• Événement Anniversaire 2024

    Joyeux anniversaire ! Notre équipe de scientifiques vous attend pour repartir à l'aventure dans notre nouvelle édition de l'évènement d'anniversaire !

    L'événement débute le 2 Avril et se poursuivra jusqu'au 23 ! Pour plus de détails, vous pouvez cliquer ici !
  • Événement Avril 2024 - Cot Cot Codeccc

    Forgiennes et Forgiens,
    Il est l'heure de participer à notre tout nouvel événement forum : Cot Cot Codeccc !
    Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer ici.
  • Mise à jour 1.280

    La mise à jour 1.280 aura lieu le mercredi 10 avril ! Comme d'habitude, il y aura une courte interruption des serveurs pendant la mise à jour et nous vous prions de nous excuser pour ce petit désagrément.
    Pour une description détaillée des changements à venir, veuillez cliquer ici.

1 Thème / 1 Mois / 1 Auteur ou un duo (Auteur+Graphiste)

Lyuba

Conquistador
J'ai une tête à chapeau, semble t'il ? propre ou figuré ?rolleyes
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Ma version Catherinette :p
 

Lyuba

Conquistador
A toi mon ennemi, mon frère,
Toi qui blessas Apollinaire,
Laisse moi t'offrir en cadeau
La paix au pied d'un arbrisseau.

Entre la boue de nos campagnes
Et les bulles de leurs champagnes,
Nous nous sommes perdus, noyés
Pour leurs calculs, entretués.

Serre moi la main camarade,
Evitons ici l'algarade,
Pour des idées qui sont les leurs,
Pour leur sourire qui crie: MEURS !

De quelque pays que je vienne
Souffler la flamme citoyenne
Pour que brille le désaveu
De notre combat qu'est leur jeu.

Coquelicots, bleuets, colombes,
Voudraient que jamais on ne tombe
Pour tous ces vendeurs de canons,
Veules suppôts du Dieu Pognon.


Allez viens, rejoins moi, arrête
Que je t'offre une cigarette,
Mourons du poumon ou du coeur,

C'est toujours mieux qu'au champ d'horreur.


création de @BlackKwolph et @Florn : Grand merci à vous deux !

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GEBEE50

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A toi mon ennemi, mon frère,
Toi qui blessas Apollinaire,
Laisse moi t'offrir en cadeau
La paix au pied d'un arbrisseau.

Entre la boue de nos campagnes
Et les bulles de leurs champagnes,
Nous nous sommes perdus, noyés
Pour leurs calculs, entretués.

Serre moi la main camarade,
Evitons ici l'algarade,
Pour des idées qui sont les leurs,
Pour leur sourire qui crie: MEURS !

De quelque pays que je vienne
Souffler la flamme citoyenne
Pour que brille le désaveu
De notre combat qu'est leur jeu.

Coquelicots, bleuets, colombes,
Voudraient que jamais on ne tombe
Pour tous ces vendeurs de canons,
Veules suppôts du Dieu Pognon.


Allez viens, rejoins moi, arrête
Que je t'offre une cigarette,
Mourons du poumon ou du coeur,

C'est toujours mieux qu'au champ d'horreur.


création de @BlackKwolph et @Florn : Grand merci à vous deux !

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Joli travail.........................
 

Lyuba

Conquistador
J'avais un peu de temps, pendant la pousse de ma brioche

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Snegourotcha,

En Sibérie il y a très longtemps, vivait le père Hiver, il était le grand Dieu du Froid. Tous les hommes le craignaient, son souffle vous transformait en statue de glace !
Les hommes le priait d'être moins dur avec eux et lui donnait des présents pour faire fondre un peu son cœur.

Puis un jour le père hiver fut bouleversé par la beauté de la déesse du printemps Vesna, il fut tellement bouleversé que pendant plusieurs mois ce fut le dégel…
Le père hiver perdait la tête et ne veillait plus sur ses glaces.

De cette union naquit une ravissante petite fille de neige : Snegourotcha.

Elle vécut au royaume des glaces de son père car celui-ci craignait le Dieu Soleil, Yarilo, il aurait fait fondre sa fille comme neige au soleil !

