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1 Thème / 1 Mois / 1 Auteur ou un duo (Auteur+Graphiste)

DeletedUser27953

Guest
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L'enfant heureux.

Recueil : Romances (1747-1791)

Heureux enfant ! que j'envie
Ton innocence et ton bonheur !
Ah ! garde bien toute la vie
La paix qui règne dans ton cœur !

Tu dors ; mille songes volages,
Amis paisibles du sommeil,
Te peignent de douces images
Jusqu'au moment de ton réveil.

Ton œil s'ouvre ; tu vois ton père,
Joyeux, accourir à grands pas ;
Il t'emporte au sein de ta mère,
Tous deux te bercent dans leurs bras.

Espoir naissant de ta famille,
Tu fais son destin d'un souris :
Quand sur ton front la gaieté brille,
Tous leurs fronts sont épanouis.

Heureux enfant ! que j'envie
Ton innocence et ton bonheur !
Ah ! garde bien toute la vie
La paix qui règne dans ton cœur !

Tout plaît à ton âme ingénue :
Sans regrets, comme sans désirs,
Chaque objet qui s'offre à ta vue
T'apporte de nouveaux plaisirs.

Si quelquefois ton coeur soupire,
Tu n'as point de longues douleurs ;
Et l'on voit ta bouche sourire,
À l'instant où coulent tes pleurs.

Par le charme de la faiblesse
Tu nous attaches à tes lois ;
Et, jusqu'à la froide vieillesse,
Tout s'attendrit autour de toi.

Heureux enfant ! que j'envie
Ton innocence et ton bonheur !
Ah ! garde bien toute la vie
La paix qui règne dans ton cœur !


Arnaud Berquin.


 

DeletedUser

Guest
430871french3450x327.jpg


L'enfant heureux.

Recueil : Romances (1747-1791)

Heureux enfant ! que j'envie
Ton innocence et ton bonheur !
Ah ! garde bien toute la vie
La paix qui règne dans ton cœur !

Tu dors ; mille songes volages,
Amis paisibles du sommeil,
Te peignent de douces images
Jusqu'au moment de ton réveil.

Ton œil s'ouvre ; tu vois ton père,
Joyeux, accourir à grands pas ;
Il t'emporte au sein de ta mère,
Tous deux te bercent dans leurs bras.

Espoir naissant de ta famille,
Tu fais son destin d'un souris :
Quand sur ton front la gaieté brille,
Tous leurs fronts sont épanouis.

Heureux enfant ! que j'envie
Ton innocence et ton bonheur !
Ah ! garde bien toute la vie
La paix qui règne dans ton cœur !

Tout plaît à ton âme ingénue :
Sans regrets, comme sans désirs,
Chaque objet qui s'offre à ta vue
T'apporte de nouveaux plaisirs.

Si quelquefois ton coeur soupire,
Tu n'as point de longues douleurs ;
Et l'on voit ta bouche sourire,
À l'instant où coulent tes pleurs.

Par le charme de la faiblesse
Tu nous attaches à tes lois ;
Et, jusqu'à la froide vieillesse,
Tout s'attendrit autour de toi.

Heureux enfant ! que j'envie
Ton innocence et ton bonheur !
Ah ! garde bien toute la vie
La paix qui règne dans ton cœur !


Arnaud Berquin.


Super, comme toujours :-p;-)
 

DeletedUser44224

Guest
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Mille regrets


Au mieux une simple envie, plutôt, une attirance:
Par ce fait s'entrelacent deux êtres désireux
De surpeupler le monde, la maison ou la France,
Et de donner sa chance à un petit grincheux.

Sans doute le regretteront-ils...

Un frottement intense sur des parois intimes,
La pression maximale d'un membre turgescent,
Le son rauque des voix, verse dans les Abymes
De la semi-conscience deux corps s'abandonnant.

Là, ils ne le regrettent pas...

