Le terme « Völva » (au pluriel « Völvur ») est issu de la langue scandinave et signfie « porteur de bâton magique ». Le terme « fjolkunnig » est parfois utilisé pour les désigner, indiquant leur connaissance des pratiques connues sous le nom de « seiðr » (sorcellerie, chamanisme), « spá » (divination, clairvoyance) et « galdr » (sort, incantation).
Le seiðr est, dans la mythologie nordique, une activité que Freyja apprit aux Ases, dont seul Odin serait devenu un maître. Le seiðr est entre autres mentionné dans la Gylfaginning et le Voluspá. Le seiðr était essentiellement pratiqué par les femmes appelées seiðkona, mais il y a aussi des seiðmaðr (hommes pratiquant le seiðr). Cette magie fait appel à l'ergi et l'on considère qu’il est « honteux pour un homme de la pratiquer parfaitement ».
Les représentations historiques et mythologiques montrent que les seiðkona étaient tenues en haute estime et possédaient de tels pouvoirs que même le père des dieux, Odin lui-même, consulta une Völva pour connaitre ce que l'avenir réservait aux dieux. Cette prophétie est retranscrite dans un poème connu sous le nom de Völuspá (« prophétie de la voyante »).
Les Völvur n'étaient pas considérées comme étant inoffensives. La déesse Freyja, la plus douée dans ces arts, était non seulement la déesse de l'amour mais aussi une déesse guerrière. Ce que Freya accomplit à Asgard, le royaume des dieux, les Völvur tentèrent de l'accomplir à Midgard, le royaume des hommes. Leur arme n'était pas une lance, une hache ou une épée, mais elles influencèrent les batailles par différents moyens, l'un d'eux étant leurs pouvoirs.
Leur disparition est due à l'église catholique romaine ainsi qu'à certaines lois édictées par les gouvernements.
« Toute sorcière, toute conjureuse, tout nécromant ou toute prostituée manifestement infectée trouvée sur le territoire sera expulsée. Nous demandons à chaque prêtre d'éradiquer le paganisme et d'interdire la wilweorthunga (culte des sources), la licwiglunga (nécromancie), la hwata (divination), la galdra (magie), l'idolâtrie et toutes les abominations pratiquées par les hommes comme sorcellerie, et frithspottum (culte des bosquets) avec des ormes et autres arbres, des alignements de pierre, et toute sorte de fantômes. »
-- 16è loi canonique actée sous le roi Edgar le Pacifique au dixième siècle