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L.A. Tricité

  • Auteur de la discussion DeletedUser51867
  • Date de début
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DeletedUser55106

Guest
Jeudi 19 mars 186, 7h30. John Johnson III entrait dans son bureau aussi dur et froid que le rêveur ramené par Kerber au milieu de la nuit était bouleversé et brûlant. La veille toute communication avec l’équipe de Carmine avait été coupée au milieu de la tempête. Le dernier message reçu était un MAYDAY. John Johnson III avait pris soin d’étouffer ce message. Impassible il avait laissé la tempête balayer ses problèmes. Regardant les éclairs et le vent se déchainer sur les ruines de la cité des anges il avait imaginé Carmine disparaître comme la flamme d’une bougie qui avait déjà trop brulée.
Maintenant à la fenêtre il admire le calme sur les dunes nouvelles, un tableau de sable perpétuel qu’il retourne chaque jour pour tenter de créer un nouveau monde. Et chaque jour, chaque grain de sable reconfigure sa vie à l’identique. Il peut tout mais il reste prisonnier de lui-même, il ne peut accepter que les autres puissent jouir d’une liberté qui lui sera à jamais interdite. Il est son propre geôlier, il est le geôlier de la tour tout entière.
8h, John Johnson III, installé à son bureau met son oculus et commence son tour de ronde. L'atelier 73 clignote en rouge sur son plan, un incident en cours. Il se connecte directement à l’OBEY IAT. D’ores et déjà énervé, il interroge le chef d’atelier
- Que se passe t’il ?
- Bonjour M. Johnson, c’est la climatisation des bureaux qui ne fonctionne plus. Il y fait presque 40°. J’ai appelé la maintenance…
- La maintenance pour si peu ? La climatisation de l’atelier fonctionne non ? Coupa John Johnson
- Oui m’sieur
- Alors il suffit de la détourner vers les bureaux
- Mais…
- Vous êtes vraiment inutile ici vous ! Poussez-vous !! Commença à hurler John Johnson III.
Bientôt il se retrouve à piloter l’OBEY IAT sur une nacelle à cinq mètres de hauteur pour scotcher un sac poubelle de deux cent litres, dont il avait ouvert le fond, à la ventilation. Vitupérant contre deux ouvriers qui n’arrivaient pas à suivre ses ordres confus.
- À GAUCHE, NON À DROITE, DESCENDEZ UN PEU LA NACELLE, ALLEZ ME CHERCHER D'AUTRE SACS !!
Abasourdis les ouvriers font des pirouettes au pied de la nacelle comme des pantins manipulés par un fou. C’est ainsi qu’après avoir vidé deux dévidoirs de scotch et éventré une quinzaine de sac poubelle, une œuvre digne de Wang Du serpentait sur huit mètres de long pour détourner la fraicheur si peu nécessaire aux hommes à la chaine vers les bureaucrates.
Fière de son ouvrage, John Johnson III était satisfait d’avoir étalé sa superbe sur sa monture d’acier. Éprouvé par l’opération il enlève l’oculus et prend une poignée de billes bleues.
La journée commençait sous les meilleurs auspices, John Johnson III se dirige tranquillement vers l’orangerie pour enfin retrouver son Pippo. Il s’installe nonchalamment sur le banc, les yeux clos, à cette heure matinale la malva yakruna qui glisse encore dans ses veines maintient son taux de rêve à un niveau satisfaisant. Il ouvre doucement les yeux pour actionner l’ouverture du dôme du bassin. Mais il reste pantois en constatant que le dôme n’était pas fermé.
- Pippo ? Pippoooooo ? PIIIIIIIPPOOOOOOOOO ? ?
 

DeletedUser51867

Guest
La colère de Carmine n'était qu'à son commencement quand un grondement accompagna un nuage de poussière et de sable jusqu'à eux. Des débris furent propulsés jusqu'au fond de leur abri. Ils eurent tout juste le temps de se tapir entre les véhicules pour se protéger du souffle et des projectiles qui l'accompagnaient.
A peine la poussière retombant, Carmine se précipita à l'entrée de leur caverne. Un éboulement les avait enfermé en partie, une ouverture lui permettait de voir que la tempête se calmait dans un espace ouvert à 3 mètres de haut. Ils pouvaient encore sortir mais les véhicules ne pourraient pas être extrait de la zone sans des engins adaptés pour libérer une voie. Même pour eux l’ascension des gravats instables pourrait les avaler. Carmine revint vers son équipe pour leur faire part de la situation. A son grand étonnement aucun ne l'avait suivi.

Lorsqu'elle rejoignit le groupe, tous étaient affairé en cercle, s'agitant autour d'un même point. En s'approchant elle vit que Derk était au sol. Son casque était endommagé et un filet de sang s'échappait d'un trou de sa combinaison.
Elle accouru en réalisant le danger pour son camarade.
- Que s'est il passé ? Derk ?
- Il n'a pas eu le temps de se protéger, il était devant le quad !
Tandis que Carmine s’approchait encore, décontenancée, Fran scannait les fonctions vitales de l'homme.
- Je ne comprend pas, il respire... il a une fine tige de métal qui s'est logé dans son abdomen mais ses fonctions vitales ne semblent pas en danger...
- Mais son casque !?
- Oui, la toxicité de l'air est pourtant la même mais il respire et aucun signe d'empoisonnement, il est dans les vapes c'est tout.
Carmine regarda Derk à travers l'étoile de verre brisé du casque. Il semblait endormi. Il inspirait et expirait lentement mais sans mal.
- Les poumons ne sont pas touché, cependant je ne sais pas quoi faire, il faut lui retirer le débris dans les plus bref délai, ce n'est qu'à quelques centimètres de sectionner la rate...
Carmine ne la laissa pas finir sa phrase, la rate touchée dans ces circonstances Derk ne pourrait plus coaguler il serait condamner.
- D'où viennent les rapport de toxicité ? de la base mère ?
- oui, bien sûr !
Carmine alla chercher le STAR drone. Elle le posa doucement à côté du blessé et doucement empoigna le bras de Derk, le tourna pour avoir accès à son écran de contrôle. Elle brancha le STAR drone à son ami.. Lui seul pouvait avoir des rapports indépendant par sa connexion autonome. Elle pianota sur l'écran.
- La toxicité est de 14.5 c'est incroyable ! La DL initiale était de 72.3, peut être qu'ici...
Carmine empoigna le casque du blessé et provoqua la rotation pour l'en défaire. Bouche bée les membres de l'équipe se sentant inutile la regardait délivrer lentement mais sûrement leur collègue de sa combinaison.
Derk commença à grimacer. Il souffrait visiblement mais respirait correctement.
-Incroyable, répéta Fran.
Carmine enleva son scaphandre à son tour suivie de Fran et des autres.
- On ne peut pas le déplacer, il va falloir préparer un champs opératoire directement sur le sol.
Tout le monde s'activa alors. Carmine soutenait Derk pour éviter tout mouvement brusque mais elle donna les ordres pour récupérer les bâches et les mettre en place.
- Carmine... chuchota Derk
-Ne dis rien, il faut que tu bouges le moins possible, nous devons te retirer un morceau de tige filetée qui s'est logée dans ton ventre...
- Je...
-Chut, ça peut attendre.
Un espace bleu et blanc de fortune était installé sur le sable. Les véhicules avaient été poussé pour protéger tant bien que mal la zone au cas où un nouvel éboulement les mettrait en danger.



Deirdre était sûrement l'élément le plus discret du groupe, elle se sentait souvent inutile, ses qualifications médicales face à Carmine, Fran et Derk bardés de leur technologies était souvent nécessaire que pour des blessures mineures comme quelques points de sutures. Avec leurs combinaisons elle ne faisait office qu'à la Tricités et à part hocher la tête pour confirmer les diagnostiques des machines lors des expéditions elle se sentait plus comme un touriste qu'un médecin, même si on l'avait toujours considéré avec respect et importance.

- Deirdre ?
-Oui ?
- De quoi as-tu besoin, que peut on faire pour t'aider ? demanda Fran
- Euh... refais voir ton scan.
Fran détacha sa tablette de sa combinaison et la lui tendit.
- Ok... Bon...
Deirdre fit défiler ses informations, elle oublia ses peurs et son sentiment d'impuissance et se retrouva dans son élément.
- Il faut lui tendre les jambes sans bouger son bassin... voilà, plus à droite... tenez lui les hanches, calé le là, son flanc droit légèrement vers le haut... doucement... les bâches là mettez lui sous les épaules il ne faut pas qu'elle descende sous le niveau de sa blessure... oui...

Il fallut une quinzaine minutes tout en douceur pour l'installer. Ils installèrent une tente de fortune au-dessus de Derk et Carmine toujours en train de soutenir son ami. Ils installèrent de STAR drone pour faire office de lumière sous les bâches tendues. Deirdre alla chercher son matériel chirurgical contenu dans 2 grandes malles. Elle désinfecta comme elle pu tout ce qui était en contact à une vingtaine de centimètres de Derk puis commença à découper les tissus des vêtements de son collègue. Sa main était sûre, son silence ne reflétait plus sa timidité mais sa détermination.

