DeletedUser55106
Guest
Jeudi 19 mars 186, 7h30. John Johnson III entrait dans son bureau aussi dur et froid que le rêveur ramené par Kerber au milieu de la nuit était bouleversé et brûlant. La veille toute communication avec l’équipe de Carmine avait été coupée au milieu de la tempête. Le dernier message reçu était un MAYDAY. John Johnson III avait pris soin d’étouffer ce message. Impassible il avait laissé la tempête balayer ses problèmes. Regardant les éclairs et le vent se déchainer sur les ruines de la cité des anges il avait imaginé Carmine disparaître comme la flamme d’une bougie qui avait déjà trop brulée.
Maintenant à la fenêtre il admire le calme sur les dunes nouvelles, un tableau de sable perpétuel qu’il retourne chaque jour pour tenter de créer un nouveau monde. Et chaque jour, chaque grain de sable reconfigure sa vie à l’identique. Il peut tout mais il reste prisonnier de lui-même, il ne peut accepter que les autres puissent jouir d’une liberté qui lui sera à jamais interdite. Il est son propre geôlier, il est le geôlier de la tour tout entière.
8h, John Johnson III, installé à son bureau met son oculus et commence son tour de ronde. L'atelier 73 clignote en rouge sur son plan, un incident en cours. Il se connecte directement à l’OBEY IAT. D’ores et déjà énervé, il interroge le chef d’atelier
- Que se passe t’il ?
- Bonjour M. Johnson, c’est la climatisation des bureaux qui ne fonctionne plus. Il y fait presque 40°. J’ai appelé la maintenance…
- La maintenance pour si peu ? La climatisation de l’atelier fonctionne non ? Coupa John Johnson
- Oui m’sieur
- Alors il suffit de la détourner vers les bureaux
- Mais…
- Vous êtes vraiment inutile ici vous ! Poussez-vous !! Commença à hurler John Johnson III.
Bientôt il se retrouve à piloter l’OBEY IAT sur une nacelle à cinq mètres de hauteur pour scotcher un sac poubelle de deux cent litres, dont il avait ouvert le fond, à la ventilation. Vitupérant contre deux ouvriers qui n’arrivaient pas à suivre ses ordres confus.
- À GAUCHE, NON À DROITE, DESCENDEZ UN PEU LA NACELLE, ALLEZ ME CHERCHER D'AUTRE SACS !!
Abasourdis les ouvriers font des pirouettes au pied de la nacelle comme des pantins manipulés par un fou. C’est ainsi qu’après avoir vidé deux dévidoirs de scotch et éventré une quinzaine de sac poubelle, une œuvre digne de Wang Du serpentait sur huit mètres de long pour détourner la fraicheur si peu nécessaire aux hommes à la chaine vers les bureaucrates.
Fière de son ouvrage, John Johnson III était satisfait d’avoir étalé sa superbe sur sa monture d’acier. Éprouvé par l’opération il enlève l’oculus et prend une poignée de billes bleues.
La journée commençait sous les meilleurs auspices, John Johnson III se dirige tranquillement vers l’orangerie pour enfin retrouver son Pippo. Il s’installe nonchalamment sur le banc, les yeux clos, à cette heure matinale la malva yakruna qui glisse encore dans ses veines maintient son taux de rêve à un niveau satisfaisant. Il ouvre doucement les yeux pour actionner l’ouverture du dôme du bassin. Mais il reste pantois en constatant que le dôme n’était pas fermé.
- Pippo ? Pippoooooo ? PIIIIIIIPPOOOOOOOOO ? ?
Maintenant à la fenêtre il admire le calme sur les dunes nouvelles, un tableau de sable perpétuel qu’il retourne chaque jour pour tenter de créer un nouveau monde. Et chaque jour, chaque grain de sable reconfigure sa vie à l’identique. Il peut tout mais il reste prisonnier de lui-même, il ne peut accepter que les autres puissent jouir d’une liberté qui lui sera à jamais interdite. Il est son propre geôlier, il est le geôlier de la tour tout entière.
8h, John Johnson III, installé à son bureau met son oculus et commence son tour de ronde. L'atelier 73 clignote en rouge sur son plan, un incident en cours. Il se connecte directement à l’OBEY IAT. D’ores et déjà énervé, il interroge le chef d’atelier
- Que se passe t’il ?
- Bonjour M. Johnson, c’est la climatisation des bureaux qui ne fonctionne plus. Il y fait presque 40°. J’ai appelé la maintenance…
- La maintenance pour si peu ? La climatisation de l’atelier fonctionne non ? Coupa John Johnson
- Oui m’sieur
- Alors il suffit de la détourner vers les bureaux
- Mais…
- Vous êtes vraiment inutile ici vous ! Poussez-vous !! Commença à hurler John Johnson III.
Bientôt il se retrouve à piloter l’OBEY IAT sur une nacelle à cinq mètres de hauteur pour scotcher un sac poubelle de deux cent litres, dont il avait ouvert le fond, à la ventilation. Vitupérant contre deux ouvriers qui n’arrivaient pas à suivre ses ordres confus.
- À GAUCHE, NON À DROITE, DESCENDEZ UN PEU LA NACELLE, ALLEZ ME CHERCHER D'AUTRE SACS !!
Abasourdis les ouvriers font des pirouettes au pied de la nacelle comme des pantins manipulés par un fou. C’est ainsi qu’après avoir vidé deux dévidoirs de scotch et éventré une quinzaine de sac poubelle, une œuvre digne de Wang Du serpentait sur huit mètres de long pour détourner la fraicheur si peu nécessaire aux hommes à la chaine vers les bureaucrates.
Fière de son ouvrage, John Johnson III était satisfait d’avoir étalé sa superbe sur sa monture d’acier. Éprouvé par l’opération il enlève l’oculus et prend une poignée de billes bleues.
La journée commençait sous les meilleurs auspices, John Johnson III se dirige tranquillement vers l’orangerie pour enfin retrouver son Pippo. Il s’installe nonchalamment sur le banc, les yeux clos, à cette heure matinale la malva yakruna qui glisse encore dans ses veines maintient son taux de rêve à un niveau satisfaisant. Il ouvre doucement les yeux pour actionner l’ouverture du dôme du bassin. Mais il reste pantois en constatant que le dôme n’était pas fermé.
- Pippo ? Pippoooooo ? PIIIIIIIPPOOOOOOOOO ? ?