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La plume de l'aigle

  • Auteur de la discussion DeletedUser39610
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DeletedUser39610

Guest
Bonjour,
Pour mon premier texte posté dans cette section, je vous met la première nouvelle que j'ai achevé, il y a quelques années déjà. Je l'ai réécrite a plusieurs reprises mais elle date malgré tout ;)
Elle fait tout de même 4 page, donc vous êtes prévenu ça peut faire un peu long^^
Bonne lecture et n'hésitez-pas à me donner vos avis et vos pistes d'amélioration !

Les chasseurs
Chapitre 1
C'est un petit village Alpin, pourvu d’à peine vingt maisons. Les habitants sont surtout des paysans, descendant des hommes venus à la demande des moines chartreux plusieurs siècles auparavant pour une raison encore obscure. Ces moines vivaient dans une abbaye plus basse dans la vallée et avaient trouvés ici le calme qu'ils désiraient… jusqu’à un terrible glissement de terrain le siècle dernier. En effet ce village est encastré dans les montagnes culminant à 1500 mètres et, à la suite d’une mystérieuse secousse, presque tout le bas de la vallée avait été rasé. Cela n’avait pas amélioré l’accès au reste du monde, qui, depuis prenaient 2 jours de marches jusqu’au village le plus proche au lieu d’un. Fiacres, calèches et chariots ne montent jamais ici et les seules nouvelles sont données une fois pendant la belle saison et une autre après la fonte des neiges. Cinq ou six enfants vivent ici mais guère plus. Le seul avantage qu'il ont est de ne pas craindre la peste qui, elle-même, se refuse à monter si haut pour un si petit village.
Le paysage est, à n’en pas douter, enchanteur avec une forêt clairsemée à l’Ouest, une autre, plus sombre et menaçante à l’Ouest, et de très haut pic dont certains sont encore couvert de blancs pendant les lourds mois de l‘été entourent la vallée. Oui, c’est vraiment un paysage de contes, mais personne n’a jamais dit qu’il devait être heureux.
Un jour, l'hiver touchant à sa fin, une ombre noire vînt contraster avec le sol encore givré. C’était tout juste l’aube et les enfants du village le virent les premiers. Enfin un étranger ! Le dernier venu, devait remonter à l'année dernière au bas mot ! Personne ne venait jamais après tout ! Surexcités, ils pointèrent tous le doigt vers le Sud-Est et l'imposante montagne, sans réaliser qu'ils pointaient une direction dont il était impossible de venir, ils hurlèrent à l'intention du village « Un novél ! ». Tout joyeux d’un évènement quelconque en ce lieu si désolé. Mais ce qui échappa aux enfants n'échappa pas aux parents. L'homme venait du Sud-Ouest, direction qui menait au Roc d'Enfer, le Mont Maudit, et à la forêt la Bête. La Bête des Chartreux. « Un loup » affirmait les hommes bien que nul n'est jamais pu la décrire. « Immense, démesurée même ! De longs poils drus et un regard qui vous piègent ! Elle vous tuera sans raisons si elle vous voit ! ». Cette version était la seule connue et renforçait la peur de cette inconnue. Or l'homme venait de là. Impossible d'imaginer quoi que ce soit de raisonnable après avoir simplement émis cette idée, certes probablement saugrenus à tête reposée. Quel qu’il soit, cet homme avait un pas décidé qui prouvait clairement sa volonté de venir dans ce village et nulle part ailleurs. L'homme montait le versant Est. Il lui faudrait au moins deux heures pour arriver au village. Les enfants furent rentrés et chacun s'arrangea pour voir sans être vus la rue principale, et accessoirement la seule, lorsque l'homme passerait. Il ne restait plus qu'à attendre.
Pourtant, seulement une heure plus tard tout le monde sursaute. Un silence de mort s'est établi sur le village et même la faune sauvage semble avoir compris que le silence est de rigueur en ce moment. Un pas lourd, ferme est le seul bruit qui trouble ce silence. Caché tant bien que mal, chacun porte son attention sur l'homme qui avance impudemment dans la rue sans se soucier du silence inhabituel. Son manège est le suivant, il regarde une maison, fixe tout d'abord les personnes le regardant comme s’il pouvait les voir malgré les rideaux, regarde les poutres apparentes puis la porte et enfin avec un air d'exaspération recommence avec la suivante. Une fois certains qu'il ne regarde plus leur maison avec insistance chaque personne l'observe enfin de près. Chemise, pantalon, veste, tout cela semblait dater d’un siècle aujourd’hui oublié et avait la particularité de se fondre dans le décor, il était difficile d’y assimiler une couleur bien précise en fait. Il était même difficile de bien distinguer ces vêtements qui semblait disparaitre sitôt qu’on n’y prêtait plus une attention extrême. Il portait également une cape noire de jais, qui elle semblait intacte, ce qui jurait ô combien avec le reste de son attirail.
Soudain le manège de l'homme prend fin, il fixe un instant de plus l'une des maisons. Il se précipite d'un pas vif. Il ouvre alors la porte à la volée et la claque fortement derrière lui. Ce claquement résonne pendant une interminable minute dans la montagne puis le silence retombe.

Chapitre 2
Un vieil homme l’observe, nullement surpris de cette arrivée inopportune. Au contraire il semble même l’attendre… Une arbalète à la main. Le carreau placé dessus ne semble d’ailleurs pas consistant, il est d’un rouge sang et tremble presque. Malgré la tension qui semble s’abattre immédiatement sur cette maison c’est avec une voix des plus calme que l’étranger entame la conversation.