Derk se tourna vers Carmine pendant que Deirdre préparait le matériel pour l’anesthésie.
- éteins moi..
Elle passa ses doigts sur la nuque de Derk, il fallait en effet désactiver sa connectivité pour que Deirdre puisse officier. Elle trouva la trappe logée sous son omoplate gauche et doucement passa un ongle dans la fente. Au bout d'une seconde l'écran intégré au bras de Derk s'étaignit et elle retira doucement sa main.
- désolé... chuchota t-il.
- non tu n'y es pour rien...
- Michelle... désolé...
Carmine qui regardait la seringue s'enfoncer dans le bras du blessé tourna les yeux vers le traître.
- protège les... filles...
La tête de Derk roula doucement comme la larme sur sa joue.
 

DeletedUser51867

Guest
La tige avait légèrement dévié mais Deirdre avait pût la retirer du ventre de Derk en une petite heure malgré les conditions sommaires. Pas de conséquences graves à priori mais de fines échardes s'étaient détaché du métal rouillé et cela inquiétait le médecin sur une possible infections. Ce point s'ajoutait à celui du manque de cadre stérile lors de l'opération. Il avait aussi des contusions mineures aux épaules et au bras droit dû à une chute d'une partie du plafond lors de l'effondrement. Cependant ses fonctions vitales et respiratoires indiquait qu'il se portait bien, il fallait attendre son réveil pour en savoir plus.
Derk devrait attendre 2 ou 3 jours pour se remettre sur pied. Son métabolisme se retrouvant ralentit lors de ses connexions il devrait rester hors ligne jusqu'à rétablissement complet.

Carmine faisait les cent pas à quelques mètres de l'entrée de l'abri. Trop de choses, trop d'informations, d'émotions, d’événements. Elle n'arrivait pas à trouver un dessein aux quelques pièces du puzzle. Certes Derk pourrait amener des pistes, mais la balance entre empathie pour son ami et colère pour le traître lui dictait de garder ses distances si elle voulait faire le point sur la série d'énigmes et surtout trouver comment sortir son équipe de leur souricière.
Revenir aux Tricités sans réponses se serait se jeter dans la gueule du loup mais rester ici piégé ne pouvait être salvateur. Ils avaient de quoi tenir 5 à 6 jours en se rationnant, et après ? Il fallait donc commencer à poser les questions.

Carmine rejoignit le groupe. Un camp avait été dressé. Ils avaient monté sa tente et gentiment déposé ses malles et son couchage à l'intérieur. Elle s'empara de sa tablette, d'une batterie informatique et du disque du du STAR drone avant d'entrer sous sa toile sans un mot aux autres. Personne n'avait osé lui adresser la parole à part pour lui proposer un peu d'eau ou un sachet alimentaire. Même Fran si bavarde ne savait comment l'approcher. Elle connaissait le regard déterminée de l"expéditrice ou le sourire et les larmes de l'amie mais là Carmine affichait une palette d'expression contradictoire. L’ébullition de ses pensées indiquait qu'il ne fallait pas la déranger. Fran savait qu'à un moment ou à un autre elle sortirait de son tumulte intérieur et qu'ils pourraient avoir les réponses qu'ils attendaient sans rien demander. Comme quand elles préparaient une expédition. Enfin, elle l’espérait.
 

DeletedUser55106

Guest
L'oiseau traverse l'orangerie dans un bruissement d'ailes en criant:
- PIIIIPOOOO, PIIIIPOOOO!!
- Mais où étais-tu Pippo? Interroge John Johnson III.
L'oiseau virevolte au dessus du bassin dans un éclat de couleurs en criant:
- PIPPO , PIPPO !!
- Pourquoi ton bassin est ouvert ? S'interroge John Johnson III.
L'oiseau se pose sur le bras de son créateur en répondant:
- Caliiiista, Caliiiista!!
- comment ça Calista? s'étonne John Johnson III.
Le poisson plonge dans son bassin pour retrouver le calme aux abords d'une fleur de lotus.
John Johnson III se connecte au système de sécurité et consulte l'historique des entrées dans son bureau comme tous les soirs à vingt-et-une heure le service de nettoyage avait utilisé sa carte d'accès.
La capture d'écran de la caméra principale montre une armada de drones accompagnés par une femme peu identifiable avec son masque de nettoyage. Mais le détecteur ADN ne pouvait se tromper il s'agissait bien de Calista.
Que cette incompétente soit réaffectée comme boniche était somme toute normal mais je ne veux plus la voir à cette étage pense John Johnson III.
Il envoie ses directives en quelques lignes au service concerné en expliquant au responsable que s'il détecte encore des incidents autour de l'orangerie il lui enverrait son équipe de Sécurité Spéciale pour lui réexpliquer les procédures.
Il sort de l'orangerie en maudissant la tranquilité qui ne savait se poser que brièvement dans sa vie. Il s'installe à son bureau pour contacter la Sécurité Spéciale et leur ordonner d'envoyer une unité récupérer les débris du STAR drone de Carmine sur le point GPS où la connection avait été perdue. Il lui fallait trouver des informations au plus vite sur les Hybrides.
 
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DeletedUser51867

Guest
- Rien, je suis désolé... je ne peux rien dire sauf que c'est un certain Kerber qui m'a transmis les ordres. Je sais juste que cela vient de très haut... mais ils ne doivent pas savoir... ma famille...
- Oui Derk. Tes filles n'y sont pour rien.
Fran et Derk discutait sous la surveillance de Carmine oscillant entre colère et pitié.

Elles avaient décidé qu'il valait mieux que Fran fasse le lien entre eux, Carmine ne sachant pas encore comment digérer le sentiment de trahison ni les raisons de ces événements.

Elle avait tout de même réussi à relever des pistes, trop hasardeuses et menant à bien plus de questions que de réponses :
- les signes de la langues anciennes
- les déchirures du relais trop systématique et pourtant si peu mécaniques
- un disque dur espion gravé du nom de sa mère
- une tempête surprise, bien trop énorme pour avoir échapper aux radars puis s’essoufflant, soudainement.
- et le bruit... ce grondement qui ne l'avait pas lâché lors de leur fuite pour échapper à cette nature ravageuse mais qui n'avait rien de naturel.
Lui elle l'avait identifié et il fallait se protéger. En revisionnant les bandes enregistrées sur sa tablette et lui permettant de passer outre le disque dur du STAR Drone elle les avait vu, des MEGA Drones.
Les expéditeurs n'en utilisait plus depuis une dizaine d'années, ils ne servaient que pour les formations. Ces drones de forages, obsolètes par leur poids et leur lenteur, avaient l'avantage de supporter les tempêtes. Ils ne ramenaient que peu d'images vu leur manque de définition au milieu des bourrasques de sables mais ils étaient armés et pouvaient voler bien plus haut que les nouvelles générations.
Sur les vidéos elle en discernait au moins 6 différents, de quoi les éradiquer en moins de 5 minutes si cela avaient été leur but.

Qui contrôlait ces drones ? Elle ne le savait pas. Cependant ce ne pouvaient être les mêmes qui avaient récupérer son disque dur. Les brutes qui avaient fait chanter Derk avait des moyens bien plus efficaces que cela. Les compétences de Derk et du STAR drone étaient un danger bien plus insidieux.
Et surtout quel intérêt d'envoyer un tank quand on a déjà placé un espion voir deux.

Malheureusement Derk n'avait pas de réponse. Il fallait donc bouger pour en savoir davantage, pour passer du comment au pourquoi.

Carmine et Fran avait établit un diagnostique des données erronées de toxicité de l'air. Elles avaient trouvé comment la calculer en réel et avait modifier les paramétrages de leurs combinaisons. Au cas où ces informations changeraient, elles avaient revêtu les scaphandres et mis leurs paquetages léger en bandoulière. Il ne fallait pas trop se charger ni entraver leurs mouvements. Avant de sortir de leur grotte il faudrait grimper... et ne pas se faire broyer.

La nuit était un voile idéal pour repartir en expédition. Elles s'étaient donné 9h avant de revenir au refuge, assez de temps pour définir leur situation et les risques immédiats. Enfin c'est ce qu'avait dit Carmine à Fran. En réalité allait-elle revenir ?

En commençant à tester la solidité des gravats avant de les escalader, Carmine ne put réprimer des souvenirs, des visages. Une pensée pour Thorofeigr d'abord l'envahie. Les entraînements avec le meilleur ami de son frère, sa motivation à toutes épreuves et leur complicité dans le deuil et la joie transformant l'homme en frère. Puis son esprit la ramena à Calista lorsqu'elle se mit à monter doucement mais sûrement le mur instable. Sa colocataire devenue une sœur, douce et déterminée à la fois. Leurs différences toutes complémentaires leurs donnant un équilibre unique et précieux.
Un sentiment de liberté étrange envahie l'expéditrice, comme si leurs absences était une lueur d’espoir, un soutien lointain.
Puis son regard monta sur Fran, la pipelette qui en fait ne parlait jamais pour ne rien dire. Une amie et une conscience...
- Bon alors attention Carmine là, y a un trou d'air et une fois passé tu verras cette pu*** de lune. Allé viiii... AAAAAAAAAH

Fran disparue de l'autre côté du versant, Carmine ne la voyait plus.
Malgré la surprise et les risques elle se dépêcha de se hisser jusqu'en haut pour secourir son amie.
Arrivée au point culminant elle vit un mécha en contrebas, réalisé par un bricoleur de génie. La machine, aussi grande que 2 hommes, tenait
entre ses gigantesques pinces sa comparse qui semblait indemne mais hébétée.
 