Mais quand Snegourotchka eut 16 ans sa mère alla trouver le père hiver et lui demanda de rendre sa liberté à la jeune fille, le père hiver accepta que sa fille se rende sur terre.

Il connaissait un vieux couple de bucherons qui n'avait pas pu avoir d'enfants, il décida de leur confier sa fille.

Papapa et Mamama se promenaient un jour dans la forêt, lorsque Papapa soudainement forma des boules de neige et en fit une fille de neige, car en Russie c'est ainsi qu'on nomme un bonhomme de neige. Il l'a trouva tellement jolie qu'il la prit dans ses bras pour la faire danser et là quelque chose d'extraordinaire se produisit, la fille de neige ouvrit les yeux, sa bouche rosit, elle sortit de la neige !

Snegourotcha fut accueillie comme une reine chez ses nouveaux parents, mais quand le printemps arriva, elle dû se cacher à l'ombre pour éviter les rayons de Yarilo. Elle était seule et un jour elle céda à la tentation et rejoignit un groupe de jeunes gens qui dansait, elle fut invitée par un jeune berger qui tomba amoureux dès le premier soir… il lui rendit visite chaque jour, mais il ne comprenait pas pourquoi la jeune fille était si distante et si froide avec lui, il pensa qu'elle ne l'aimait pas, et fit la cour à une autre jeune fille.

Snegourotcha ressentit une telle douleur que son cœur se fendit, elle pleura pour la première fois, elle pleura tant que ses larmes chaudes et salées firent fondre sa glace et réchauffer son cœur.


Snegourotcha devenait humaine, elle courut voir Léï le berger et lui avoua son amour.
 

magicienne circé

Parachutiste
Il était une fois en Laponie, par-delà les mers et les océans, un modeste chalet perché sur une grande montagne reculée. Dans ce cabanon habitait un homme à la mine joyeuse, plutôt rondouillard, toujours vêtu de rouge et de blanc. Cet homme dirige un peuple de lutins ailés aux oreilles pointues, qui fabriquent tout au long de l'année des jouets pour les enfants du monde entier. Il se balade dans un traîneau tiré par neuf rennes dont Rudolph, le renne au nez rouge. Il est le seul qui peut guider notre bonhomme au manteau rouge dans la nuit nuageuse de Noël. Vous avez deviné qui était ce bonhomme, le chef de ce chalet et le seul homme sur terre qui soit capable de parler à ses rennes ? C'est le Père Noël, bien sûr !
Voila la drôle d'histoire qui arriva au Père Noël il n'y a pas si longtemps. Un soir, le vingt décembre plus précisément, notre bon Père Noël se rendit à l'étable afin de nourrir ses rennes. Lorsqu'il entra dans le box de Tempête, il n'y avait personne. Il pénétra dans celui de Flash, personne non plus. Dans le box de Comète était vide lui aussi. Et ainsi de suite, il fit le tour de tous les boxes. Ils étaient tous vides à l'exception de celui de Rudolph. Tout le monde était rassemblé autour du petit dernier, le plus important de toute la tribu car sur son museau, il possède une petite ampoule rouge qui lui permet d'orienter le Père Noël dans la neige et le brouillard durant les rudes nuits d'hiver. Il devait se passer quelque chose de grave pour que tous les rennes soient rassemblés dans le box de Rudolph. Le Père Noël demanda à ses rennes de s'écarter et de le laisser passer. C'est ce qu'ils firent sur le champ car ils écoutent toujours la voix de leur maître. En s'approchant du box, le Père Noël vit que Rudolph était couché, la tête tournée, pour ne pas regarder le Père Noël. Il dit au Père Noël :
- "Non, ne me regarde pas, j'ai trop honte, remets-moi parmi d'autres rennes. Désormais je ne te servirai plus à rien."
Le Père Noël le rassura :
- "Je ne ferai jamais une chose pareille. Mais pourquoi dis-tu que tu ne me serviras plus à rien ? Tu es de mes rennes le plus important, non seulement tu es unique mais en plus sans toi, je ne peux pas avancer au milieu de la nuit noire. Et si je ne peux pas me diriger dans la nuit, je ne peux pas livrer mes cadeaux aux enfants du monde entier à temps." Rudolph tout tremblant se retourna vers le Père Noël en lui disant :
- "Cette année, je ne te servirai pas à grand chose".
Une fois que Rudolph fut retourné, le Père Noël vit l'inimaginable. Comment une chose pareille avait-elle pu se produire ? Rudolph lui-même ne le savait pas. Il se souvenait juste que la veille, il s'était endormi avec sa lumière. Ce matin, en se réveillant, son ampoule était éteinte.