Dans la rage charnelle, les reins, trop enserrés,
Poussent au paroxysme les sensations tactiles.
De grâce, il abandonne son amour en gelée
Au creux d'une cavité obscure mais fertile.

A ce moment elle le regrette un peu car elle aurait voulu parler mais, le sentiment du devoir accompli, il s'endort en ronflant légèrement...

Depuis neuf mois passés, le calice arrondi,
De spasmes en nausées, secoue la primipare.
Cachée derrière un masque, elle va donner la vie
Ils placent en l'avenir énormément d'espoir.

Elle ne regrette pas de perdre ses kilos superflus, elle va enfin pouvoir retourner faire les soldes! Lui ne regrette pas non plus ce calvaire: fini ménage et vaisselle, il va pouvoir se remettre à jouer à la console...

L'insouciance se meurt, car un gluant têtard,
Qu'il va falloir gaver et torcher et vêtir,
Vient de voir le jour. Il est déjà criard,
Et le continuera pour vingt ans à venir.

A ce stade, elle regrette le premier paragraphe...Lui, de n'avoir pas demander à son père ce que c'était que cette bouteille de lait, il aurait moins perdu son temps!


Barbouillage: @fée clochette88
Scribouillage: @Fizio
 

BlackKwolph

Biologiste
Derniers jours du mois de mai... le mai, le joli mai....

"Elle se regarde, face au miroir, et un ouragan se déchaîne dans son ventre. Elle a 9 ans et vit au Brésil, en 2009. Violée par son beau-père, elle a couru se réfugier auprès du seul adulte en qui elle a confiance : son confesseur. Elle lui a tout raconté : la douleur, la honte... et son angoisse d'être mère. Là, brutalement, les foudres divines se sont abattues sur ses épaules si frêles. La culpabilisation, et la menace d'excommunication.
Mais elle a peur, et cet enfant elle n'en veut pas. Cet enfant ? non CES enfants, ils sont deux, des jumeaux.
Le prêtre lui a dit qu'avorter était un pêché grave, un meurtre sur un être pur et innocent.
Mais elle a 9 ans et son innocence est désormais bien loin. Le médecin les a mises en garde : elle risque sa vie, elle est trop jeune, trop fragile, la grossesse l'épuisera, l'accouchement risque de la tuer.
Ils ne veulent rien savoir. Les prêtres, les voisins, la famille, tous la montrent du doigt et la rejettent. La maternité n'est-elle pas un don de Dieu ? Qu'y a-t-il de plus beau, de plus attendrissant, de plus porteur d'avenir qu'un bébé ?
Mais elle les refuse obstinément, ces choses qui grandissent en elle ne sont pas des enfants, mais des monstres qui la ramènent à ces jours maudits.
Son "cas" a été porté jusqu'au Vatican. Elle est impure, et sera excommuniée si elle persiste. Elle doit protéger ses bébés.
(...)
En cachette, avec l'aide de sa mère, elle a pu avorter. Alors l'Eglise, cette Sainte Mère l'Eglise, a eu pitié de cet agneau perdu, brisé.... sa clémence fut grande : seule la mère, et l'équipe médicale ayant pratiqué l'avortement sur cette enfant de 9 ans, violée, ont été excommuniés.
Refuser d'être mère a fait d'elle une paria dans un Brésil si croyant où les bébés sont des bénédictions... et une source de revenus pour les plus pauvres, qui les vendent sur internet pour moins de 3,000 €..."
 

DeletedUser

Guest
Derniers jours du mois de mai... le mai, le joli mai....