Thorswall

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Les GRANDS, quel mot aurait été plus appropriés pour eux ? Ils ont de 13 à 18 ans et sont encore loin des êtres aussi matures que peut l'être les adultes et pourtant ces adolescents ont bien grandis depuis que je les ai pris sous mon aile, sans parler de leur vécu à tous au moment de ces faits abominables!

En attendant les enfants, mon esprit se rappelait de ces moments important avant tout cela et l'ami, mon binôme lorsque j'étais étudiant !
Arffff, mon ami, tu me manques avec ton intelligence, ton savoir-faire dans la technologie. Cela m'aurait bien aidé pour approfondir leur connaissance à ces futurs "révolutionnaires"! Mais ce qui me manque le plus c'est bel et bien ton amitié, ces moments où l'on faisait nos bêtises d'étudiant, mais qui consolidaient les liens entre nous. Les confidences sur nos amourettes et sur des sujets plus sérieux. Et comme je te l'avais promis en ce temps-là, au cas où il t'aurait arrivé quelque chose, je me suis occupé de ta famille pour qu'elle puisse s'épanouir tranquillement !
Est-ce que l'on se reverra un jour, qui sait.Ces souvenirs qui reviennent toujours lorsqu'on si attend le moins, mais souvent si salvateur dans les suites de nos actes...

- Bon les enfants, je ne suis pas un bon prêcheur, mais je vais vous dire qu'il va falloir que vous vous preniez en charge, car je vais devoir vous laisser entre les mains de Kaelyn qui s'occupera de vous comme si c'était moi ! Elle a toute ma confiance vous concernant. Et j'espère que vous me rendrez fière de vous.
- Monsieur,
- Oui, Yuna ?
- Pourquoi nous abandonner aussi subitement ?
- J'ai pris cette décision, il y a 5 minutes ! Pour faire bref, j'ai pris conscience qu'il fallait que je retrouve un ami de longue date et pour cela, je dois avoir pleinement ma liberté pour œuvrer.
- Mais on pourrait vous aider si vous voulez?
- C'est fort gentil, mais je préfère ne pas vous mettre en danger et j'ai plus de chance de réussir en ayant pas à vous protéger constamment ! De plus, je serais sans doute bien plus discret seul qu'avec un groupe de plusieurs personnes.
- Vous revenez bientôt Monsieur ?
- Je ne sais pas, cela sera en fonction de mon avancée vers mon objectif. Mais rassurez vous, je tâcherai de garder contact avec Kaelyn et ainsi avoir de vos nouvelles et inversement. Continuez à progresser dans votre apprentissage et entraînez vous correctement pour garder la forme ! La seule chose que je vous demanderai, c'est d'aider Kaelyn avec les autres enfants. Cela fait parti de votre cursus de la vie et de savoir vivre en société. Chaque fait, chaque acte est une occasion de savoir, d'apprendre et de s'enrichir afin d'être meilleur pour sois et pour les autres !
- Monsieur,
- Oui
- Vous allez nous manquer!
- Merci, vous aussi crois moi et plus que tu ne penses. Aller, je vous laisse à vos occupations, il faut que je parle à Kaelyn. À bientôt les enfants et prenez soin de vous et Kaelyn.
Tournant les talons vers la sortie, je ne pus m'empêcher d'avoir les yeux remplis d'émotion en ne savant pas quand j'allais pouvoir les revoir !
 

Thorswall

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Passant dans l'autre pièce, je croisais le regard de Kaelyn et d'un mouvement de tête je lui indiquais la direction des douches afin de s'isoler du reste du groupe d'enfants, je l'invitais à me suivre. Tout en marchant vers ce lieu, je me mis à réfléchir à tout ce que je devais lui dire... "Pourvu que je n'en oublie pas"... Elle saurait sans aucun doute faire tourner la machine avec l'aide des Grands.

- Assis toi, s'il te plaît ! M'adressant à Kaelyn, d'une voix glaciale, mais avec un fond de tristesse.
- Toi, tu vas m'annoncer un truc de grave vu le ton que tu emplois !
- Oui et non, je vais partir !
- Hein ? Mais ça ne va pas, j'ai fait quelque chose de mal ou les enfants ?
- Non, j'ai juste pris la décision d'aller à la recherche d'un ami important et qui, peut-être, changera notre quotidien si ça se passe bien. Faut-il encore que j'arrive à le convaincre de revenir... et déjà à le trouver, ce qui risque de n'être pas une mince affaire.
- De qui tu parles ? Je le connais ?
- Je ne sais pas si tu le connais, mais je ne dirai pas son nom pour l'instant pour sa sécurité ! Dis-je, regardant le plafond, en indiquant le capteur de fumée et son voyant vert.
J'avais appris à me méfier de tout dans ces tours, car avec les technologies de maintenant et la miniaturisation de tout, on pouvait se faire surprendre et avoir les patrouilleurs à nos trousses !
- Tu veux que je t'accompagne ?
- Non, les enfants ont encore besoin de toi même s'ils se débrouillent plutôt bien déjà. Je t'ai écrit quelques notes pour l'organisation avec les enfants, tu les liras et s’il y a des modifications à faire, tu ne te gênes pas ! Tu seras le nouveau maître des lieux même si tu l'étais déjà. " Je souriais en disant cela, car Kaelyn lisait en moi comme dans un livre, et obtenait toujours tout ce qu'elle voulait de moi. "
- Rho, tu sais très bien que tu es indispensable et que sans toi je ne suis rien ! Mais bon, je sais que je ne pourrai pas te faire changer d'avis et de ce fait faudra bien qu'on s'habitue.
Tu vas manquer aux enfants, tu le sais ?
- Oui, je le sais, ils me l'ont dit, du moins les plus grands ! Et crois moi, je fais ça aussi pour eux. Et puis ça sera d'une certaine façon une manière de voir s'ils ont la capacité de survivre déjà sans moi. Et je n'en doute pas sinon je ne partirais pas.
- As-tu un moyen de rester en contact avec moi ?
- Par smartTab, et on pourra s'envoyer des mots, à supposer qu'on soit à portée d'un relais, pour se connecter ! Voici ton code d'accès et le mien. En espérant ne pas avoir de soucis mais s'il y en a, alors contact notre ami commun. Je vais aller la voir pour planifier ma sortie !
- Car pour retrouver ton ami, tu dois sortir de ces murs ?
- Chutttt pas trop fort ! Oui, je dois en passer par là, mais tu ne sais rien si on t'interroge. D'accord ?
- Oui bien sûr que crois-tu ? que je donne mes amis à n'importe qui!!! Pffff
- Mais non, je le sais bien, cela est juste un rappel au cas où. Fais bien attention à toi et aux enfants, tu vas me manquer! Le regard sombre et triste venait d'apparaître sur le visage de Thorofeigr. Il faut que j'y aille, que je récupère mon sac et que je retrouve Cali.
- Oui, je comprend. Prend soin de toi aussi, fais attention aux dangers qui risquent d’apparaître autour de toi. Kaelyn ne pût s'empêcher de verser une larme et déposer ses lèvres sur sa joue avec toute la tendresse qu'elle pouvait y mettre à ce moment là!
Troublé mais ne perdant pas de vue mon objectif, je tournais les talons et sortis de la pièce pour rejoindre les escaliers qui me mèneraient vers notre avenir à tous!
 

Thorswall

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Arrivé au -35, je me dirigeai vers un semblant de comptoir des bas-fonds... L'objectif que je m'étais fixé demandait un minimum de préparation et quelques objets d'importance pour avoir une chance de réussir ! J'avais dû faire aller mes contacts pour savoir s'il y avait moyen d'obtenir un drone et une tablette sans passer par une voie hiérarchique qui me l'aurait refusé de toute façon. Biojan, un élément essentiel à mon réseau d'entraide pour les enfants, était mon "trouve tout", il me trouvait tout ce que je voulais même le plus difficile. Et pour cette demande, il a dû si employer durement, car c'est des objets difficiles à trouver, qui tombaient difficilement d'un camion.

M'accompagnant dans ces étages lugubres et une certaine appréhension sur son visage, on s'engagea dans le bar ou les "touristes" étaient plutôt mal vue.
- Reste là, m'indiquant la chaise à côté de la porte de sortie. Biojan était plutôt du genre à ne pas prendre les longs chemins pour arriver à destination.
- Okay, je t'attends ! Le regardant se diriger vers le comptoir pour parler au gars se trouvant derrière. Quelques minutes plus tard, il réapparut...
-C'est bon, faut qu'on bouge et qu'on remonte quelques étages pour aller voir le mec qui te donnera ce que tu veux !
Acquiesçant de la tête, on se mit à repasser la porte pour nous diriger vers les escaliers. Une fois sortie du bar, je lui demandais...
- Tu as été rapide pour avoir l'information ?
- Normal, il me connaît ! Ce n'est pas la première fois que je passe par lui pour avoir des trucs. Me disant cela avec un clin d'œil qui en disait long sur le personnage.