Le Père Noël retourna au chalet, fort anxieux. Il rassembla tous ses lutins et il fit arrêter la production de jouets afin d'annoncer l'horrible nouvelle aux lutins. Ensuite, il alla téléphoner au seul vétérinaire magique qui n'était pas en congé à Noël. Quelques instants plus tard, le vétérinaire apparut sur le pas de la porte du chalet. Le Père Noël s'empressa de conduire le médecin auprès du malade. Le docteur annonça la pire des nouvelles :
- "L'ampoule de Rudolph est grillée. Je ne vois que deux solutions, proposa le vétérinaire : soit on change son ampoule, soit vous arrivez à trouver la pomme magique du lapin pur. Remplacer l'ampoule était une chose impossible à faire car elle faisait partie de son corps. La seule façon de réparer cette ampoule grillée était donc de trouver ce fameux lapin pur et sa pomme, comme l'indiquait le vétérinaire. Pour cela, le Père Noël dut faire appel à ses elfes, pour aller chercher ce lapin pur. Mais il y en eut peu dans la maisonnée qui osèrent se présenter pour accomplir cette mission, tant elle était importante. Celui qui fut sélectionné s'appelait Fantasias. C'était un elfe petit, tout fin, blond aux yeux bleus et pétillant de malice en permanence. Il était toujours prêt à voyager et à découvrir de nouvelles contrées. Il connaissait d'ailleurs beaucoup de choses sur le monde extérieur. Le lendemain matin, le 21 décembre, Fantasias partit accomplir sa mission. En chemin, il rencontra un renard des neiges et il lui demanda :
- "Aurais-tu vu le lapin pur ?"
- "Non mais si je le vois je lui dirai que tu le cherches. En plus, je sens son odeur donc il ne doit pas être très loin. Fantasias remercia le petit renard et continua sa route. Après avoir marché durant plusieurs heures, notre petit elfe rencontra un ours polaire et il lui posa la même question :
- "Ours, grand ours blanc, roi du pôle aurais-tu vu le lapin pur ?"
Il lui répondit d'une voix douce et calme :
- "Oui, bien sûr, on vient de discuter ensemble, il y a à peu près dix minutes. Il est parti par là, en direction du soleil couchant. Il ne doit pas être très loin. Tu peux peut-être encore le rattraper".
Le farfadet courut, courut plus vite que le vent. Il parcourut tout le glacier, jusqu'à en perdre haleine, jusqu'au soleil couchant. Mais le lapin pur n'était pas là. Devant cet échec, Fantasias perdit tout espoir de retrouver ce fameux lapin pur. Il avait un tel poid sur les épaules. Il devait sauver l'un des rennes du Père Noël. Epuisé, il s'allongea et s'endormit dans la fraîcheur glaciale de la neige. Le lendemain, Fantasias se réveilla en même temps que le soleil. En face de lui apparaissait deux yeux noirs. Les yeux lui dirent :
- "Bonjour, tu vas bien ?"
L'elfe ne parut pas effrayé par les deux yeux noirs car il se rendit vite compte que les yeux étaient en fait ceux d'un petit lapin blanc. Fantasias sans hésiter demanda à la boule de poil :
- "Es-tu le lapin pur ?"
- "Non, ça c'est mon papa", répondit le lapinou. "Moi, je suis le lapin de l'espoir. J'apparais devant toutes les personnes qui ont perdu leurs espoirs et je les aide à les retrouver. Dès que j'ai entendu que ton cœur avait perdu tout espoir, j'ai accouru vers toi aussi vite que j'ai pu. Mais au fait pourquoi as-tu perdu tout espoir ?"
Fantasias lui raconta toute l'histoire et surtout qu'il devait sauver l'un des rennes du Père Noël. Le petit lapin ouvrait des yeux de plus en plus grands au fur et à mesure que l'elfe lui racontait son histoire. Une fois que l'elfe eu finit de raconter son histoire, la petite boule de poils lui dit :
- "Vite grimpe sur mon dos. Nous n'avons pas une minute à perdre. Je te conduis tout de suite chez mon papa."
Fantasias, n'écoutant que son cœur, grimpa sur le dos de la petite bête. Le lapin courut le plus vite qu'il put et arriva à la tanière blanche du lapin pur. Sur le pas du terrier une voix grave se fit entendre :
- "Qui va là ?"
- "C'est moi, Fantasias. Je suis un des elfes du Père Noël et je suis là car j'ai besoin de votre aide pour sauver l'un des rennes du Père Noël grâce à votre pomme magique."
Sur un ton très méchant, la voix au fond du terrier gronda :
- "Qu'est-ce que tu veux que ça me fasse que tu aies parcouru tant de kilomètres pour sauver un des rennes du Père Noël. Je me fiche également que tu t'appelles Fantasias. Je peux toujours te donner ma pomme, mais qu'est-ce que j'y gagne, moi, en échange ?"
Fantasias surpris par la question lui répondit :
- "J'en sais rien, moi. Il faudrait que tu demandes à mon patron. Mais j'ai une question à te poser, pourquoi on t'appelle lapin pur si tu es aussi méchant ?"
- "Car je n'ai jamais été aimé par un être humain et là est mon seul et unique rêve."
Fantasias lui dit :
- "Peut-être que si tu viens avec moi, mon patron pourra faire quelque chose pour toi mais en échange, je veux ta pomme magique."
Le lapin lui dit :
- "Oui, je l'ai toujours sur moi mais pour la posséder tu dois répondre à mon énigme : je suis blanche, je suis ronde mais pas toujours présente. Parfois je suis une moitié, parfois je suis entière et parfois on voit de moi qu'une tranche. Parfois je suis lumineuse, parfois je suis sombre, parfois les deux en même temps. Tout le monde a envie de marcher sur moi mais seuls quelques chanceux l'ont fait. Qui suis-je ? Je te donne un jour et une nuit, lui dit la voix au fond du terrier. En attendant, repose-toi car demain sera une rude journée pour toi. Le lendemain matin le 22 décembre, avant-veille de la distribution de cadeaux.