"Elle se regarde, face au miroir, et un ouragan se déchaîne dans son ventre. Elle a 9 ans et vit au Brésil, en 2009. Violée par son beau-père, elle a couru se réfugier auprès du seul adulte en qui elle a confiance : son confesseur. Elle lui a tout raconté : la douleur, la honte... et son angoisse d'être mère. Là, brutalement, les foudres divines se sont abattues sur ses épaules si frêles. La culpabilisation, et la menace d'excommunication.
Mais elle a peur, et cet enfant elle n'en veut pas. Cet enfant ? non CES enfants, ils sont deux, des jumeaux.
Le prêtre lui a dit qu'avorter était un pêché grave, un meurtre sur un être pur et innocent.
Mais elle a 9 ans et son innocence est désormais bien loin. Le médecin les a mises en garde : elle risque sa vie, elle est trop jeune, trop fragile, la grossesse l'épuisera, l'accouchement risque de la tuer.
Ils ne veulent rien savoir. Les prêtres, les voisins, la famille, tous la montrent du doigt et la rejettent. La maternité n'est-elle pas un don de Dieu ? Qu'y a-t-il de plus beau, de plus attendrissant, de plus porteur d'avenir qu'un bébé ?
Mais elle les refuse obstinément, ces choses qui grandissent en elle ne sont pas des enfants, mais des monstres qui la ramènent à ces jours maudits.
Son "cas" a été porté jusqu'au Vatican. Elle est impure, et sera excommuniée si elle persiste. Elle doit protéger ses bébés.
(...)
En cachette, avec l'aide de sa mère, elle a pu avorter. Alors l'Eglise, cette Sainte Mère l'Eglise, a eu pitié de cet agneau perdu, brisé.... sa clémence fut grande : seule la mère, et l'équipe médicale ayant pratiqué l'avortement sur cette enfant de 9 ans, violée, ont été excommuniés.
Refuser d'être mère a fait d'elle une paria dans un Brésil si croyant où les bébés sont des bénédictions... et une source de revenus pour les plus pauvres, qui les vendent sur internet pour moins de 3,000 €..."
Tout simplement bravo :up:
C'est un texte qui oppose un choix compliqué donc pour cette petite fille de neuf ans, c'est difficile à surmonter en plus que ce choix ne devrait même pas être pour quelqu'un de son âge...
Cette histoire est d'ailleurs bien vraie s'il est précisé "2009" dans le texte, non ?
 

BlackKwolph

Biologiste
Cette histoire est d'ailleurs bien vraie s'il est précisé "2009" dans le texte, non ?
Oui, ce fut un immense scandale international. Disons que le clergé catholique n'en est pas sorti grandi...:confused: Et que cette enfant, qui vivait dans un village pauvre, et était déjà en état de malnutrition, vraiment fragile, aurait dû être bien mieux traitée. C'est moche !
 

DeletedUser33392

Guest
attendez .. on arrive ... et voici notre soupe de légumes !!

Légumes de Saison

La douceur de saison, les senteurs printanières,
Le monde renaissant, cette vie qui s'éveille,
De l'eau avec raison, et un soleil prospère,
Et poussent lentement les légumes et l'oseille.

Tout le monde est convié à choisir le meilleur
Dans ce si délicat potager de suffrages.
On aborde sujets divers, tel le labeur,
Sans douter une fois que le leur est naufrage.

Et la place est si belle au jardin des chimères,
Quand l'entre-soi est roi, seule l'audace paye,
Quand les pressions sont telles qu'on en renie ses frères,
L'homme incarne la loi, mais son état s'enraye.

Alors, avant l'été, quand cinq sont à l'honneur,
Grosse Légume s'ébat pour être au ramassage.
Vous qui allez voter, entendez ma rancœur,
Ces gueux font le grabat d'un pays qu'on outrage.