Les escaliers, qu'est-ce qu'on a pu les prendre, mainte et mainte fois... Espérons que cette fois, c'est pour la meilleure des causes : la liberté !
Enfin, on arrive au -40, ce qui correspond, dixit Biojan, à l'étage du "patron" des vilains.
Un terrain risqué, mais obligatoire pour avoir ce qu'on veut ! Je laissais toujours mon "trouve tout" gérer la situation, car j'étais sur un secteur inconnu, les affaires clandestines, et par conséquent novice en la matière.

Il arriva devant les gardes de l'étage, car comme on pouvait s'en douter, il n'était pas aussi évident de se retrouver face au chef de cette bande de mauvais garçons, et leur demander une audience. L'un des hommes s'éclipsa pour sans doute voir avec son chef... Rêvant, il nous faisait rentrer et nous accompagna vers une pièce qui se trouvait à l'autre bout de l'étage !
Ouvrant la porte et nous faisant rentrer, on se retrouva face à celui qu'on était venu voir et quelques hommes à lui, sans doute pour le protéger.

- Bonsoir messieurs, quel plaisir de te revoir Biojan, esquissant un sourire sournois. Tu es venu accompagner, pour qu'il paie ta dette ?
- Heuuu, non, il est venu pour lui, car il aurait besoin de ce que toi seul peut lui vendre.
- Ah, je suis déçu. Je pensais que tu venais pour notre affaire d'il y a de deux semaines. Tu as oublié ce que tu devais me fournir ?
- Désolé, mais ça me prend plus de temps que prévue pour obtenir la viande que tu voulais. Mon contact doit me prévenir dès qu'il a ce que je lui ai demandé. Va falloir être patient, mais je te promets que tu auras ce qui était convenus dans notre "deal".
- Alors, tant que je n'aurais pas eu ce que tu me dois, je garderai ici ton ami. En gage de respect de notre contrat ! En même temps, qu'il disait cela, deux gardes m'entouraient et me tenaient fermement !
- Mais je ne suis en rien dans votre affaire!!! Tout en essayant de me défaire de l'emprise de ces hommes.
- Je le sais très bien, mais notre ami commun a une dette et il se doit de la respecter ! Je te donne deux mois maximum pour obtenir ce que tu me dois ! Passé ce délai, je ne garantis pas la survie de ton ami et je tâcherai de faire ta publicité auprès des siens, histoire qu'ils te fassent la peau à ma place.
- Je te promets que tu auras ce qui a été convenu, relâche le, il n'a rien fait !
- Foutez-moi cette raclure dehors, il a de quoi s'occuper avant de revenir ! Car tu reviendras d'une façon ou d'une autre. Disant cela avec certitude.

Voyant Biojan sortir, je me demandais ce qu'il allait bien se passer maintenant et combien de temps, j'allais devoir rester entre les mains de ces hommes ! Un triste avenir se présentait à moi et mon objectif qui prenait du retard. Comment j'allais bien pouvoir m'en sortir. Tout en étant emmené vers une pièce à l'autre bout de l'étage.
 

DeletedUser42963

Guest
Un mois s’était écoulé depuis le départ de Thorofeigr. Les premiers jours avaient été difficiles pour les enfants. Depuis la mort de leurs parents, il avait toujours été là pour eux. Il était la seule figure paternelle… Le seul adulte, avec Kaelyn, qui s’était battu pour eux, pour leur survie, pour leur donner un avenir…

Les enfants s’étaient demandé ce qu’ils allaient devenir sans sa présence rassurante. Certes, Kaelyn était toujours auprès d’eux, les nourrissant, les soignant, et même plus encore… Quand le soir venu et que tout le monde était couché, on pouvait entendre, les pleurs étouffés des plus petits, elle passait les voir pour les rassurer, parfois même chantait doucement pour les endormir…

Sa voix douce et mélodieuse parvenait jusqu’aux chambrées des plus Grands… Ils avaient beau jouer aux durs la journée, parce qu’il fallait se montrer fort comme leur avait appris Thorofeigr, ils attendaient dans leur lit, silencieux et impatients, le moment où Kaelyn viendrait chanter aux petits. Ils regrettaient ce temps où elle venait aussi leur chanter des berceuses, les câlinant avec la tendresse d’une mère. On pouvait distinguer sur certains visages des larmes perlées au coin de l’œil, larmes qu’ils essuyaient discrètement… Chacun d’eux éprouvait la même émotion, Kaelyn les connaissait par cœur pour savoir ce qu'ils ressentaient, mais cachant leurs états, personne ne dit mot pour atténuer ce qu'ils vivaient.

La crainte, qui s’était lue dans les yeux des enfants aux premiers jours, avait fait place à une certaine assurance. Kaelyn avait su motiver ses troupes. Juste avant son départ, Thorofeigr et elle avaient discuté de la nouvelle organisation. Les plus grands étant maintenant en âge d’aider les plus jeunes, ils avaient décidé de les répartir en 4 groupes, garçons et filles mélangés, répartis en fonction de leurs aptitudes.

Le 1er groupe s’occuperait des plus jeunes, le 2e des malades, le 3e groupe était chargé de l’approvisionnement, essentiel à leur survie. Un combat de tous les jours ! Avant son départ, Thorofeigr avait emmené le groupe chargé du ravitaillement, il leur avait indiqué les lieux, les personnes qui leur fourniraient les victuailles et les médicaments indispensables à leurs survies... Les présentations avaient été faites.

Thorofeigr s’était chargé lui-même de constituer le 4e groupe. Il avait choisi les plus fort mentalement, et présentant une certaine aptitude aux combats. Ce groupe serait chargé de l’entraînement. Il fallait être prêt à toutes éventualités. Thorofeigr avait été un bon instructeur, dur mais efficace. « La faiblesse est votre ennemie, si vous êtes faibles, on vous écrasera ; Si vous êtes faibles.. Vous mourez.. » Ses paroles terribles résonnaient encore dans la tête des enfants, petits et grands. Tous avaient conscience que c’était pour leur bien qu’il disait cela…

La relève étant assurée, Thorofeigr avait pu partir tranquille.


Kaelyn avait du mal à accuser le départ de Thorofeigr, certes, il n’était pas parti comme ça sans laisser de consignes, ni sans moyen de le contacter, mais il avait laissé un grand vide. Plus qu’elle l’aurait imaginé d’ailleurs… Ce qui la troubla quelque peu…

Après une journée bien remplie, tout le monde était parti se coucher. Tout était paisible, seuls les ronflements troublaient le sommeil des uns… D’autres traumatisés par ce qu’ils avaient vécu s’agitaient dans leur sommeil. Toutefois, une personne ne dormait pas. Elle avait attendu le bon moment pour passer à l’action. À pas feutrés, l’ombre passa d’une pièce à l’autre. Puis, farfouilla ici et là, attentive aux moindres bruits suspects.

Affairée à sa besogne, elle n’entendit pas s’approcher la petite Edrah, 11 ans à peine. Nul ne connaît réellement son histoire, comme la plupart des enfants ici. On sait juste qu’elle avait deux frères plus âgés, et qu’elle a été séparée d’eux au moment de la révolte…


- Qu’est-ce que tu fais, Yuna ?

Yuna fit un bond. Son cœur battait à tout rompre,

- Edrah... Bon sang ! Tu m’as fait peur… Qu’est-ce que tu fais debout à cette heure toi… ?

- Je n’arrivais pas à dormir et j’ai vu quelqu’un, alors je suis venue voir. Qu’est-ce que tu fais ?


- Rien, vas te recoucher..


Voyant le sac que Yuna essayait désespérément de cacher. Elle comprit immédiatement : tu pars ? Toi aussi, tu vas nous laisser ?

- Je vais essayer de retrouver Thorofeigr et le ramener à la maison.
 

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La machine siffla et une voix légèrement déformée sortie d'un haut parleur : "OU SONT LES AUTRES ?"
Fran balançant à moitié dans le vide entre les pinces de la machine et Carmine sur son promontoire mirent quelques secondes à comprendre que le pilote du mécha leur demandait où se trouvait le reste de leur expédition.
Carmine réfléchie vite, ils étaient condamné ici, coincé entre les tricités et un désert hostile d'une part. D'autre part cet "individu" sortie de dieu sait où tenait la vie de son amie entre des pinces géantes (qui aurait été d'autant plus écourtée sans son intervention vu le dénivellement qu'avait creusé la tempête à l'entrée de leur abri de fortune) et était une présence vivante inespérée et ne venant pas des tricités vu le bricolage de l'engin.
- ils sont à l’intérieur, l'un d'entre eux est blés...
- QUI EST CARMINE ?
Elle ne savait pas ce qui la surprenait le plus, qu'il prononce son nom ou qu'il n'écoute même pas sa réponse.
- Pourquoi ? répondit-elle sans y penser.
- LAISSEZ LES ICI, ILS NE CRAIGNENT RIEN. NOUS LAISSERONS UNE SURVEILLANCE MAIS NOUS SOMMES PRESSÉS.