Dans son chalet, le Père Noël était inquiet de ne pas revoir son elfe et de voir que l'état de Rudolph ne s'améliorait pas. De son côté, Fantasias réfléchissait à l'énigme mais la réponse lui paraissait trop évidente pour ses connaissances. Il retourna vers le lapin et il cria à l'entrée du terrier :

la suite ici....

 

Kristillera

Forgeur d'Or
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l'histoire du conte Casse Noisette
C'est le soir de Noël, chez Franz et Marie. Ils attendent la visite de leur oncle Drosselmeyer. Il est horloger et leur apporte souvent de bien étranges jouets qu'il fabrique lui même. Il raconte aussi de fabuleuses histoires...
Le voilà qui arrive ce soir là avec trois nouveaux incroyables petits automates et il sort de sa poche, une sorte de poupée en bois, droit comme un petit soldat, avec une grande bouche qui sert de casse-noisette, tout simple. Les enfants regardent ces nouveautés et Marie prend le casse-noisette pour voir de près comment il fonctionne. Franz veut à son tour s'en emparer. Il tire dessus, Marie ne le lâche pas et, ce qui devait arriver arriva, le casse-noisette se casse !
Marie commence à pleurer mais oncle Drosselmeyer s'empare vite du jouet et avec son mouchoir lui fabrique un pansement qui lui remet la machoire en place. Marie le remercie mais la maman de Marie en a assez de tout ce bruit et elle les envoie vite au lit.
- "Allez hop Franz! Hop Marie! Allez vite vous coucher. Vous êtes trop énervés ce soir".
Marie part sagement dans son lit et laisse sa nouvelle poupée blessée dans un petit lit de poupée au pied du sapin.
L'oncle Drosselmeyer vient lui souhaiter bonne nuit et lui raconte une bien curieuse histoire.
- "Tu sais Marie, ce casse-noisette n'est pas une poupée ordinaire, c'est un jeune homme qui se cache à l'intérieur. Voilà sa véritable histoire :
Il y a longtemps un roi et une reine eurent une fille, la princesse Pirlipat, qui était devenue très laide à cause d'un mauvais sort lancé par le roi des souris. Les souris du château avaient cependant promis que si un jour un homme voulait délivrer la princesse de sa laideur il le pourrait. Il lui faudrait pour cela casser avec les dents une noix très dure et en donner son fruit à manger à la princesse.
Bien des jeunes gens étaient venus pour tenter de délivrer la princesse de ce mauvais coup du sort, mais, jusqu'à présent, ils s'y étaient tous cassé les dents.
Or, un jour, mon neveu, qui avait eu vent de cette histoire, se présenta au château. On lui apporta la fameuse noix très dure et, d'un coup de dent, d'un seul coup de machoire, il l'ouvrit et en offrit le fruit à la princesse. Elle croqua cette noix et, comme par enchantement, se transforma en une magnifique jeune fille.
Mon neveu, ébloui par tant de beauté, recula de trois pas pour saluer la princesse, comme il se doit. Faisant cela il marcha malencontreusement sur la queue d'une souris venue assister à à la scène. Le roi des souris, furieux de cet incident, lui jeta un sort et le transforma en casse-noisette en bois !
Bien sûr la princesse ne voulut pas d'un casse noisette comme mari, alors on le chassa du château.
Voilà la triste histoire de mon neveu le casse-noisette.
Allez Marie, dors bien et fais de beaux rêves!"
L'oncle Drosselmeyer éteignit la lumière, sortit et ferma doucement la porte; Marie commençait à peine à s'endormir. Elle n'arrivait pas à trouver le sommeil aussi décida-t-elle d'aller chercher son casse-noisette.
Elle se dirigeait vers le salon lorsqu'elle constata qu'il se passait des choses un peu bizarres. Elle ne savait pas exactement ce que c'était, si c'était elle qui rapetissait ou si tout se mettait à grandir autour d'elle.
Toujours est-il que bientôt toute une armée de souris, qui semblait descendre du sapin de noël, vint encercler Casse-Noisette. Le petit bonhomme se leva, appela à l'aide les soldats de bois de Franz et tous les autres jouets qui l'entouraient. Ils se mirent en route tous ensemble contre les souris.
Le roi des souris arriva et fonça directement sur Casse-Noisette. Voyant cela Marie attrapa son chausson, visa rapidement le roi et lança violemment sa pantoufle sur lui. Il tomba à terre, mort ou assomé. Les souris l'emportèrent et se retirèrent toutes du champ de bataille.
Casse-Noisette vint vers Marie pour la remercier.