"- Je savais bien qu’elle était là, mais de là à ce que tu me l’offre sur un plateau, tu ne fais pas honneur à tes ancêtres vieil homme.
-Je ne cherche pas à dissimuler mais à effacer définitivement, retorque t-il d’une voix sans appel.
-Je vois c’est donc au-delà de l’inconscience…, une lueur amusée danse dans ses yeux, tout ça n’est qu’un jeu, son jeu, et il prendra fin quand IL le voudra.
Le vielle homme pointe l’arbalète dans un geste déterminé, le carreau semble tremblé d’excitation
-Fais le malin, tu ne pourras pas m’atteindre sans recevoir un coup de ton arme fétiche, ce serait plutôt ironique non ?
-Oh oui très… Mais donc, je suis censé me faire tuer par moi-même ? Soit tu n’as aucune idée de ce que tu tiens, soit tu ne n’as aucune idée de son fonctionnement, dans tous les cas tu ne m’arrêteras pas, achève-t-il sur un ton lourd de conséquence.
Aussitôt, il commence à avancer calmement vers l’homme qui le tient en joue.
-Thézard pauvre fou ! A peine ces mots prononcé, il vise et tire en plein cœur, le carreau transperce l’homme à l’endroit voulu, le traverse et vient se ficher dans le mur ! La maison tremble alors sur ses fondations, mais Thézard reste inébranlable, seule sa figure change, pour s’orner d’un terrible sourire.
-Je te l’avais dit."

Et sur ces mots, il attrape l’arbalète, le carreau fiché dans le mur réapparait à sa place, et il tire à son tour. Mais cette fois, le carreau s’arrête sur le vieillard, et semble l’aspirer, finalement l’homme retombe inerte et le carreau, qui semblait noircir reprit sa couleur rougeâtre
Thézard poussa un soupir exaspéré.
- Décidément tu ne seras jamais rassasié hein ?
A la sortie du village il se laissa aller. Il sourit d’abord, de la peur et du silence que provoquait ses pas puis éclata d’un rire sombre, songeant que dans d’autres circonstances ils auraient fait de merveilleuses proies.

Chapitre 3
Il finit par arrivée, longeant la forêt jusqu’à un champ de ruine duquel dépassait juste une petite chapelle. Il regardait sans cesse son arbalète murmurant à un moment « venator-animarum, tu m'as manqué chasseuses d'âmes ». Mélange de bois et d'obsidienne elle est fragile. C'est la première idée qui vient à l'esprit en voyant cette arme. Pourtant elle semble entourer d’une aura d’effroi. Et ce mystérieux carreau n’est pas fait pour abaisser cette peur.
Une fois l'arme rangée il se dirige d'un pas pressé vers ce qui fût l'abbaye des Chartreux. C'est une construction classique, mesurant 196 pieds sur 360. Cette bâtisse était la raison de tout, les villageois n’étant que des pions. Mais aujourd’hui, pour son plus grand plaisir il ne voyait que ruine à perte de vue… ou presque car un minuscule bâtiment tenait toujours debout. Il part vers le coin Nord-Est, l'endroit le moins en ruine. S’il y a une chance d’en trouver un c'est sûrement là. Ce lieu est étrangement plus épargné que le reste. C’est-à-dire que le mur d'enceinte tient encore à peu près debout jusqu'à sa moitié. Finalement il aperçoit une silhouette qui, contrairement à sa précédente rencontre, ne l’a pas repéré. Il évite calmement les décombres et se dirige vers lui. L’homme est habillé d’une simple robe et ne semble pas armé « erreur de débutant Elias, murmure t’il. » Pas assez bas visiblement, car le Elias en question se retourne et voit avec un déplaisir manifeste qui s’avance vers lui.

"-Tu est revenu. Une simple constatation, mais qui semblait sonnait tel un glas pour le village.
-Tu est à ce point ravi de me voir ? Rétorque t'il amusé.
-Plus que tu ne peux l’imaginer, répond Elias en tentant en vain d’adopter le même ton.
-J’en suis tellement heureux ça rend les choses plus simples tu sais
-Tu arrives trop tard, ou alors trop tôt, l’interrompit-il
-Comment ? Je dois arriver à un moment précis maintenant ?
-Trop tard car ton loup à déjà tout fait à ta place, trop tôt car il n’est pas près de revenir avant un bout de temps, ricane t’il
-Ce n'est pas un loup tu le sais.
-Peu m'importe ce que c’est, c’est une engeance maléfique ! Et toi aussi !
-Ah tu n’as pas changé, toujours à chercher un mal pour te convaincre que tu es le bien, je te l’ai déjà dit autrefois, il n’y a ni bien ni mal. Il y a juste ceux qui veulent l’ordre et ceux qui veulent le chaos, et à ce titre nous voulons la même chose.
-C’est là que tu te trompes, je veux l’ordre, j’ai fait naître ce village
-Effectivement, dans le but de servir d’appât !
-Et j’ai construit ce bastion qui malgré tout tient et tiendra toujours ! Continue-t-il sans tenir compte de l’interruption.
Thézard jette un œil vers la maigre maisonnette au centre,
-Oh oui évidemment tu t’es relevé de tes cendres… Ma présence en ces lieux montre bien l’efficacité de ces restes. De plus… Il ne reste que toi, à chaque fois vous êtes moins nombreux et aujourd’hui Elias, tu pourras dire avec fierté être tombé le dernier. Mais c’est tout ce que tu auras !
-Ah ! jette-t-il avec dédain, tu n’as pas idée de tout ce "

Il ne finit jamais sa phrase, Thézard ne souhaitait en aucun cas jouer trop longtemps avec un jouet cassé, le coup était parti, sans bruit. Il s’effondra, haine et mépris encore en bouche. Comme avec le vieillard, le carreau semble aspirer Elias, son ombre, sa vie, son âme et c’est un corps inerte qui tombe au sol. Et comme avant, un long tremblement se fait sentir.
-C’est vrai, dit-il s’adressant au silence, je n’ai pas idée de la sottise qui l’habites, en agissant dès que tu m’as vu tu aurais eu une chance après tout.
Il contempla une dernière fois ces ruines, comme pour se convaincre qu’elle ne lui ferait plus jamais obstacle. Et en effet, le dernier bâtiment s’écroule sous ses yeux, dépourvu de toute volonté pour l’entretenir. Puis Thézard semble s'adresser à la montagne, « Où te caches tu désormais ? »
Un grondement sourd lui répond, peu importe qui le pousse, ce n’est pas naturel. Thézard sourit, « c'est regrettable de ta part de me défier »., puis se remit en route.

