et parce que ses mots restent une source d'inspiration sans fin :
"D’un lundi ou mardi en l’An de Grâce inconnu, quelque part dans le Maine car ça doit être su …
Il traverse ce village sans ne savoir où aller, il erre sans but en un espoir inavoué celui de croire encore qu’il y eu une fin sur un si beau sentier … Sur le chemin de l’amour, en se fourvoyant sur de tristes carrefours qu’il ne sût manœuvrer et menant pourtant si belles épopées sans qu’aucun triomphe n’eut été scellé …
Brasseur de ses songes le vent redoubla, emportant une âme en peine et un cœur bien las. Des pensées qui s’étiolent car il ne rêvait plus, quêtant dans les yeux des plus belles cette lueur qui l’a tant ému. Son égérie, sa Muse lui revint à l’esprit et il contemple encore le délice inassouvi d’une tendre passion qui se fond dans l’oubli …
Des larmes qu’il aurait du répandre en source d’intime tendresse, n’auraient suffit au bain de telle déesse en réconfort de chagrin pour s’y méprendre … Pris de complainte de ses caresses, de sentiments qui n’ont de cesse de renaître l’ardeur de ses baisers et l’addiction de sens à sublimer.
La raison en profond supplice et le cœur proche du précipice, perdu pour celle qui n’offrait que délices, les torts pillent son âme en bien justes sévices. Car le chevalier qui part sans s’en retourner ne peut prétendre à rançon de l’être aimé et ne reçoit en salaire justifié que la souffrance d’une bêtise innée.
Du haut d’une arrogance aux petits pieds d’argile et flanqué d’une allure pour paraître bien vil, cueille cette pomme de discorde pour un lancé subtil et enfin tente de rabrouer cette frénésie virile qui le consume toujours sans en voir le péril.
Alors il aime pourtant son prochain puisqu’il châtie si bien, détourné par ses pairs sans trop savoir que dire pour la dernière édition d’un trait qu’il a fait sien en maudissant le tourment sans pouvoir en souffrir.
Le chevalier sur la solitude en fidèle destrier entame le refrain qu’il eut auditionné en de nombreux combats sans animosité car la compassion d’autrui n’égale que sa générosité …Va, reviens, aime, hait, rit, pleure, cajole, châtie, flatte, insulte … mais après tout survit !"
texte inédit de Mel