- "Tu m'as sauvé la vie! Je ne sais comment te remercier!"
En disant cela il prenait vie et peu à peu se transformait en un magnifique jeune homme. Marie n'en croyait pas ses yeux.
- "Viens avec moi, lui dit-il, je vais t'offrir une belle promenade là où tu n'es encore jamais allée".
Et, comme par magie, les voilà emportés dans un tourbillon de flocons de neige.
Dans leur valse folle ils voyagèrent dans les airs et se retrouvèrent devant la fée Dragée qui leur dit de sa douce voix :
- "Ah! vous voilà enfin! Je vous attendais pour le goûter. Venez vite jusqu'au royaume des gourmandises, au fabuleux pays des friandises
Le paysage était féérique : les chemins étaient en caramel, les fontaines prodiguaient des jets de grenadine, il y avait des maisons en nougat, des escaliers en biscuit, jusqu'au palais de la fée tout en choux à la crème, se dressant comme une immense pièce montée.
- Comme je suis contente de vous voir, continuait la fée Dragée. Votre voyage s'est bien passé?
- Oui, répondit Casse-Noisette, mais auparavant nous avons dû affrontrer l'armée des souris et, sans Marie, je crois bien que je serais mort à l'heure qu'il est.
Marie sourit, fière, d'avoir pu aider ce vaillant et beau garçon qui lui tenait la main.
- Allez, installez-vous, poursuivit la fée Dragée. Vous allez goûter en assistant au plus beau spectacle que je puisse vous offrir.
La belle fée conduisit alors les deux enfants vers une table magnifique où se dressait un gigantesque goûter. elle leur offrit de délicieux et succulents gâteaux accompagnés de boissons fraiches et chaudes dans une vaisselle étincelante.
Puis d'un coup de baguette magique, elle appella les artistes qui apparaissaient devant les yeux ébahis de Marie.
Le premier numéro était celui du Prince Chocolat qui exécuta une danse espagnole endiablée durant laquelle il frappait des pieds pour mieux en souligner le rythme ensorcelant.
Vint ensuite le café d'Arabie qui semblait flotter au dessus du sol comme un doux arôme qui faisait frémir les narines des enfants. Ce fut alors le moment du thé de Chine. Il bouillonnait en tournant comme un manège saluant à chacun de ses tours les enfants en joie.
S'élancèrent alors les courageux et intrépides petits bonbons russes à la menthe qui avaient préparé d'incroyables cascades et culbutes, puis un groupe de quelques danseuses en massepain qui apportèrent une touche légère et gracieuse à cette folle débandade.
Marie et Casse-Noisette applaudissaient de tout leur coeur.
Madame Gingembre vint prendre place sur scène avec une flopée d'enfants tous plus mignons les uns que les autres. Ils se lancèrent dans une époustouflante série de galipettes entrecoupées de rires qui fusaient de toute part.
Dans le calme qui suivit leur départ, une cascade de fleurs en sucre déferla dans la pièce. Elles ouvraient leurs pétales dorés en vagues successives, traversaient la pièce avec grâce et élaboraient d'élégantes compositions avant de se rejoindre toutes ensemble dans un magnifique bouquet final.
Après cette valse de fleurs, la fée Dragée refit son apparition, escortée d'un tout jeune homme. L'élégance et la grâce de leurs silhouettes donnaient à leur danse l'allure d'un tendre tête-à-tête.
- "Voilà comment je voudrais être quand je serai grande, se dit Marie en son for intérieur. Et je voudrais que toutes les fêtes soient aussi joyeuses et belles que celle-ci».
Marie descendit de son trône, embrassa la fée Dragée et remercia tous les danseurs. Puis elle prit la main de son prince et tous deux s'éloignèrent vers le futur.
Lorsque Marie ouvrit les yeux, elle était dans son lit. Casse-Noisette, son petit bonhomme en bois, était là, à ses côtés, le mouchoir autour de la tête. Marie ne savait plus trop quoi penser. Elle le regarda, dénoua le mouchoir et constata que la machoire s'était, comme par miracle, réparée. Elle ne savait vraiment plus du tout quoi penser.
On frappa alors à la porte.
- Entrez! claironna Marie!
Apparurent alors dans l'embrasure de la porte l'oncle Drosselmeyer et son neveu! Son neveu en chair et en os, en tout point identique au jeune homme du rêve de Marie.
D'un pas lent et solennel il se dirigea vers Marie et lui donna la main afin qu'elle descende de son lit.
Décidément à Noël tout est vraiment possible !
Fin