Chapitre 4
La première partie de la marche, dura plus d'une heure. La montée était encore faible et Thézard avait tout le temps de se préparer à sa confrontation. Il regarda « le monstre » ainsi que les habitants surnommait cet arbre mort enraciné dans une pierre depuis plus d'un demi-siècle. Il fallait reconnaître que dans l'imagination fertile de ces faibles d'esprit de paysans cela ressemblait à un monstre diabolique figé dans le bois et la pierre. Il tourna autour et la regarda calmement. Songeant qu’il allait devoir se tuer lui-même… Et qu’en plus il y survivrait ! Maudite journée. La forêt était extrêmement touffue, mais on entendait peu les bruits habituels de la forêt. Tout en marchant vers le lac de Petetoz, il avait l'impression de remonter le temps, « c'est ce que je dois faire, songea-t-il, remonter le temps, faire en sorte que ces évènements ne se soit jamais produit ». Il réfléchissait encore à tout cela lorsqu'il butta contre un mur quasiment vertical. Il leva les yeux et vit le flanc de Chavasse. Il l'avait déjà grimpé. Mais ils étaient encore deux à l’époque. Il finit par achever l’escalade.
Le lac était entouré par la forêt, et celle-ci était encore plus épaisse qu'ailleurs. Le lac était entouré par quelques marécages. Au sud, Une montagne dominait tout le reste, au Nord une pente presque verticale. Ce lac était impénétrable pour la plupart des gens et de toutes manière, dépourvue d’intérêts car de richesses. Dans le champ de vision de Thézard il y avait trois choses en ligne, en partant du plus lointain, la montagne, le lac et la Bête, qui le fixait.
Elle faisait presque la taille d'un ours. Ses yeux était d'un vert sombre, ses griffes était anormalement grandes, même pour sa taille. Plus de 5 centimètre. Son pelage et sa tête était cependant sans appel ceux d’un lynx. « Une bonne raison de plus de mépriser ces hommes, se dit-il, comment voir un loup dans une bête pareil ? »
Il s’efforce de s’approcher discrètement mais, ne le quittant pas du regard Elle lui fait comprendre que vouloir être discret est peine perdue. Plus il s’approche plus le carreau rouge devient brillant, sentant qu’il retrouve l’essence qu’il lui manque. La Bête attend pourtant qu’il soit a moins de 30 pieds d’Elle pour prendre la parole :

"-Tu auras mis du temps pour venir, tu es là pour moi ou pour le lac ? Sa voix est froide, mortelle.
-Les deux j’imagine, ça va dépendre de ton comportement, répond Thézard sur un ton qui se veut plus froid encore, si tant est que c’est possible.
-Alors je vais te décevoir mon pauvre, Ta chasse est vraiment trop ennuyeuse, finalement briser le lien qui nous unissait était la meilleure action de ces minables. D’ailleurs j’ai cru comprendre que tu avais fini mes restes il y a peu ?
-En effet, encore une preuve que tu ne peux rien faire seule petite.
-Ou juste que je sais mieux jouer avec mes proies que toi, tu es un piètre chasseur Thézard et tu vas désormais ne plus rien pouvoir faire.
-Ah ? et par quel miracle vas-tu arriver à ce stade ? ricane t’il. De toute manière tu es une partie de moi, tu ne peux rien me faire sans le regretter amèrement.
-Tu verras ! lâche-t-Elle en s’élançant."

Le premier coup part mais est trop prévisible, surtout pour quelqu’un qui connait le tireur depuis des siècles. Elle l’évite et continue sa course pendant que le carreau se perd sur un arbre et semble aspirer de la même manière qu’avant, la vie d’une malheureuse araignée qui passait par là. Elle se jette sur lui tandis que le carreau revient enfin en place, le coup part, et toute l’agilité du monde ne lui aurait pas permis d’éviter un coup porté à quelques pas alors qu’Elle était dans les airs. Le carreau la projette dans au loin en aspirant encore une fois une vie. Mais cette fois, les tremblements sont bien plus redoutables et une énorme secousse traverse toute la vallée. De plus la lynx est, Elle, aspirée tout entière dans le carreau, si bien qu’il ne reste aucune trace d’elle. Thézard reste immobile et silencieux quelques instants, écoutant chuter les pierres, contrecoup de la secousse précédente, et il se rend compte qu’il ne pourra plus jamais jouer avec ce village, qui vient de se faire ravager par ces éboulements.
Il ramasse alors le carreau qui est maintenant transparent, a peine le prend-il en main qu’il se dissout. Ses yeux n’ont plus rien d’humain, ou plutôt ils sont trop humains, les pires motivations humaines existantes, réuni dans cet homme, chasseur d’âme et joueur de vie. « C’est finalement mieux ainsi » dit-il d’une voix caverneuse. Sur ces mots il sort un autre carreau de sa cape celui-ci est d’un noir extrêmement profond, comme la cape… et comme les 4 autres. Il le met dans l’arbalète et tire vers la surface du lac. Un énorme loup en émerge dans un torrent de noirceur tandis que le carreau, légèrement moins sombre, retourne à sa place sur l’arbalète.
-Voilà, ça c’est un loup, vous voyez la différence ?
Mais il n’y a personne pour lui répondre.

