• Événement Anniversaire 2024

    Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !

    L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Avril 2024 - Cot Cot Codeccc

    Forgiennes et Forgiens,
    Il est l'heure de participer à notre tout nouvel événement forum : Cot Cot Codeccc !
    Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
  • Mise à jour 1.280

    La mise à jour 1.280 aura lieu le mercredi 10 avril ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
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[Jeu] D'un titre à un autre

  • Auteur de la discussion DeletedUser51867
  • Date de début

Lyuba

Conquistador
Une autre brique sur le mur - Une brique de plus dans le mur (au choix)... Another Brick In The Wall

 
Dernière édition :

Florn

Force de frappe
SUR un poète soi-disant

- André Chénier -


Mais désormais à peine il suffit à sa gloire:
On se l'arrache. Il court de victoire en victoire.
Chacun de ses refrains fait des recueils fort beaux.
Il attache une tête aux bouts-rimés nouveaux.
Aux droits litigieux de plusieurs synonymes
Il sait même assigner leurs bornes légitimes.
Bientôt chez tous les sots on sait de toute part
Jusqu'où vont ses talents; que lui seul avec art
Noue une obscure énigme au regard louche et fade,
Hache et disloque un mot en absurde charade,
Construit, tordant les mots vers un sens gauche et lourd,
Le Janus à deux fronts, l'hébété calembour.
 

Florn

Force de frappe
Le puits et le PENDULE - Edgar. A. Poe -

le-puits-et-le-pendule-1674292.jpg
 

Florn

Force de frappe
L'Astrologue qui se laisse tomber dans un PUITS

- Jean de La Fontaine -

Un Astrologue un jour se laissa choir
Au fond d'un puits. On lui dit : "Pauvre bête,
Tandis qu'à peine à tes pieds tu peux voir,
Penses-tu lire au-dessus de ta tête ? "
Cette aventure en soi, sans aller plus avant,
Peut servir de leçon à la plupart des hommes.
Parmi ce que de gens sur la terre nous sommes,
Il en est peu qui fort souvent
Ne se plaisent d'entendre dire
Qu'au livre du Destin les mortels peuvent lire.
Mais ce livre, qu'Homère et les siens ont chanté,
Qu'est-ce, que le Hasard parmi l'Antiquité,
Et parmi nous la Providence ?
Or du Hasard il n'est point de science :
S'il en était, on aurait tort
De l'appeler hasard, ni fortune, ni sort,
Toutes choses très incertaines.
Quant aux volontés souveraines
De Celui qui fait tout, et rien qu'avec dessein,
Qui les sait, que lui seul ? Comment lire en son sein ?
Aurait-il imprimé sur le front des étoiles
Ce que la nuit des temps enferme dans ses voiles ?
A quelle utilité ? Pour exercer l'esprit
De ceux qui de la Sphère et du Globe ont écrit ?
Pour nous faire éviter des maux inévitables ?
Nous rendre, dans les biens, de plaisir incapables ?
Et causant du dégoût pour ces biens prévenus,
Les convertir en maux devant qu'ils soient venus ?
C'est erreur, ou plutôt c'est crime de le croire.
Le Firmament se meut ; les Astres font leur cours,
Le Soleil nous luit tous les jours,
Tous les jours sa clarté succède à l'ombre noire,
Sans que nous en puissions autre chose inférer
Que la nécessité de luire et d'éclairer,
D'amener les saisons, de mûrir les semences,
De verser sur les corps certaines influences.
Du reste, en quoi répond au sort toujours divers
Ce train toujours égal dont marche l'Univers ?
Charlatans, faiseurs d'horoscope,
Quittez les cours des Princes de l'Europe ;
Emmenez avec vous les souffleurs tout d'un temps :
Vous ne méritez pas plus de foi que ces gens.
Je m'emporte un peu trop : revenons à l'histoire
De ce Spéculateur qui fut contraint de boire.
Outre la vanité de son art mensonger,
C'est l'image de ceux qui bâillent aux chimères,
Cependant qu'ils sont en danger,
Soit pour eux, soit pour leurs affaires.
 

Lyuba

Conquistador
Pourquoi ?

Mes vieux, autant que j’ m’en rappelle,
Avint eun’ bell’ maison en tuile :
l’s m’él’vint coumme eun’ demouéselle
Et j’allais au couvent d’ la ville,
Pis, crac !… V’là les mauvais’s années !
La bell’ maison qu’est mise en vente,
Toute ma famill’ qu’est ruinée,
Et moué que j’ m’embauch’ coumm’ servante…

Pourquoué ? pourquoué ?
Je l’ sais’ t-y, moué…
L’ souleil se couch’ sans dir’ pourquoué !

Adieu mon bieau corsag’ de mouére !
Faut qu’ je pouille un cotillon d’ serge,
Et v’là qu’un jour qu’i’ voulait bouére,
L’ gâs au chât’lain rent’e à l’auberge ;
Je l’ voués r’veni’ le lend’main même
Et, de l’ voueé, v’là mon coeur qui saute !
I’ r’vient toujou’s et v’là qu’ je l’aime !
Pourquoué c’ti-là putôt qu’eun aut’e ?…

Pourquoué ? pourquoué ?
Je l’ sais-t-y, moué ?
Les ros’s fleuriss’nt sans dir’ pourquoué !

V’là que j’i cède et qu’i m’engrosse,
Pis, i’ s’ensauv’ devant mon vent’e,
N’ voulant pas traîner à ses chausses
L’amour douloureux d’eun’ servante.
Ah ! l’ scélérat, et quelle histouére !
Mais dans l’ vin rouge et pur des vignes,
La dargniér’ foués qu’il est v’nu bouére
J’ai trempé des herbes malignes…

Pourquoué ? pourquoué ?
Je l’ sais-t-y… moué ?
L’ tonnerr’ tomb’ ben sans dir’ pourquoué?

Si j’avais fait coumm’ la vouésine,
Quand qu’ son galant s’est tiré d’ l’aile,
Alle en a r’pris deux, la mâtine !
Pourquoué qu’ j’ai pas pu fair’ comme elle?
J’ s’rais pas là, sous les yeux des juges,
Ces homm’s juponnés coumm’ des femmes
Qu’ensev’liss’nt un crim’ sous l’ déluge
D’un tas d’aut’s crim’s ‘cor pus infâmes.

Pourquoué ? pourquoué ?
Je l’ sais-t-y, moué ?
Eux non pus, i’s sav’nt pas pourquoué ?

Gaston Couté
 

Lyuba

Conquistador
Grand-père

Grand-père dit un conte,

Un conte du vieux temps.

Grand-père est amusant

Lorsqu’il nous conte un conte.

Il n’a plus que deux dents

Qu’il découvre en grognant

Pour imiter le loup méchant.

Et tout le monde

Rit à la ronde

Lorsque grand-père conte

Un conte du vieux temps.

Maurice Carême
 
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