Voyez-vous, gondoliers, sur la lagune immense,
Ce pont qui se déploie où la ville commence ?
Contemplons un moment cet imposant monument
Ce long ruban qui glisse en se tendant au vent
Et dont un bout s’attache à Venise étonnée,
Par ce câble de pierre au rivage enchaînée
Puis le vieil arsenal, où se forgeaient les fers
Dont l’altière Venise enveloppait les mers !
Nous irons danser sur la place : masqués,
sans glisser dans le canal : mouillés.
Courage, gondoliers ! Penchez-vous sur la rame,
Fendez le flot qui s’enfle, et déchirez la lame ;
des cœurs, des roses, vous gagnerez,
mesdames, nos cœurs vous comblerez,,....