• Événement Anniversaire 2024

    Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !

    L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Mars 2024 - La chasse aux voyous

    Forgiennes et Forgiens,
    Il est l'heure de participer à notre tout nouvel événement forum : La chasse aux voyous !
    Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
  • Mise à jour 1.279

    La mise à jour 1.279 aura lieu le mercredi 27 mars ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
    Pour une description détaillée des changements à venir, veuillez cliquer ici.

inconnue

  • Auteur de la discussion DeletedUser49654
  • Date de début
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

Kristillera

Forgeur d'Or
:confused::confused:
17061809260918846515099832.png

"la dame blanche pendant que la dame noire brûle en enfer"
 
Dernière édition :

DeletedUser33392

Guest
Un homme a traversé le désert sans rien boire
Et parvient une nuit sur les bords de la mer
Il a plus soif encore à voir le flot amer
Cet homme est mon désir, la mer est ta victoire.


Tout habillé de bleu quand il a l'âme noire
Au pied d'une potence un beau masque prend l'air
Comme si de l'amour - ce pendu jaune et vert -
Je voulais que brûlat l'horrible main de gloire.


Le pendu, le beau masque et cet homme altéré
Descendent dans l'enfer que je creuse moi-même
Et l'enfer c'est toujours : "je voudrais qu'elle m'aime"


Et n'aurais-je jamais une chose à mon gré
Sinon l'amour, du moins une mort aussi belle.
Dis-moi, le savais-tu, que mon âme est mortelle ?


Guillaume Apollinaire
 

DeletedUser49654

Guest
Chaque matin il entre au casino de la destinée.
Il s'installe seul à une table inaccessible.
Il connait les cartes que le sort va lui jeter.
Mais quoiqu'il fasse sa défaite est infaillible.
Un ange blanc s'installe à ses côtés.
Elle prend sa main et lui gèle le temps.
Insensée incessante pour lui faire oublier.
Il regarde son visage flou et transparent.
Il aimerait tant la voir réellement.
Il aimerait tant entendre cette voix qui se trouble.
De plus en plus proche à chaque instant.
Il la voit s'éloigner et sa douleur redouble.
 

DeletedUser49654

Guest
Incohérent dans un jeu
Mais sans jouer que vois tu
L'âme uniquement l'âme
Celle qui hurle sous tes cris
Brises le mirroir regardes
Tes peurs tes rêves tes rêves tes peurs
Avance immobile ne bouge pas dans ta course
Tu veux vivre oui
Tu veux vivre non
Rien n'est possible
Il n'y a jamais eu de bougie
Tu restes dans ton outrenoir
Tu ne peux pas gagner
C'est un jeu et tu es le seul
Qui ne joue pas
 
Dernière édition par un modérateur :

DeletedUser49654

Guest
Le silence de la nuit accentué par les notes de l'autoroute. Hypnotisé par l'appel du vide. Se réveiller et attendre. Et si, je ne m'endors plus, je n'aurais enfin plus de lendemain. Je n'aurais plus rien à attendre. Je pourrai enfin ne rien faire. Lundi le seul jour qu'il restera, 17/07/17, c'est quoi déjà la légende des nombres premiers? La théorie du hasard qui tombe ce lundi, ce lundi qui ne finira pas pour éviter d'attendre le destin. Rien ne t'est destiné. Et cette angoisse parce que pendant 5 ou 7 secondes l'autoroute s'éteint. Comme si ton frigo ne cliquetait plus, les yeux écarquillés, affolé à l'idée de perdre ta mayonnaise en tube. 29 minutes déjà que j'ai décidé d'arrêter. Immobile, le frigo à repris sa course, lui. Oblomov pouvait lire quelques pages par jour puis il refermait rapidement cet épuisement. Moi je n'ai pas ouvert Oblomov depuis 11 jours pourtant je veux savoir comment il rencontre Olga alors qu'il ne quitte jamais sa chambre. Et qui est Olga? Où est Olga? Cette fenêtre ouverte laisse entrer une odeur de fumée. La fumée des rails, du train. C'est en longeant la voie de chemin de fer derrière le parc du grand B. que j'ai senti cette odeur pour la première fois et chaque fois que mon bermuda blanc courrait jusqu'à l'école Notre Dame. Comme du goudron.... du pneus brûlés sous effets de serre. Les marronniers de septembre pavaient les trottoirs de bogues et de feuilles. Et cachaient mégots de cigarettes et tickets de tramway. La ville était presque belle. Le buddleia des rails était toujours en fleur, je connaissais tout des vanesses qui le côtoyaient. C'est à ce moment là que tout s'est éteint. C'est à ce moment là que j'ai ouvert les yeux et que tout était éteint. 67 minutes, mais pourquoi fait il toujours aussi chaud? Alerte canicule, j'aurais dû regarder les infos, ils ont sûrement fait un reportage sur comment Nadine & Jean-Jacques ont installé leur lit king size dans leur frigo americain. Le nouveau bobo hype pratique le cold love. Comme ce type qui à le premier bouffé du quinoa et qui à réussi à persuader les autres que c'était mangeable. J'ai plus de batterie, batterie 1%....
 

