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[Jeu] Alphabet : Je Thème

  • Auteur de la discussion DeletedUser27939
  • Date de début

Florn

Force de frappe
Je préfère la cravate ... Cependant dans ma voiture, j'ai toujours un OEIL dans le rétroviseur car...

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Anamatt

Empereur
Avoir des PEDALES côté conducteur, c'est mieux...
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Accessoirement elles peuvent être de l'autre côté avec le volant, mais ça c'est un anglais et sa voiture égaré en France et si vous voyez une voiture roulant juste avec un passager et personne derrière le volant ! ... C'est un moniteur qui rentre à l'auto école et qui s'amuse avec la double commande ^^
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Lyuba

Conquistador
Le sac, déclinable en sacoche, selon les goûts et les couleurs, pour ne jamais oublier ses papiers, mais aussi, pour certain(e)s l'essentiel voire le vital :rolleyes:

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Anamatt

Empereur
Et pour finir dans une voiture... Il faut rester ZEN
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Parce qu'il faut quand même se rendre compte que celui en face n'a pas le son... et que donc... il ne sert à rien de crier et de vociférer... Il n-en-tend-pas-!

► petit souvenir : Mon père avait coutume de dire : "t'as eu ton permis dans un paquet bonux !!!"... c'était l'époque où l'on vidait le paquet de lessive en poudre... juste pour avoir de suite le cadeau caché à l'intérieur ! ^^

Je laisse au suivant le choix du nouveau thème ;)
 

Lyuba

Conquistador
Je laisse au suivant le choix du nouveau thème
Je peux proposer : Les poèmes d'ici ou d'ailleurs (juste inclure une traduction, si ce n'est pas en français)


Annabel Lee

It was many and many a year ago
In a kingdom by the sea
That a maiden there lived, whom you may know
By the name of Annabel Lee
And this maiden she lived with no other thought
Than to love and be loved by me.
I was a child and she was a child
In this kingdom by the sea
But we loved with a love that was more than love
I and my Annabel Lee
With a love that winged seraphs in Heaven
Coveted her and me

This was the reason that, long ago
In this kingdom by the sea
The winds blew out of a cloud, chilling
My beautiful Annabel Lee
So that her highborn kinsmen came
And bore her away from me,
To shut her up in a sepulchre
In this kingdom by the sea

The Angels, not half so happy in Heaven,
Went envying her and me
Yes! That was the reason (as all men know
In this kingdom by the sea)
That the wind came out of a cloud by night
Chilling and killing my Annabel Lee.

But our love, it was stronger by far than the love
Of those who were older than we,
Of many far wiser than we
And neither the Angels in Heaven above
Nor the demons down under the sea
Can ever dissever my soul from the soul
Of the beautiful Annabel Lee.

For the moon never beams without bringing me dreams
Of the beautiful Annabel Lee
And the stars never rise, but I feel the bright eyes
Of my beautiful Annabel Lee.
And so, all the nighttide, I lie down by the side
Of my darling! My darling, my life and my bride.
In her sepulchre, there by the sea,
In her tomb, by the side of the sea.

--Edgar Allan Poe

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“Annabel Lee” by Shane Gallagher

ANNABEL LEE

Il y a bien longtemps
Dans un royaume près de la mer
Vivait une jeune fille,qui vous le savez peut-être
Avait pour nom Annabel Lee
Et cette jeune fille ne vivait avec d'autre pensée
Que de m`aimer et d`être aimé de moi.
J`étais un enfant et elle était une enfant
Dans ce royaume près de la mer
Mais nous nous aimions avec un amour
qui était plus que de l'amour
Moi et mon Annabel Lee
Avec un amour que les séraphins ailés dans les cieux
Nous enviaient

C`est la raison pourquoi, il y a longtemps
Dans ce royaume près de la mer
Les vents soufflèrent un nuage, glacial
Pour que ses parents de haute naissance viennent
Et l'emmènent loin de moi
Pour l'enfermer dans un sépulcre
Dans ce royaume près de la mer

Les Anges, pas tellement heureux
Aux cieux nous envièrent elle et moi
Oui! C'était là la raison(comme chacun sait
Dans ce royaume près de la mer)
Pour laquelle le vent sortit des nuages de nuit
Glaçant et tuant mon Annabel Lee.

Mais notre amour était plus fort de loin que l`amour
De ceux qui étaient plus agés que nous
Ou plus sages
Et ni les anges au ciel tout là-haut
Ni les démons au fond de la mer
Ne peuvent jamais séparer
mon âme de celle
De la belle Annabel Lee.

Car la lune ne luit sans m`apporter des songes
De la belle Annabel Lee
Et les étoiles ne se montrent jamais sans que je sente
les yeux brillants De ma belle Annabel Lee.
Ainsi, toute la nuit je demeure aux côtés de ma bien-aimée
Oh! mon amour, ma vie et mon épousée.
Dans son sépulcre, là près de la mer
Dans sa tombe, au bord de la mer.


 

Florn

Force de frappe
Bal des pendus

Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins,
Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladins.