FIN


PS : S'il y a bien une chose dont je ne suis jamais satisfait c'est (entre autres) bien mes titres donc si vous avez de meilleures idées je suis preneur :mrgreeen:
 
Dernière édition par un modérateur :

prince eveque de Bâle

Mathématicien
Hello, content de voir que tu as pu ouvrir ta galerie :D

j’ai bien aimé tomber texte, souvent il était vraiment prenant! Je le relirai une nouvelle fois plus tard car j’ai l’impression que des détails m’ont échappé à la première lecture, ce n’est pas un texte aussi simple qu’il en a l’air au départ :)
En tout cas bravo, hâte de voir la suite !
 

DeletedUser39610

Guest
Merci beaucoup ! Ravi que ça te plaise :D
D'autant plus si ça te plait suffisamment pour y rechercher plusieurs sens ;)
Pour la suite si tu parles d'une suite à ce texte ce n'est pas prévu, même si il y a des possibilités je préfère que ça reste des possibilités justement (d'une manière générale je préfère toujours les fins ouverte d'ailleurs)
Si tu parles d'autre texte à venir, alors tant mieux que tu ais hâte car c'est effectivement prévu :)
Ça fait plaisir comme encouragement, surtout aussi rapidement après que je l'ai posté^^
 

prince eveque de Bâle

Mathématicien
De rien :) Je parlais de nouvelles histoires du coup ça fait plaisir de voir qu’il y en aura :D


Et j’aime bien encourager les gens qui se lancent dans l’ouverture d’une galerie d’écriture, on est plus beaucoup sur le forum actuellement, il faut se soutenir et encourager ceux qui débutent dans la section, surtout s’ils écrivent bien :)
 

DeletedUser39610

Guest
Ah j'arrive dans une période de vide?^^
En tout cas c'est très sympa d'encourager mais si tu vois aussi des critiques a faire n'hésites pas ça ne me découragera pas (au contraire;))
Et au fait j'en ai mis une 2ème, je crois que ça ne marque rien quand on édite un post donc je le dit là :-)
EDIT : 2ème nouvelle disponible ici bas désormais ;-)
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Réalités désaccordés

Les couloirs étaient sombres, étroits, étouffants. Ils n’avaient pas été fait pour le confort mais pour l’efficacité, comme toutes les mines. Pourtant au bout, il y avait suffisamment de beauté pour braver cette difficulté. Le royaume d’Asgharta était magnifique, et en tant que prince, il y avait sa place plus que quiconque, même si pour le moment il passait quelques années à la surface, perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas que le tunnel remontait peu à peu. Soudain des hommes apparurent au bout, mais ce n’étaient pas les superbes explorateurs de sa cité, c’étaient les mineurs de Montceau-les-Mines, la ville de la surface.

-Il est là ! on l’a retrouvé ! Cria l’un d’entre eux.

Retrouver ? il s’était perdu ? Il avait besoin d’aide ? Peu importait qui avait décidé de répondre oui à ces questions, ce n’était pas lui. Absolument pas. Asbel regarda, avec dépit, les hommes s’approcher de lui et l’attraper pour le ramener à la surface en le ménageant au maximum, tel un bébé malgré ses vingt ans.

-Ne t’inquiète pas Charles, disait un homme au visage plutôt avenant, on te ramène chez ton père sans encombre.

Charles… Quel nom simpliste. Bien sûr que ce n’était pas son vrai nom, son vrai nom était Asbel ! Asbel prince du royaume souterrain ! C’était limpide. Pourtant chaque fois que, sur le ton de l’évidence, il assénait cette vérité aux mineurs, leur réaction oscillait entre le ton faussement compréhensif et le rire aux éclats. Même son père tentait de le « résonner » et de lui expliquer que rien de tout ça n’existait. Pendant qu’il ruminait ces pensées, il était petit à petit ramené dans un appartement de mineurs, celui de sa famille, adoptive bien sûr.

-Où était-il ? Demanda son père.

-Comme prévu Louis, dans le conduit abandonné la semaine dernière. Il avait descendu plus de 60 mètres de profondeur ! On a failli abandonner cette fois, expliqua celui qui semble être le chef.

-Et je vous remercie de ne pas l’avoir fait, rétorqua calmement Louis, et toi, ajouta-t-il en tournant la tête vers Charles, tu vas avoir des choses à dire !

-Il a toujours des choses à dire, ricana l’un des mineurs, mais elles ne sont jamais cohérentes.

-Silence ! Cette affaire ne nous regarde plus ! Bonne chance Louis.

-Merci Joseph.

Charles attendit, son père resta silencieux un moment. Il ne savait jamais si c’était pour éprouver sa patience ou pour réfléchir, mais cela lui convenait, alors il attendait. Tout simplement. Le père pris enfin la parole :

-Bien, j’imagine que tu courrais encore tes chimères…

-Non, il n’y a pas de chimère là où je vais, répondit-il le plus sérieusement du monde, mais il y a bien mieux ! pourquoi refuses-tu de m’accompagner alors que tu connais le chemin ?

-Nous en avons déjà parler, si nous nous sommes installés ici c’est pour

-Être près de ma vrai famille en cas de problème, je sais. Interrompit-il.

-Non ! Simplement car cette ville propose du travail et que je suis seul à pouvoir nous nourrir. Cesse tes fadaises bon sang !

-Mais puisque j’ai compris la vérité, pourquoi continuer a ni…

-Suffit ! Je n’en peux plus ! Ne reste pas là et ne retourne plus jouer dans ces souterrains !

Ça se finissait toujours ainsi, et ça se finissait de plus en plus vite, avec l’âge et la lassitude d’un fils aussi excentrique, la patience du vieux s’amenuisait. Asbel retourna alors dans le coin qui lui sert de chambre et songea, comme d’habitude, à sa première rencontre avec les émissaires du monde souterrain. Ils étaient proche, très proche, une dizaine de mètres surement, mais il avait été rattrapé par les mineurs et ils avaient disparu, le visage empreint de déception. Depuis il semblait avoir développé un lien avec cette cité, lui permettant de la voir pendant son sommeil. Alors, puisque c’était la meilleure chose à faire, il commença à s’endormir. Au moins quand il dormait, personne n’essayait de le rattacher à un monde auquel il n’appartenait pas.