La 2eme pince s'approcha d'elle et la saisie. Le conducteur du mécha maîtrisait parfaitement son véhicule. Elle fût enserrée juste assez pour ne pas pouvoir bouger mais pas suffisamment pour que le métal n'entaille plus que le tissu de sa veste.

Pendant qu'il descendait se servant de crochets télescopiques cachés dans les coudes pour ne pas perdre l'équilibre, Carmine scrutait l'habitacle pour essayer de voir leur ravisseur. A priori le bonhomme était très grand et costaud vu comme son ombre remplissait la cabine, mais à part des brides de combinaison tout aussi bricolée que le mécha elle n'en discerna pas plus de son apparence.

A quelques kilomètres ils rejoignirent un convoi atypique. Deux véhicules blindés et 2 autres méchas les attendaient. Les drones qui avaient suivi leur progression les avaient rejoint et, sans un mot, sans un son à leur attention, ils repartirent aussitôt.
- On peut descendre là ? hurla Fran
- NOUS DEVONS Y ALLER, NOUS N'AVONS PAS LA PLACE AILLEURS. RESTEZ CALME NOUS SERONT A L'ETAPE DANS MOINS D'UNE HEURE. C'était un autre mécha à la voix plus posée, plus réfléchie que le premier. Son apparence était plus trapue, muni d'une colossale vrille sur son nez et de deux autres plus petites et fines en guise de mains. Il n'était toujours pas possible de discerner les traits des conducteurs ou des passagers chez ces nouveaux compagnons.
-Une heure ! Mais j'ai déjà des bleus là ! Et.... Fran ne finit pas sa phrase qu'il la posa au sol pour la reprendre quelques centimètres plus bas.
- SILENCE! reprit le ravisseur, NOUS DEVONS ÊTRE DISCRET, NOUS PARLERONS UNE FOIS EN SÉCURITÉ.
- ALLONS Y NOUS AVONS PROGRAMMÉ LA TEMPÊTE A M-58 IL NOUS RESTE TROP PEU DE TEMPS.
- Et pour nos amis la surveillance ? dit Carmine
- C'EST INSTALLÉ DEPUIS QU'ON VOUS A CIBLÉ. LES QUESTIONS QUAND ON ARRIVERA, LA CE N'EST PAS ENCORE LE MOMENT.

Il y eu plusieurs étapes et le convoi grossissait. Au 4e jours elles apprirent que les autres expéditeurs avaient été secouru mais il y avait eu un mort. Que les survivant les rejoindraient. Le temps des questions ne venaient toujours pas. Lors des étapes elles étaient nourries mais enfermées dans un véhicules soit disant pour leur sécurité. On leur avait pris leurs sacs elles n'avaient plus rien pour communiquer avec l'extérieur. Même les instruments des combinaisons étaient parasités donc inutilisables. Elle dormaient, mangeaient des aliments inconnus mais pas de possibilité de parler sauf entre elles.

Au 12e jour ils y avait une douzaine de véhicules et 9 méchas. Elles ne voyageaient plus que dans un véhicule qui aurait put contenir tout le bureau de Carmine. Les arrêts duraient moins de 20 minutes. Elles avaient de quoi se changer, se laver et même des toilettes, mais la prison devenait plus que réelle. Les meurtrières ne leur laissaient pas discerner grand chose. Elles voyaient bien cependant qu'on ne s'arrêtait qu'en plein milieu du désert et que les étapes ne duraient que le temps de rassembler du monde, encore un peu plus à chaque fois.

23e jour, on leur adressa un message par le biais de hauts parleurs dissimulés dans leur geôle. "ENCORE 4 ÉTAPES" C'était le premier contact depuis des jours. Les caisses de nourritures et le robinet leur permettraient de vivre sans contact pendant encore un mois, elle croyaient avoir été oubliées d'autant qu'on leur communiquait peu de chose et qu'à priori on ne les entendait pas à l'extérieur. Carmine reconnue la voix du 2e mécha, celui plutôt compatissant. Il y avait dorénavant 11 méchas et une quinzaine de voitures en tout genre mais c'était toujours le conducteur du premier mécha qui s'était adressé à elle depuis leur confinement et il n'était pas loquace. "ILS NOUS ONT REJOINT, VOS AMIS, NOUS VOUS METTRONS DANS LE MÊME SAS DE SURVIE A LA PROCHAINE ETAPE." Fran et Carmine se regardèrent et sourirent, elles avaient plus que douté des propos de leurs geôliers jusque là. "IL RESTE UNE DIZAINE DE JOURS MAIS VOUS SEREZ MOINS SEULES. NOUS DEVONS AVANCER, NOUS N'AVONS PAS LE CHOIX MAIS BIENTÔT... NOUS ARRIVERONS"
 
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Edrah était repartie se coucher, rassurée par les paroles de Yuna.

Le lendemain matin, Kaelyn et quelques grands s’affairaient dans la cuisine à la préparation du petit déjeuner. Le troisième groupe, chargé des denrées, était parti au ravitaillement depuis un moment, il restait donc tous les autres. Comme à leur habitude, les groupes furent formés et plateau en main, ils attendaient qu’on leur serve le petit-déjeuner.

Kaelyn regardait tous ces enfants qu’elle considérait à présent comme les siens. « Bien belle famille » se dit-elle, « mais que de responsabilités. Et maintenant me voilà seule, et pour combien de temps encore ? ». Ses pensées se concentrèrent sur Thorofeigr. Elle avait fait sa connaissance après « la révolte des rats » comme ils disaient. Elle connaissait son histoire. Il avait fait partie de la répression, de ceux qui ont perpétré les massacres et rendu ces enfants orphelins. Voulant se racheter de ses fautes de jeunesse, Thorofeigr avait donc offert ses services à Kaelyn, qui n’avait pas refusé tant la tâche était grande… L’aide de cet homme d’expérience n’était pas de trop. La situation s’était passablement améliorée grâce à lui.

Le retour du troisième groupe chargé de victuaille l’a sorti de ses pensées.

- regarde Kaelyn ce qu’on ramène !

- Tout ça !! elle n’en croyait pas ses yeux, mais il y en a pour plusieurs jours ! Comment avez-vous fait ? Rien qui pourrait nous causer des problèmes, j’espère ?

- Non, ne t’inquiète pas, répondit le meneur du groupe, nous avons juste envoyé les plus jeunes récupérer la marchandise, ils ont sûrement craqué et ont été plus généreux, dit-il en riant…

- Thorofeigr serait fier de vous comme je le suis également. Parfait rangez tout et reposez-vous un peu.

« La relève est vraiment assurée, je sais que je peux compter sur eux quoiqu’il arrive maintenant ». Toute à sa réflexion Kaelyn regardait un a un ses « petits ». Tiens ! Mais où est Yuna ? Je ne crois pas l’avoir vu ce matin. Elle fit le tour des pièces mais rien, pas de Yuna.

- Quelqu’un a vu Yuna ce matin ? Elle est malade ?

Elle n’eut que des « non » comme réponse. « C’est bizarre, ce n’est pas dans son habitude ça. Quoique ces derniers temps, elle avait un drôle de comportement, mangeant peu, mais toujours fourrer dans la salle d’entrainement même lorsqu’il était terminé ».

- Elle est partie

- Qui a dit ça ?

Edrah, mangeant de bon appétit, répéta entre deux cuillères « elle est partie »

Complétement affolée, Kaelyn courus vers Edrah.

- Comment ça elle est partie ? Quand ?


- Cette nuit, Yuna est partie cette nuit… je n’arrivais pas à dormir et j’ai vu Yuna dans la réserve..


- Où est-elle partie Edrah tu le sais ? et pourquoi ?


- Je ne sais pas où elle est partie, mais elle m’a dit qu’elle allait ramener Thorofeigr à la maison. Ah si, elle a parlé des bas-fonds je crois.


- Ce n’est pas possible… mais elle est complétement folle. C’est dangereux là-bas, elle est trop jeune.


La nouvelle se répandit comme une traînée de poudre. Les plus jeunes pleuraient, les autres ne disaient rien mais on lisait l’angoisse sur leur visage.

Kaelyn, bouleversée, se tenait la tête entre les mains.

- Nous sommes prêts, nous allons la ramener.

Relevant la tête, Kaelyn vit le groupe n°4 aligné devant elle, quoi qu’est-ce que vous avez dit ?

- Nous allons ramener Yuna chez nous. On part dès que tu nous donnes le feu vert.

Se ressaisissant, Kaelyn reprit ses esprits.

- Non ! vous restez là ! Dit-elle d’un ton autoritaire. Vous ne savez pas ce qui vous attend là-bas. les bas-fonds sont dangereux, plus que vous ne pouvez l’imaginer et votre présence attirerait l’attention. Je me sentirais plus rassurer si vous restez ici.

- Nous ne sommes plus des enfants, rétorqua l’un d’eux sans pouvoir finir sa phrase.