Messire Belzébuth tire par la cravate
Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,
Et, leur claquant au front un revers de savate,
Les fait danser, danser aux sons d’un vieux Noël !

Et les pantins choqués enlacent leurs bras grêles
Comme des orgues noirs, les poitrines à jour
Que serraient autrefois les gentes damoiselles
Se heurtent longuement dans un hideux amour.

Hurrah ! les gais danseurs, qui n’avez plus de panse !
On peut cabrioler, les tréteaux sont si longs !
Hop ! qu’on ne sache plus si c’est bataille ou danse !
Belzébuth enragé racle ses violons !

Ô durs talons, jamais on n’use sa sandale !
Presque tous ont quitté la chemise de peau ;
Le reste est peu gênant et se voit sans scandale.
Sur les crânes, la neige applique un blanc chapeau :

Le corbeau fait panache à ces têtes fêlées,
Un morceau de chair tremble à leur maigre menton :
On dirait, tournoyant dans les sombres mêlées,
Des preux, raides, heurtant armures de carton.

Hurrah ! la bise siffle au grand bal des squelettes !
Le gibet noir mugit comme un orgue de fer !
Les loups vont répondant des forêts violettes :
A l’horizon, le ciel est d’un rouge d’enfer…

Holà, secouez-moi ces capitans funèbres
Qui défilent, sournois, de leurs gros doigts cassés
Un chapelet d’amour sur leurs pâles vertèbres :
Ce n’est pas un moustier ici, les trépassés !

Oh ! voilà qu’au milieu de la danse macabre
Bondit dans le ciel rouge un grand squelette fou
Emporté par l’élan, comme un cheval se cabre :
Et, se sentant encor la corde raide au cou,

Crispe ses petits doigts sur son fémur qui craque
Avec des cris pareils à des ricanements,
Et, comme un baladin rentre dans la baraque,
Rebondit dans le bal au chant des ossements.

Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins,
Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladins.



A. Rimbaud.

 

Lyuba

Conquistador
Correspondances

La nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens

Charles Baudelaire



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Metamoe (Paysage avec des paons) - Paul Gauguin
 

Florn

Force de frappe
Duellum


Deux guerriers ont couru l’un sur l’autre ; leurs armes
Ont éclaboussé l’air de lueurs et de sang.
Ces jeux, ces cliquetis du fer sont les vacarmes
D’une jeunesse en proie à l’amour vagissant.

Les glaives sont brisés ! comme notre jeunesse,
Ma chère ! Mais les dents, les ongles acérés,
Vengent bientôt l’épée et la dague traîtresse.
- Ô fureur des cœurs mûrs par l’amour ulcérés !

Dans le ravin hanté des chats-pards et des onces
Nos héros, s’étreignant méchamment, ont roulé,
Et leur peau fleurira l’aridité des ronces.

- Ce gouffre, c’est l’enfer, de nos amis peuplé !
Roulons-y sans remords, amazone inhumaine,
Afin d’éterniser l’ardeur de notre haine !


Charles baudelaire.

Deux vers d’Alcée
Louise Ackermann


« Je veux dire quelque chose
mais la honte me retient »
(Alcée)​
Quel était ton désir et ta crainte secrète ?
Quoi ! le vœu de ton cœur, ta Muse trop discrète
Rougit-elle de l’exprimer ?
Alcée, on reconnaît l’amour à ce langage.
Sapho feint vainement que ton discours l’outrage,
Sapho sait que tu vas l’aimer.
Tu l’entendais, tu la voyais sourire,
La fille de Lesbos, Sapho qui sur sa lyre
Répandit sa grâce et ses feux.
Sa voix te trouble, Alcée, et son regard s’enflamme ;
Tandis que ses accents pénétraient dans ton âme,
Sa beauté ravissait tes yeux.
Que devint ton amour ? L’heure qui le vit naître
L’a-t-elle vu mourir ? Vénus ailleurs peut-être
Emporta tes vœux fugitifs.
Mais le parfum du cœur jamais ne s’évapore ;
Même après deux mille ans je le respire encore
Dans deux vers émus et craintifs.
[/spoiler]
 

Lyuba

Conquistador
春季覺醒-孟浩然

在春天的熱風中,不要察覺黎明。
聽到鳥兒到處歌唱...
在夜晚,風和雨的聲音,
誰知道幾朵花會掉下來!


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Éveil Printanier - Meng Hao Ran

Dans la torpeur printanière, ne pas percevoir l’aube.
De toute part entendre chanter les oiseaux.......
Durant la nuit, aux bruits du vent et de la pluie,
Qui sait combien de fleurs seront tombées !
 

BlackKwolph

Biologiste
Un peu de Shakespeare : Fear no more...