Voyant son fils assoupi, le père partit au travail, quelle galère d’avoir un fils qui vous oblige à rester éveillé dès 1 heure pour le chercher… Surtout quand, comme aujourd’hui, il réussissait à s’enfoncer dans les souterrains. Mais bon la mine n’attendait pas et un fils toujours inapte au travaille alors qu’il avait dépassé les vingt années n’arrangeait rien, c’en était affligeant.

Pendant ce temps le sommeil apporta à Asbel le route vers le monde souterrain, et cette fois personne ne pouvait le retenir. Il franchit les immenses portes et passa une nouvelle nuit dans cette cité qu’il commençait à connaître par cœur. Le toit de pierre était si haut et orné de tant de pierre lumineuse qu’on se croirait à la surface, les fontaines coulait en nombre infini car toutes les rivières du monde se rejoignaient ici, et chacun le reconnaissait comme le prince, se demandant quand il reviendrait définitivement ici. Le périple se poursuivit pendant des heures, les merveilles se succédant défiant l’imagination.

A son réveil, 2 hommes étaient assis dans la petite salle, à attendre son réveil. Il se leva lentement et fixa les 2 hommes, ils faisaient partis de ceux qui l’avaient ramené cette nuit.

-Je te laisses le soin de lui annoncer, lâcha le premier d’une voix sourde.

L’autre hocha la tête avant de ramener son attention vers le jeune homme.

-Bien, mon gars, il y a eu… un coup de grisou tout à l’heure, a l’heure actuel on pense qu’il n’y a aucun survivant, et si nous sommes venus te l’annoncer c’est que ton père en faisait partie.

La nouvelle tomba comme un couperet, même s’il ne le considérait pas comme son vrai père, ce n’était pas moins une terrible nouvelle. Il resta amorphe longtemps après cette nouvelle, après avoir tenté en vain de le ramener à la réalité, les 2 hommes sortirent.

Charles eut droit à trois jours de compassion, le premier après l’annonce de la tragédie, le second pour l’enterrement à la fosse commune, et le dernier pour faire le deuil. Soit 2 de trop pour la plupart.

Il eut ensuite droit à 2 semaines de répit en raison des fonds amassés par son père et de ses faibles besoins. Cela lui permit de prévoir sa dernière expédition, car cette fois il ne retournerait pas à la surface. Son père mort personne ne chercherait à bloquer sa quête.

Il partit de nuit, en direction du plus profond des puits de la mine, celui abandonné il y a 2 ans car devenu beaucoup trop mortelle au fil du temps. C’était là le bon chemin, il le savait depuis longtemps mais il avait toujours espéré pouvoir y accéder par des voies plus simples, désormais il irait droit au but car c’était son destin.

Cette mine était un véritable labyrinthe depuis tous ces effondrements, cela faisait 4 jours qu’il arpentait ces souterrains, ses provisions étaient finies depuis la veille et désormais, il n’avait de la force que pour ramper. Finalement il s’assit contre la paroi et se décida à attendre que l’on vienne à lui. Après tout, n’était-il pas le prince, on allait venir le chercher, c’était si évident qu’il n’y avait pas songé au départ. Un sourire aux lèvres, il attendit. Après une durée indéfinissable dans ces profondeurs, il vit monter le roi d’Asgharta, son père, dans une grande clarté et suivit de son escorte. Il lui tendit une main salutaire, Asbel la saisit et marcha vers le chemin, qui miraculeusement était désormais bien plus grand et praticable. Il arriva vers un escalier qui semble descendre sans fin, le descendit accompagné de tous ces gens affables et si beau, et accéda enfin à la magnifique cité sous la montagne. Et ainsi, retrouvant les siens, il vivra éternellement dans la somptueuse cité où tout lui sourit. C’était là sa réalité, et elle était mille fois plus forte que les vingt années de la surface. Même si tous lui riaient au nez quand il leur expliquait la vérité, même si son corps, comme sa vie, étaient effondrée au fond d’un gouffre dans l’obscurité et la solitude. Même si l’éternité vécue dans ces souterrains n’avait duré que pendant les quelques minutes séparant l’inconscience de la mort.
 
Dernière édition par un modérateur :
Je suis content, vraiment!
J'espérais pouvoir amener, grâce à ce concours, de nouveaux artistes.
Bien que j'espère qu'il y en aura d'autres, même si au final tu es le seul, ce sera pour moi une réussite, et j'en suis vraiment heureux! :)
Alors, bienvenu à toi @eaglix et puisses-tu nous faire partager tes écrits aussi longtemps que possible.

Je m'en vais maintenant, découvrir tes premières publications ;)
 

DeletedUser36007

Guest
Bonsoir,
Ah j'arrive dans une période de vide?^^
Oui, c'est toujours assez calme pendant les vacances... ;-)
J'aime bien ton deuxième texte... même si j'aurais préféré une fin plus "ouverte".
Par contre, juste une petite remarque : tu as parfois tendance à changer le temps de tes récits (présent, puis passé simple, puis de nouveau présent). Or, je crois que tes textes gagneraient à être rédigés sur un seul temps (mais ce n'est que mon avis...).
 