- Si en quelque sorte, « les miens » et je ne veux pas qu’un malheur vous arrive. Vous serez plus utile ici. C’est à moi d’y aller, je connais les bas-fonds. Vous allez prendre le relais, le temps que Thorofeigr ou moi revenions.


- Et si aucun de vous ne revenait ?


- Alors vous nous remplaceriez…Les petits ont besoin de vous. Occupez-vous d’eux comme nous l’aurions fait, je compte sur vous, je vous fais confiance. Je sais que vous êtes prêts…

Il fallait faire vite, Yuna n’avait que quelques heures d’avance, elle ne devait pas être bien loin. Mais pourquoi a-t-elle fait ça ? Pourquoi ? Bon, c’est vrai que Yuna a toujours été plus proche de Thorofeigr que les autres. Il l’avait trouvé, caché dans les bas-fonds, apeurée, amaigrie, il avait dû user de beaucoup de patience pour arriver à l’approcher. Il avait gagné sa confiance et ramener la petite ici. Elle avait au environ de 12 ans, elle ne parlait pas, dieu sait ce qu'elle a pu vivre. Elle ne faisait confiance qu’à Thorofeigr, même moi, je n’ai pas pu l’approcher les premiers temps. Thorofeigr ne savait que son prénom, le seul mot qu’il avait réussi à lui faire dire : Yuna

« J’aurai dû m’en douter » Kaelyn se sentait coupable de ne pas avoir anticipé la réaction de Yuna.

Kaelyn partit à la réserve et prit un sac. C’était un des vieux sacs usagés appartenant aux équipes d’expédition. Thorofeigr avait récupéré tout ce qu’il trouvait dans les autres étages et dont plus personnes ne voulaient : vêtements, ustensiles, équipements en tout genre et même armes. « On ne sait jamais » m’avait-il dit.

Elle prit le sac sur son dos contenant juste quelques vêtements, un peu de nourriture et un couteau, « On ne sait jamais » souriait-elle. Elle prit une grande respiration, s’arma de son courage, et fonça vers la sortie…
 
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DeletedUser42963

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Pour accéder aux bas-fonds sans se faire remarquer, il suffit d’emprunter l’escalier. L’accès n’étant que rarement gardé, sauf sur demande expresse de la hiérarchie.

Kaelyn connaissait bien les bas-fonds, elle y était née. Elle l’avait quitté encore adolescente, mais avait gardé des liens avec les quelques amis avec qui elle avait grandis. Cette descente non programmée était l’occasion de les revoir.. peut-être..

Arrivée dans les niveaux -30 sous la surface, le choc fut terrible. Les bas-fonds n’étaient pas comme dans son souvenir, c’était pire. Kaelyn déambulait l’air hagard. La misère, la famine, la vermine tout autant animale qu’humaine, l’insécurité, la mort régnaient en ces lieux et l’air qu’on y respirait était suffoquant.

« Il était impossible que des gens soient encore vivants » se dit-elle, et pourtant, des milliers de personnes vivaient ainsi, respirant un air vicié. L’instinct de survie était plus fort que tout, enfin disons que seuls les plus forts survivaient souvent au détriment des plus faibles.

Discrètement et tout en restant sur ses gardes, Kaelyn posait des questions, jamais plus d’une ou deux par personne et encore, les mines patibulaires de certains la rendait encore plus méfiante.

- Pardon, vous n’auriez pas vu une jeune fille d’à-peu-près cette taille ? Kaelyn joignit le geste à la parole.
- Non !
- Elle a les cheveux châtains clairs, les yeux verts et…
- Non je vous dis, je n’ai rien vu qui ressemble à ça


Puis se retournant vers une autre personne

- S’il vous plait, est-ce que vous…

Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase que la personne poursuivie son chemin sans même la regarder.

- Eh ben, ça ne va pas être de la tarte cette affaire-là…

Après plusieurs heures de recherches infructueuses, Kaelyn repéra, au détour d’un couloir, un accès gardé par une espèce de "marmule". Kaelyn connaissait bien ce genre d’endroits, hélas.. C’était une sorte de bouge infâme. Les hommes présents en ces lieux y venaient pour se divertir, après une journée passée à trimer dans la Tour Travailler. Ils y consommaient un alcool fabriqué artisanalement par des ouvriers, et ce, en échange de quelques rations supplémentaires de nourriture.

Cet alcool frelaté, mais toléré par les hautes instances, avait sur le long terme des effets néfastes sur le comportement de ces hommes. S’il était consommé en trop grande quantité et trop souvent, il les rendait incontrôlables et violents. Les femmes travaillant dans ces lieux étaient souvent les victimes de ces violences. Cette situation arrangeait bien les autorités, cela leur permettait ainsi de faire des purges dans les bas-fonds. Ces hommes étaient embarqués par les patrouilles, jugés et... disparaissaient….

En sa qualité d’infirmière, il lui était arrivé de venir s'occuper de femmes qui travaillaient là et qui avaient été tabassées. Kaelyn pansait leurs blessures comme elle pouvait. Elle ne les jugeait pas. C’était pour la plupart d’entre-elles, le seul moyen de survivre dans les bas-fonds, tantôt serveuses, tantôt danseuses, ou vendant leurs charmes.

Kaelyn se présenta donc devant le garde.

- Navré, on ne passe pas ! dit-il d’un ton menaçant

- Vous êtes nouveau vous !... J’ai l’habitude de venir ici, je suis infirmière. Je viens régulièrement vérifier la santé des filles. Laissez-moi passée. Vous préférez peut-être que j’en parle au patron, il me connaît bien,
rajouta-t-elle

C’était du bluff, mais qu’importe. S’il y avait bien un endroit où elle pourrait glaner quelques infos, c’était ici et il fallait qu’elle y entre à tout prix.

Le garde ne bougeait toujours pas, mais fixait méchamment Kaelyn et l’interrogeait du regard, mais elle ne se laissa démontée. Voyant l’assurance de Kaelyn, le garde la laissa passée.

« Eh ben, encore 30 secondes et je prenais mes jambes à mon cou » Kaelyn ne montrait pas sa peur.

L’endroit était encore moins bien éclairé qu’à l’extérieur. Le peu de source lumineuse présente diffusait une lumière blafarde. Ce qui donnait à ce lieu un aspect irréel. Il fallait un certain temps avant que la pupille ne s’habitue. Tous les regards étaient fixés sur Kaelyn. L’atmosphère était lourde et inhospitalière.

Les hommes présents ne la quittaient pas des yeux, certains fumant ou respirant une drogue à la mode et très prisée dans les hautes sphères. Cette drogue portait le nom de la fleur dont elle était issue, l’Ebekayuna. Fleur hybride magnifique et envoûtante d’un pourpre intense, son cœur était noir, ses pistils de couleur vert clair tranchaient dans le tableau. Cette fleur hypnotisait par sa beauté et son parfum enivrant. Magnifique et innocente telle quelle, mais dangereuse et hallucinatoire une fois manipulée et transformée.

Mal à l’aise, Kaelyn ne se découragea pas et traversa les volutes d’ebekayuna. « Soit forte » pensa-elle, « ne leur montre pas ta peur », « souviens-toi de ce qu’a dit Thorofeigr : « la faiblesse est votre ennemie, si vous êtes faible vous mourez » Elle répéta cette phrase plusieurs fois dans sa tête, tout en se dirigeant vers le comptoir.

- Vous vous êtes perdu on dirait, on ne fait pas salon de thé, dit l’homme présent derrière le comptoir suivi d’un rire gras, qui fit dérider quelque peu ce ramassis de coupe-gorge,

- T’occupes, sers moi plutôt un jacta ; elle déposa une petite boite contenant une portion de légumes secs sur le comptoir « Mais qu’est-ce qui m’a pris de demander ce truc.. t’en a jamais bu en plus, te voilà bien »

L’homme toujours peu amène revint aussitôt avec le verre, le posa devant Kaelyn, pris la boite et resta planté devant elle. Kaelyn hésitait..

- Vous n’avez plus soif ? Il la fixait d’un œil scrutateur.

« Ne faiblis pas Kaelyn, ce n’est pas le moment et bois ce foutu verre». Elle prit le verre et d’une lampée, le vida, puis le reposa.

Elle n’était pas fière, le liquide bleuté avait du mal à descendre, il avait un gout indescriptible, infecte, elle n’avait qu’une envie, c’était de le recracher, mais l’homme ne la quittait pas des yeux, elle se força à l’avaler.

- Un autre ! dit-elle d’une voix éraillée.

Satisfait, il partit lui en chercher un autre.

Kaelyn ne se sentait pas bien, sa tête lui tournait, elle ne vit pas l’homme s’approcher d’elle…
 
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DeletedUser42963

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- Alors ma jolie, on vient s’encanailler ?

L’haleine fétide de cet homme et ses mains baladeuses permirent à Kaelyn de reprendre aussitôt ses esprits. D’un geste rapide, Kaelyn lui fit une clef au bras et lui mit le couteau sous la gorge.

- Bas les pattes sale con où je te saigne comme un gros porc et je rendrais surement service à la communauté. Finalement, l’air que l’on respire ici est une brise de printemps comparé à ton haleine….

- C’est bon… c’est bon, j’ai compris.