Ernst Theodore Amadeus Hoffman

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et pour apprendre à faire un damier avec Photoshop :


bon forum :) :)
 

GEBEE50

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La petite fille aux allumettes

Hans Christian Andersen (1805-1875)


Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année.

Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue : elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus.

Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle.

Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures;

un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons.

Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes : elle en tenait à la main un paquet.

Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer

l'air suppliant de la petite qui faisait pitié.

La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes.

Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde.


De toutes les fenêtres brillaient des lumières : de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie,

qu'on rôtissait pour le festin du soir : c'était la Saint-Sylvestre.

Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.

Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons,

dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds : mais elle grelotte et

frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle.

Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.

L'enfant avait ses petites menottes toutes transies.

« Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts ?

» C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était ! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand

poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit

brusquement : le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

Elle frotta une seconde allumette : la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente.

Derrière, la table était mise : elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine.

Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes : et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau

et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien : la flamme s'éteint.

L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient

mille bougies de couleurs : de tous côtés, pendait une foule de merveilles.

La petite étendit la main pour saisir la moins belle : l'allumette s'éteint.

L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles : il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre,

laissant une traînée de feu.

« Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte

il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis.

Elle frotta encore une allumette : une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.

- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh ! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte : tu t'évanouiras comme le poêle

si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible.

La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin

: c'était devant le trône de Dieu.

Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait

sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite

main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

- Quelle sottise ! dit un sans-cœur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant;

c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle

avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
 
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