DeletedUser39610

Guest
@empereur ange Je préfère aussi faire des fins plutôt ouverte mais, pour le coup je ne parvenais pas à faire une fin ouverte satisfaisante (j'ai essayé mais ça m'allait pas).
Pour les problèmes d'alternance de temps... oui je sais :/ en fait j'écris naturellement au passé simple, mais comme c'est un peu pompeux a la longue et que j'aime bien me dire que l'action se passe au moment où on la lit j'essaie de rajouter du présent, j'ai beau essayer de rendre ça harmonieux, j'ai conscience que ça passe moyen des fois. J'essaierai de me forcer à un seul temps pour voir ce que ça donne ;)
En revanche comme dit @Loup Tenace pour le 2nd texte du coup ça se justifie scénaristiquement^^ merci de l'excuse :D
 

prince eveque de Bâle

Mathématicien
Hehe je comprends à la fois la difficulté de trouver des titres et de concordance des temps, j’ai exactement les mêmes soucis entre autres :) Après quand t’essaies de changer le temps des verbes ça sonne plus aussi bien qu’avant et t’aimerais bien pouvoir laisser cette fichue concordance de côté :D
 

DeletedUser36007

Guest
Bonjour,
En fait, ce n'est pas un problème de grammaire mais plutôt de savoir quelle position on veut donner au lecteur...
Au présent, le lecteur est spectateur d'une action en train de se dérouler, il est presque acteur de l'histoire. Au passé simple, on lui raconte une histoire, le lecteur est moins impliqué. Mais ce n'est pas plus facile pour autant! ;-)
Quand on mélange les temps sans raison, le lecteur ne sait plus trop quelle place est la sienne.
j'écris naturellement au passé simple
Et c'est très bien! :-)
j'essaie de rajouter du présent
N'essaie pas de transformer ton récit, surtout si tu l'écris d'une traite : le premier jet est souvent le bon! ;-)
 

DeletedUser39610

Guest
N'essaie pas de transformer ton récit, surtout si tu l'écris d'une traite : le premier jet est souvent le bon! ;-)
Je suis pas vraiment convaincu pour le coup. Effectivement j'écris toujours d'une traite après avoir réfléchi dans ma tête à l'histoire. Mais justement, ce qui en ressort est souvent brute et ça nécessite du coup d'être retravaillé sur la forme.
Pour le second texte je vais temporairement mettre une version précédente, dans laquelle je n'avais pas encore fait mes bêtises avec les temps ;), je laisserais celui qui conviendra le mieux donc, toi comme les autres, dites celui qui va le mieux selon vous:D
 

Loup Tenace

Empereur
Pour le second texte je vais temporairement mettre une version précédente, dans laquelle je n'avais pas encore fait mes bêtises avec les temps ;), je laisserais celui qui conviendra le mieux donc, toi comme les autres, dites celui qui va le mieux selon vous:D

Heu voyons voir... La troisième version :-D est la mieux.
Reprends ta plume et travaille. :-p
 

DeletedUser36007

Guest
Bonsoir,
De mon point de vue, la seconde version se tient mieux, malgré un ou deux "présent" qui se sont faufilés à ton insu... ;-)
 

DeletedUser39610

Guest
Reprends ta plume et travaille. :-p
Mais euh! :-( puisque c'est comme ça je vais bouder na!
Plus sérieusement, bien sur que quand j'ai le temps je continue d'autres trucs, mais ça n'empêche pas d'essayer de voir ce qu'il y a à garder et/ou modifier sur ce qui est déjà fini^^

@empereur ange Ah diantre! tu ne parles pas des présent dans les dialogues j'espère? Si c'est le cas alors c'est normal, les gens ne parlent pas au passé en général^^ sinon bah tan pis ça m'avait échappé :rolleyes:
 

DeletedUser39610

Guest
Ah bah dans ce cas effectivement, c'est des erreurs,
s'il y en a d'autres c'est à moi de les chercher t'inquiète, je corrigerai ça un peu plus tard ;-)
 

DeletedUser39610

Guest
A unanimité (1voix contre 0:-D) je vais laisser le second corrigé (effectivement j'ai vu un second présent en le relisant^^)
J'en ai également profité pour en posté une troisième et à ce propos j'aimerais savoir, y a t'il une limite au nombre de mots en 1 post? ou est-ce que je pourrais continuer longtemps à éditer mon message qui sert de publication?^^
EDIT :3ème nouvelle disponible ici du coup ;-)
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Guerre de village

« Tu viens Zian ? Ils nous attendent ! »
Je n’ai vraiment pas envie d’entendre ça, mais bon je ne peux pas faire la sourde oreille, ça ne marchera pas. J’enfile mes chaussures de marche et je m’apprête à sortir. En passant devant l’entrée je jette un œil au petit miroir de l’entrée, j’y vois mes cheveux bruns tout ébouriffés et un bout de mes yeux vert, je me vois de plus en plus dedans, c’est cool car ça veut dire que je grandis vite. Je sors ensuite du chalet et me retrouve face à la montagne. Je m’arrête un instant, ébloui par le soleil qui culmine à son sommet, il s’est levé il n’y a pas longtemps et est encore bas. En trottinant vers le lieu de rendez-vous je me perds à nouveau dans mes pensées en regardant ce grand sommet.
Cette montagne elle est belle, paisible, isolée. Ouais, de loin, c’est un vrai coin de paradis. C’est fou comment les gens peuvent avoir une vision ultra positive d’un truc qu’ils ne connaissent qu’en photo ou, au mieux, quelques semaines dans l’année. La neige à tout hasard, un truc qui nous bloque 6 mois sur 12 et oblige à toujours se couvrir, qui gêne tous les mouvements et en plus permet d’être suivi à la trace. Pourtant quand je suis allé un jour à la ville, on m’a dit que je ne comprenais pas ma chance de pouvoir jouer dans la neige la moitié de l’année… Aaah je ne comprends pas plein de trucs, mais pas sur la montagne, sur les gens. Remarque, j’essaie même pas de comprendre en général, à mon âge on pas que ça à faire de comprendre les autres.