Kaelyn le relâcha sans ménagement. Mais juste après, pointant un doigt vers elle, il rajouta

- J’n’ai pas dit mon dernier mot, tu me le paieras sale petite p…

- On ne parle pas comme ça devant les dames, le coupa l’homme derrière le comptoir. Alors, t’es tombé sur plus fort que toi, cette fois hein Griffin, s’esclaffa-t-il.

Ce qui fit rire toute l’assemblée, la méfiance envers Kaelyn avait disparu. Il posa le verre devant elle et lui dit : celui-là, c’est moi qui vous l’offre. Puis il rajouta « mais faites attention à vous, c’est un teigneux celui-là. Vous venez de vous faire un ennemi ».

La réaction de Kaelyn envers cet homme l’a surpris elle-même. « Finalement, moi aussi, j’ai bien fait de suivre l’entraînement de Thorofeigr».

Avec toutes ces émotions, Kaelyn bu le second jacta, sans trop de difficulté cette fois-ci.

- Dites-moi, je recherche une jeune femme, cheveux châtains clairs, yeux verts, elle recherche son… son père. Vous ne l’auriez pas vu des fois ?

- Vous m’êtes sympathique et je vais vous donner un conseil. Dans les parages, il ne faut pas trop poser de questions. Ça peut être dangereux. Mais je me suis laissé dire qu’une petite jeunette posait beaucoup de questions, elle a attiré l’attention et je ne donne pas cher de sa peau s’ils arrivent à mettre la main dessus..

- C’est qui « ils » ?

- Un groupe d’individus qui font régner la loi par ici. Ils sont dangereux.

- C’est qui ces types ?

- Écoutez, je n’ai que trop parlé. Mais méfiez-vous, surtout de Griffin, l’homme que vous avez humilié tout à l’heure. Il en fait partie. Il est toujours accompagné de 2 gars par très futés mais tout aussi dangereux : Brody et Wade. Il n’en restera pas là croyez-moi.


Kaelyn l’écoutait attentivement, et lisait la peur dans ses yeux.

Puis, il rajouta :

- Restez sur vos gardes en sortant d’ici.

L’homme retourna rapidement servir d’autres clients.

Kaelyn resta interdite, « Moi qui voulait rester discrète, c’est raté ».

Elle rangea le couteau dans sa poche, de façon à ce qu’à la moindre alerte, elle puisse le sortir aisément, puis sortit du bar, non sans vérifier d’abord que l’homme ne l’y attendait pas.

Kaelyn reprit sa recherche, scrutant chaque visage, se méfiant de tout et de tout le monde. Un petit garçon vient à sa rencontre et lui glissa un petit bout de papier dans la main. Surprise, Kaelyn ne réagit pas de suite, elle lut le mot. L’enfant poursuivit son chemin. Le temps de lire le mot, le petit garçon avait disparu.

La fille que vous cherchez est au niveau -28

« C’est peut-être un piège », pensa-t-elle, « mais je n’ai pas d’autres infos que celle-là. Je n’ai pas le choix ». Elle rebroussa chemin, s’engagea donc dans la direction indiquée et reprit l’escalier.

Elle n’avait pas remarqué qu’une personne l’observait depuis un moment et la suivait à distance…
 
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Arrivée au niveau -28, Kaelyn ne vit rien au premier regard. L’air était moins nocif que dans les étages en dessous, mais à part ça, les différents niveaux des bas-fonds se ressemblaient. Restant sur ses gardes, elle avança prudemment dans les couloirs. « C’est plutôt calme ici » sur le point de rebrousser chemin, elle entendit des voix masculines. Ça n’augurait rien de bon, « mieux vaut que je file d’ici », au moment de repartir, Kaelyn entendit une voix familière. « Mon dieu, mais c’est la voix de Yuna ».

Elle se dirigea vers l’endroit d’où venait les voix, puis s’arrêta devant une issue dépourvue de porte. Elle pencha la tête pour examiner les lieux. Cette pièce détonnait avec le reste de l’étage, qui en général est composé essentiellement de petits endroits appelés cellules plus ou moins grandes. Plus on descendait dans les étages et plus la surface se réduisait. Ici, on aurait dit un vaste entrepôt, mais pourvu de plusieurs box.

« Il faut que je me rapproche sans être vue… ». Kaelyn se faufila entre les box toujours guidée par les voix. Elle vit Yuna entourée de trois hommes, leur mine de truands ne laissait rien présager de bon. Elle se dissimula rapidement.


Kaelyn reconnut l’homme qui l’avait abordé dans le bar. « Merde encore lui. Si j’y vais maintenant, Yuna et moi ne feront pas le poids. Je ne lui serais pas d’une grande aide ».

Elle était assez près pour entendre ce qui se disait.

- Regardez les gars ce qu’on a là ! C’est la sale petite fouine qui pose des questions. L’homme attrapa Yuna par le col, les deux poings serrés contre la mâchoire. On t’a jamais dit que la curiosité est un vilain défaut ?

- Otez vos sales pattes, lâchez-moi, rétorqua Yuna

- Oh, oh attendez, qu’avons-nous là ? regardez les gars, une belle petite chatte.

Kaelyn observait toujours la scène, inquiète mais impuissante, trop tôt pour agir. Simple spectatrice de ce qui allait peut-être arrivé « Réfléchis bordel, trouve une solution et vite ».

- Tu sens bon toi, et jolie comme un cœur, une vraie poupée, ça va me changer de toutes ces crasseuses.

Yuna essaya désespérément de se défaire de l’emprise de cet homme, peine perdue

- Mais c’est qu’elle grifferait la petite chatte. Continu, j’aime bien quand on me résiste… la suite n’en est que plus excitante.

- On peut jouer aussi, s’impatienta Brody, qui jouissait du spectacle.


- Vous ne croyez pas qu’on devrait l’amener au patron ?
répondit le 3ème . Une fille comme elle, ça vaut de l’or. Le patron connaît des gens qui paieraient chers pour l’avoir. Une ‘tite jeunette, belle et fraîche comme elle. Faudrait pas l’abimer. Et puis, tout ce qu’il y a ici lui appartient et s’il apprend qu’on lui cache cette fille, je ne donne pas cher de notre peau.

Griffin lança un regard noir à Wade. Sa voix était menaçante.

- Qui à part nous trois est au courant de sa présence ? Qui va le lui apprendre hein Wade ? toi peut-être ?

- Non, bien sûr que non Griff’. Wade avait une peur bleue de Griffin qui n’avait aucun scrupule pour obtenir ce qu’il voulait. Il l’avait vu à l’œuvre, c’était un taré.

- J’en ai assez que ce soit toujours les mêmes qui en profitent. Puis tournant sa tête vers Yuna, lui dit : « On va aller s’amuser toi et moi ; après les gars, vous en ferez ce que vous voudrez ».

C’en était trop pour Kaelyn, il fallait intervenir maintenant. Elle prit son couteau, arme dérisoire face à ces trois hommes, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire.

Au moment où elle allait se jeter dans la gueule du loup, elle fut arrêtée dans son élan par des bras puissants qui la bloquèrent solidement.
 
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Une main posée sur la bouche, l’autre lui bloquant le bras tenant l’arme, Kaelyn ne pouvait plus bouger. L’homme lui susurra à l’oreille :

- Pas encore. Ce n’est pas le bon moment. Ils sont en position de force...

Kaelyn essaya de se débattre, l’homme rajouta :

- Restez tranquille, on va se faire repérer. Je peux vous aider. Faites-moi confiance si vous voulez sauver cette fille. Il attendit que Kaelyn se calma et rajouta : Si je vous relâche, vous promettez de vous tenir tranquille ?

Kaelyn opina de la tête. L’homme relâcha son emprise.

- Mais bon sang qui êtes-vous ? chuchota-t-elle
- Vous croyez que c’est le moment de faire les présentations ? bon, laissez-moi faire, il faut d’abord se débarrasser du premier homme, le meneur, après on s’occupera des autres. Vous êtes avec moi ?

Kaelyn fit oui de la tête.

- Surveillez ces deux-là, moi je m’occupe de celui qui est avec la fille.
- Je fais quoi moi s’ils bougent ?
- Improvisez,
dit-il

Sans un mot, il reparti par là où il était arrivé.

« Improvisez.. improvisez.. il en a de bonne lui » Kaelyn se ressaisit rapidement et observait l’inconnu louvoyer entre les box. Devait-elle faire confiance à cet inconnu ? avait-elle vraiment le choix ?

Kaelyn surveillait toujours les deux sbires, qui s’impatientaient en attendant le retour de Griffin.

- J’espère qu’il va nous en laisser quelque chose, le Griffin. Moi aussi, je m’amuserai bien avec la fille..

- T’es aussi dingue que lui.

- Pourquoi tu dis ça Wade ? t’as pas envie de t’amuser un peu… après on amènera la fille au patron.

- T’es encore plus con que je ne le pensais. Et tu crois quoi toi ? Que Griffin va ramener la fille sans égratignures ?


Wade n’avait pas tort, et Brody commençait à s’agiter, effrayé à l’idée de devoir s’expliquer devant le patron.