DeletedUser49654

Guest
Cinq jours..... Je courre au bord du canal, il est 19h et il fait encore 31°. Je laisse derrière moi la grande écluse et je règle mon allure par rapport au cardio fréquence mètre mais pour l'instant il affiche - - -. Je me suis levé à 7h ce matin, les cloches de l'église entrant par la fenêtre ouverte m'ont fait fermer les yeux. J'arrive au petit banc au bout de 11 minutes, je n'ai croisé aucun cycliste pour une fois. Pas eu besoin d'exprimer ce bonjour qui fait monter le cardio de 3 points mais - - -. A partir du banc le sentier devient une bande entre deux eaux. Un passage du Gois qu'ici la marée ne submerge pas. A 11h je n'avais toujours pas quitté ma chambre. Fortement occupé à trouver de bonnes raisons à mon inaction. La meilleure étant que demain serai un jour bien plus propice à toute démarche. Demain matin je sortirai chercher du pain et je passerai à la banque. Aucune raison de s'angoisser. La chaleur devient de plus en plus écrasante, je courre, l'eau jusqu'au genoux, je ne ralentis pas sur ce passage du Gois qu'ici la marée ne submerge pas. D'habitude un cri cendré alerte de ma présence non désirée lorsque j'atteins la borne 181. Mais cette fois rien, rien ne perturbe le cardio qui - - -. A 13 h, j'ai récupèré trois jours de courier dans la boîte au lettre. J'ai placé les lettres près du coupe papier pour ne pas oublier de les ouvrir plus tard. Malgré moi je lis une note manuscrite du facteur sans enveloppe qui me prévient que tant que l'arbuste qui empêche l'accès à la boîte aux lettres n'est pas taillé mon courrier ne sera plus distribué. Après 29 minutes de course, l'eau qui m'arrive à la taille ne permet même pas à mon corps de baisser en température. Sur ce passage du Gois qu'ici la marée ne submerge pas, l'eau marécageuse transforme l'atmosphère en une moiteur presque palpable. Comme ce climat tropical sur les rives du Maroni. L'enfer vert où l'on craint de croiser une matoutou alors que ce qui vous tuera se seront ces dizaines de moucherons qui viendront s'installer sur votre visage gluant de biafine et de sueur. Mais ici aucun insecte aucun bruit. Je ne ralentis toujours pas, je ne sais plus quelle pile je dois acheter pour le cardio - - -. A 15h la télévision me jette la voix criarde du tour de France. Enfin, une occupation. T'as fait quoi? J'ai regardé l'étape entre Macon et Jouy en Josas. Plus avouable que YouOrn, quoi que. Quatre heures d'une inexistance toute aussi pathétique. Il est trop tard pour rappeler l'agence. Il est trop tard pour tout. Les rebonds de ma course me permettent de respirer hors de l'eau par intermittence. Mais l'eau monte toujours. Il n'y a plus d'arbres, il n'y a plus rien, il n'y a plus que cette eau sur ce passage du Gois qu'ici la marée ne submerge pas. Je ne vois plus le cardio. Haletant sous l'eau, mes poumons se gorgent du liquide comme des éponges. Je tousse et ouvre chaque alvéoles qui se remplissent instantanément. Jusqu'à la dernière.
 
Dernière édition par un modérateur :

DeletedUser49654

Guest
Il reste trois jours.
Il reste sept jours.
Il reste quarante-cinq jours.
Il y a toujours une échéance.
Une date qui va arriver, un événement qui va m'arriver.
Et je l'attends, j'aimerais qu'il soit déjà là pour m'en débarrasser.
Des jours durant j'attends dans les starting-blocks que le coup de feu résonne.
Et la chose arrive enfin, cruelle et implacable. Elle vient s'ajouter aux autres. Elle s'installe pour toujours.
Et je me replace dans les starting-blocks que je n'ai pas quitté.
Pour une course qui n'existe pas.
Et j'attends la suivante.
 

DeletedUser49654

Guest
Je dois voler vers un ailleurs
Tous mes cartons sont déjà plein.
Incommensurable est bien ma peur
De perdre le fil de mon destin.

Tous mes cartons sont déjà plein
De toute ma vie, c’est-à-dire rien.
De perdre le fil de mon destin
Un bout de laine et de chagrin.

De toute ma vie, c’est-à-dire rien
Des vieux bouquins, des vieilles histoires.
Un bout de laine et de chagrins
Ainsi enserre mon cœur ce soir.

Des vieux bouquins, des vieilles histoires
Un lourd fardeau pour cet avion.
Ainsi enserre mon cœur, ce soir
Se teintant de noir vermillon.

Un lourd fardeau pour cet avion
Et transperçant bien des nuages.
Se teintant de noir vermillon
Soufre et mercure brûle avec rage.

Et transperçant bien des nuages
Il m’emporte au fin fond des bois.
Soufre et mercure brûle avec rage
Sublimation mortelle pour moi.

Il m’emporte au fin fond des bois
Mais de toi ne m’éloigne pas.
Sublimation mortelle pour moi
Cette douleur pour seul trépas.

Mais de toi ne m’éloigne pas
Mon miroir, mon rêve infini.
Cette douleur pour seul trépas
Insupportable et sans répit.

Mon miroir, mon rêve infini
Vivre sans toi c’est que je meurs.
Insupportable et sans répit
Je dois voler vers un ailleurs.
 

DeletedUser49654

Guest
Merci Gaarance pour la dernière inspiration
Merci Lee d'avoir été la seule vraie moderante
Merci Kristiouchka d'être un petit animal sauvage

Merci à tous

Fée Clochette, aucun mot ne sera suffisant pour toi. J'ai existé pour toi.



Je dois voler vers un ailleurs. Adieu
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
Haut