Mais je m’égare, je repense alors à ce qui m’a forcé à me lever si tôt. Car, le pire ici ce n’est pas la montagne, franchement elle est très belle et, au fond, j’aime bien ce coin, aussi pourri soit-il. Non, le pire c’est le village de l’autre côté. Il faut savoir que notre village, Bellevaux est très loin des autres, par les chemins descendant dans la vallée il faut compter pas mal de temps avant le prochain village. Donc de ce côté-là on est tranquille. Par contre si on passe de l’autre côté de la montagne, à l’Est, on arrive à Jean d’Aulps. Des autres côtés il n’y a pas d’habitant avant pas mal de temps donc ça va, mais de ce côté-là, c'est la galère. Ils sont cons, tout simplement, pas besoin de s’étendre sur leur caractère ou quoi. Oh bien sûr on est pareil quand on regarde, moi comme les autres copains. Mais n’empêche que c’est leur faute, car ça ne peut pas être de la nôtre pas vrai ? Pour simplifier c’est la guerre. Et ce n’est pas une bête exagération de gamin qui ne comprend rien à la vie. Même je ne connais effectivement rien à la vie, ça c’est ce qui s’en rapproche le plus d’après les cours du maître. Une guerre d’enfant, qui dure depuis si longtemps que même mon grand-père n’a pas été capable de me dire pourquoi on se détestait tant. Quelque soit le nombre de fois que je le redemande, il me dit juste que c’est comme ça et que je dois simplement continuer. Et, bêtement, tous les enfants se tapent dessus de manière très variée. On est très imaginatif en destruction. Et, tout aussi bêtement, je suis le mouvement, maman m’a dit que ça s’appelait être grégaire et que c’était normal car j’étais humain. Alors je la crois et je m’implique autant que les autres. Elle ment pas maman.

Le rapport de force est assez compliqué mais finalement ça se vaut. Nous sommes 16 garçons et 13 filles, eux sont 25 garçons et 29 filles. Là vous vous dîtes que c’est pas normal quand je dis que ça se vaut, mais on a un avantage nous, le terrain. Pour passer d’un village à l’autre il faut passer par la montagne, et il n’y a que 3 cols accessible, d’est en ouest, celui de Chalune, celui de Graydon et celui de Foron. Pour nous ils sont juste à côté, un petit quart d’heure de marche, eux, ils leur faut presque une heure au même rythme car ca monte beaucoup plus, faut dire que leur village est super bas. C’est ça la montagne, on a la même distance à marcher mais ils leur faut 4 fois plus de temps à cause de la pente. Du coup la plupart du temps on tient les 3 endroit et on les attend, ils arrivent un peu plus crevé et on prend l’avantage. Des fois ça marche, des fois pas, de toute façon quelle importance ? On revient avec des bleus et on sait qu’il faudra recommencer demain. Enfin, des bleus, voire pire. Comme dit Bruno, « faudrait que certains d’entre eux partent ou meurent ça arrangerait les choses. » Pas pour rien qu’on l’appelle le taré remarque. Mais bon, y’a rien d’autre à faire que recommencer alors on continue. Au moins ça occupe le corps, à défaut d’occuper l’esprit.

Aujourd’hui quand j’arrive à la cabane, tout le monde est heureux, faut dire que tout le monde ne peut qu’être heureux. C’est la période parfaite, ça fait 2 semaines qu’on est en vacances d’été donc on a enfin oublié l’école, et en plus on est très loin de la rentrée. Il fait beau depuis 2 jours et ça devrait continuer comme ça toute la semaine. Mais surtout depuis hier on porte enfin un coup dur à ceux de l’autre côté, le premier de l’été. Du coup évidemment tout le monde est heureux, moi aussi j’en ai l’air, comment dit tonton déjà ? Ah oui, il faut hurler avec les loups. Eh bien je hurle, je prends mon arme, une grosse branche de saule sur laquelle un très gros lierre est enroulé. J’aime bien, ça lui donne un côté classe et en plus ça la rend solide car la branche ne prend presque pas les coups. C’est surement la seule chose que j’aime sincèrement dans cette folie. Donc, je la prends et je la brandis en criant moi aussi. Du coup comme je disais, et comme le résume notre glorieux chef du moment, on est sur le point de gagner. Il s’y croit d’ailleurs lui. Debout sur un gros rocher, il tient un bambou avec de jolis dessins, il dit que c’est de lui mais on sait tous que c’est son frère qui les a dessinés. Il crie très fort pour pas grand-chose. Enfin bref, il y a 2 jours on s’est débrouillé pour connaître leurs plans, me demandé pas comment j’en ai aucune idée et on ne me l’a pas dit, puis je m’en fous en fait. Suite à ça, hier, on les a éclatés, au sens propre pour certain hélas, bien sûr ça m’a fait froid dans le dos, surtout que c’est moi qui ait « éclaté » l’un d’eux, mais tout le monde a juste lancer notre cri de guerre et à contempler le butin… des bouts de bois et tout juste 10 Francs. Mais du coup le truc c’est qu’on a pu s’installer de leur côté de la montagne. Et bien sûr, c’est plus important que tout. Quelques-uns d’entre nous ont apparemment arrangé le terrain à notre avantage, le lieu de la bataille c’est près du Souvroz un torrent surement très agréable vu qu’il ressemble à celui qu’on a de notre côté, le Brevon. Ils vont passer là, et nous on va leur infliger une tôlé monumental, tellement qu’ils oseront plus jamais nous casser les pieds à c’qui parait. Du coup on est quasi tous prêt pour l’occasion, y manque juste Bruno, je sais pas pourquoi mais je vais pas m’en plaindre, et Martin qui fait parti de ceux qui ont piégé le terrain, il est visiblement plus crevé que les autres.

8 heures du mat’, c’est décidément pas une heure pour enterrer sa conscience.