- J’espère juste que ça ne viendra pas aux oreilles du patron, il va nous écorché vifs, s’inquiéta Wade.

Kaelyn s’interrogeait « Mais c’est qui ce fameux patron dont ils parlent », l’inconnu ne revenait toujours pas et les deux hommes devenaient de plus en plus nerveux.

- T’as pas entendu ? fit Wade
- Non. Quoi ?

- On aurait dit un bruit de lutte.

- Hahaha, c’est surement la fille qui ne doit pas se laisser faire pardi, dit Brody en rigolant.


- Je vais aller voir et ramener la fille au patron au plus vite. J’ai pas envie de crever par la faute de Griffin.

- Fais ce que tu veux Wade, je reste ici moi.


« C’est le moment d’improviser là » se dit Kaelyn, « qu’est-ce que je peux faire. Bon sang mais réfléchis ». Kaelyn regarda autour d’elle, rien, mais à part le couteau en sa possession elle n’avait rien d’autre…la lame scintillait dans sa main, elle voyait son regard se refléter dedans. Soudain une idée jaillit....
 
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Elle posa son sac à terre, pris le couteau et l’enfonça dans un pan de sa combinaison, puis déchira le tissu tout autour de sa jambe droite et passa à celle de gauche.. le plus court qu’elle put. Puis défit un à un les boutons du haut de sa combinaison.. Elle plia les pans vers l’intérieur, offrant ainsi sa poitrine voluptueuse. Dame nature avait été généreuse avec elle. Elle enleva la pince de ses cheveux et libéra une longue tignasse bouclée, puis passa rapidement les mains dans les cheveux.

«Te v’la prête, y’a plus qu’à » Elle cacha le couteau dans une poche, respira un grand coup et s’approcha de celui qui était resté seul.

Une main sur la hanche, l’autre tortillant une mèche de cheveux, la poitrine en avant, la démarche chaloupée, Kaelyn marcha en direction de l’homme, « si Thorofeigr me voyait en cet instant, je ne serais plus où me mettre » pensa-t-elle.

Le regard de Brody fut tout de suite capté, son regard déshabilla Kaelyn des pieds à la tête ; quoique fortement attiré par sa poitrine.

- Alors beau brun, qu’est-ce que tu fais tout seul, ça ne te dit pas de t’amuser un peu ?

Brody ne se demandait même pas comment cette femme avait pu se trouver là. Ses pensées et son regard étaient accaparés par cette vision.

- Je… je… dois rester ici.. dit-il péniblement.

- T’es sur ? minauda-t-elle tout en faisant glisser une main sur un sein.

Brody était tiraillé. Il y avait d'un coté Griffin qu'il redoutait plus que tout, et de l'autre cette femme qui s'offrait à lui. Kaelyn voyait que l'homme était sur le point de craquer mais jetait continuellement des regards derrière lui. La peur que lui inspirait Griffin le faisait hésiter.

Kaelyn tenta le tout pour le tout... elle se pencha assez pour offrir à Brody une vue plongeante dans son décolleté et dit :

- Oh zut, mon lacet est défait !

Kaelyn se retourna et se baissa pour refaire le lacet de sa botte, offrant ainsi la vue son postérieur ferme et rebondi au regard de Brody. Elle se redressa et fit sauter encore un bouton de sa combinaison. Alors... toujours pas décidé ?

Devoir rester ici ou s’amuser avec cette femme, le choix était vite fait. L’excitation était à son comble. Brody prit la main tendue de Kaeyln et se dirigèrent vers l’un des box.

Il plaqua Kaelyn contre la paroi, une main sur la cuisse, l’autre agrippée à un sein. Entre l’odeur âcre de cet homme, cette langue gluante dans son cou, et ses mains qui lui parcourraient le corps sans ménagement, Kaelyn en avait la nausée…

Brody était trop excité pour s’apercevoir que Kaelyn avait un couteau à la main prêt à le frappé. Elle hésitait, sa vocation était de sauver des vies, pas d’en prendre. « Tu le fais pour Yuna » Elle ferma les yeux, et sa main s’abattit dans le dos de l’homme, une fois deux fois..

L’homme se redressa et fixa Kaelyn, l’air incrédule, il recula en titubant et tomba de sa masse la face en avant.

Kaelyn restait là, le couteau à la main, regardant ce corps inerte, l’air hagard.

- Eh bien !!! pour une improvisation, vous avez fait fort.

Kaelyn sortit de sa torpeur. Elle aperçut l’inconnu en compagnie de Yuna ; Yuna regardait l’homme à terre puis posa son regard sur Kaelyn et n’en croyait pas ses yeux.

- Je ne vous croyais pas capable de ça. Et cette tenue vous va bien. Dommage que Thorofeigr ne soit pas là pour voir ça. Dit-elle avec un sourire malicieux.

- Ah ça ! il n’a pas la chance que j’ai. Il a raté quelque chose, dit l’inconnu en souriant
 

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Yuna et Kaelyn se jetèrent dans les bras.

- Yuna, mais qu’est-ce qui t’a pris de partir comme ça ? tu m’as fait une peur bleue.
- Je voulais retrouver Thorofeigr, dit-elle en sanglotant
- C’est trop dangereux ici. Tu as pu le constater par toi-même, il faut que tu retournes avec les autres
- Non, pas sans Thorofeigr
- Cette petite mésaventure ne t’a pas suffit !!! dit-elle d’un ton autoritaire Sans l’intervention de cet homme… je n’ose pas imaginer ce que ces hommes auraient pu te faire.
- Mais…
- Ya pas de « mais » rétorqua-t-elle.

L’inconnu les regardait d’un air attendrit. Se ressaisissant, il leur dit :

- Venez, il ne faut pas s’attarder ici.
- Personne ne sait que nous sommes là de toute façon…

- Pour l’instant, mais ça ne vas pas durer. J’ai réussi à éliminer l’un des deux hommes, mais l’autre a réussi à s’échapper. Quand il aura donné l’alerte, une patrouille va nous tomber dessus.

- Une patrouille ? s’étonna Kaelyn. Depuis quand il y a-t-il des patrouilles dans les bas-fonds ? et vous, qui êtes-vous d’abord ? et pourquoi nous avoir aidés ?

- Ça fait beaucoup de questions et on a peu de temps. C’est un peu long à vous expliquer. Filons d’ici, je connais un endroit où nous serons tranquilles.

Kaelyn d’une nature méfiante, était toujours sur la défensive. Yuna voyant l’hésitation de celle-ci lui demanda :

- Tu ne lui fais pas confiance ?
- Je ne le connais pas ce type,
- Oui, mais il nous a aidé non ? sans lui…
- Oui, tu as raison Yuna, il faut parfois savoir faire confiance aux gens. Allons-y.

Malgré les paroles rassurantes, Kaelyn décida qu’il valait quand même mieux l’avoir à l’œil. Elle récupéra son sac et rejoignit Yuna et l’homme.

Au moment de sortir, l’homme s’arrêta et se retourna vers Kaelyn.

- Ah je crois que votre lacet est défait, dit-il malicieusement
- Oh c’est gentil de… tout en se pencha pour refaire son lacet, Kaelyn s’aperçut que le lacet était bien à sa place.. Mais non il n’est pas…

puis voyant le sourire narquois de l’homme, elle comprit :

- Vous étiez là ? vous avez tout vu ? Kaelyn écarquillait les yeux… et vous n’êtes pas intervenu ?

- Oh non… Je voulais voir de quoi vous étiez capable, et puis, ça aurait été dommage de rater un tel spectacle. Vous avez un talent fou, c’était tellement réaliste que j’aurais, moi aussi, succombé à vos charmes….

Kaelyn aurait bien aimé lui effacer ce sourire qui ne le quittait pas. Elle fulminait. Au moment de repartir, il se retourna à nouveau,

- Hum… si je puis me permettre.. si vous ne voulez pas qu’on attire l’attention, il serait bon que vous … reboutonniez votre combinaison, puis plongea son regard dans le décolleté de Kaelyn.

Celle-ci, accaparée par ses retrouvailles avec Yuna avait oublié de se rhabiller. Tant bien que mal, elle referma sa combinaison, gênée par le regard coquin et amusé de l’inconnu et celui étonnée de Yuna.

Kaelyn rassembla le peu de dignité qui lui restait et répliqua..

- C’est bon.. on peut y aller maintenant.

L’homme rit à gorge déployée, puis se penchant vers Yuna, l’inconnu chuchota :

- Ta mère n’est pas commode hein ?
- Ce n’est pas ma mère, mais c’est tout comme, dit-elle tendrement
- Et… elle a quelqu’un ?
- Pourquoi vous me demandez ça ?
- Oh, juste comme ça.. histoire de causer un peu.
- Je n’ai jamais vu Kaelyn avec un homme si c’est ce que vous voulez savoir.
- Aaaah bien, enfin je voulais dire.. c’est dommage. Une femme aussi jolie…aussi… Voyant le regard perplexe de Yuna, l'inconnu se ressaisit. humm... bon allons-y.

Yuna sentit bien que le « dommage » n’était pas sincère, et qu’il était plutôt content de la situation, puis ils rejoignirent Kaelyn.
 
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