Fear no more the heat o' the sun;​
Nor the furious winter's rages,​
Thou thy worldly task hast done,​
Home art gone, and ta'en thy wages;​
Golden lads and girls all must,​
As chimney sweepers come to dust.​
Fear no more the frown of the great,​
Thou art past the tyrant's stroke:​
Care no more to clothe and eat;​
To thee the reed is as the oak:​
The sceptre, learning, physic, must​
All follow this, and come to dust.​
Fear no more the lightning-flash,​
Nor the all-dread thunder-stone;​
Fear not slander, censure rash;​
Thou hast finished joy and moan;​
All lovers young, all lovers must​
Consign to thee, and come to dust.​
No exorciser harm thee!​
Nor no witchcraft charm thee!​
Ghost unlaid forbear thee!​
Nothing ill come near thee!​
Quiet consummation have;​
And renowned be thy grave!​
Ne crains plus la chaleur du soleil,
Ni les rages du vent furieux.
Tu as accompli ta tâche en ce monde,
Et tu es rentré chez toi, ayant touché tes gages.
Garçons et filles parés d'or, tous doivent
Retourner à la poussière, comme les ramoneurs.

Ne crains plus le mécontentement des grands.
Tu es hors d'atteinte du tyran ;
Plus de souci pour te vêtir et manger !
Pour toi le roseau est chêne.
Pouvoir, connaissance, science, tout doit
Aboutir à ceci, et retourner à la poussière.

Ne crains plus le jet de l’éclair
Ni le coup de tonnerre redouté.
Ne crains plus la calomnie, censure brutale.
Tu en as fini des joies et des peines.
Tous les jeunes amants, tous les amants doivent
S'en revenir à toi et retourner à la poussière.

Que nul exorciste ne vienne te tourmenter !
Que nulle magie ne t’ensorcelle !
Que les spectres sans sépulture te respectent !
Que rien de funeste ne t’approche !
Que ta fin soit paisible,
Et ta tombe vénérée !
 

Florn

Force de frappe
Gazel au fond de la nuit

Je suis rentré dans la maison comme un voleur
Déjà tu partageais le lourd repos des fleurs au fond de la nuit

J’ai retiré mes vêtements tombés à terre
J’ai dit pour un moment à mon coeur de se taire au fond de la nuit

Je ne me voyais plus j’avais perdu mon âge
Nu dans ce monde noir sans regard sans image au fond de la nuit

Dépouillé de moi-même allégé de mes jours
N’ayant plus souvenir que de toi mon amour au fond de la nuit

Mon secret frémissant qu’aveuglément je touche
Mémoire de mes mains mémoire de ma bouche au fond de la nuit

Long parfum retrouvé de cette vie ensemble
Et comme aux premiers temps qu’à respirer je tremble au fond de la nuit

Te voilà ma jacinthe entre mes bras captive
Qui bouge doucement dans le lit quand j’arrive au fond de la nuit

Comme si tu faisais dans ton rêve ma place
Dans ce paysage où Dieu sait ce qui se passe au fond de la nuit

Ou c’est par passe-droit qu’à tes côtés je veille
Et j’ai peur de tomber de toi dans le sommeil au fond de la nuit

Comme la preuve d’être embrumant le miroir
Si fragile bonheur qu’à peine on peut y croire au fond de la nuit

J’ai peur de ton silence et pourtant tu respires
Contre moi je te tiens imaginaire empire au fond de la nuit

Je suis auprès de toi le guetteur qui se trouble
A chaque pas qu’il fait de l’écho qui le double au fond de la nuit

Je suis auprès de toi le guetteur sur les murs
Qui souffre d’une feuille et se meurt d’un murmure au fond de la nuit

Je vis pour cette plainte à l’heure ou tu reposes
Je vis pour cette crainte en moi de toute chose au fond de la nuit

Va dire ô mon gazel à ceux du jour futur
Qu’ici le nom d’Elsa seul est ma signature au fond de la nuit !


Louis Aragon

 

Lyuba

Conquistador
Hélène

Sur toi Hélène souvent mon rêve rêva
Tes beaux seins fléchissaient quand Pâris t’enleva
Et savais-tu combien d’hommes avaient tes lèvres
Baisé depuis Thésée jusqu’au gardeur de chèvres

Tu étais belle encor toujours tu le seras
Et les dieux et les rois pour toi firent la guerre
Car ton corps était nu et blanc comme ton père
Le cygne amoureux qui jamais ne chantera

Si ton corps toujours nu exercé à la lutte
Inspirait l’amour Hélène fille d’un dieu
Les hymens sans flambeau ni joueuse de flûte
Nombreux qui aux matins cernaient de bleu tes yeux

Avaient avec les ans que n’avouent pas les femmes
Fait souffrir ton visage et tes lèvres fanés
Mais tes grands yeux étaient encor jeunes ô dame
Et le fard sur tes joues recouvrait les années

Mais tu n’étais point vieille et tu dois vivre encore
En quelque bourg de Grèce belle comme alors
Tu n’étais pas plus belle quand te dépucela
Le vainqueur de brigands Thésée qui te vola

Quand on entend la femelle de l’alcyon
Chanter la mort est proche et pour vivre en nos rêves
Immortelle et belle Hélène ô tentation
Bouche-toi les oreilles ô vieille aux douces lèvres

Quand te nomme un héros tous les hommes se lèvent
Hélène ô liberté ô révolutions

Guillaume Apollinaire, Le guetteur mélancolique

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Gustave Moreau
 
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