On est en place, caché comme on peut, soit par un rocher, soit dans un arbre et on attend. Y’en a beaucoup que ça énerve mais moi ça me rassure, ça me donne de l’espoir en fait. Comme j’ai pas le courage d’arrêter, plus on attend plus j’imagine que je vais pouvoir me défiler malgré tout. Mais évidemment ça n’arrive quasiment jamais, c’est un peu comme quand le maître rend les interros, c’est pas parce qu’il attend la dernière demi-heure qu’il va pas les rendre. Les voilà, plutôt serein, j’imagine qu’ils veulent juste se poser près de la rivière et faire le bilan d’hier, mais on leur en laissera pas le temps. Ils sont quand même armés, avec leurs casques stupides en plus, ils font souvent les fiers avec, mais ça sert pas à grand-chose en vrai. De toute façon on tape pas à la tête… en général.

On attend. Mais c’est plus la même attente, là c’est une attente surexcitée, celle des dernières minutes. Quand on les voit se rapprocher et que la tension devient palpable. Surtout qu’avec ce terrain en pente, on les voit de loin. Plus que 100 mètres. 50. 30. 10. Ils sont pas tant que ça, j’en compte 31, beaucoup sont soit blessé soit puni j’imagine. Tant mieux ça ira plus vite. Ça y est ils sont à l’endroit convenu, on leur tombe dessus de tout côté pour les affaiblir, après il y aura une « surprise » et ce sera fini. Alors on y va, comme toujours je suis dans les premiers, j’efface toutes mes pensées et je suis ce fameux instinct grégaire dont maman m’a parlé. La bataille fait rage pendant près de 10 minutes, mais ils sont pas frais, pas prêt, pas avantagés alors c’est rapide et facile, soudain le chef cri enfin le « repli ! » et on se taille dans les hauteurs comme convenu. Eux, se relèvent tant bien que mal. Entre mon souffle court et les « couards ! » j’entends malgré tout un grondement étrange. C’est ça la surprise ? Où c’est un grain de sable qui va tout gâcher ? Là je vois 4 gars à nous au bord du torrent en train de faire péter un barrage précaire, probablement construis la veille. Maintenant que j’y pense c’est vrai que là où on s’est battu ça ressemble à une coulée de torrent, mais que ça y était pas avant. « Non ils vont quand même pas… » Je m’arrête tétanisé par la peur. Finalement ça crac et dans un rugissement assourdissant le torrent se jette dans ce bras fraîchement crée, avec un peu plus bas 30 pigeon prêt à souffrir, l’eau c’est rapide ils ont aucune chance de l’éviter. Sauf que c’est aussi mortel ! A quoi ils ont pensé en faisant cette connerie ? Le torrent continue sa course charriant quelques roches et nos adversaires en contrebas. On descend lentement constater les dégâts, ils sont vite arrêtés par des arbres tandis que le torrent, une fois la vague déversée, reprend peu à peu son lit normal. On s’arrête à environ 20 mètres et on les regardent. Ils se réveillent sonné, sauf qu’ils se relèvent pas tous. L’angoisse nous fige, on attend le verdict. On a beau se convaincre que c’est pas très grave il y a des signes qui ne trompent pas, la position de la tête par rapport au corps par exemple, ou la réaction de gens autour d’un corps. C’est ironique que celui qui ai toujours souhaité ça soit pas là pour ce moment horrible. On approche pas, des années de conditionnement sont encore présentes, mais quand on finit par s’éloigner, c’est dans un silence de mort, la guerre est fini, comme prévu ils oseront plus jamais nous casser les pieds mais je suis pas sûr qu’on ait gagné. Le jeu est probablement fini. A tout jamais.

9 heures c’est vraiment pas une bonne heure pour enterrer sa conscience, encore moins à 10 ans.
 
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prince eveque de Bâle

Mathématicien
Je ne sais pas s’il y a une limite mais personnellement dans ma galerie je poste maintenant à chaque fois directement à la suite dans ma galerie, c’ est plus pratique sauf si tu comptes poster des nouvelles en plusieurs fois :)
 

DeletedUser39610

Guest
Oui c'est plus pratique je viens de le constater...
Quand le poste fait 2000 lignes ce devient lourd à éditer :confused:
Au fond c'est mieux ainsi, ces 3 là étaient des textes déjà écrit, encore que le dernier était très récent, que j'ai juste bien modifié (hormis le premier). Donc qu'ils soient les seuls sur le premier post est mieux :cool:

Je mettrai donc le reste à la suite et tant pis pour la lisibilité :razz:

Aujourd'hui un petit sonnet. Je suis pas un grand poète mais j'aime bien le principe de "casse-tête" de certaines formes de poésie où il faut choisir chaque mot avec soin pour respecter les contraintes tout en donnant un sens^^
Alors avant que les férus de poésie m'incendie : oui je sais que mes rimes ne respectent pas l'une des règles du sonnet (à savoir seulement 4 rimes différentes sur la totalité) mais bon c'était déjà assez difficile ainsi, il y a donc plus de rimes que prévu navré :oops:
Le thème est simple : décrire les facettes principales de l'Homme, bonnes et mauvaises.
Bonne lecture ! :up:

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Décris moi l'homme

Humanisme, neuf lettres, nous imaginons
Force qui pousse les plus grands vers l’infini
Source des beaux rêves, de jour comme de nuit
C’est une nouvelle et superbe dimension

Humanité, huit lettres et un grand problème
Incapable de croire en un autre que lui
Il porte sur le monde un regard de mépris
La mort il récolte pour la haine qu'il sème

Humain, six lettres pour symboliser l’espoir
Sans jamais voir l’abandon comme un possible
Il évolue toujours vers ce qu’il ne peut voir

Homme, cinq lettres, juste une pour la nature
Sans comprendre il poursuit ses quêtes si risibles
Et massacre ainsi un monde pourtant si pur
 
Dernière édition par un modérateur :
Statut
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