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texte : @Fizio
image : @fée clochette88
 

DeletedUser

Guest
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C'est l'histoire d'un haricot vert
D'ailleurs assez bizarre et peu ordinaire
Il était maigrelet et pas bien long
Il voulait ses compagnons
Mais trop peu de gras ça ne va pas
Pourtant en fin de saison
On fut obligé de le ramasser
Lui et quelques uns de ses amis feraient bien assez comme plat avec des oignons
C'est qu'il en restait peu
On les mit dans une poêle à cuire sur le feu
Quand ils furent bien pris
On les servit
Le petit haricot priait et priait
Pour ne pas être dévoré
Il ne savait pas que c'est ce que subissait les haricots verts
Ouf ! Un peu plus et il faisait l'affaire
On le laissa au bord de l'assiette
C'est qu'il n'en restait que quelques miettes
Mais mauvaise nouvelle
Il alla tout droit à la poubelle
Il regretta fort bien d'avoir été cueilli
Quand on ne sait pas ce qu'il y'a de l'autre côté
Mieux vaut ne pas s'y précipiter
ça pourrait attirer des ennuis....

conte pour enfant dont je n'ai pas retrouvé l'auteur...

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attendez .. on arrive ... et voici notre soupe de légumes !!

Légumes de Saison

La douceur de saison, les senteurs printanières,
Le monde renaissant, cette vie qui s'éveille,
De l'eau avec raison, et un soleil prospère,
Et poussent lentement les légumes et l'oseille.

Tout le monde est convié à choisir le meilleur
Dans ce si délicat potager de suffrages.
On aborde sujets divers, tel le labeur,
Sans douter une fois que le leur est naufrage.

Et la place est si belle au jardin des chimères,
Quand l'entre-soi est roi, seule l'audace paye,
Quand les pressions sont telles qu'on en renie ses frères,
L'homme incarne la loi, mais son état s'enraye.

Alors, avant l'été, quand cinq sont à l'honneur,
Grosse Légume s'ébat pour être au ramassage.
Vous qui allez voter, entendez ma rancœur,
Ces gueux font le grabat d'un pays qu'on outrage.


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texte : @Fizio
image : @fée clochette88
Super cool :up:;)

Oh tient les fruits et légumes de saison, j'ai ma petite idée en tête :rolleyes:
(Je participe un mois sur deux, je viens de m'en rendre compte... :-p)
Quelqu'un dans ma tête m'annonce que je ne tiendrais pas mes promesses... :whistle:
Après tout, il reste 5 jours :-p
 

DeletedUser

Guest
La pomme de terre

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Ta vie commence six pieds sous terre,
La pomme de terre.
Minuscule tubercule, enfoui, caché,
Prélude à une aventure mouvementée,
Tu commences par nous faire une fleur.
Bon départ, y a pas d'erreur !
Fleur blanche que certains ont portée à la boutonnière,
Et pas des moindres, puisque familles princières !
Pourtant, Belle de Fontenay,
Tubercule à particule,
En robe des champs, (de chambre) tu déambules,
Les pieds dans le plat et sans scrupules.
Et toi, Charlotte, lorsque timide tu rougis,
Roseval on te surnomme et te met en cocotte.
Aïe, aïe, ail, ton père s'il l'apprenait
En pèlerait de rage, foi de Tubercule !
Si par malheur, tu prends une cuite à la vapeur
Quel « g .... hachis », Par Mentier tu es passée,
Ecrasée, en purée, à la viande mélangée.
Finir ainsi pour une grosse légume,
En servitude, à coups de spatule,
Ta vie n'est plus alors qu'amertume.
Pourtant, si, par chance, tu as la pêche,
On te baigne dans l'huile pour que tu aies la frite !
Quoi que tu fasses, tu es grillée,
Poêlée, sautée ou rissolée, toujours immolée,
Sacrifiée au plaisir de nos palais.
Et si, pour en finir, tu es dans le potage,
Dans la soupière alors tu surnages,
Mais jamais ne fais naufrage.
Patate douce ou pomme de terre,
Ton succès est universel,
De la vie tu as la rage
De la gastronomie tu es le gage.


Chantal Zingarelli

Zut, j'ai oublié la 'zique :eek:

Image : moi
Texte : Chantal
Zicmu : *je me suis encore perdu sur YouTube*
Quelqu'un dans ma tête m'annonce que je ne tiendrais pas mes promesses... :whistle:
Ah bah si :rolleyes:
 
Dernière édition par un modérateur :
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