses idées et enfin la troisième raison était qu'elle pouvait avoir le vin triste.Il lui arrivait après avoir bu une coupe de tites bulles de bonheur, de rire sans raison, mais aussi de pleurer sans raison,et dans ce cas elle était inconsolable et mettait tout le monde mal à l'aise. Elle se contentait donc d'eau ou de boissons bien sucrées .

Merci Galignan,cette eau est très limpide et juste à la bonne température

Observant toujours le charmant tavernier ,elle remarqua qu'il avait un brin de paille coincé dans les cheveux.Mais qu'avait il bien pu faire ? Espérant qu'il ne se roulait pas dans la paille avec ses servantes entre deux plats ,elle chassa cette pensée de son esprit et continua à l'observer avec un regard bienveillant.Pour elle tous les hommes sachant cuisiner ne pouvait être que des hommes attentionnés .Elle avait faim ,et elle toussota pour masquer les gargouillis de son estomac.
Toujours avec un sourire aux lèvres elle prit son verre pour boire une gorgée d'eau.L'eau d'apparence si limpide avait un petit goût qu'elle ne reconnaissait pas,non pas que c'était désagréable mais plutôt intrigant .Elle ne montra rien de ce qu'elle pensait et continua à sourire en attendant que le repas soit servi .

Finalement Anamatt avait décliné l'invitation.Elle mangerait donc seule. Elle se demandait si Anamatt pourrait l'aider pour ses futures cueuillettes.En principe une garde-champêtre connaissait bien les sous bois ou petites clairières où poussaient certains champignons dont elle aurait besoin .Il fallait à tout prix qu'elle reste en bons termes avec elle ,quitte à lui donner une lotion qui rendrait bien plus brillante sa chevelure .

 

[galignan Lahache]

Une ombre passa sur le visage de la vieille dame, dans ses yeux, il distinguait le reflet de son visage et y vit, de la paille !
nan mais oh ! j'étais dans le foin avec Gertrude, c'est ma cochonne hein oh ! pensa t-il bien fort, si bien que lui aussi son visage se déformât un peu.
Ah si seulement il avait l'art de ne pas laisser paraître si facilement ses émotions, comme le Monseigneur qui venait de rentrer, comme l'appelaient par ici toutes les gentes du village.
Justement celui-ci alla s'asseoir un peu plus loin dans la salle, à côté d'un groupe qui patientait depuis quelques dizaines de minutes déjà (Rôle à prendre)
Mais tout occupé à son service, Galignan ne vit pas ce manège.
Il apporta le Lapin à la broche, champignons sauce poivre curcuma et sa lie de carottes parfumées au laurier sauce.

 

[Annitou]

il y avait toujours du monde qui entrait dans la taverne.De belles dames toujours accompagnées par des messieurs parfois beaucoup plus vieux. Tout le monde riait et parlait fort.
La sorcière fut servie et là et oublia tout ce qui l'entourait ,les jolies femmes,les messieurs à qui elle avait fait de beaux sourires.Elle ne vit même pas L'homme que le tavernier appelait Monseigneur.Elle huma le lapin à la broche entouré de ses petits légumes. Tout était alléchant dans son assiette et elle avait si faim.Elle déplia le carré de coton blanc que le tavernier lui avait apporté pour protéger sa longue jupe noire qui lui descendait jusqu'aux mollets et à hauteur de ses bottines à bouts pointus et à talons plats.De son corsage ,dépassaient quelques vieilles dentelles qui pouvaient recouvrir ses poignets.Elle releva donc ses manches et commença à déguster le lapin.Elle était gourmande ,c'était ce que certains appelaient son péché mignon . Cela lui avait d'ailleurs causé des soucis ,parce que dans ces moments là elle plongeait dans une sorte d'extase et plus rien d'autre n'existait .

 

[galignan Lahache]

Le tavernier restait interdit devant la vieille dame ...